3 Jul 2025 | Entretiens, Équipe première, Interview
Il y a des clubs qui comptent plus que d’autres. Pour Steven Lang, le Servette FC n’a jamais été un club comme les autres : c’était une destination de cœur, un lieu d’attachement profond. Avant même d’y jouer, il en connaissait l’histoire, la résonance, la couleur Grenat. Son père, lui aussi footballeur, avait un jour été approché par le club. Quelques années plus tard, c’est le fils qui concrétise ce lien resté symbolique.
D’abord en 2012, dans un contexte sportif difficile, puis surtout en 2017, lorsqu’il choisit de revenir en Challenge League pour s’inscrire pleinement dans le projet de remontée. Ce retour, il le fait par conviction, à contre-courant, refusant des propositions plus confortables pour honorer une fidélité personnelle. Joueur de mouvement, adepte du dribble et du jeu porté vers l’avant, Steven Lang garde en mémoire des images simples mais inoubliables : la pelouse de la Praille, les attaques côté gauche, la ferveur de la section Grenat.
Aujourd’hui reconverti comme agent de joueurs et consultant, il reste fidèle à ce qu’il a toujours incarné : un football sincère, exigeant, habité par le respect du jeu et des autres. Dans un monde parfois pressé d’oublier, Steven Lang impose, avec discrétion, l’élégance rare de ceux qui tiennent parole.
Dans cet entretien, il revient avec lucidité et passion sur les étapes fortes de sa carrière, et sur ce que Servette représente encore pour lui aujourd’hui.
Du Jura à la Praille
Servettiens.ch : Tu es né à Delémont, dans le Jura. Comment as-tu découvert le football ?
Steven Lang : Mon père jouait en Challenge League à l’époque. Tous les week-ends, j’étais au bord du terrain pour le suivre. C’est là que j’ai attrapé le virus! Au départ, c’était pour l’imiter, mais j’ai rapidement développé ma propre passion. Très tôt, c’est devenu une évidence. Je me souviens qu’à 7 ou 8 ans, je disais déjà à tout le monde que je voulais être footballeur professionnel. Ce n’était pas juste un rêve de gamin : c’était une décision intérieure.
Servettiens.ch : Tu quittes ta région très jeune pour intégrer les centres de formation. Comment vis-tu ce départ ?
Steven Lang : J’avais 12 ans quand j’ai intégré le centre de préformation de Payerne. C’était le pôle des meilleurs jeunes Romands. La semaine, je m’entraînais là-bas, et le week-end, je jouais avec le FC Bâle. Au début, c’est dur : tu quittes ta famille, ton cadre, tu es encore un enfant. Mais très vite, ma passion a pris le dessus. Je savais que c’était le chemin à prendre si je voulais réussir. Il fallait faire des sacrifices, et j’étais prêt à les faire.
Servettiens.ch : Tu rejoins ensuite le centre de formation du FC Nantes, où tu côtoies Dimitri Payet. C’était comment ?
Steven Lang : C’était une expérience exceptionnelle. À l’époque, Nantes avait le meilleur centre de formation de France. J’avais 16 ans, je partageais ma chambre avec Dimitri Payet. Au départ, j’étais devant lui dans la hiérarchie. Et puis, petit à petit, il m’a dépassé. Le talent a parlé. Il avait quelque chose de plus, tout simplement. Mais c’était une super période, très formatrice. Là-bas, tu apprends à te débrouiller seul. L’exigence est permanente. Quand je suis revenu en Suisse, j’étais plus fort mentalement. J’avais appris à survivre dans un environnement ultra-compétitif.
Servettiens.ch : Ta carrière t’a mené dans de nombreux clubs en Suisse. Tu le vois comme une richesse ou un regret ?
Steven Lang : C’est un peu les deux. J’ai parfois été impatient, et je pense que j’ai manqué de stabilité. Dès que je jouais un peu moins, je voulais partir, rebondir ailleurs. Avec le recul, j’aurais peut-être dû me poser plus longtemps dans un club, construire dans la durée. Cela dit, j’ai aussi vécu de très belles expériences. À Grasshopper, par exemple, on a joué le titre contre le grand FC Bâle de Salah, Shaqiri et Xhaka. C’est une saison que je n’oublierai jamais. Chaque club m’a appris quelque chose, humainement et sportivement.
Servettiens.ch : Tu te définis comme un joueur de style « dribbleur ». Tu peux nous en dire plus ?
