Interview Imeri: ” On joue un derby pour le gagner”

Interview Imeri: ” On joue un derby pour le gagner”

Vous l’avez élu comme homme du match après sa performance XXL dans ce derby contre le FC Sion. Auteur du second but pour les Grenat, Kastriot Imeri nous livre ses impressions après la victoire (2-1).

Qu’est-ce que représente cette victoire pour le club ? C’est la première. C’est la première à domicile dans le derby contre Sion.

Imeri : Oui je pense que ça fait du bien à tout le monde. Je pense jouer un derby, on le joue pour le gagner et c’est vrai que, jusqu’à aujourd’hui, on n’avait pas gagné à la maison. C’était difficile, mais aujourd’hui, pour l’anniversaire du club, on a su faire la part des choses et on s’est tous donné à fond comme on doit le faire à chaque match. On finit ce match avec les trois points.

Qu’est ce qui fait que ça tourne bien aujourd’hui ? C’est le fait que peut-être il y a petit peu moins de pression de résultats, aussi parce qu’au classement, à priori, vous êtes assez loin quand même du bas, et du haut d’ailleurs, ou il y a d’autres choses qui rentrent en ligne de compte ?

Imeri : Non, je ne pense pas qu’à chaque match on joue sans la pression. Chaque match on essaye de les gagner, pour essayer de gratter des places et je pense que dans ce championnat, tout est possible. On va jouer jusqu’à la dernière minute du championnat pour essayer d’intégrer, pourquoi pas, les trois premières places.

Tu avais derrière toi le tout jeune Valton Behrami. Comment est-ce qu’on fait pour l’intégrer ? Un jeune qui n’a quasiment jamais joué, qui n’a pas beaucoup d’expérience, comment ça s’est passé entre vous ?

Imeri : C’est quelque chose de simple. Il était là pour jouer, il était confiant. Et puis après, on sait qu’arriver dans une équipe, jouer directement, ce n’est pas facile pour tout le monde. Mais je pense qu’il a su demander les bons conseils à ses coéquipiers. Je l’ai beaucoup aidé hier soir en chambre, parce qu’on était ensemble à l’hôtel, je pense que tout le monde l’a bien mis à l’aise et ça s’est vu aujourd’hui.

D’un point de vue personnel, tu as atteint les 10 buts cette saison. C’est quand même une marque qui est assez intéressante. Je ne sais pas si t’as déjà marqué autant de buts dans une saison ?

Imeri : Non c’est la première fois que je marque autant de buts et je pense même dépasser les trois buts, c’était quelque chose de magnifique. Mais comme j’ai dit, ça, c’est personnel, mais c’est aussi pour l’équipe. Aujourd’hui, j’ai réussi à aider l’équipe à marquer le deuxième but et je pense que c’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui. Comme dans tous les matches, si je marque un but, c’est pour aider l’équipe et pas pour moi.

Je pense que j’imagine que le but a fait du bien. D’ailleurs tu as un début d’année, peut-être qu’il n’a pas été aussi bon que la fin d’année dernière. Donc ça fait du bien. Comment tu expliques ? Tu reprends peu de confiance ? C’est un peu plus compliqué sur le début d’année ? Comment tu expliques tout ça?

Imeri : Non, je pense que je n’ai pas eu une préparation comme tout le monde à cause du Covid. J’ai eu deux ou trois petits pépins, j’ai encore été malade. Mais je pense que c’est ça qui fait ma force mentale et c’est pour ça qu’aujourd’hui, et puis les trois, quatre derniers matches, je me suis remis dedans. On doit tout donner pour l’équipe et comme je suis un joueur qui aime aider l’équipe, c’est ça qui m’a fait avoir mon petit déclic.

Un peu de frustration au début de janvier/février, quand tu voyais que ça ne tournait pas aussi bien ? Est-ce que c’est un peu plus dur à accepter ?

Imeri : Non, ce n’est pas une question d’accepter ou quoi que ce soit parce que je n’accepte pas quand c’est mauvais. Mais je pense que malgré ça, j’ai quand même su faire mon petit pas en avant et revenir en forme comme la fin de saison.

Tu espérais être dans la sélection de Murat Yakin ? 

Imeri : Quand y touche une fois, on veut tout le temps y être. Mais oui, j’aurais aimé être. Mais je pense que les M21 ont besoin aussi de mes qualités pour remporter les deux matches qui arrivent.

Puis tu reviendras plus tard ?

Imeri : Et je reviendrai plus tard ! 

Et tu es de piquet ? 

Imeri : Oui je suis de piquet, c’est cool !

