La trêve internationale a revêtu un souffle de fierté en terre genevoise ces deux dernières semaines. Huit romands ont été convoqués avec la Nati dont six Genevois ! Parmi eux, des noms bien connus tels que Denis Zakaria, Kevin Mbabu mais également l’arrivée en équipe A de Derek Kutesa. Les Servettiens attendaient cette sélection avec joie et impatience. Nous avons pour l’occasion, interviewé quelques supporters Grenat avant les matchs amicaux contre le Danemark et l’Irlande.
La réaction des supporters
Pour les supporters romands, voir des joueurs locaux revêtir le maillot national est une source de fierté et d’inspiration immense. Pour Aurélien, joueur de football à l’Etoile Carouge FC, cette reconnaissance nationale est un témoignage de la qualité et du talent des équipes romandes. “Je pense qu’ils ont mérité leurs convocations simplement, ils font une belle saison que ce soit Kutesa avec Servette ou Vincent Sierro au Toulouse FC ! C’est vrai qu’il y a toujours eu une dominance du côté suisse allemand, donc ça fait plaisir et pourvu que ça continue !
De même, pour Fabrice supporter du Servette FC qui s’exclame à notre micro : « Enfin ! Je suis heureux de voir le retour de Kevin Mbabu avec qui je jouais enfant ! Je ne comprenais pas pourquoi il y avait toujours les mêmes joueurs en équipe nationale. Kevin Mbabu a fait ses preuves en club, je suis content qu’il revienne ! C’est un super joueur ! Je ne connais pas tous les romands sélectionnés mais ce qui est sûr, c’est qu’il en manquait ! »
Pour les amoureux du football en terre francophone, le manque de joueurs romands en équipe nationale ces dernières années représentait une déception. L’arrivée du Coach Murat Yakin semble changer la donne. Les supporters francophones voient les joueurs de leurs clubs respectifs reconnus à leur juste valeur. Cela démontre également l’excellente formation des académies romandes.
La fierté Genevoise
Sam spectateur du match des féminines samedi dernier, regardait en parallèle sur son téléphone l’équipe nationale. Il dit : « ça fait plaisir ! On veut sentir un lien avec les gens qu’on voit à l’écran ! Le fait de savoir que ce sont des joueurs qui ont vécu dans la région, ça fait un petit quelque chose ! Il y a un petit sentiment irrationnel de se dire : Oh ça aurait pu m’arriver ! alors que je suis loin d’avoir leurs talents et conditions physiques (rires).
Concernant la première convocation de Kutesa avec l’équipe première, les avis sont unanimes. Les bonnes performances en club de l’attaquant genevois justifient amplement sa place en équipes nationale. David supporter Grenat ajoute qu’il enchaîne de bons matchs avec le Servette FC. « Il joue également dans une équipe qui fait un excellent championnat suisse et qui a fait ses preuves en Conférence Ligue ! On voit que les clubs romands sont regardés quand ils sont en haut du classement. Maintenant c’est aux joueurs de saisir leurs chances, et on espère que c’est le début de nombreuses autres sélections. »
Ce début d’année 2024 marque la fin d’un chapitre au sein du Servette FCCF, avec le départ de Richard Feuz. Il quitte la présidence de l’équipe féminine après une contribution exceptionnelle.
Il y a sept ans, Richard Feuz a rejoint la famille Grenat en tant que stagiaire, démontrant rapidement un dévouement et une passion qui ne passèrent pas inaperçus. Sa montée fulgurante jusqu’au poste de Directeur Général a été marquée par un leadership visionnaire qui a laissé une empreinte indélébile sur l’ensemble du club.
Particulièrement dévoué à l’équipe féminine, l’homme, ambitieux, a fait vivre aux fans des moments historiques. Son travail a contribué à la qualification mémorable du Servette FC Chênois Féminin en Ligue des Champions, un accomplissement qui a non seulement fait honneur au club, mais a également ouvert de nouvelles perspectives pour le football féminin dans la Cité de Calvin.
Outre le championnat suisse remporté en 2021, les Féminines ont remporté récemment, en 2023, la Coupe de Suisse sous la direction de Richard “Rick” Feuz. Cette victoire glorieuse a été le couronnement de sa vision, de son engagement et du travail acharné auprès de chaque membre de l’équipe.
