Servette – GC 3-2 : Ce fut dur mais le sort est rompu.

Servette – GC 3-2 : Ce fut dur mais le sort est rompu.

70 jours tout pile : la période sans victoires a enfin pris fin ce dimanche en championnat après une rencontre où l’on est passé par toutes les émotions dans cet ex-classique du football helvétique entre Grenat et Sauterelles.

Avec quelques ajustements dans le XI, les Servettiens entrent tambour battant et vont logiquement ouvrir la marque peu après la demi-heure. Puis tout sera une histoire de VAR entre la fin de la première mi-temps et la seconde avec un penalty et un but annulé, jusqu’au but du break à la 50e. Un succès tranquille en vue ? C’était sans compter sur les errements défensifs genevois qui font que GC revient à 2-2, jusqu’au but libérateur en fin de rencontre.

LES NOTES DES GRENAT

Jérémy Frick: 7/10

Très bon dans les airs, le portier a été présent quand il le fallait, notamment sur cette frappe de Kawabe à la 67e. Impuissant sur les deux réalisations adverses.

Rating: 7 out of 10.

Moussa Diallo: 6/10

Une rencontre intéressante pour l’ex-Choletais qui malgré un peu de déchet dans ses passes aura fait le travail sur son côté.

Rating: 6 out of 10.

Nicolas Vouilloz: 6/10

Titulaire un peu surprise à la place de Rouiller, il aura fait sa rencontre en étant solide sans pour autant être totalement impérial de bout en bout.

Rating: 6 out of 10.

Vincent Sasso: 5/10

Une première mi-temps propre de sa part mais il remet Grasshopper dans la rencontre en concédant un penalty évitable pour une intervention plutôt aggressive.

Rating: 5 out of 10.

Gaël Clichy: 6/10

Pas aidé par le non-repli défensif de son ailier, ses transversales offensives auront fait mal à l’adversaire, notamment sur le troisième goal.

Rating: 6 out of 10.

David Douline: 6/10

Le Grenoblois tiens peut-être enfin son premier match référence en Grenat. Très bon à mi-terrain, il aura récupéré bon nombre de ballons.

Rating: 6 out of 10.

Théo Valls: 6/10

Son penalty raté en début de deuxième période n’aura pas eu de conséquence pour le résultat final fort heureusement. Un match plutôt correct dans l’ensemble et une sortie au profit de Yoan Séverin.

Rating: 6 out of 10.

Kastriot Imeri: 7/10

Sa convocation avec la Nati ne l’a pas paralysé et il aura vraiment fait du bon travail au milieu. Son but dans un angle impossible malgré la déviation du défenseur est superbe. Sa sortie aura permis à Dimitri Oberlin de retrouver les terrains pour la première fois depuis août.

Rating: 7 out of 10.

Miroslav Stevanovic: 8/10

Malgré des passes ratées et une perte de balle qui a amené a l’égalisation, les statistiques sont formelles avec non pas une, ni deux mais trois passes décisives à son actif.

Rating: 8 out of 10.

Grejohn Kyei: 8/10

Quel match du numéro 25 qui aura été très présent dans le jeu et qui a ponctué sa prestation par un doublé qui va faire du bien dans la tête.

Rating: 8 out of 10.

Ronny Rodelin: 4/10

Une nonchalance qui agace bon nombre de supporters, notamment dans les phases défensives. Son match pourrait être qualifié de moyen et sa sortie à l’heure de jeu a permis le retour au jeu de Timothé Cognat qui a semblé bien en jambes.

Rating: 4 out of 10.

➡️ Le résumé de la rencontre

➡️ L’analyse de Tribune Nord

Entretien avec Julien Momont, journaliste/auteur (ex-RMC)

Entretien avec Julien Momont, journaliste/auteur (ex-RMC)

Julien Momont n’est pas le dernier quand il faut parler de football, ce journaliste qui est notamment intervenu dans l’After Foot a une autre qualité qui suscite l’admiration: il a rédigé (avec d’autres*) la bible du football à savoir « comment regarder un match de foot » et a récemment publié « comment gagner un match de foot ». Les deux livres sont des petits bijoux de connaissance et nous ne pouvons que vous les recommander chaudement !

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QUELQUES EXTRAITS DE L’INTERVIEW

Bonjour Julien! En lisant ton livre j’ai l’impression que vous avez essayé d’intellectualiser le football c’est le cas?