Juste une question sur le match d’aujourd’hui. Vous aviez des possibilités de mettre le 3-1. Qu’est ce qui vous a manqué pour y parvenir ?

Imeri : Le 3-1, on pouvait le mettre, on avait nos occasions. Mais 2-1, ça nous suffit. On a notre victoire à la fin et c’est le plus important.

Ça vous suffit, mais malgré tout, vous n’avez pas de regrets de ne pas avoir mis ce but de la sécurité qui vous aurait tranquillisé ?

Imeri : Oui, c’est un but qui peut sécuriser l’équipe. Mais on a montré aujourd’hui qu’on pouvait être fort. L’équipe a été forte et puis on n’a pas eu besoin de mettre le troisième.

Qu’est-ce que le coach vous a dit parce que vous avez joué d’une façon. Dans un alignement un peu différent, avec des milieux de terrain qui se projetaient vers l’avant. Qu’est-ce que vous le coach vous a dit avant ce match ?

Imeri : Non, je pense qu’il a su trouver les mots pour nous motiver et une fois qu’on motive une équipe comme la nôtre, je pense que ça s’est vu aujourd’hui, on se donne tous pour les uns pour les autres. Et puis on savait que c’était un match important pour le club, pour l’anniversaire du club et ça s’est vu aujourd’hui qu’on était tous là à 100%. C’est ça qui a fait qu’aujourd’hui on gagne ce match.

Interview réalisée par Gabriel et Lucas Araujo, photo: Adrien Schweizer

Interview Cognat: “Cette victoire a fait du bien”

Interview Cognat: “Cette victoire a fait du bien”

Auteur d’une incroyable performance dimanche contre le FC Sion en inscrivant le premier but pour les Genevois et en délivrant la passe décisive pour Kastriot Imeri, l’ex-lyonnais Timothé Cognat nous livre ses impressions après ce derby remporté (2-1).

Enfin une victoire contre Sion à domicile, il fallait qu’elle arrive à un moment ?

Cognat : Oui c’est sûr, ça faisait un moment qu’on n’avait pas gagné contre Sion à la maison, on n’a même jamais gagné. Donc oui, il fallait que ça arrive. Ça allait arriver, c’était sûr, mais elle arrive au bon moment, je pense. Ça va nous faire du bien mentalement après ce « périple », on va dire, contre le FC Bâle.

Pourquoi elle est importante pour votre saison finalement ? 

Cognat : Il y a encore des points à aller chercher. On ne sait pas ce qui va se passer devant. Même si on pense que Zurich a pris un ascendant pour aller jouer le titre. Maintenant, je ne sais pas pour l’Europe, peut-être qu’il y a toujours des chances. Il reste des points pour aller chercher l’Europe, donc pourquoi pas après. Mais c’est sûr que oui. Cette victoire a fait du bien pour nos supporters et pour le club. 

Vous êtes plus détendu maintenant qu’il y a quand même un écart très important avec le haut du tableau ? Il y a moins de pression ?

Cognat : C’est sûr qu’il y a moins de pression, après ça c’est piégeux, parce qu’au final, on est dans un ventre mou et on se dit qu’on a des choses à jouer, mais qu’on n’a pas forcément de choses à jouer. Parce que c’est quand même assez compliqué d’aller prendre tous ces points. Mais voilà, maintenant on va essayer de développer et préparer l’année prochaine. 

L’année prochaine à priori tu seras toujours là, on sent que tu as pris un rôle important dans cette équipe, notamment dans ce match-là, comment tu t’es senti ? 

Cognat : C’est vrai que j’ai toujours été, je pense, un leader sur le terrain. Je ne suis pas quelqu’un, comme je l’ai déjà dit souvent, qui parle dans le vestiaire ou qui ou qui donne de la voix ou quoi que ce soit, je le montre sur le terrain. Maintenant, oui, il me reste encore deux ans de contrat, donc forcément je serai là. Après, on ne sait jamais. On verra la suite et on prendra jour pour jour. 

Tu as tiré de l’extérieur de la surface, des fois ça marche on dirait ? 

Cognat : Bon, c’est vrai que ça marche. Cette année, j’ai un peu plus de réussite. Dans ce domaine-là, j’ai beaucoup travaillé et ça marche enfin.

Un dernier mot sur ce match anniversaire du club, on n’a pas envie de rater la fête ça rajoute une motivation au public et aux gens autour du club ?

Cognat : C’est sûr que j’ai dit même si on n’a plus grand chose à jouer, cette victoire a été importante pour le club et pour tous les supporters qui l’attendaient à un moment. Maintenant, on l’a enfin fait et il va falloir continuer dans ce chemin.