Son influence positive aura façonné non seulement des athlètes exceptionnelles, mais aussi des leaders inspirants sur et en dehors du terrain.
Aujourd’hui, alors qu’il quitte la présidence du Servette FC Chênois Féminin, nous remercions Richard pour son dévouement indéfectible, son engagement et sa vision qui ont enrichi chaque aspect de notre équipe féminine.Au nom de la communauté Servettiens.ch, nous lui souhaitons le meilleur pour ses futurs projets, convaincus que sa passion et son engagement continueront d’inspirer tous ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés.
Au revoir, Rick, et merci pour cette page inoubliable de notre histoire.
Il pleut ce dimanche 12 novembre devant la Praille, avant le match du Servette FC contre le FC Bâle. Pourtant, quand l’on s’approche d’un supporter pour évoquer la carrière de Tibert Pont, la pluie se fait vite oublier.
David, fervent supporter du Servette FC, ne tarit pas d’éloges sur l’homme qu’il nomme “Le Capitaine”. « C’est une légende du club, il a fait toute sa carrière au Servette FC. C’est un clubiste qui mouillait toujours le maillot pour l’équipe. Je me souviens d’un match, ici à la Praille, où il avait marqué un doublé incroyable ! Il faudrait plus de joueurs comme lui ! ».
Tibert Pont, capitaine emblématique du Servette FC après pas moins de quatorze saisons jouées avec le club garde une place centrale dans le cœur des Genevois. Le fils de Michel, adjoint de la Nati sous Köbi Kuhn et Ottmar Hitzfeld, connaîtra de grandes joies sous le maillot grenat comme la montée en Super League en 2011, mais également des moments difficiles avec deux faillites administratives (2005 et 2015) et une relégation en Challenge League (2013). Néanmoins, le Genevois est resté auprès des siens et a aidé à la (re)construction d’un Servette aujourd’hui solide.
« La sociologie m’a aidé dans le football »
Né à Genève le 23 janvier 1984, Tibert fait ses premières passes au Grand-Lancy avant d’entrer dans l’académie du Servette. Il est propulsé en première division, en 2004, à seulement 19 ans contre le FC Xamax. Devant 10’000 spectateurs, le milieu défensif fait ses débuts avec les Grenat. Le début d’une longue histoire…
Tout juste sorti de l’adolescence, ses premiers pas avec la première équipe sont remplis de défis. Il arrive cependant à se faire une place au sein de la “Dream Team” du Servette. En effet, Tibert débute sa carrière avec des joueurs qu’il regardait enfant à la télévision, comme le champion du monde français Christian Karembeu. A l’aube de ses quarante ans, Tibert Pont revient sur ses moments clés vécus avec le Servette FC. « Je me rappelle d’un conseil qu’Alexandre Comisetti m’avait donné lorsque je débutais. Il m’a dit : “avant de demander la balle, regarde autour de toi et ensuite joue vite” ! Le football avait évolué et il fallait aller très vite avec la balle ».
Les conseils et inspirations de ces joueurs ont accompagné le Genevois tout au long de sa carrière. Et ils lui ont été utiles lors des passages à vide du club, particulièrement en 2005 lors de la faillite du club sous l’ère Marc Roger. Un bon nombre de joueurs quittent alors le navire pour rejoindre d’autres équipes. Tibert, quant à lui, garde son sang-froid et reste au Servette FC car le projet sportif de l’équipe le motive. Il exprime également sa volonté, à l’époque, de ne pas s’éloigner de sa famille et de ses amis. Il en profite pour reprendre ses études en Sociologie à l’université de Genève.
« Ce n’était pas facile de concilier les études et le football ! J’allais aux cours après les entraînements, mais j’ai manqué pas mal de cours. Heureusement que mes potes me donnaient parfois leurs notes. La première année, je l’ai réussie de justesse ! Mais je ne regrette pas, la sociologie ça m’a aidé dans le monde du football mais également pour après ». Sur le terrain, Tibert brille avec le Servette. Il sera le meilleur buteur au poste de milieu de terrain en Première Ligue.
