Steve Rouiller : de l’ombre à la lumière

Steve Rouiller : de l’ombre à la lumière

Considéré à juste titre comme l’un des meilleurs défenseurs du championnat, si ce n’est le meilleur du pays depuis le début de la saison grâce à ses prestations abouties, Steve Rouiller connaît la meilleure période de sa carrière à presque 30 ans, lui qui a connu ses premiers pas dans le monde professionnel à 24 ans. Ses performances durant cette saison 2019-2020 sont telles que nombreux sont ceux qui pensent que le numéro quatre servettien peut postuler à une place en équipe nationale. Est-ce légitime ? Tentative de réponse.

Parcours

Nombreux étaient ceux qui se demandaient qui était ce défenseur né à Monthey qui signe au Servette FC le 13 juin 2018, certains doutant de sa capacité à pouvoir compenser le départ de Nathan. Pourtant, celui qui arrive du FC Lugano possède un CV assez solide, avec pas moins de 39 rencontres de Super League entre 2016 et 2018 sous le maillot bianconero et notamment une participation à l’Europa League en 2017-2018, avec trois rencontres disputées. Une belle revanche pour le joueur formé à Sion mais qui n’a jamais eu sa chance au sein du FC Constantin, qui a du faire ses preuves dans les divisions inférieures (Sion M-21 puis le FC Monthey) avant de pouvoir grappillé des minutes avec la première équipe. Malheureusement, pour des raison obscures, il se retrouvera encore écarté de l’effectif et se verra obligé de s’exiler au Tessin du côté de Chiasso. Deux saisons et 51 matches plus tard, il signe chez les pensionnaires du Cornaredo et vous connaissez la suite.

Un récapitulatif de la carrière de Steve Rouiller. (Source : sfl.ch)

Carrière Servettienne

Revenons à ce 13 juin 2018 : convaincu par le projet du Servette, Steve décide de reculer d’une division et de signer un nouveau contrat, Lugano ne le désirant plus au sein de son effectif. N’ayant aucune attache avec Genève, comme il l’a confié lors d’une interview à la Tribune de Genève en janvier, il va très bien s’adapter à l’effectif grenat, les supporters l’adoptent très vite et comme vous le savez, Servette ira chercher une promotion méritée et Steve y aura largement apporté sa contribution avec 35 matches, 2 buts et surtout 5 passes décisives (notamment dues à ses longues transversales), un très bon chiffre pour un défenseur. De plus, notre numéro 4 a su stabiliser une arrière-garde genevoise qui réalisa sa meilleure performance défensive (37 buts encaissés) depuis la relégation de 2013, la saison en Promotion League ne rentrant pas en compte. On peut dire que ce passage dans l’anti-chambre de l’élite aura fait du bien au Valaisan !

De retour dans l’élite, le natif de Troistorrents, de par son expérience en Super League, se sait attendu pour aider les Grenat à obtenir leur maintien et pour l’instant, après 23 rencontres, on peut affirmer que le père de deux garçons réalise une saison pleine ! En effet, selon le site spécialisé dans les statistiques Sofascore.com, il est le quatrième meilleur joueur de Super League avec une note de 7,30 qui fait de lui le défenseur le mieux noté du championnat ! Cette tendance se confirme en analysant de plus près certaines statistiques : avec 51 interceptions (2,3 par match), il est le troisième joueur dans le domaine derrière Vincent Sasso et Nathan. Sixième en terme de dégagement (87 soit 4 par rencontres), il est le leader en terme de tirs bloqués avec 24 frappes bloquées.

De plus, avec son compère de charnière, les deux centraux font mieux que la défense centrale en 2011-2012 avec 23 goals encaissés, là ou leurs prédécesseurs avaient déjà encaissés 34 buts après 23 rencontres. Afin de se rendre compte de l’exploit, il faut remonter à la saison… 1992/1993 pour voir une défense faire mieux après 23 matches (20 buts encaissés à l’époque). On peut noter aussi l’importance dans l’équipe de Steve Rouiller car depuis son retour dans l’élite à chaque fois que le numéro 4 était aligné, Servette carbure à 1,55 points par rencontre tandis que du côté du Cornaredo, la moyenne tombe à 1,43 points.

Trois sevettiens dans le top 10 mais c’est Rouiller qui a la meilleure note ! (Source : Sofascore.com)

Un avenir avec la Nati ?

