Un Ballon d’Or au Servette ! Karl-Heinz Rummenigge est grenat.

Un Ballon d’Or au Servette ! Karl-Heinz Rummenigge est grenat.

N’avez-vous jamais rêvé de voir un Ballon d’Or fouler la pelouse de votre stade, porter vos couleurs et marquer d’innombrables buts devant une foule de supporters ? Un joueur ayant gagné la Coupe d’Europe des clubs champions, l’Euro et ayant participé à deux finales de coupes du monde. Imaginez un joueur de ce type signer au Servette. C’est exactement ce qu’ont vécu les supporters Grenats en 1987 avec Rummenigge. Retour sur son parcours et sur sa période grenat.

Actuellement président du conseil d’administration du Bayern Munich, Rummenigge n’est pas un inconnu dans le monde du football. Les plus jeunes ont sûrement oublié, ou n’ont jamais su, quel énorme joueur il était. Voici donc le parcours de notre cher Karl-Heinz.

Un nouveau roi de Munich

Formé au Borussia Lippstadt, un petit club amateur, Karl-Heinz rejoint dès le début de sa carrière le Bayern Munich. A 19 ans, personne ne doute de son talent, il s’impose assez rapidement en tant que titulaire et aide le club à atteindre la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, dès sa première saison au club. Une finale contre Leeds United qu’il ne jouera malheureusement pas (il reste sur le banc) mais cela n’empêche pas le club de soulever le trophée et de lancer une carrière que très peu de joueurs ont eu.

Il ne lui fallut attendre pas plus que l’année suivante pour atteindre de nouveau la finale de la Coupe d’Europe, en battant des équipes comme le Benfica et le Real Madrid. Mais cette fois, il était bel et bien sur le terrain. Il soulève donc sa deuxième Coupe d’Europe d’affilée à seulement 20 ans.

Il est important de citer qu’il ne jouait pas avec n’importe qui. Lors de cette finale en 1976, il jouait en attaque avec le grand Gerd Muller, avec Uli Hoeness en soutien et personne d’autre que Beckenbauer en défense. Quelle équipe !

Après une période un peu creuse du club, Rummenigge montre toute l’étendue de ses talents entre 1979 et 1981, en finissant à plus de 25 buts en championnat durant ces 2 saisons (26 buts 79/80 et 29 buts 80/81). Gagnant du coup le Ballon d’Or à deux reprises en 1980 et 1981.

(Diego Maradona et Rummenigge à la finale de Coupe du Monde 1986)

Parcours avec l’Allemagne de l’Ouest (RFA)

Son premier Ballon d’Or n’est pas seulement grâce à ses excellentes performances avec le Bayern Munich, mais aussi grâce à ses prestations durant les matchs de l’équipe nationale. En effet, lors de la Coupe d’Europe 1980, « Kalle » amène l’Allemagne de l’Ouest en finale contre la Belgique, une finale qu’ils gagnent 2:1 avec une passe décisive de Rummenigge. Le voilà donc Champion d’Europe.

Après cela il devient peu à peu capitaine de l’équipe nationale et va participer à deux finales de Coupe du Monde. Une en 1982, perdue face à l’Italie et l’autre en 1986, perdue elle aussi face à l’Argentine de Diego Maradona, malgré un but de Karl-Heinz.

Passage en Italie

(Karl-Heinz Rummenigge et Michel Platini)

Après 310 matches et 217 buts, il prend la direction de l’Inter Milan, en 1984, pour un transfert de 8,5 milliards de lire (l’équivalent de 5,9 millions de francs suisse aujourd’hui). Une somme record, il faut aussi dire qu’il venait de finir meilleur buteur de la Bundesliga avec 26 buts.

A l’Inter Milan, il eut un parcours mitigé, malgré avoir atteint deux fois les demi-finales en Coupe d’Europe sortant à chaque fois face au Real Madrid et avoir marqué 24 buts en 64 matches.

Arrivée en terres Genevoises

C’est bien là que l’histoire avec les Servettiens commence. Le double champion d’Europe en clubs, champion d’Europe, capitaine de l’équipe nationale de l’Allemagne de l’Ouest et surtout double Ballon d’Or pose ses valises à Genève.

Après une longue blessure, « Kalle » se lance un nouveau défi. Malgré des offres financièrement meilleures en Italie et en Allemagne, il décide de venir en Suisse en partie grâce au président de l’époque.

« Non, croyez moi, l’aspect financier à été secondaire. J’aurai pu gagné beaucoup plus en allant jouer dans d’autres clubs […] j’ai refusé des offres de Pescara, Cesena et du Bayern » declara-t’il à l’illustré.

(Ici Kalle contre St-Gall)

Son premier match à lieu le 13 octobre 1987, revenant donc de blessure, il prend du temps à trouver ses marques et marque son premier but le 13 décembre 1987 au stade des Charmilles. Puis il echaine,  comme par exemple son triplé contre Young Boys ou doublé contre Xamax, pour ne citer que ceux-là. Il finit la saison avec 10 buts en 17 matches.

Numéro 11 sur le dos, il est innarêtable. Il faut dire que là aussi il est bien entouré. Avec le brésilien José Sinval, le Danois John Eriksen (36 buts en 34 matchs !), Lucien Favre à la baguette et Pascal Besnard l’équipe joue très bien. Mais elle finira malheureusement à la deuxième place derrière le rival Neuchâtelois.