Un ami nommé Vitki
C’est en Première Ligue qu’il rencontre également son meilleur ami, Matías Vitkieviez. Ils s’opposent d’abord durant un derby genevois, Matías jouant avec le FC Etoile Carouge. Mais ce dernier le rejoindra l’année suivante au sein du Servette FC en Challenge League. L’attaquant désormais Servettien se rappelle de sa première impression de son coéquipier. « Il était très professionnel, sérieux ! Il n’était pas pour rien capitaine! On a également eu un très bon feeling, c’est un mec qui aime rigoler ».
Ensemble ils vivront aussi le plus beau souvenir de leur carrière, la montée en Super League en 2011 avec Joao Alves comme entraîneur. Matías évoque un match important durant cette saison où Tibert Pont s’est montré décisif. Il marque contre Vaduz à la 90e minute, renversant le match pour le Servette FC. Cette victoire permettra aux Servettiens de jouer les barrages contre Bellinzone et retrouver ensuite la Super League après la victoire devant 23’000 spectateurs.
Les deux joueurs vont jouer dix ans ensemble et partager plus que l’amour du ballon. Ils voyageront en Amérique du Sud, où Tibert sera le témoin de mariage de Matías. Ils se retrouveront en dehors des terrains pour écouter Tibert mixer de la musique latino dans son salon. Ils célébreront dès lors leurs buts par quelques pas de danse inspirés de la culture hispanique. Le départ de Tibert Pont du Servette sera un véritable coup dur pour son coéquipier.
Pour le capitaine, ce sera également difficile de quitter les Grenat après plus de 292 matchs joués sous ce maillot. Il fera une sortie en grandes pompes en marquant lors de son dernier match à la Praille en 2017. Néanmoins, les deux joueurs restent en contact vu qu’ils ont tous les deux misés sur le même projet d’après-foot avec Le Village du Soir. Placé à côté du stade, les deux anciens joueurs ont décidé d’investir en 2015 dans ce projet culturel.
Aujourd’hui, Tibert Pont est directeur de ce qui est devenu le plus grand lieu culturel festif de Suisse romande. Il organise entre autre de grands événements à thème, notamment le Pueblo Festival dédié à la culture latino-américaine ou le Villaggio Azzurro qui réunit la communauté italienne tous les étés. Passionné de musique, il mixe également sa musique favorite lors de certains événements. L’ancien Servettien reste encore impliqué pour son club de coeur. Il commente parfois certains matchs avec son compère Matías et admire le parcours de la première équipe, qui propose un beau jeu dans la coupe européenne. Il dit d’ailleurs que les Grenat vivent une période dorée.
Désormais il partage son expérience avec les jeunes Servettiens et leur conseille de « croire en soi, être sérieux et surtout rester au Servette (rires). Non mais percez au sein de la première équipe, faites vos armes ici, puis ensuite pourquoi pas aller ailleurs… ».
Quant à nous, nous le remercions pour son parcours hors du commun au Servette et lui souhaitons autant de succès dans ses nouveaux projets !
Il y a quelques jours, le Servette FC annonçait la prolongation du contrat de Jeremy Frick jusqu’en juin 2027, pour le plus grand plaisir des Servettiens. À ce jour, il compte plus de 250 matchs joués et devient le dixième joueur le plus capé de l’histoire du club. Retour sur la carrière d’une légende servettienne…
Les débuts de Jérémy, à Collex-Bossy
Jérémy Frick naît le 8 mars 1993 à Genève. Il fait ses premiers arrêts au FC Collex-Bossy. En juniors C, il y joue avec son grand frère comme coéquipier et son père comme entraîneur. Son meilleur ami Nicolas et numéro 10 de l’équipe se rappelle parfaitement de ”Jerem” à cette époque. « Quand je le vois jouer aujourd’hui, je vois le même joueur qu’il était à l’âge de douze ans. Il n’a pas changé.
Le Collésien était le plus jeune joueur de l’équipe, mais il avait un charisme incroyable. Confiant, il s’est vite imposé comme un leader et montait très souvent à trente mètres de son but pour diriger la défense. Ses coéquipiers le charriaient en disant qu’il allait finir par se faire lober mais, selon Nicolas, ce n’est jamais arrivé.