Etant donné que la présence de Manuel Akanji, Nico Elvedi et Fabian Schär semble indispensable en équipe de Suisse, Steve Rouiller serait donc en concurrence avec le jeune espoir bâlois Eray Cömert, qui a connu les équipes nationales de jeunes contrairement au servettien. Avec une note de 6,96, le numéro 4 Rotblau est derrière le grenat dans ce domaine mais pas que dans celui-ci : malgré des statistiques de passes quasiment semblables et le même nombre de clean-sheets, soit 7, c’est le joueur du SFC qui mène la danse au niveau des duels gagnés (65% contre 54%) et des interception (2,3 contre 1,7). Malgré un nombre de tacles plus élevés (1,7 contre 1,5) et moins de pertes de balles (8,5 contre 12,2), le jeune bâlois de 22 ans est beaucoup plus indiscipliné que son concurrent direct (6 cartons jaunes soit le double de Rouiller) et commet beaucoup plus de fautes avec 1,2 par rencontre contre 0,7.

Dès lors, à la vue de ces statistiques, il n’est pas aussi impensable d’aborder le sujet Steve Rouiller sous le maillot de la Nati, et que tout comme son coéquipier Jérémy Frick, les deux genevois auraient pu prétendre à une place dans les 23 pour l’Euro en juin. Etant donné que le Championnat d’Europe est reporté à l’année prochaine, cela leur laisserait du temps de faire leurs preuves et ainsi dépasser leurs concurrents pour devenir les dignes successeurs de Vincent Rüfli, le dernier servettien appelé avec la Nati.

Sources des statistiques : Sofascore et Transfertmarkt

L’épopée européenne de 2001-2002

L’épopée européenne de 2001-2002

Nous sommes en septembre 2001 : Servette a entamé sa saison avec 4 victoires, 3 nuls ainsi que 3 défaites et s’apprête à débuter une nouvelle campagne en Coupe UEFA, obtenue grâce à la victoire en Coupe la saison dernière. Les Grenat, emmenés par l’actuel coach du Borussia Dortmund Lucien Favre, est composée d’anciens qui ont connu le titre de 99 (Pédat, Fournier, Lonfat et Wolf) et de jeunes espoirs qui deviendront des noms par la suite au sein de la Nati (Frei et Senderos). On pourrait citer Hilton ou Oruma comme autres joueurs fameux mais il y en avait tellement au sein de cet effectif qui voulait faire mieux que la cinquième place de l’an dernier.

Exemptés de tour préliminaire, Servette commence son premier tour face au Slavia Prague, vice-champion tchèque qui vient d’être reversé en C3 suite à leur élimination au troisième tour qualificatif contre la Panathinaïkos. Les Sešívaní, qui signifient ”les cousus”, comptent dans leurs rangs des joueurs comme Jan Suchoparek et Pavel Novotny, finalistes de l’Euro 1996 cinq ans auparavant. Le match aller a lieu quelques jours après les événements du 11 septembre, plus précisément le 20 au Stade des Charmilles. Durant une rencontre ou les occasions viennent de part et d’autre, c’est Wilson Oruma qui délivre tout le stade à un quart d’heure du terme pour permettre aux servettiens de s’imposer sur la plus petite des marges.

Le match retour a lieu une semaine plus tard au Stade Evzena Rosickeho devant une affluence digne des plus belles de la Pontaise (3000 spectateurs). Servette veut directement se mettre à l’abri et c’est ce que fait l’équipe genevoise, qui jouait en bleu ce soir-là, juste avant la quinzième minute de jeu par l’inévitable Wilson Oruma. Le champion olympique 1996 reprend du gauche à l’entrée des seize mètres pour ouvrir la marque et place son équipe sur orbite. Malgré un poteau trouvé par Dill, c’est le Slavia qui va égaliser à la 89e par Petrous, après avoir touché aussi les montants. Le score ne bougera plus et c’est donc le SFC qui se qualifie logiquement.

Le tirage au sort du deuxième tour offre un sympathique déplacement dans la capitale de l’Aragon Saragosse. Le Real Zaragoza s’est sauvé de justesse en Liga la saison dernière (17e et premier non-relégué) mais a remporté la Coupe du Roi en disposant du Celta Vigo en finale (3-1) pour pouvoir disputer la C3, durant laquelle ils ont éliminé Silkeborg sur le score de 5-1 dans les deux confrontations. Pourtant, les Blanquillos restaient sur une belle 4e place en 2000 devant le Real Madrid mais grâce à leur victoire en Champions League, la Maison Blanche leur ravira la dernière place qualificative en C1, mais revenons à notre rencontre du 18 octobre 2001.

