Ce jeudi 30 novembre, le Servette FC reçoit l’AS Roma dans le cadre de la 5e journée de Ligue Europa. Sèchement battus à l’aller en Italie (4-0), les Grenat ont l’occasion de prendre leur revanche et peut-être même espérer une qualification en barrages de l’Europa League.
AS Roma – Servette FC : Le dur apprentissage
Le SFC a connu une soirée bien difficile au Stadio Olimpico, jeudi 5 octobre 2023, en encaissant pas moins de quatre buts face aux Giallorossi (4-0). Malgré une première période encourageante, avec de belles séquences de jeu, les Genevois ont craqué face à une équipe de la Roma efficace et réaliste. Ils ont réalisé une très bonne entame de match, manquant de peu quelques occasions, notamment la frappe de Bédia qui est passée à côté de la cage romaine après seulement 15 secondes de jeu. Stevanovic avait une opportunité en or de marquer mais sa frappe, déviée, finira sa course de très peu à côté du but de Mile Svilar.
L’AS Roma a pris l’avantage sur sa première occasion avec Lukaku reprenant victorieusement une passe de Çelik, portant le score à 1-0 à la pause. Malgré l’ouverture du score adverse, les Grenat n’ont pas paniqué et sont parvenus à hausser le rythme. Cependant, les ouailles de René Weiler ont totalement coulé au retour des vestiaires. Le SFC a encaissé trois buts en moins de quinze minutes : un doublé de Belotti (46e et 59e) et un but de Pellegrini (52e). Le SFC a tenté de réagir par la suite, mais il est tombé face à une équipe trop forte. Ce jeudi 30 novembre, les Servettiens voudront montrer un tout autre visage.
Le match de tous les dangers
Servette devra encore sortir un grand match dans son antre. Si le Sheriff Tiraspol venait à battre simultanément et que le SFC perdait à la fin du temps réglementaire, cela compromettrait l’avenir européen des Grenat. Ils seraient alors contraints de l’emporter face au Slavia Prague pour conserver leur 3e place, synonyme de repêchage en Ligue Europa Conférence. Toutefois, nous ne sommes pas encore à ce stade et la formation entraînée par René Weiler peut être optimiste après sa victoire il y a trois semaines contre le Sheriff.
En Super League, Servette vient d’enchaîner un septième succès consécutif aux dépens d’un Grasshopper trop faible (2-0). Les Genevois grimpent au classement et occupent désormais la troisième place. Le club de la Cité de Calvin va donc recevoir la Roma dans les meilleures conditions et avec le plein de confiance. Cela dit, l’équipe coachée par José Mourinho reste un gros morceau et, si les Grenat veulent faire mieux qu’au match aller, ils ne devront pas reproduire les mêmes erreurs défensives.
Les Servettiens devront surtout se méfier de l’arme offensive numéro un des Giallorossi, Romelu Lukaku. Auteur d’un quadruplé face à l’Azerbaïdjan (5-0) le 19 novembre dernier, l’attaquant belge a montré qu’il était dans une grande forme. Dimanche soir, l’AS Roma recevait l’Udinese pour le compte de la 13e journée de la Serie A et, même s’il n’a pas marqué, l’ex-Intériste a joué un rôle important dans la victoire de son équipe (3-1), en délivrant une passe décisive à Paulo Dybala et en étant impliqué sur le troisième but. Il faudra que les hommes de René Weiler trouvent un moyen de le contenir.
Inédit : Un tifo numérique géant pour Servette FC – AS Roma
Le Stade de Genève et le Servette FC organisent une initiative novatrice pour le match de Ligue Europa contre l’AS Roma ce jeudi. Les spectateurs des tribunes Sud, Est et Principale vivront une expérience unique à 20:45. À l’invitation du speaker et au signal sur les écrans géants, les lumières vont s’éteindre et le public va allumer une application permettant de révéler un superbe tifo.