Loquace, le Jérémy Frick est surtout une personne qui se démarque par son sens de l’humour et le fait qu’il soit souvent tourné vers les autres. « Il aimait nous faire rire, témoigne Nicolas. Je me souviens d’un entraînement en plein hiver. Il neigeait, la température avoisinait les cinq degrés. Ce genre d’entraînement où tu aurais préféré rester à la maison. Voyant nos visages dépités, Jerem s’est jeté dans une flaque d’eau glaciale au centre du terrain avant le début de l’entraînement. On a tous ris ! Mais il passé notante minutes dans son maillot de foot mouillé dans ces conditions météo. »
Le jeune gardien ne prend pratiquement aucun but durant la saison, et il attire rapidement l’attention du Servette FC où il y sera recruté à l’âge de treize ans. Il joue en parallèle dans l’équipe nationale des M15 jusqu’aux M21. Puis ses aptitudes footballistiques traversent les frontières. Il continue alors sa formation de junior à l’Olympique Lyonnais jusqu’à être appelé dans le groupe A, notamment en Champion’s League pour un match contre le Real Madrid en 2012.
Le retour au pays
En 2015, il revient au Servette FC à la suite d’un prêt de l’Olympique Lyonnais. Après un arrêt au FC Bienne, il revient finalement dans les buts servettiens la saison suivante. Le retour en ville genevoise est rempli de défis pour le gardien. L’équipe en Challenge League ambitionne alors une montée en première division. Protégé par son portier, le Servette FC retrouve sa place en Super League le 10 mai 2019 lors d’une victoire contre le Lausanne Sport dans un match désormais historique.
Son ancien coéquipier Steven Lang, arrivé peu après lui dans l’équipe, évoque les souvenirs de sa rencontre avec Jeremy Frick : « Avec lui, ça a tout de suite ”matché” ! Il est super sympa, bon délire, grande gueule mais dans le bon sens ! C’est un très bon gardien en particulier sur sa ligne. Malgré son grand gabarit, il arrive à se mettre très vite au sol. Je garde un très bon souvenir des années jouées avec lui ».
La saison 2018-2019 reste d’ailleurs marquée dans la mémoire de l’ancien attaquant servettien. « C’était une année incroyable, le groupe était soudé. On faisait souvent des Escape Games. Je me souviens un jour, Le Pogam, Wüthrich, Frick et moi avons remporté le meilleur temps de sortie d’une salle. Et bien sûr, le jour où on a soulevé la coupe de Challenge League a été incroyable. Mais c’est toute la saison qui reste gravée dans ma mémoire ».
Consécration et renaissance
Dès lors, Frick (ou ”le mur” pour les fans) devient un réel leader de l’équipe. Il participe activement à maintenir le club en bonne position dans l’élite suisse. Le capitaine des Grenat ne se contente pas de ce haut de classement. La saison passée, le club décroche les qualifications pour la Champions League. L’équipe fait vibrer les supporters, notamment contre Genk cet été où ils remportent une victoire historique malgré la blessure du gardien genevois. À titre personnel, le gardien est également convoqué par la Nati en cette année 2023.
Sous le maillot Grenat, le meilleur gardien de Challenge League 2018 entame sa quatrième saison en tant que numéro 1 (ou plutôt 32) en Super League. Daniel Blanco, entraîneur des gardiens du Servette FC, réagit à la prolongation du trentenaire. « C’est un clubiste, c’est un Genevois attaché à son terroir. Il irait à la guerre pour le club ! C’est le capitaine, et je pense qu’il y a des bonnes raisons pour cela. Il joue ici depuis longtemps, mais il représente aussi Genève ».
Pour l’entraîneur servettien, Jeremy Frick est un atout pour le club. Il le décrit comme un travailleur acharné, un gardien complet qui a une très bonne compréhension du jeu. À tout juste 30 ans, le Genevois est à son apogée. Il est une figure de force et de loyauté pour le Servette FC. Le gardien souhaite mener l’équipe au titre de champion suisse.
Nous le remercions pour son dévouement envers les Servettiens, et espérons qu’il soulèvera la coupe après sa prolongation auprès du club !
Vous l’avez élu comme homme du match après sa performance XXL dans ce derby contre le FC Sion. Auteur du second but pour les Grenat, Kastriot Imeri nous livre ses impressions après la victoire (2-1).
Qu’est-ce que représente cette victoire pour le club ? C’est la première. C’est la première à domicile dans le derby contre Sion.