Steven Lang : Oui, c’est ce qui me définissait le mieux. J’étais un joueur porté sur le dribble, la spontanéité, le jeu offensif. Ce que j’aimais par-dessus tout, c’était provoquer, tenter, créer des décalages. Je ne me suis jamais vraiment focalisé sur les statistiques, et c’est peut-être ce qui m’a pénalisé à certains moments de ma carrière. J’accordais plus d’importance au geste, à l’élan, à l’émotion qu’au rendement pur. J’étais un joueur de rue, un amoureux du ballon. Ce qui comptait pour moi, c’était de jouer, d’apporter du panache. Et je crois que les supporters l’ont ressenti.
Servette, le choix du cœur
Servettiens.ch : En 2012, tu rejoins le Servette FC. Qu’est-ce que ce club représente pour toi ?
Steven Lang : C’est une histoire particulière. Mon père avait reçu une offre du Servette à 20 ans, qu’il avait refusée pour rester près de ma mère. Quand l’opportunité s’est présentée pour moi, c’était comme une boucle qui se bouclait. J’aimais déjà ce club : le Grenat, le stade, l’histoire. Quand tu joues à Lausanne et que tu affrontes Servette à la Praille, tu sens tout de suite que c’est un club à part. Dès que j’ai su qu’ils s’intéressaient à moi, je n’ai pas hésité. J’y suis allé en prêt, parce que le club ne pouvait pas assumer mon salaire à l’époque, mais pour moi, c’était un vrai choix de cœur.
Servettiens.ch : Tu reviens au Servette FC en 2017, alors que le club est en Challenge League. Pourquoi ce retour ?
Steven Lang : À ce moment-là, je suis sous contrat avec Saint-Gall, mais je joue peu. Je suis prêté à Schaffhouse par Murat Yakin, et là, j’ai une demi-saison incroyable : 14 buts en huit ou dix matchs. GC me propose alors de revenir en Super League avec eux. Mais quand Servette m’appelle, je refuse cette offre. Pour moi, c’était clair : je leur devais quelque chose. J’étais dans l’équipe lors de la relégation de 2013, et je ne m’étais jamais senti en paix avec ça. Revenir pour aider le club à remonter, c’était une sorte de réparation personnelle.
Servettiens.ch : Comment vis-tu cette nouvelle aventure servettienne ?
Steven Lang : Franchement, c’était magnifique. Il y avait un vrai projet avec l’ambition claire de remonter. L’ambiance dans le vestiaire était incroyable. On avait une équipe avec Routis, Stevanovic, Wüthrich, Schalk… Franchement, même en Super League, cette équipe aurait fini dans les cinq premiers. Et les débuts de saison sont bons, j’enchaîne les titularisations, je me sens bien. On a vraiment l’impression d’être sur une lancée qui peut tout emporter!

Une blessure, un autre rôle à jouer
Servettiens.ch : Mais tu te blesses gravement dès le début de la saison 2018-2019…
Steven Lang : Oui, après sept matchs, je me blesse gravement au genou à l’entraînement, la veille d’un match de coupe. J’ai 32 ans, et je sais tout de suite que la saison est finie. C’est très dur, parce qu’on est en pleine dynamique, je suis performant, l’équipe tourne. Et puis tout s’arrête. Je mets plus d’un an à revenir. C’est long, très long, mais je m’accroche parce que je sais qu’on va monter en Super League, et je veux revenir pour vivre ça
Servettiens.ch :Tu fais partie du groupe qui remonte en 2019. Quelle place tu te donnes dans cette réussite ?
Steven Lang : C’est une fierté, bien sûr, mais j’ai aussi un goût d’inachevé. Je n’ai joué que sept matchs cette saison-là. Mes potes ont fait le boulot, et moi j’étais en tribune. Je fais partie du groupe, oui, mais je n’ai pas pu contribuer comme je l’aurais voulu. C’est frustrant, même si, collectivement, j’étais heureux qu’on atteigne cet objectif.
Servettiens.ch : Tu anticipes ta reconversion dès 30 ans. Pourquoi si tôt ?