Ce jeudi 30 novembre 2023 à 21:00, le SFC affronte la Roma lors de la 5e journée de Ligue Europa et essaiera de prendre sa revanche face au club romain, un adversaire qui l’avait emporté lors du match aller, sur le score de 4 buts à 0.
7. Cela fait 7 victoires d’affilées pour le Servette FC. Dimanche après-midi, les Grenat n’ont fait qu’une bouchée de leur adversaire préféré : Grasshopper. Un match à sens unique mais riche en rebondissements.
Pour le compte de la 15e journée de Crédit Suisse Super League, Servette accueillait les Sauterelles au Stade de Genève. Sur une série exceptionnelle, enchaînant des victoires contre Lausanne, Lugano, Bâle à deux reprises, Lucerne et le leader Zürich notamment, Servette abordait la rencontre sous les meilleurs auspices. De plus, Grasshopper, bon 10e du championnat, n’a pas ne serait-ce qu’accroché les Genevois depuis le 16 avril 2022, soit 5 rencontres. Seul point fort des Zurichois, ils sortaient d’une victoire 5-2 contre les Stadistes d’Ouchy dans un choc des tréfonds du championnat.
Une équipe solide en toutes circonstances
Pour cette rencontre, Weiler a dû composer avec une équipe comptant quelques absents. Stevanovic, toujours suspendu depuis son rouge contre Zürich côté disciplinaire et Crivelli, Mazikou et Douline blessés. Lyng, qui a pourtant fait son retour sur la feuille de match contre Bâle et en sélection danoise U20, n’est pas convoqué et Rodelin et Fofana semblent toujours boycotté par le tacticien suisse. À noter les retours de blessure d’Antunes et de Touati pour ce match. Côté composition, Weiler aligne Mall au but, officieusement gardien en championnat, une défense Tsunemoto-Rouiller-Séverin-Baron, le guadeloupéen remplaçant Mazikou, un milieu Cognat-Ondouat, Kutesa et Bolla en ailier, Bedia et Guillemenot sur le front de l’attaque.
Devant plus de 7’000 spectateurs, Servette commence la partie sur les chapeaux de roues. Dès la 7e minute, une belle combinaison entre Bolla et Tsunemoto conduit le premier à la première grosse occasion du match, mais le Hongrois bute sur la défense de ses anciens coéquipiers. Quelques minutes plus tard, Rouiller lance un long ballon pour Bedia qui remet de la poitrine à Guillemenot qui déclenche une frappe à 20m du but et trompe le gardien Hammel (1-0). Le Suisse confirme sa forme du moment et transforme un 3e but en 2 matchs. Quelques secondes après l’ouverture du score, sur une merveille d’action collective avec une talonnade de Guillemenot pour Bedia qui dribble le gardien et la met au fond, on va croire au 2-0, mais finalement celui-ci sera annulé pour une position de hors-jeu. Dommage. Puis la rencontre va s’essoufler et Servette va se faire peur. À la 31e, les Sauterelles vont trouver la barre de Mall sur un centre-tir audacieux. C’est un signal donné au Grenat pour ne pas se reposer sur ses acquis. Juste avant la fin de la première période, petit coup dur pour Servette, qui va perdre son portier chypriote Joël Mall suite à une mauvaise retombée. En sortant, il semblait indiquer à Weiler que c’était au niveau du genou. C’est Frick qui le remplacera pour le reste de la rencontre.
Une deuxième mi-temps maîtrisée
En deuxième période, Servette va pousser d’entrer de jeu, mais Bolla bute sur le gardien à la 50e. À la 67e, on pense alors que le match est définitivement aux mains des Grenat, lorsque Chris Bedia est accroché dans la surface de réparation. L’Ivoirien décide de se faire justice tout seul, mais lui qui n’avait pas loupé de pénalty depuis le début de la saison, bute cette fois-ci sur Hammel, auteur d’une très belle parade. Mais ce n’est que partie remise car Timo Cognat, à la 75e, envoie un missile comme lui seul sait faire et qui vient se loger hors de portée du gardien Zurichois (2-0).