Dans une Romareda à moitié garnie (18’000 spectateurs), c’est Servette qui entame de la meilleure des façons la rencontre avec un premier pétard d’Oruma (encore lui) dévié sur le poteau. Servette est clairement la meilleure équipe sur le terrain et mériterait d’ouvrir la marque. On pense que cela va intervenir à la 51ème minute de jeu lorsque Alex Frei allume Lainez qui relâche le ballon entre ses jambes et qui roule lentement ver mais malheureusement Esquerdinha dégage le ballon juste sur la ligne. Du côté espagnol, on ne montre rien du tout mais les coéquipiers de Yordi auront la plus grosse opportunité de la partie. Sur un centre de ce même Esquerdinha, Galletti remet pour Juanele qui n’a plus qu’à la pousser dedans mais heureusement pour les genevois ce dernier loupe l’immanquable. Score nul et vierge au final, tout se jouera le 1er novembre.

Dans un Stade des Charmilles comble, on assiste à un match équilibré ou chaque équipe a ses occasions mais n’arrive pas à inquiéter réellement les portiers Pédat et Juanmi. Les Servettiens perdent Sébastien Fournier sur blessure et qui aurait pu être expulsé mais Monsieur l’arbitre en décida autrement. On se dirige gentiment vers une prolongation lorsque Goran Obradovic, sur une contre-attaque, sert ce diable de Wilson Oruma qui se joue de Pablo pour ajuster Juanmi et faire exploser les Charmilles à la 87e minute. Servette sera au rendez-vous des seizièmes tandis que le Real Saragosse terminera lanterne rouge de Liga en fin de saison.

C’est le Hertha Berlin qui se dresse sur la route de Servette en seizièmes. Le club de la capitale a terminé cinquième de la dernière édition de Bundesliga en ratant de peu la qualification en C1. Ils se sont débarassés aisément de Westerlo et du Viking Stavanger par le même score sur les deux confrontations, à savoir 3-0. C’est donc le 22 novembre que le match aller a lieu aux Charmilles entre un Servette qui vient de s’incliner dans le derby du Rhône et un Hertha privé de son portier au jogging Kiraly, que vous avez pu voir lors de l’Euro 2016, et Sebastian Deisler. Au terme d’un match qui aurait pu basculé d’un côté comme de l’autre, le score de 0-0 laisse tout ouvert pour le match retour le 6 décembre à l’Olympiastadion.

C’est donc un Servette FC qui vient d’assurer sa qualification pour le tour final qui se présente sur le pré face à un Hertha Berlin qui reste sur dix matchs sans défaite, notamment le dernier ou les hommes de Jürgen Röber se sont imposés face au Bayern devant 52’000 personnes. Malheureusement, seuls 10’000 personnes ont bravé le froid pour cette rencontre qui voit le Hertha se porter à l’assaut du but de Pédat qui montre qu’il est présent.

Servette est au niveau de son adversaire et va profiter de sa première offensive pour ouvrir le score par l’increvable Vitorino Hilton (43 ans et toujours en activité à l’heure ou j’écris ces lignes !) bien servi sur coup franc par Oscar Londono. Malgré l’expulsion de van Burik, les berlinois assiègent toujours le but adverse mais Eric Pédat dégoûte Marcelinho et ses coéquipiers pour permettre aux Grenat d’être devant à la pause.

Les servettiens vont faire le trou juste après le retour après un contre mené par Londono qui transmet le ballon à Obradovic. Le numéro 10 trouve Alexander Frei qui ne se pose pas de questions. Le coup de grâce sera donné par ce même Obradovic qui reprend victorieusement de la tête un coup franc de ”Piquet” qui s’était écrasé sur la barre et plus rien ne bougera. Le Servette FC vient très certainement de réaliser le plus grand exploit européen de son histoire (Fournier avouera plus tard avoir estimé à 20% les chances de qualification avant le match retour) en éliminant une équipe avec un budget huit fois supérieur au sien. Pour la première fois depuis onze ans, un club suisse sera au rendez-vous printanier des Coupes d’Europe !

Toutefois, le tirage au sort ne fut pas le plus clément pour les Grenat, qui héritèrent du FC Valence qui est à ce moment-là une redoutable équipe sur la scène nationale et continentale. En effet, les hommes de Rafael Benitez restent sur deux finales consécutives de Champions League perdues face au Real et au Bayern et malgré une qualification ratée pour la C1, se bat pour un titre de champion qui le fuit depuis 30 ans et qu’il obtiendront en fin de saison.