Steven Lang : Parce que j’ai vu trop de joueurs arrêter leur carrière et se retrouver sans rien. Peu importe l’argent ou les titres, quand le foot s’arrête, il faut une suite. Alors j’ai commencé très tôt à me former : cours de langues, réflexion sur mes envies… J’ai hésité entre devenir coach, directeur sportif ou agent. J’ai aussi passé mes diplômes d’entraîneur. Mais quand l’agence SBE Management m’a proposé un rôle, j’ai accepté. J’étais conseillé par les frères Degen depuis 2016, et ça me paraissait naturel de continuer avec eux. Aujourd’hui, je suis responsable de la Suisse romande chez SBE.
Servettiens.ch : Quel type d’agent es-tu devenu?
Steven Lang : Avec les jeunes, j’ai un rôle de grand frère. J’essaie de leur transmettre ce que j’ai vécu : les sacrifices, la pression, l’importance de choisir les bons clubs. Avec les pros, c’est un travail plus classique, sur les contrats, les transferts. Mais dans tous les cas, ce que je cherche, c’est une relation de confiance. Je ne veux pas être juste un intermédiaire. Je veux suivre mes joueurs, comprendre leur mentalité, les aider à progresser. Et parfois, ça veut dire leur dire non. Un bon agent, ce n’est pas celui qui trouve un club vite, c’est celui qui pense à la carrière sur cinq ans.
Servettiens.ch : Quel regard portes-tu sur le football actuel ?
Steven Lang : Le football a beaucoup changé. Il y a de moins en moins d’artistes, de joueurs créatifs. Beaucoup de clubs sacrifient le jeu pour le résultat. Je comprends, mais ça me manque. Les jeunes joueurs aujourd’hui sont talentueux, mais aussi très impatients. Ils veulent tout, tout de suite. Le système les pousse à ça : les clubs misent sur la revente rapide. Parfois, des jeunes sont propulsés en équipe première à 17 ans, alors qu’ils ne sont pas prêts. Et derrière, s’ils échouent, on les oublie. C’est violent.
Servettiens.ch : Et le Servette aujourd’hui?
Steven Lang : Je suis fier d’avoir participé, même un peu, à remettre le club en Super League. Aujourd’hui, Servette a de l’ambition, une bonne communication, une vraie identité. Quand je vois Frick, Stevanovic ou Cognat, je suis admiratif. Et l’ambiance à la Praille, quand elle est pleine, c’est quelque chose. Mes meilleurs souvenirs, c’est quand je dribble côté gauche et que j’attaque vers la section Grenat. Tu sens que les gens poussent. C’est pour ces moments-là que tu joues au foot.

© Éric Lafargue/Servette FC
26 May 2025 | Équipe première
Le Servette FC visait une troisième victoire consécutive, synonyme de qualification pour les barrages de la Ligue des champions, lors de leur rencontre face au FC Lausanne-Sport, ce dimanche à 18h00.
Ce qu’il faut retenir
Pour cette dernière rencontre de la saison, quelques 17’329 spectateurs ont profité une dernière fois du spectacle sur le terrain et d’une Tribune Nord en feu. Miroslav Stevanovic, fraîchement élu MVP de la saison par les fans servettiens, avait à cœur d’apporter la victoire, qui a permis de décrocher la deuxième place de Super League. À noter également le retour de Jérémy Frick, qui a retrouvé le brassard de capitaine.
Le LS, de son côté, n’avait plus remporté de match depuis la première rencontre des play-offs face aux Young Boys.

Le fil du match
D’entrée de jeu, les Grenat se créent une première occasion, portés par l’ambiance survoltée de la Tribune Nord. Bien décidés à imposer leur rythme, ils frôlent l’ouverture du score à la 10e, lorsque Micha Stevanovic sert Théo Magnin en retrait, mais la frappe de ce dernier s’envole au-dessus. Une minute plus tard, Timothé Cognat manque également le cadre.
Cependant, les Lausannois ne se laissent pas dominer et Fousseni Diabaté se retrouve seul face à Jérémy Frick, qui réalise un bel arrêt, en y laissant un peu du sien. Ce sont finalement les Genevois qui ouvrent le score grâce à une superbe ouverture d’Alexis Antunes, trouvant Stevanovic dans la profondeur. Ce dernier ne tremble pas et bat Karlo Letica.

La seconde période démarre sur les chapeaux de roues. Les Lausannois reviennent rapidement au score grâce à Souleymane Ndiaye, buteur à la suite d’un corner. Mais Servette réagit aussitôt : Enzo Crivelli, pour son dernier match sous le maillot grenat, profite d’une erreur défensive pour redonner l’avantage à son équipe.