L’objectif n’était pas d’intellectualiser mais plutôt de tenter d’analyser le jeu et de la manière dont il est pensé et comment il était joué. On a donc essayé de présenter le football sous une forme différente ça va de comment on recrute un joueur, comment est-ce qu’on prépare un match, physiquement, tactiquement donc c’est varié! C’est de la réflexion sur le jeu.

Dans cette réflexion, le choix de l’entraîneur est d’une importance capitale puisque c’est lui qui va être la première pierre d’un projet sportif, c’est ça?

L’entraîneur c’est à la fois le visage et la communication de « son » club! C’est lui qui communique avec l’extérieur, personne ne communique autant avec les médias qu’un entraîneur! Il va impulser une dynamique au niveau du sportif, le coach va donner une identité de jeu à son équipe à la manière de Jürgen Klopp à Liverpool.

Vous expliquez notamment que le coach doit pouvoir être identifié au club, vous citez le cas de figure de Capello au Real qui est champion mais qui se fait virer car le jeu n’est pas au rendez-vous et dans le cas inverse un Jürgen Klopp rentre parfaitement dans le moule de Liverpool.

L’exemple de Klopp me semblait vraiment intéressant! C’est un entraîneur très humain et proche des gens, ce sont des qualités qui se retrouvent à Liverpool qui est une ville ouvrière où on connait la valeur du travail et de l’effort, je pense que Klopp est en symbiose avec les valeurs de Liverpool.

Derrière un bon entraîneur y a souvent un directeur sportif et des statistiques qui sont à disposition via Opta Team notamment, c’est vraiment possible de se tromper en recrutant un joueur qu’on a observé au préalable?

On a beau essayer de réduire la marge d’erreur au maximum avec la « data » il y aura toujours des éléments qui ne vont pas être contrôlable notamment avec les joueurs à potentiel. Il est très difficile de se projeter et de dire avec certitude qu’un joueur de 14 ans très prometteur va forcément être aussi bon à 18-20 ans. Le football reste une science inexacte malgré un grand nombre d’expertises qui sont à la disposition des clubs, aujourd’hui personne n’a trouvé la formule magique pour être certain d’être toujours dans le juste en termes de recrutement de joueurs.

Dans ce recrutement quel est le rôle de l’entraîneur?

Le système où l’entraîneur décide de qui recruter est de plus en plus rare car si il faut gérer le mercato, la préparation physique, la préparation des matchs, c’est  compliqué pour un seul homme! À Séville il y a Monchi (Le directeur sportif) qui tente de couvrir le plus de terrains et qui recrute qu’avec un certain profil indépendamment de l’entraîneur qui est en place. Pour résumer l’entraîneur doit savoir déléguer.

Donc un bon coach c’est (aussi) un bon staff technique?

Christophe Galtier nous avait dit que c’était quelque chose qu’il avait apprécié lorsqu’il était passé à Lille, pouvoir se concentrer que sur la préparation de son équipe c’est essentiel pour lui. Il y a eu une évolution des clubs qui se sont ouverts à des pistes extérieurs comme des nutritionnistes ou des spécialistes du sommeil et c’est très bénéfique pour tout le monde à condition d’avoir une bonne synergie entre les différents pôles, il est essentiel que tout ce staff puisse être écouté au sein du club.

Vous expliquez aussi dans votre livre qu’il y a aujourd’hui beaucoup de données dont un coach peut se servir…

C’est le boulot d’un data analyste, il faut prendre les informations et réussir à les lire et à que ce soit applicable sur le terrain et de rationaliser la matière. Un des problèmes dans le football est la prise de décision sous le coup de l’émotion au mépris de la réflexion.

Dans l’analyse tactique vous avez plusieurs thématique notamment comment attaquer un bloc bas ce que Servette a l’habitude de rencontrer régulièrement…

C’est une des parties la plus difficile tactiquement parlant, dans le livre on a Alain Casanova qui explique comment s’en sortir via le jeu de position tandis que Olivier Dall’Oglio suggère de construire depuis l’arrière. Pour attaquer un bloc bas c’est l’aspect collectif qui va jouer et notamment le placement, surtout si on n’a pas une individualité capable de débloquer un match. On parle aussi de courses qui peuvent « éliminer » l’adversaire ou mobiliser un adversaire et donc libérer un espace et l’exploitation de la largeur. C’est  le bloc bas qui nécessite la plus grande réponse collective généralement, l’équipe qui attaque va devoir trouver des solutions et on en revient à la préparation collective et tactique d’un match: Si on est bien préparé on arrive à trouver des réponses.