Comme face à Bâle, le Français marque encore. Une seule action à noter côté Grasshopper, une belle tête à la 81e, bien claquée par Jérémy Frick. Kutesa, moins en vue lors de ce match, réussira tout de même à se procurer une occasion à la 85e, mais sa frappe angle fermé trouve le poteau. Servette empoche les 3 points et une septième victoire d’affilée qui le fait grimper sur le podium, à deux points du leader zurichois et ex-aequo avec YB qui a un match en moins. Des Bernois que Servette affronte lors du prochain match de championnat au Wankdorf, le dimanche 3 décembre.
Cognat, le top du match
Increvable, infatigable, le magicien du milieu servettien à encore fait parler de son talent. Au four et au moulin, tout en ayant construit les deux, le Lyonnais semble ces temps-ci sur un petit nuage. 2 buts lors des deux derniers matchs, s’il brille encore comme ça jeudi, il va attirer le regard des grands clubs européens.
Mais avant cela, Servette accueille l’un des plus gros adversaires qu’il n’a jamais affronté: l’AS Roma. Pour acquérir définitivement son billet pour les 1/8 de finale de UEFA Conférence League ou pour espérer et croire encore au miracle d’une deuxième place qualificative pour la suite de l’UEFA Europa League, Servette doit faire un résultat jeudi. Avec une forme étincelante et un stade à guichet fermé, les Grenat abordent ce grand rendez-vous européen de la plus belle des manières.
Le Servette FC Chênois Féminin ramène un précieux point de Lucerne où tout semblait mal parti (1-1). Avec panache, les joueuses ont marqué dans les dernières secondes.
On est habitué à voir Servette gagner, mais il est toujours possible que l’équipe de José Barcala se prenne les pieds dans le tapis… Ou le gazon. Sur le terrain du Hubelmatt de Lucerne, rien n’était facile avec les difficiles conditions météorologiques. Entre pluie et fraîcheur du soir (match programmé exceptionnellement à 20h), rien n’a bien commencé pour les Grenat avec un but encaissé dès la 9e minute par l’intermédiaire de l’attaquante Calveti.
Les plans de l’entraîneur étant contrariés dès l’entame du match, tout est donc à refaire. Avec Bottega au but, Servette tente le tout pour le tout durant la rencontre mais c’est Lucerne qui se montre fréquemment dangereux devant la cage de la joueuse française. En deuxième mi-temps, les remplacements à mi-terrain avec les entrées de Clémaron et Serrano ont donné du sang-neuf à une équipe moins à son affaire comparé à l’excellent match produit contre le FC Zürich la semaine précédente. Et finalement, c’est par l’intermédiaire de la dernière citée que Servette peut égaliser à la 90e+5.
Un ouf de soulagement, qui ne permet toutefois pas de prendre des distances avec un FC Bâle aux aguets et un FC Zürich à la troisième marche du podium. Seulement deux points sépare Servette de son poursuivant direct, avec un match en retard encore à jouer pour les Rhénanes. Le championnat d’AXA Women’s Super League est en tous les cas passionnant cette saison. Prochain match à domicile programmé le samedi 9 décembre contre le FC Aarau (15h).
Invaincu depuis fin septembre, le Servette FC est sur une lancée fantastique de six matchs sans défaites en championnat. L’occasion d’une septième contre les Grasshopers Zürich, à domicile dimanche 26 novembre (16h30) ?
Servette est irrésistible en ce moment, et ce n’est pas une illusion. Non, avec six matchs sans défaite, le club Grenat pulvérise les records et notamment celui de la série la plus importante depuis la création du format Super League. Il faut dire que les hommes de René Weiler ont fait une belle impression face à un FC Bâle en meilleur forme depuis l’arrivée de Celestini sur le banc. À la Praille il y a environ deux semaines, l’équipe avait su remonter un déficit d’un but pour finalement remporter la rencontre 4-1. Notons au passage le retour de l’enfant du Servette, Jérémy Guillemenot, qui a comptabilisé deux buts pour lancer (enfin) sa saison.