Alors qu’on croit le match parti pour se calmer, le FC Lausanne-Sport égalise quelques minutes plus tard sur une réalisation de Teddy Okou. La rencontre s’emballe alors totalement, aussi intense sur le terrain qu’en tribunes. Les occasions se multiplient, tout comme les fautes, et le match devient indécis, pouvant basculer à tout moment.

C’est dans cette atmosphère électrique que Thomas Häberli décide de faire sortir Kutesa et Crivelli, tous deux ovationnés par le public pour leur prestation et leur engagement tout au long de la saison. On pense alors assister à une fin de match plus calme, mais les 22 acteurs en ont décidé autrement. Alioune Ndoye redonne l’avantage à Servette d’une tête bien placée pour le 3-2. Dans les arrêts de jeu, Fabricio Oviedo inscrit un superbe but d’une madjer, scellant le score à 3-3.
Avec ce match nul spectaculaire, les Grenat terminent la saison à la deuxième place, deux points devant les Young Boys, et valident ainsi leur billet pour les barrages de la Ligue des champions.
Le tournant du match
L’égalisation lausannoise, signée du numéro 47, sonne comme un réveil pour les Grenat. Ce but libère les deux formations, qui se découvrent davantage. En l’espace de quelques minutes, le public genevois assiste alors à quatre nouveaux buts, dans une fin de match complètement débridée.

Le joueur du match
En cette fin de saison, il convient de remercier l’ensemble de l’équipe pour cette belle deuxième place au classement. Un mot également pour le public genevois, venu en nombre cet après-midi, comme tout au long de la saison, pour soutenir les siens. Le numéro 17 servettien, Dereck Kutesa, visiblement ému après la rencontre, a tenu à exprimer sa gratitude envers la Tribune Nord pour son soutien indéfectible.

Cette fin de saison a offert buts, spectacle et des larmes. Servette termine la saison par un match nul lors du derby du Lac, un résultat suffisant pour assurer sa qualification aux barrages de la Ligue des Champions. On remercie toute l’équipe, le staff ainsi que joueurs pour cette belle saison. Rendez-vous la saison prochaine !
Photos : Julien Thurnherr
25 May 2025 | Actualité
Une page se tourne. Pressenti il y a quelques jours déjà, le mariage entre l’entraîneur vainqueur de la Coupe et les Grenat est rompu. La rapide publication d’un communiqué indique que cette décision n’a sûrement pas été prise hâtivement…
Au lendemain du match nul face à Lausanne-Sport (3-3), qui qualifie Servette en 2e tour qualificatif de Champion’s League, le club a publié un sobre communiqué de presse pour annoncer la fin de collaboration avec René Weiler. C’est d’un commun accord que les deux parties ont décidé de se quitter, selon encore une fois le communiqué…
Des divergences de vision
À la lecture d’articles parus dans la presse, notamment la Tribune de Genève, il apparaissait que des divergences existaient entre l’entraîneur vainqueur de la Coupe de Suisse 2024 et le board. C’est en ce sens que le communiqué officiel confirme cette hypothèse :
“Cette décision fait suite à des évolutions structurelles au sein de l’organisation du club, ayant entraîné des divergences de vision.”
Cette séparation pourrait-elle marquer un retour de l’ex-dirigeant sur un banc? Cela est fort possible au vu de la temporalité de cette décision et des (belles) années restant pour officier au poste d’entraîneur (51 ans). Mais pour quel club ? Cela restera encore un mystère…
Un héritage à pérenniser
À l’instar du club, Servettiens.ch remercie vivement René Weiler pour ses deux années au Servette FC, qui auront donné de multiples émotions aux fans entre le parcours européen (8e de finale de Conference League) et la victoire en Coupe de Suisse face à Lugano.

Si son année comme directeur sportif aura été plus compliquée vu de l’extérieur, avec visiblement des manques de moyens pour apporter sa vision, force est de constater que le Suisse-allemand a placé l’Académie au centre du projet grenat avec de nombreux jeunes ayant eu l’occasion d’éclore sous sa direction (particulièrement Keyan Varela, Tiemoko Ouattara, Theo Magnin et Loun Srdanovic). C’est un bel héritage à pérenniser!