Interview réalisée par Gabriel et Lucas Araujo, photo: Marc Schweizer

Lugano – Servette | L’avant-match avec Giacomo Notari

Lugano – Servette | L’avant-match avec Giacomo Notari

Giacomo Notari a été promu journaliste chez BlueSports, ce passionné de football est également un suiveur assidu du FC Lugano, ça tombe bien Lugano et Servette ont rendez-vous ce week-end pour un duel qui s’annonce déjà comme un premier tournant de la saison.

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Quelques extraits de l’interview

Tout d’abord, comment se passent tes premiers pas chez BlueSports?

Salut Sacha ! Je suis super content de commencer cette nouvelle aventure et également très heureux d’être ici pour parler du Lugano-Servette de dimanche !

En ce moment Servette c’est pas terrible, Lugano a l’occasion de plonger encore un peu plus Servette dans la crise…

J’avais vu que même la défaite contre Sion avait laissé des traces, c’est la période la plus difficile pour Servette. Pour le match de dimanche, ce ne sera pas un match facile, c’est jamais évident de jouer contre Servette même si la confiance est plutôt du côté de Lugano qui vient d’éliminer Young Boys en Coupe de Suisse (2-1).

De manière plus globale, comment tu vois l’évolution de Lugano depuis sa remontée en 2015 ?

Lugano possède un budget très faible et malgré ça, ils se sont qualifiés deux fois pour la Coupe d’Europe ! Je pense que l’équipe s’installe gentiment en Super League et n’est plus cité comme favori au maintien.

Financièrement, mon petit doigt m’a dit que ça allait mieux avec des nouveaux repreneurs américains ? 

Oui, ça va mieux, un groupe américain a repris le club et Lugano est maintenant partenaire le club de MLS Chicago Fire, mais pour l’instant, il n’y a pas pour l’instant de prêt entre les deux clubs mais les dirigeants ne veulent plus vendre mais plutôt d’acheter et on verra ce que ça donnera dans le futur.

➡️ La présentation de la rencontre

Thoune-Servette | L’avant-match avec Miguel Rodrigues

Thoune-Servette | L’avant-match avec Miguel Rodrigues

Il a été formé à Servette, y a débuté à l’âge de 17 ans avant de rallier le FC Thoune pendant quatre ans. En marge de la rencontre de Coupe de Suisse entre Thoune et Servette, Servettiens.ch s’est entretenu avec le défenseur qui joue désormais à Yverdon pour parler de son parcours.

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Quelques extraits de l’interview

Tu suis encore les résultats du club ? Cela te surprend ou pas du tout que Servette soit là où il en est actuellement ?

Je suis très content de voir que Servette a retrouvé l’élite et ça me fait super plaisir, notamment pour la ville. Ça change des problèmes que l’on a connus auparavant, notamment financiers.

Reprenons depuis le début de ta carrière : Tu débutes à 17 ans avec Servette en jouant 12 matches complets en durant la deuxième partie de saison 2013-2014. Comment tu as su surmonter cette pression ?

C’est vrai que cela m’a fait un choc de directement commencé titulaire d’entrée en 2014. Les coéquipiers ont parlé à l’entraîneur durant le stage en Turquie et m’ont mis en confiance pour les premiers matches.

Tu deviens le pilier de la défense et là, catastrophe, tu te fais les ligaments croisés. Tu vois donc Servette connaître la relégation administrative et tes potes de la génération 96 comme Zakaria et Dominguez rallier la Super League. T’es dans quel état d’esprit à ce moment ?

Je suis resté car je n’avais aucun doute qu’on allait remonter en Challenge League. Le but était de me remettre de ma blessure. On avait l’équipe pour remonter directement et c’est ce qu’on a fait en fin de saison.

Tu redeviens ensuite titulaire en Promotion League puis tu te retrouves sur le banc avant de quitter Servette en 2017. Pourquoi tu as accepté de signer à Thoune et par ailleurs de quitter les Grenat ?

Je m’étais fait une deuxième fois les croisés et quand je suis revenu, l’entraîneur qui était en place (Meho Kodro) ne me faisait pas confiance. Même si Servette reste le club de mes débuts, je voulais avoir du temps de jeu et quand j’ai su que Thoune me voulait, j’ai saisi l’opportunité.

Revenons au match de mercredi entre Thoune et Servette. Comment tu pourrais nous décrire cette équipe thounoise qui a été presque considéré comme la bête noire de Servette ?

C’est un club très familial, tout le monde est sur un pied d’égalité et fait les efforts pour l’équipe. L’entraîneur en place peut mettre en place sa philosophie de jeu.

La présentation de la rencontre