Dans le livre vous avez aussi un petit passage qui explique « comment gagner quand on est nul » je cite: « La vraie victoire quand on est nul est de dépasser ce stade de la condescendance générale pour créer des complicités avec ses coéquipiers,  rester sobre et donner l’impression qu’on remplit un vide au point que personne ne pense à votre niveau réel » j’adore!

(Rires) C’était un petit pas de côté mais finalement gagner ne veut pas dire la même chose pour chaque joueur donc y a aussi un peu d’humour dans ce livre!

* En collaboration avec Raphaël Cosmidis,  Christophe KuchlyPhilippe Gargov

Lugano – Servette | L’avant-match avec Giacomo Notari

Lugano – Servette | L’avant-match avec Giacomo Notari

Giacomo Notari a été promu journaliste chez BlueSports, ce passionné de football est également un suiveur assidu du FC Lugano, ça tombe bien Lugano et Servette ont rendez-vous ce week-end pour un duel qui s’annonce déjà comme un premier tournant de la saison.

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Quelques extraits de l’interview

Tout d’abord, comment se passent tes premiers pas chez BlueSports?

Salut Sacha ! Je suis super content de commencer cette nouvelle aventure et également très heureux d’être ici pour parler du Lugano-Servette de dimanche !

En ce moment Servette c’est pas terrible, Lugano a l’occasion de plonger encore un peu plus Servette dans la crise…

J’avais vu que même la défaite contre Sion avait laissé des traces, c’est la période la plus difficile pour Servette. Pour le match de dimanche, ce ne sera pas un match facile, c’est jamais évident de jouer contre Servette même si la confiance est plutôt du côté de Lugano qui vient d’éliminer Young Boys en Coupe de Suisse (2-1).

De manière plus globale, comment tu vois l’évolution de Lugano depuis sa remontée en 2015 ?

Lugano possède un budget très faible et malgré ça, ils se sont qualifiés deux fois pour la Coupe d’Europe ! Je pense que l’équipe s’installe gentiment en Super League et n’est plus cité comme favori au maintien.

Financièrement, mon petit doigt m’a dit que ça allait mieux avec des nouveaux repreneurs américains ? 

Oui, ça va mieux, un groupe américain a repris le club et Lugano est maintenant partenaire le club de MLS Chicago Fire, mais pour l’instant, il n’y a pas pour l’instant de prêt entre les deux clubs mais les dirigeants ne veulent plus vendre mais plutôt d’acheter et on verra ce que ça donnera dans le futur.

➡️ La présentation de la rencontre

Thoune-Servette 4-1 : Comme un goût de crise

Thoune-Servette 4-1 : Comme un goût de crise

Servette enchaîne une quatrième défaite consécutive et contrairement à Carouge, il ne goûtera pas aux quarts de finale de la Coupe de Suisse. Silence, on coule.

Sans l’ombre d’une idée et d’une médiocrité exceptionnelle, Servette est allé se ridiculiser à Thoune. Les Grenat menaient 1-0 à la 45ème et ont par la suite sombré de manière inexplicable encaissant pas moins de 3 buts en 420 secondes! Les défaillances cumulées ont eu raison de Servette et peut-être de son entraîneur, car on ne va pas se mentir : Servette est en crise et le mal semble profond.

LES NOTES DES GRENAT

JEREMY FRICK: 3/10

Erreur 404 pour le portier servettien, une faute d’appréciation et une erreur de main qui ont coûté cher à Servette.

Rating: 3 out of 10.

Nicolas Vouilloz: 3/10

Il a bien aidé le FC Thoune en deviant la frappe du 1-1. A sa décharge il n’a pas été aligné à son poste de prédilection.

Rating: 3 out of 10.

Steve Rouiller: 4/10

Il a essayé de faire le contraire de ses coéquipiers et d’être digne. Capitaine abandonné.

Rating: 4 out of 10.

Yoan Severin: 4/10

Il n’a pas été bon mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas s’être mis au niveau de l’équipe…

Rating: 5 out of 10.