Désormais, le Servette FC semble se diriger vers une commission sportive. Des rumeurs laissent entendre que Gérard Bonneau, le recruteur à succès des années 2018-2021, et Alain Geiger, entraîneur de la remontée en Super League, pourraient être aux manettes de la saison prochaine.
Photos : Victor Perrin (couverture) ; Maxime Sallin (célébration Coupe de Suisse)
23 May 2025 | Actualité
À la veille du très attendu derby du Lac face à Lausanne-Sport, le coach du Servette, Thomas Häberli, et le capitaine Jeremy Frick se sont exprimés en conférence de presse, abordant les ambitions du club, la composition de l’équipe et les enjeux de cette rencontre décisive.
Kutesa et Crivelli sur le terrain, mais pour combien de temps ?
Thomas Häberli a confirmé la présence de Dereck Kutesa et d’Enzo Crivelli sur la feuille de match, sans toutefois préciser leur temps de jeu ni s’ils seront alignés ensemble. Une incertitude qui nourrit l’excitation autour de cette rencontre et laisse espérer aux supporters de belles actions de leur part.
Quoi qu’il en soit, leur présence est une belle opportunité pour le public de les applaudir une dernière fois sous les couleurs grenat et de célébrer leur parcours avec le club.

Objectif Champions League ?
Interrogé sur la deuxième ou troisième place du championnat, Häberli a tenu à relativiser l’enjeu, affirmant : « Je ne sais pas si c’est essentiel de finir 2ème. Nous, on est des sportifs, on veut terminer la saison le plus haut du tableau. Et si cela donne accès aux qualifications pour la Champions League, c’est merveilleux. »
Toutefois, l’entraîneur reste concentré sur le match de demain, refusant de se laisser distraire par les calculs de classement ou les scénarios possibles liés aux résultats des autres équipes, notamment le gagnant de la coupe de Suisse.
Des départs marquants et un futur à construire
Avec amertume, le coach a évoqué les départs actés de Dereck Kutesa, qui rejoindra l’AEK Athènes, et d’Enzo Crivelli, dont la destination reste inconnue. Häberli assure cependant que le Servette travaille activement pour renforcer l’équipe, consciente que les qualifications européennes débuteront dès juillet et qu’il faudra un effectif prêt et opérationnel.
Jeremy Frick, un combat mental avant tout
Lors de l’interview avec Jeremy Frick, le gardien a partagé son ressenti sur ses blessures, notamment celle au dos qui a été psychologiquement difficile à surmonter. Il confie que ces douleurs ont limité ses activités familiales et que les améliorations ont été longues à venir malgré les infiltrations.
Toutefois, Frick reste motivé pour chaque match, peu importe l’enjeu : « Que ce soit un match d’entraînement, amical, de championnat ou une finale, ma motivation reste la même. » Soutenu par ses coéquipiers, il a su garder le moral grâce à l’autodérision et aux plaisanteries du vestiaire.
Quant à sa titularisation au poste de gardien, Thomas Häberli reste volontairement évasif, laissant planer le doute sur sa présence dans les cages face à Lausanne. Une décision qui sera sans doute prise au dernier moment…
Un dernier match avant la fête
Enfin, le coach a tenu à mobiliser les supporters en vue du derby du Lac, les encourageant à remplir le stade pour saluer les joueurs après cette belle saison. Il les invite également à prolonger les festivités sur l’esplanade nord après le match, dans un esprit de communion et de célébration comme lors des séances de dédicaces.
Le Servette aborde donc cette rencontre avec la volonté de conclure la saison en beauté, portée par l’engagement et la solidarité de l’équipe, ainsi que par l’émotion de voir partir deux figures du club.
Le mot de la Tribune Nord
Pour célébrer ce moment et rendre hommage à l’équipe, la Section Grenat a préparé un grand spectacle dans la Tribune Nord. Un tifo spectaculaire sera dévoilé au début du match, et la SG encourage vivement tous les supporters présents à jouer le jeu pour garantir son succès.
Une ambiance digne des plus grandes soirées du Servette s’annonce, portée par la passion et l’engagement des fans avec une tribune nord en fusion, l’ambiance promet d’être électrique. Une belle manière de clôturer la saison et de célébrer ceux qui ont tant apporté à l’équipe.
Photos : Luca Girod
21 May 2025 | Équipe première
Ce samedi 24 mai à 18h00, le Servette FC accueille le Lausanne-Sport à la Praille pour la dernière journée de Super League. Un Derby romand aux allures de finale, entre deux équipes qui ont encore tout à jouer.