Néanmoins, malgré deux qualifications aisées lors de deux premiers tours face au Tchernomorets puis au Legia Varsovie, les Blanquinegros ont été obligés de passer par les tirs au but contre le Celtic, laissant penser qu’un autre exploit des genevois est possible. Malheureusement, la manche aller le 19 février 2002 à Mestalla tournera largement en faveur des coéquipiers de David Albelda qui s’imposent 3-0 grâce à un CSC d’Hilton ainsi que des buts de Pablo Aimar et Salva. Les hommes de Lucien Favre pourront ruminer deux grosses occasions ratées qui auraient pu mettre l’équipe dans une meilleure posture avant le match retour.

Avant ce match retour, les joueurs veulent terminer sur une bonne note mais aucun d’eux n’évoque un improbable exploit. Croyaient-ils vraiment au fond d’eux-même ? Si c’est le cas, leurs espoirs vont vite être douchés par Sanchez dans le premier quart d’heure. Servette pousse face à une équipe valencienne remaniée mais ne trouve pas la faille jusqu’à la 37e minute par Robert. On se dirige vers un score de parité lorsque Angulo ajuste Pédat et glace le 9018 spectateurs présents au Charmilles.

Alex Frei évitera une nouvelle défaite face aux Espagnols en égalisant à la 67e pour établir le score final à 2-2, avec un score cumulé de 2-5 qui qualifie les coéquipiers de Canizares pour les quarts ou ils seront battus par l’Inter mais remportera la Coupe UEFA en 2004 avec le championnat par la même occasion. De son côté, le Servette FC gagnera le droit de re-disputer la Coupe UEFA en finissant 4e de LNA. Ils élimineront le Spartak Erevan avant de tomber face à l’Amica Wronki au 1er tour. C’est d’ailleurs la dernière fois que le club aux 17 titres atteindra le tour principal d’une compétition européenne.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette épopée :

http://www.super-servette.ch/europa_uefacup_FR.htm

FC Bâle – Servette : Rien n’est jamais joué d’avance

FC Bâle – Servette : Rien n’est jamais joué d’avance

Énorme, fantastique, fort, etc… Les qualificatifs pour décrire la performance de Servette ce dimanche sont nombreux face au grand (sur les dernières années seulement) FC Bâle et qui plus est au Parc Saint-Jacques, ce stade maudit pour les servettiens depuis deux décennies.

Pourtant, le début du match fut totalement à l’opposé de ce que proposait le Servette FC depuis quelques semaines, avec un attentisme flagrant de l’arrière-garde genevoise combiné à un réalisme flagrant des bâlois qui fait que le FCB mène 2-0 après 20 minutes et cela ne souffre d’aucune contestation tant le SFC est hors du coup offensivement et fébrile derrière. On pouvait craindre le pire au moment de retourner aux vestiaires avec l’écart entre les deux équipes.

C’est tout le contraire qui se produisit en seconde période avec des Grenat qui sont métamorphosés et partent à l’abordage des buts de Jonas Omlin sans toutefois réussir à concrétiser les occasions. Cependant, malgré leur volonté de laisser le ballon à l’adversaire, Bâle va se créer des opportunités et on pense que Servette a laissé passer sa chance. Le tournant du match arrive à un quart d’heure du terme avec ce péno concédé par les Rotblau et converti par Imeri. L’actuel troisième de Super League aura une balle de match mais c’est sur un exploit de Stevanovic que le SFC va aller chercher le point du match nul, un score de 2-2 qui semble équitable au vue du match

Les notes

Frick : 6

Laissé à l’abandon sur les deux goals rhénans et malgré ses deux buts encaissés, il a passé un match très tranquille. C’est lui qui fait le dégagement pour Koné lorsque celui-ci vas aller obtenir le penalty.

Sauthier : 6,5

En difficulté lors du premier acte, il a été au rendez-vous offensivement mais cela s’est vu en fin de rencontre avec beaucoup d’espaces en fin de rencontre.

Rouiller : 6,5

Un peu tendre en début de match mais il s’est bien remis dans le sens de la marche.

Sasso : 6,5

Un peu attentiste sur l’ouverture du score au niveau du marquage, il est aussi ”coupable” de dévier la frappe de Fabian Frei mais comme son compère de charnière, il a tenu son rang par la suite.

Iapichino : 5,5

Sa prestation la moins aboutie depuis son retour en octobre. En difficulté sur son côté gauche tout au long de la rencontre.