Imeri : Oui je pense que ça fait du bien à tout le monde. Je pense jouer un derby, on le joue pour le gagner et c’est vrai que, jusqu’à aujourd’hui, on n’avait pas gagné à la maison. C’était difficile, mais aujourd’hui, pour l’anniversaire du club, on a su faire la part des choses et on s’est tous donné à fond comme on doit le faire à chaque match. On finit ce match avec les trois points.
Qu’est ce qui fait que ça tourne bien aujourd’hui ? C’est le fait que peut-être il y a petit peu moins de pression de résultats, aussi parce qu’au classement, à priori, vous êtes assez loin quand même du bas, et du haut d’ailleurs, ou il y a d’autres choses qui rentrent en ligne de compte ?
Imeri : Non, je ne pense pas qu’à chaque match on joue sans la pression. Chaque match on essaye de les gagner, pour essayer de gratter des places et je pense que dans ce championnat, tout est possible. On va jouer jusqu’à la dernière minute du championnat pour essayer d’intégrer, pourquoi pas, les trois premières places.
Tu avais derrière toi le tout jeune Valton Behrami. Comment est-ce qu’on fait pour l’intégrer ? Un jeune qui n’a quasiment jamais joué, qui n’a pas beaucoup d’expérience, comment ça s’est passé entre vous ?
Imeri : C’est quelque chose de simple. Il était là pour jouer, il était confiant. Et puis après, on sait qu’arriver dans une équipe, jouer directement, ce n’est pas facile pour tout le monde. Mais je pense qu’il a su demander les bons conseils à ses coéquipiers. Je l’ai beaucoup aidé hier soir en chambre, parce qu’on était ensemble à l’hôtel, je pense que tout le monde l’a bien mis à l’aise et ça s’est vu aujourd’hui.
D’un point de vue personnel, tu as atteint les 10 buts cette saison. C’est quand même une marque qui est assez intéressante. Je ne sais pas si t’as déjà marqué autant de buts dans une saison ?
Imeri : Non c’est la première fois que je marque autant de buts et je pense même dépasser les trois buts, c’était quelque chose de magnifique. Mais comme j’ai dit, ça, c’est personnel, mais c’est aussi pour l’équipe. Aujourd’hui, j’ai réussi à aider l’équipe à marquer le deuxième but et je pense que c’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui. Comme dans tous les matches, si je marque un but, c’est pour aider l’équipe et pas pour moi.
Je pense que j’imagine que le but a fait du bien. D’ailleurs tu as un début d’année, peut-être qu’il n’a pas été aussi bon que la fin d’année dernière. Donc ça fait du bien. Comment tu expliques ? Tu reprends peu de confiance ? C’est un peu plus compliqué sur le début d’année ? Comment tu expliques tout ça?
Imeri : Non, je pense que je n’ai pas eu une préparation comme tout le monde à cause du Covid. J’ai eu deux ou trois petits pépins, j’ai encore été malade. Mais je pense que c’est ça qui fait ma force mentale et c’est pour ça qu’aujourd’hui, et puis les trois, quatre derniers matches, je me suis remis dedans. On doit tout donner pour l’équipe et comme je suis un joueur qui aime aider l’équipe, c’est ça qui m’a fait avoir mon petit déclic.
Un peu de frustration au début de janvier/février, quand tu voyais que ça ne tournait pas aussi bien ? Est-ce que c’est un peu plus dur à accepter ?
Imeri : Non, ce n’est pas une question d’accepter ou quoi que ce soit parce que je n’accepte pas quand c’est mauvais. Mais je pense que malgré ça, j’ai quand même su faire mon petit pas en avant et revenir en forme comme la fin de saison.
Tu espérais être dans la sélection de Murat Yakin ?
Imeri : Quand y touche une fois, on veut tout le temps y être. Mais oui, j’aurais aimé être. Mais je pense que les M21 ont besoin aussi de mes qualités pour remporter les deux matches qui arrivent.
Puis tu reviendras plus tard ?
Imeri : Et je reviendrai plus tard !
Et tu es de piquet ?
Imeri : Oui je suis de piquet, c’est cool !
Juste une question sur le match d’aujourd’hui. Vous aviez des possibilités de mettre le 3-1. Qu’est ce qui vous a manqué pour y parvenir ?
Imeri : Le 3-1, on pouvait le mettre, on avait nos occasions. Mais 2-1, ça nous suffit. On a notre victoire à la fin et c’est le plus important.