Pour les Grenat, une victoire garantirait la 2e place et les tours préliminaires de la Ligue des champions. Le LS, à la lutte pour l’Europe, n’a plus connu pareille occasion depuis 2001. Un derby à fort enjeu, où tout se jouera sur la maîtrise, l’intensité… et un brin de folie.
La perf’ du dernier match
Dimanche dernier, Servette s’est imposé 4-3 à Lucerne au terme d’un match aussi spectaculaire qu’irrégulier. Une victoire qui permet aux Grenat de conserver leur 2e place avant la dernière journée.
Le début de rencontre était pourtant idéal : les Genevois ont imposé leur rythme et menaient rapidement 2-0 grâce à deux penalties transformés par Stevanović (4e, 26e), après deux interventions justifiées de la VAR. Sérieux, bien en place, le SFC maîtrisait son jeu dans un premier acte propre défensivement et appliqué dans les passes. En seconde période, un contre parfaitement mené par Stevanović a permis à Kutesa d’inscrire le 3-0 (73e).
Mais alors que le match semblait plié, les joueurs de Thomas Häberli ont relâché leur emprise. Lucerne en a profité pour revenir à 3-2 en dix minutes, sur une erreur de marquage puis un penalty concédé par Mall. La défense, jusque-là solide, a flanché, et l’équipe s’est mise à subir. Ndoye a redonné de l’air aux Servettiens sur un contre opportuniste (91e), avant qu’un ultime penalty lucernois n’ajoute une dernière frayeur dans le temps additionnel (98e).
Grâce à ce succès, le SFC garde deux points d’avance sur YB. Il ne reste qu’un pas à faire : battre Lausanne samedi au stade de Genève pour sécuriser la 2e place et s’ouvrir les portes de la Ligue des Champions.
La forme de l’adversaire
Le Lausanne-Sport revient de loin, mais il est encore en course pour l’Europe. Longtemps instable en première partie de saison, le LS s’est qualifié de justesse pour le Championship Group, grâce à une fin de phase régulière solide. Aujourd’hui, les Vaudois occupent la 5e place, à égalité avec Lucerne, et peuvent encore rêver d’une place européenne. Une victoire à Genève pourrait même les propulser au 4e rang, selon les autres résultats.
Depuis plusieurs semaines, l’équipe de Ludovic Magnin a trouvé un meilleur équilibre. Offensivement, elle reste l’une des plus joueuses de la ligue. Fousseni Diabaté, buteur dimanche contre Lugano, est en forme. Donat Rrudhani apporte beaucoup de créativité entre les lignes, tandis que Kaly Sène reste dangereux dans ses appels et ses prises de profondeur. C’est un trio à surveiller de près pour les Servettiens.
Mais cette équipe reste jeune et parfois irrégulière. Derrière, le LS arrive diminué : après Dussenne, c’est Kevin Mouanga qui a rejoint l’infirmerie. La défense centrale devrait être assurée par Sow (22 ans) et Ndiaye (19 ans), un duo sans grande expérience à ce niveau. Servette aura donc des espaces à exploiter, notamment sur les phases arrêtées et dans les duels physiques.
Ce Derby du lac ne se jouera pas seulement sur le plan comptable. Il mobilise autant les supporters que les joueurs, dans les tribunes comme sur le terrain. L’intensité émotionnelle de ce genre de rendez-vous peut tout changer. À Servette de répondre présent.
Les Servettiens à suivre
C’est du côté de l’attaque que les regards seront tournés ce samedi. Dans un match à fort enjeu, le trio offensif Ndoye – Kutesa – Stevanovic aura la responsabilité de faire la différence.
Dereck Kutesa, buteur à Lucerne, pourrait disputer son dernier match sous les couleurs grenat. Un départ qui donne une saveur particulière à cette rencontre : le public attend une sortie en grande pompe sur la pelouse du Stade de Genève, avec pourquoi pas un dernier éclair de génie.
À ses côtés, Alioune Ndoye continue de se montrer indispensable. Encore buteur le week-end dernier, il pèse dans la surface, fait parler sa puissance et reste toujours dangereux dans les moments clés. Face à une défense lausannoise affaiblie, il pourrait une nouvelle fois faire basculer le match.