En espérant toutefois que la pause internationale n’aura pas émoussé les Grenat, qui doivent composer sans Stevanovic qui est encore suspendu suite à son carton rouge obtenu contre le FC Zürich au début du mois de novembre. Comptons par ailleurs les absences sur blessures du valeureux Mazikou, de Douline (encore…) mais aussi Crivelli qui s’est fait mal au dos. Il sera absent jusqu’en janvier selon La Tribune de Genève… Quelle tuile!
Serait-ce donc enfin l’heure de la rédemption pour Guillemenot? En espérant qu’il fasse cadeau de buts, comme les supporters et supportrices qui sont invités à amener un cadeau neuf et emballé pour obtenir une entrée au match!
Ce match est capital pour Servette. D’abord, il permettrait de conserver un lien avec le trio de tête composé de YB (qu’il affronte le 3 décembre), le FCZ et le FC Saint-Gall. Ensuite, le club est en pleine forme et doit capitaliser là dessus. Enfin, et ce n’est pas peu dire, les Grasshopers sont en train de manger le gazon. Avec une fâcheuse dixième place et 14 points marqués seulement dans ce championnat (onze de moins que Servette), les joueurs de Bruno Berner sont peu dangereux.
Bien qu’ils restent sur un carton 5-2 face à un Stade Lausanne-Ouchy à l’agonie, le club zurichois n’est pas au meilleur de sa forme et oscille entre victoires et défaites. Pour ainsi dire, sur les dix derniers matchs, ils comptabilisent 6 défaites pour 3 victoires et 1 match nul. Leur défense n’est pas la pire de Super League, mais pas pour autant la meilleure. Et l’attaque, la même chose. Le club se retrouve donc dangereusement en queue de peloton. Une victoire contre Servette leur permettrait de respirer et se retrouver à hauteur du milieu de classement, qui leur convient bien au vu du jeu proposé et de l’effectif.
En parlant d’effectif, GCZ peut compter sur Ndenge et ses 5 buts, ainsi que Mabil (3 buts et 2 passes décisives) et Momoh (3 buts). Servette devra aussi faire attention à Corbeanu et ses 5 passes décisives qui fait mal dans le secteur offensif. Mais les hommes de René Weiler peuvent se rassurer: GC voyage mal car il n’a gagné qu’un match à l’extérieur et fait une seule fois match nul.
Ce match de dimanche 26 novembre (16h30) rêvet d’une importance capital pour Servette qui peut non seulement maintenir (et se positionner) dans le trio de tête, mais aussi continuer sa série positif de six matchs sans défaites. Une septième marquerait le coup avant la venue de l’AS Roma pour l’Europa League en milieu de semaine.
Horaire inhabituel pour des équipes habituées à jouer le samedi, les Genevoises s’en vont défier les Lucernoises ce vendredi 24 novembre à 20h. Un long déplacement un jour de semaine mais qui vaut la chandelle si Servette veut continuer sur sa lancée et garder la tête.
Quel match on a eu le droit samedi dernier. Parties rejoindre la capitale économique Zürich en conquérantes, elles en sont revenues avec le butin des trois points mais surtout un match rempli de prouesses et une performance à réitérer sans nul doute lors de leurs prochaines confrontations. Un magnifique 0-3 qui a surtout permis aux Genevoises de prendre l’ascendant sur leurs rivales et en reprenant la première place du championnat. Toujours invaincues, cette rencontre leur offre un petit point d’avantage sur le FC Bâle, nouveau dauphin grâce à leur victoire à Rapperswil (0-7). La meilleure défense du championnat, sept buts encaissées en 9 rencontres, a encore fait des étincelles permettant à Inès Pereira d’effectuer un énième clean sheet.