En Suisse alémanique Rummenigge attire les foules, par exemple lors du déplacement à St-Gall, le 24 avril 1988, pas moins de 13’000 personnes sont venues voir le match. Un match où il ravi ses fans en marquant un but de la tête.

Sa deuxième saison en Grenat est encore meilleure, en tout cas individuellement. On peut citer son quadruplé contre St-Gall ou son doublé face aux Lausannois à la Pontaise. Il finit sa deuxième saison avec 25 buts en 37 matchs. Un bilan permettant à Servette terminé deuxième de son championnat.

(Rummenigge, 3ème en partant de la droite, avec d’autres visages familier, Lucien Favre, 1er en haut a gauche, et Pascal Besnard, tout en bas à droite)

Un court passage de 2 ans au club, mais tout de même, un joueur d’une telle réputation qui finit sa carrière à Servette il n’y en a pas eu beaucoup. De plus, comme il le disait lui-même, il n’était pas venu pour une retraite dorée et effectivement les statistiques ne mentent pas.

Suite à sa grande carrière de footballeur Kalle a été commentateur pour l’équipe d’Allemagne sur une chaine TV, avant de devenir vice-président du Bayern Munich en 1991 et puis président du conseil d’administration du club avec ses bons vieux amis tels que Uli Hoeness et Beckenbauer.

Espérons à l’avenir revoir d’aussi grands joueurs au club que ce soit pendant ou en fin de carrière.

L’affaire des emplois fictifs du Servette

L’affaire des emplois fictifs du Servette

Je promets la Promotion League, pardon la Champions League

Aujourd’hui, Servette est dans une situation stable et pérenne. Le club est cinquième de Super League, les dirigeants et le staff technique sont assez compétents et nous fournissent un travail de qualité, comme nous le montrent Gérrard Bonneau et Alain Geiger. Il fut d’un temps où ce n’était pas le cas, lors de la période sombre de Hugh Quennec.

Le magicien canadien avait donné une partie de la gestion sportive du club à un certain Piero Bobio, plus précisément dans un emploi fictif qui se nommait “Coordinateur sportif du Servette FC “. Son talent de recrutement avait réussi à ramener un joueur qui évoluait en huitième division italienne en test chez les Grenat. Le joueur en question était en surpoids et rencontrait des difficultés à jongler avec un ballon. Des sources internes du club ont fait état de crises de fou rire au centre d’entrainement des Evaux (non, non ce n’était pas ironique).

Le pire reste à venir. ” Le Jorge Mendes du pauvre” pensait obtenir un partenariat avec le club brésilien de Fluminense. Les supporteurs Servettiens se réjouissaient de voir de nouvelles pépites brésiliennes jouer au « Maracanã Hélvétique » plus connu sous le nom de Stade de Genève. Le Mendes Genevois prit l’avion pour le Brésil et à son arrivé, il remarqua que le partenariat n’était avec celui qu’il pensait mais avec une section amateur de la favela…

” J’ai passé de belles vacances au Brésil”

Hugh Quennec avait créé un deuxième « emploi fictif ». Il était pour “le Karius Thurgovien” Zuberbühler. L’ancien gardien de la Nati était en charge de la direction technique du club. Son bel accent Suisse-allemand doit la venue d’un joueur qui aura traumatisé le public de la Praille : un certain Rolland Muller, gardien titulaire de la redoutable équipe des Philippines ! Il aura réussi à commettre plus de boulettes et d’interventions de MMA que d’arrêts sur sa ligne de but. 

Le dernier « emploi fictif » était attribué à Julian Jekins, un mélange entre le physique de Léonardo Di Caprio et d’un certain Marc Roger. Il occupait le poste de directeur Général du club Grenat. On lui doit la venue de l’entraîneur Gallois Kevin Cooper. Dans une interview sur Léman Bleu fin décembre, l’ancien président Didier Fischer revenait sur un des moments les plus difficiles de sa présidence : « Je suis rentré dans les vestiaires de la mi-temps en Promotion League quand on perdait 2-0 contre Breitenrain, Cooper parlait mais personne ne comprenait l’anglais … »  

Le tout était orchestré par le grand connaisseur du foot Mr Hugh Quennec. Sans lui, nous n’aurions pas connu la folie de la Promtion League. Il nous aura fait découvrir, une direction et un entraîneur qui ne parlaient qu’Anglais (très utile pour la Challenge League), Un coordinateur sportif et un directeur technique qui avaient la même compétence professionnelle d’une personne au chômage depuis 65 ans. Cette période est désormais loin derrière nous grâce à l’excellent staff actuel du club, le temps des emplois fictifs au Servette est une époque révolue !

Nilasan George

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Alors que le peuple genevois décidera de l’avenir d’un centre de formation au Pré-Au-Stand ce dimanche, Christo Ivanov, député au Grand Conseil de Genève, membre du bureau exécutif du Servette Rugby Club ainsi que grand supporter du Servette FC, a accordé une interview exclusive à Servettiens.ch dans laquelle il revient sur cette votation ô combien importante.

Précision: Servettiens.ch n’a aucune couleur politique et se détache de toutes affiliations avec un parti politique.

Maeva Sarrasin: “Ne pas tout remettre en question”

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