Stevanovic : 8

Le ”match-nul” winner avec sa splendide frappe en fin de rencontre qui permet à Servette de repartir avec un précieux point. Dommage d’avoir été trop altruiste sur l’action ou il transmet le ballon à Koné.

Cespedes : 5

Totalement à contre-courant durant la première période, ce n’a pas été une surprise de le voir sortir avant l’heure de jeu.

Ondoua : 8

Belle performance du futur international camerounais (oui, on s’emballe) qui est revenu au niveau de son début de saison après un petit passage à vide.

Cognat : 7

Pas à son aise en début de match sur le côté gauche, il a repris du galon lorsqu’il fut repositionné dans l’axe.

Tasar : 7

Aligné en second attaquant, il a nettement mieux fait le job lorsqu’il est repassé sur le flanc gauche. Il aurait mérité d’inscrire un but.

Koné : 6,5

Généreux collectivement, il rate une grosse occasion en début de rencontre qui sera suivie par l’ouverture du score. Il a pesé sur la défense rhénane par la suite, en obtenant notamment le penalty qui remet Servette dans le match.

Imeri : Bonus

Un carton jaune stupide dès son entrée mais un sang-froid en moment de réduire l’écart. Sa montée au jeu à Saint-Gall est un lointain mauvais souvenir.

Alves : Bonus

Entrée très intéressante.

Routis : non noté

Trop peu de temps de jeu.

Servette Chênois – Lugano 3-0 : la machine est relancée

Servette Chênois – Lugano 3-0 : la machine est relancée

Durant ce mois de février, on peut dire que les filles du Servette Chênois ont ensoleillé le canton au sens propre comme au sens figuré. En effet, ce samedi fut le théâtre du troisième match consécutif à domicile pour les servettiennes et comme lors des deux précédents, un soleil radieux était au rendez-vous. En face, c’est un FF Lugano en pleine crise administrative et sportive qui se présente sur le gazon synthétique de Balexert.

Les Genevoises sont toujours privées de Paula Serrano (suspension) et par la même occasion de Valérie Gillioz, supendue elle aussi, mais ce sont bien elles qui vont être les premières en action lorsque Maeva Sarrasin se fait faucher dans la surface par la gardienne tessinoise après 180 secondes de jeu. Malheureusement, la capitaine voit son penalty détournée par Haaland, un nom qui rappellera de mauvais souvenirs à certains. Ce fait de jeu ne casse pas la bonne entame des Grenat qui continuent leur marche en avant, avec notamment une frappe lointaine de Lagonia et surtout une tête de Caroline Abbé sur le poteau à la demi-heure suite à un corner. Servette va tout de même passer l’épaule juste après cette occasion, avec une récupération de Sarrasin qui transmet à Soulard qui va elle-même glisser le cuir dans les pieds de Léonie Fleury qui ne se fait pas prier pour ouvrir la marque, chose totalement logique à ce moment de la rencontre. Sarrasin aura une dernière opportunité avant la fin de ce premier acte mais sans succès.

Au retour des vestiaires, c’est toujours le Servette FCCF qui a toujours la mainmise sur la rencontre mais ne parvient pas à faire la différence malgré deux tentatives quasiment consécutives d’Amandine Soulard et de Sarrasin qui fuient le cadre. Totalement inoffensives depuis le début de la rencontre, le luganaises tentent de s’approcher timidement des cages de Gaëlle Thalmann sans se procurer de grosses occasions. A l’entame du dernier quart d’heure, Servette Chênois sera très proche de doubler la mise mais Duclos, Chircop et Fleury vont buter sur le mur Haaland. La délivrance interviendra à la 87e par Jakupi, entrée deux minutes plus tôt, qui verra sa frappe être relâchée par la portière adverse dans ses propres buts. Jusque là irréprochable, la numéro 12 bianconeri précipite la défaite des siennes et sera attentiste voir spectatrice lorsque Fleury inscrira son deuxième but du match dans le temps additionnel. Une victoire 3-0, sept points en trois matchs à la maison, Servette peut s’en aller serein du côté de Lucerne dans une semaine pour tente de garder sa première place avant de recevoir Zurich à la mi-mars.

Servette FC Chênois Féminin – Football Feminile Lugano 3-0 (1-0)

Stade de Balexert, 310 spectateurs.

Buts : 30e Fleury 1-0, 87e Jakupi 2-0, 92e Fleury 3-0.