Les prochaines confrontations dont celle de ce week-end devrait permettre au Servette FCCF de continuer sur cette belle lancée puisqu’elles affronteront des équipes classées entre la 7 et 10e place. De quoi faire souffler certaines joueuses et donner plus de temps de jeu aux jeunes?
Souvent habitué à jouer la 6-7e place, le FC Lucerne occupe à nouveau la septième place du classement. Cependant, les joueuses ne se retrouvent pas en bout de train non plus. En effet, malgré seulement 2 victoires, les Lucernoises ne pointent qu’à 3 petites longueurs de Grasshopper, tout en ayant une confortable avance sur Thoune (4 points). Le week-end dernier, Young Boys n’a par ailleurs pas réussi à s’imposer puisqu’ils sont repartis avec le match nul (0-0). C’est par ailleurs cette équipe qui avait également neutralisé les Servettiennes lors de la première rencontre du championnat en faisant 1 partout. Malgré l’ouverture du score précoce via Laura Tufo (6e), Barbara Reger avait permis à son équipe de revenir au score sur penalty.
Sur une excellente série, le Servette FCCF a les armes pour prendre le dessus cette fois-ci, mais gare au mauvais pas.
Il pleut ce dimanche 12 novembre devant la Praille, avant le match du Servette FC contre le FC Bâle. Pourtant, quand l’on s’approche d’un supporter pour évoquer la carrière de Tibert Pont, la pluie se fait vite oublier.
David, fervent supporter du Servette FC, ne tarit pas d’éloges sur l’homme qu’il nomme “Le Capitaine”. « C’est une légende du club, il a fait toute sa carrière au Servette FC. C’est un clubiste qui mouillait toujours le maillot pour l’équipe. Je me souviens d’un match, ici à la Praille, où il avait marqué un doublé incroyable ! Il faudrait plus de joueurs comme lui ! ».
Tibert Pont, capitaine emblématique du Servette FC après pas moins de quatorze saisons jouées avec le club garde une place centrale dans le cœur des Genevois. Le fils de Michel, adjoint de la Nati sous Köbi Kuhn et Ottmar Hitzfeld, connaîtra de grandes joies sous le maillot grenat comme la montée en Super League en 2011, mais également des moments difficiles avec deux faillites administratives (2005 et 2015) et une relégation en Challenge League (2013). Néanmoins, le Genevois est resté auprès des siens et a aidé à la (re)construction d’un Servette aujourd’hui solide.
« La sociologie m’a aidé dans le football »
Né à Genève le 23 janvier 1984, Tibert fait ses premières passes au Grand-Lancy avant d’entrer dans l’académie du Servette. Il est propulsé en première division, en 2004, à seulement 19 ans contre le FC Xamax. Devant 10’000 spectateurs, le milieu défensif fait ses débuts avec les Grenat. Le début d’une longue histoire…
Tout juste sorti de l’adolescence, ses premiers pas avec la première équipe sont remplis de défis. Il arrive cependant à se faire une place au sein de la “Dream Team” du Servette. En effet, Tibert débute sa carrière avec des joueurs qu’il regardait enfant à la télévision, comme le champion du monde français Christian Karembeu. A l’aube de ses quarante ans, Tibert Pont revient sur ses moments clés vécus avec le Servette FC. « Je me rappelle d’un conseil qu’Alexandre Comisetti m’avait donné lorsque je débutais. Il m’a dit : “avant de demander la balle, regarde autour de toi et ensuite joue vite” ! Le football avait évolué et il fallait aller très vite avec la balle ».