Enfin, Miroslav Stevanovic reste l’élément structurant de l’attaque servettienne. Double buteur et passeur à Lucerne, il est en pleine bourre. Par son calme, sa vision et son efficacité, il incarne le danger principal pour le LS dans les trente derniers mètres.
Un trio expérimenté, complémentaire et décisif, prêt à conclure cette saison sur une belle note.
Le SFC termine sa saison ce samedi à la Praille, dans un derby décisif face au Lausanne-Sport. Une victoire garantirait la 2e place et l’accès aux tours préliminaires de la Ligue des champions. L’occasion aussi de finir en beauté, devant un public fidèle.
Rendez-vous ce samedi 24 mai à 18h : un derby, une place en Europe, une dernière fête à vivre ensemble. Allez Servette !
Photo de couverture : Maxime Sallin
19 May 2025 | Équipe première
Dans une rencontre spectaculaire, les Grenat se sont imposés 4-3 sur la pelouse du FC Lucerne. Ce succès, porté par un grand Stevanovic, permet au SFC de conserver sa deuxième place avant la dernière journée de championnat.
Ce qu’il faut retenir
Servette s’est imposé dans un match riche en rebondissements, marqué par une entame convaincante et une fin de rencontre tendue. Grâce à deux penalties transformés par Miroslav Stevanovic (4e, 26e), validés après intervention de la VAR, les Genevois ont rapidement pris les devants. Leur emprise sur le match a été confirmée en seconde période par un contre conclu par Dereck Kutesa (73e), servi idéalement par Stevanovic, encore lui.
Alors que le score de 3-0 semblait sceller l’issue de la rencontre, Lucerne est revenu dans la partie avec deux buts inscrits en dix minutes, par Kadak (78e) et Grbic sur penalty (89e). C’est finalement Alioune Ndoye qui a offert un peu de sérénité aux Grenat en inscrivant le 4e but à la 90e, avant qu’un ultime penalty lucernois transformé à la 98e (Grbic) ne réduise à nouveau l’écart.
Ce succès permet au SFC de conserver deux points d’avance sur les Young Boys à une journée de la fin du championnat, avec en ligne de mire une qualification pour la Ligue des champions.
Le fil du match
Dès l’entame, Servette impose son rythme et bénéficie d’un premier penalty dès la 3e minute, après une main de Pius Dorn dans la surface. Miroslav Stevanovic transforme avec maîtrise (4e). À la 26e minute, nouvelle intervention du VAR : Nicky Beloko fauche Keigo Tsunemoto à la limite de la surface. Stevanovic ne tremble pas et double la mise. Lucerne peine à exister dans cette première période maîtrisée par les Grenat, où seule une frappe de Klidje oblige Mall à se détendre (38e).
En seconde période, le match baisse en intensité. Les changements se succèdent, et le SFC adopte une posture plus défensive, misant sur des sorties rapides. À la 73e, un contre bien mené permet à Stevanovic de délivrer une passe décisive à Kutesa, qui inscrit le 3-0. Mais le FCL réagit dans le dernier quart d’heure : Kadak réduit l’écart sur une erreur de marquage (78e), puis Grbic transforme un premier penalty après une sortie manquée de Mall (89e).
Alors que les Lucernois poussent pour égaliser, Ndoye profite d’un ballon mal négocié par la défense adverse pour inscrire le 4-2 en contre (90e). Un second penalty concédé par Mall dans les arrêts de jeu permet à Grbic de signer un doublé (98e), mais le score ne bougera plus. Les Servettiens peuvent souffler.
Le tournant du match
À 2-0 puis 3-1, le match semblait sous contrôle pour Servette. Mais après la réduction du score de Lucerne et le penalty du 3-2, la pression est montée. Le but de Ndoye en contre à la 90e minute a permis de sceller la victoire et d’éviter une fin de match potentiellement fatale.
Le joueur du match
Face aux Leuchten, Micha Stevanonic a réalisé une performance XXL : deux buts, une passe décisive pour Kutesa et une influence constante sur le jeu offensif servettien. Avec 13 buts et 10 passes cette saison, il signe sa meilleure campagne en Super League depuis son arrivée au club en 2017.
Servette a rempli sa mission à Lucerne et conserve sa 2e place (62 pts), deux points devant YB (60 pts). Il lui faudra confirmer samedi prochain dans le derby contre Lausanne pour valider sa participation aux qualifications de la Ligue des Champions.
Photo de couverture : Maxime Sallin