Malik Sawadogo: 2/10

On se demande pourquoi Alain Geiger ne fait pas jouer les jeunes, maintenant on sait pourquoi.

Rating: 2 out of 10.

Théo Valls: 4/10

Cognat lui manque autant que le bon sens de Mauro Poggia.

Rating: 4 out of 10.

Boris Cespedes: 5/10

Il n’est pas le meilleur sur le terrain en revanche il ne triche pas et rien que pour ça on va lui mettre un 5.

Rating: 5 out of 10.

Kastriot Imeri: 5/10

Il a essayé tant bien que mal de surnager et de créer quelque chose. A également adressé une magnifique passe pour Sauthier dans les tribunes.

Rating: 5 out of 10.

Miroslav Stevanovic 6/10

Le jour où on inventera le clonage humain, Servette sera champion avec 14 points d’avance.

Rating: 6 out of 10.

Alexis Antunes 3/10

On a pas envie de taper sur un “jeune” mais on ne comprends pas trop ce qu’il fait là et apparement lui non plus.

Rating: 4 out of 10.

Grejohn Kyei: 6/10

De retour de blessure et à l’origine de l’ouverture du score il a fait beaucoup de bien. Great John

Rating: 6 out of 10.

Ronny Rodelin 2/10

Si quelqu’un a un bon anti-dépresseur ou une corde merci de me contacter.

Rating: 2 out of 10.

Alain Geiger 8/10

Si jamais ça devait mal se passer on en profite pour dire : Merci d’avoir redonné de la noblesse au SFC. (Note pour l’ensemble de son œuvre depuis son arrivée en 2018)

Rating: 8 out of 10.

Etoile-Carouge 10/10

Un club genevois qui se bat et qui a de la dignité, ça change de ce qu’on a vu à Thoune.

Rating: 10 out of 10.

➡️ Le résumé de la rencontre

➡️ L’analyse de Tribune Nord

Servette FC – Sion | L’avant-match avec Christian Despont

Servette FC – Sion | L’avant-match avec Christian Despont

Christian Despont est journaliste pour le site Watson.ch. En avril 2021, il publiait un papier incendiaire sur le FC Sion (A lire ici). Jamais les derniers quand il s’agit de bondir sur la gestion calamiteuse des Valaisans, Servettiens.ch est allé fouiller encore un peu plus dans le marasme sédunois.

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Quelques extraits de l’interview

Sion est monté en Super League lors de la saison 2005-2006 et depuis, il ne semble pas tellement évoluer…

Sion a sa propre « logique » et ses propres motivations, il y a du trading de joueurs, de la communication, un côté familial. En fait, il y a beaucoup de choses à Sion, mais pas beaucoup de football…

L’envie de Sion, c’est de recruter et de revendre donc ?

C’est indispensable en Suisse de pouvoir faire du bénéfice mais ils ont environ 40 joueurs sous contrat. C’est donc difficile pour les joueurs en question de s’épanouir sur le plan sportif. À Sion ils sont bien voir très bien payés mais sur le long terme certains disparaissent complètement des radars. Ça ne mène pas à grand-chose, tout ne tourne pas autour de la logique sportive.

Parfois on a l’impression que Sion et Constantin se créent des problèmes même quand ils n’existent pas…

C’est ce que ses amis disent en tout cas ! Il est à l’aise dans les situations de crises, certains ferait un burnout mais lui il aime bien ! En plus, quand il se retrouve au centre de l’attention, ça le chauffe! Il aime prendre des responsabilités.

Pour changer, Sion vient de se séparer de son entraîneur.

C’est quelque chose qui devient banal à Sion, en Valais il y a une certaine lassitude par rapport au FC Sion et à ses changements d’entraîneurs récurrents.

Les moyens de Sion et de Servette ne se ressemblent pas et pourtant on a l’impression que Servette a pris une longueur d’avance sur Sion!

C’est le parfait opposé ! Servette a un entraîneur qui est là depuis longtemps et avec un effectif qui ne bouge pas et surtout qui évolue. Vu de l’extérieur, Servette a un projet beaucoup plus intéressant. Du côté de Sion on empile les joueurs à l’image de Kevin Bua qui a signé à Sion car le club lui proposait trois fois plus que Servette…

La présentation de la rencontre