Les conseils et inspirations de ces joueurs ont accompagné le Genevois tout au long de sa carrière. Et ils lui ont été utiles lors des passages à vide du club, particulièrement en 2005 lors de la faillite du club sous l’ère Marc Roger. Un bon nombre de joueurs quittent alors le navire pour rejoindre d’autres équipes. Tibert, quant à lui, garde son sang-froid et reste au Servette FC car le projet sportif de l’équipe le motive. Il exprime également sa volonté, à l’époque, de ne pas s’éloigner de sa famille et de ses amis. Il en profite pour reprendre ses études en Sociologie à l’université de Genève.
« Ce n’était pas facile de concilier les études et le football ! J’allais aux cours après les entraînements, mais j’ai manqué pas mal de cours. Heureusement que mes potes me donnaient parfois leurs notes. La première année, je l’ai réussie de justesse ! Mais je ne regrette pas, la sociologie ça m’a aidé dans le monde du football mais également pour après ». Sur le terrain, Tibert brille avec le Servette. Il sera le meilleur buteur au poste de milieu de terrain en Première Ligue.
Un ami nommé Vitki
C’est en Première Ligue qu’il rencontre également son meilleur ami, Matías Vitkieviez. Ils s’opposent d’abord durant un derby genevois, Matías jouant avec le FC Etoile Carouge. Mais ce dernier le rejoindra l’année suivante au sein du Servette FC en Challenge League. L’attaquant désormais Servettien se rappelle de sa première impression de son coéquipier. « Il était très professionnel, sérieux ! Il n’était pas pour rien capitaine! On a également eu un très bon feeling, c’est un mec qui aime rigoler ».
Ensemble ils vivront aussi le plus beau souvenir de leur carrière, la montée en Super League en 2011 avec Joao Alves comme entraîneur. Matías évoque un match important durant cette saison où Tibert Pont s’est montré décisif. Il marque contre Vaduz à la 90e minute, renversant le match pour le Servette FC. Cette victoire permettra aux Servettiens de jouer les barrages contre Bellinzone et retrouver ensuite la Super League après la victoire devant 23’000 spectateurs.
Les deux joueurs vont jouer dix ans ensemble et partager plus que l’amour du ballon. Ils voyageront en Amérique du Sud, où Tibert sera le témoin de mariage de Matías. Ils se retrouveront en dehors des terrains pour écouter Tibert mixer de la musique latino dans son salon. Ils célébreront dès lors leurs buts par quelques pas de danse inspirés de la culture hispanique. Le départ de Tibert Pont du Servette sera un véritable coup dur pour son coéquipier.
Pour le capitaine, ce sera également difficile de quitter les Grenat après plus de 292 matchs joués sous ce maillot. Il fera une sortie en grandes pompes en marquant lors de son dernier match à la Praille en 2017. Néanmoins, les deux joueurs restent en contact vu qu’ils ont tous les deux misés sur le même projet d’après-foot avec Le Village du Soir. Placé à côté du stade, les deux anciens joueurs ont décidé d’investir en 2015 dans ce projet culturel.
Aujourd’hui, Tibert Pont est directeur de ce qui est devenu le plus grand lieu culturel festif de Suisse romande. Il organise entre autre de grands événements à thème, notamment le Pueblo Festival dédié à la culture latino-américaine ou le Villaggio Azzurro qui réunit la communauté italienne tous les étés. Passionné de musique, il mixe également sa musique favorite lors de certains événements. L’ancien Servettien reste encore impliqué pour son club de coeur. Il commente parfois certains matchs avec son compère Matías et admire le parcours de la première équipe, qui propose un beau jeu dans la coupe européenne. Il dit d’ailleurs que les Grenat vivent une période dorée.
Désormais il partage son expérience avec les jeunes Servettiens et leur conseille de « croire en soi, être sérieux et surtout rester au Servette (rires). Non mais percez au sein de la première équipe, faites vos armes ici, puis ensuite pourquoi pas aller ailleurs… ».
Quant à nous, nous le remercions pour son parcours hors du commun au Servette et lui souhaitons autant de succès dans ses nouveaux projets !