Ça vous suffit, mais malgré tout, vous n’avez pas de regrets de ne pas avoir mis ce but de la sécurité qui vous aurait tranquillisé ?
Imeri : Oui, c’est un but qui peut sécuriser l’équipe. Mais on a montré aujourd’hui qu’on pouvait être fort. L’équipe a été forte et puis on n’a pas eu besoin de mettre le troisième.
Qu’est-ce que le coach vous a dit parce que vous avez joué d’une façon. Dans un alignement un peu différent, avec des milieux de terrain qui se projetaient vers l’avant. Qu’est-ce que vous le coach vous a dit avant ce match ?
Imeri : Non, je pense qu’il a su trouver les mots pour nous motiver et une fois qu’on motive une équipe comme la nôtre, je pense que ça s’est vu aujourd’hui, on se donne tous pour les uns pour les autres. Et puis on savait que c’était un match important pour le club, pour l’anniversaire du club et ça s’est vu aujourd’hui qu’on était tous là à 100%. C’est ça qui a fait qu’aujourd’hui on gagne ce match.
Interview réalisée par Gabriel et Lucas Araujo, photo: Adrien Schweizer
Auteur d’une incroyable performance dimanche contre le FC Sion en inscrivant le premier but pour les Genevois et en délivrant la passe décisive pour Kastriot Imeri,l’ex-lyonnais Timothé Cognat nous livre ses impressions après ce derby remporté (2-1).
Enfin une victoire contre Sion à domicile, il fallait qu’elle arrive à un moment ?
Cognat : Oui c’est sûr, ça faisait un moment qu’on n’avait pas gagné contre Sion à la maison, on n’a même jamais gagné. Donc oui, il fallait que ça arrive. Ça allait arriver, c’était sûr, mais elle arrive au bon moment, je pense. Ça va nous faire du bien mentalement après ce « périple », on va dire, contre le FC Bâle.
Pourquoi elle est importante pour votre saison finalement ?
Cognat : Il y a encore des points à aller chercher. On ne sait pas ce qui va se passer devant. Même si on pense que Zurich a pris un ascendant pour aller jouer le titre. Maintenant, je ne sais pas pour l’Europe, peut-être qu’il y a toujours des chances. Il reste des points pour aller chercher l’Europe, donc pourquoi pas après. Mais c’est sûr que oui. Cette victoire a fait du bien pour nos supporters et pour le club.
Vous êtes plus détendu maintenant qu’il y a quand même un écart très important avec le haut du tableau ? Il y a moins de pression ?
Cognat : C’est sûr qu’il y a moins de pression, après ça c’est piégeux, parce qu’au final, on est dans un ventre mou et on se dit qu’on a des choses à jouer, mais qu’on n’a pas forcément de choses à jouer. Parce que c’est quand même assez compliqué d’aller prendre tous ces points. Mais voilà, maintenant on va essayer de développer et préparer l’année prochaine.
L’année prochaine à priori tu seras toujours là, on sent que tu as pris un rôle important dans cette équipe, notamment dans ce match-là, comment tu t’es senti ?
Cognat : C’est vrai que j’ai toujours été, je pense, un leader sur le terrain. Je ne suis pas quelqu’un, comme je l’ai déjà dit souvent, qui parle dans le vestiaire ou qui ou qui donne de la voix ou quoi que ce soit, je le montre sur le terrain. Maintenant, oui, il me reste encore deux ans de contrat, donc forcément je serai là. Après, on ne sait jamais. On verra la suite et on prendra jour pour jour.
Tu as tiré de l’extérieur de la surface, des fois ça marche on dirait ?
Cognat : Bon, c’est vrai que ça marche. Cette année, j’ai un peu plus de réussite. Dans ce domaine-là, j’ai beaucoup travaillé et ça marche enfin.
Un dernier mot sur ce match anniversaire du club, on n’a pas envie de rater la fête ça rajoute une motivation au public et aux gens autour du club ?
Cognat : C’est sûr que j’ai dit même si on n’a plus grand chose à jouer, cette victoire a été importante pour le club et pour tous les supporters qui l’attendaient à un moment. Maintenant, on l’a enfin fait et il va falloir continuer dans ce chemin.
Interview réalisée par Gabriel et Lucas Araujo, photo: Marc Schweizer