Servette FCCF : Thalmann – Felber, Abbé, Spälti – Soulard (60e Chircop), Arfaoui (85e Jakupi), Maendly, Tufo – Lagonia (70e Duclos) – Sarrasin (cap.), Fleury. Entraîneur : Éric Sévérac.

FF Lugano : Haaland; Tonelli, Björklund, Cecotti; Franco (56e Pedrazzini), Gianotti, von Ballmoos, Fischer; Bytyqi (71e Pedroni), Johansson, Berthoud (88e Clementi). Entraîneur : Massimo Migliorini.

Avertissements : 3e Haaland, 73e Berthoud. Notes : 4e Sarrasin manque un penalty.

Les buts de la rencontre :

Crédits photo : Servette FC

Servette FC – FC Zürich 4-1 (1-0) : podium en vue

Servette FC – FC Zürich 4-1 (1-0) : podium en vue

25 septembre 2019 : c’est la date de la dernière défaite à l’extérieur. Ce jour-là, les hommes de Ludovic Magnin avaient déjà concédés quatre buts du côté du Parc Saint-Jacques, théâtre du prochain déplacement des Grenat le 23 février prochain. C’est donc un adversaire coriace qui se présente sur le pré du Stade de Genève pour récupérer la quatrième place.

Un début de match avec des occasions de deux cotés jusqu’à l’ouverture du score avant le quart du match par Servette. Les genevois vont avoir les opportunités pour doubler la mise, tout comme le FCZ qui loupera une grosse occasion mais le score n’évoluera pas jusqu’à la pause. Bis repetita au retour des vestiaires ou les coéquipiers de Steve Rouiller vont pêcher à la finition dans les premières dix minutes du deuxième acte.

Puis Zürich va reprendre un peu le cours du match et à parvenir à égaliser peu après l’heure de jeu. Pendant que Tosin célébrait avec ses coéquipiers, le SFC effectuait son premier remplacement quasiment dans l’indifférence et pourtant, ce changement allait changer le cours de la rencontre. La suite, inutile de tout raconter : score final 4-1, triplé de Koné et Servette qui revient à 3 petits points du FC Bâle et de la troisième place.

Du soleil, une bonne ambiance et une victoire servettienne : que demande le peuple ? (Crédits : au-stade.fr)

Les notes

Frick : 6,5

Très peu mis à contribution, il a su répondre présent quand il le fallait, notamment au quart d’heure de jeu face à Mahi alors que le score était encore nul et vierge.

Sauthier : 7,5

Au four et au moulin pendant 90 minutes, il s’est montré impérial sur son flanc droit que ce soit en défense comme en attaque. Benjamin Kololli doit encore faire des cauchemars.

Rouiller : 7,5

Grosse frayeur quand le natif de Monthey a dû sortir pour cause de saignement à la tête. Un pose de bandage plus tard, il est de retour pour montrer qui est le patron.

Sasso : 7

Comme d’habitude, toujours en place et en maîtrise.

Iapichino : 5,5

Correcte offensivement, il a eu de la peine pour défendre avec notamment beaucoup de pertes de balles qui auraient pu coûter cher.

Cespedes : 6

Un peu en-dessous de ses comparses au milieu de terrain.

Ondoua : 7

Très sérieux à mi-terrain avec de nombreuses interventions et une présence dans les phases offensives qui a bien aidé ses compères d’attaque.

Stevanovic : 10

Un triplé pour lui aussi, avec 3 caviars distillés. Une statistique qui montre la qualité de son match : il a réussi à faire 9 passes clés (passes avant un tir) et aurait pu finir la rencontre avec plus d’assists si la finition était au rende-vous.

Tasar : 7

Énormément de percussion mais un peu trop de gâchis. Il pensait inscrire son but mais l’arbitre-assistant en a décidé

Cognat : 8

De retour au poste qu’il occupait la saison dernière, il a été tout simplement épatant et a eu une grosse débauche d’énergie dans cette rencontre. Une possibilité de le voir à ce poste pour cette fin de saison ?

Kyei : 7

Une deuxième réalisation cette saison pour l’ex-rémois, qui a eu par la suite la possibilité d’enfoncer le clou mais sans succès.

Koné : 10

Pas vraiment une surprise de le voir avec la note suprême, n’est-ce pas ?

Imeri : Bonus

Une entrée avec une grand envie voir même un peu trop, ce qui lui a valu un jaune stupide.

Alves : non-noté

Trop peu de temps de jeu pour être noté.