1990: KROL LE SUPERMAN

1990: KROL LE SUPERMAN

La première mesure du nouveau comité à l’approche de la saison 1989-1990 est de mieux coller aux réalités genevoises.Jean-Claude Donzé, qui n’avait pas vraiment quitté ses vignes du Valais, cède sa place à Peter Pazmandy dont c’est le grand retour après son limogeage de 1982. Le dernier cadeau de Carlo Lavizzari est l’avant-centre que toute la Suisse convoitait, Kubilay Turkilmaz. 

Pazmandy rêve de l’associer à Philippe Fargeon lequel revient, au prix d’un gros sacrifice, mais déçoit à nouveau. L’Argentin Oscar Acosta « doublonne » avec Lucien Favre, et jamais il ne parviendra à s’affirmer en tant que titulaire. Le Yougoslave Bosko Djurovski a des références mais il ne s’impose pas en patron de la défense. Sinval renâcle à tenir son rôle d’ailier en retrait. Le Néo-Zélandais Shane Rufer est un stoppeur à la relance désastreuse.


Une victoire en trompe l’œil à la Pontaise (3-2) ouvre le championnat mais la suite est moins réjouissante. En trois matches, Servette perd cinq points aux Charmilles. Le public qui est bien revenu, réclame Sinval, lequel n’a pas la cote auprès de Pazmandy. Ecrasé à Lugano (4-0), défait chez lui par Sion (3-2), Servette, huitième, flirte dangereusement avec la fameuse barre à la mi-septembre.

         C’est le moment où Gilbert Facchinetti, en difficulté de trésorerie, cède Heinz Hermann au Servette FC. Gilbert Gress se sent poignardé. Le capitaine de l’équipe suisse n’est pas exactement le renfort que souhatait Pazmandy qui n’a pas de solution valable en défense.
Néanmoins, le transfuge de Neuchâtel Xamax apparaît fort utile à ses débuts. Aux Charmilles, il est l’artisan d’une belle victoire sur Grasshopper (2-0). Deux points bêtement perdus à Genève contre le FC Aarau puis Lugano annoncent le pire. A Tourbillon, un quitte ou double avec les Sédunois attise les passions.

         Les « Grenat » plongent dans un sommeil comateux sur deux buts de Tudor. Peter Pazmandy, malgré cet échec mortifiant, sauve sa place mais il ne bénéfice que d’un sursis. Il lui faut une victoire à Bordeaux en match de préparation pour passer l’hiver. Un pénalty providentiel à Saint-Léonard préserve Servette d’une défaite humiliante devant Fribourg, mais Pazmandy passe à la trappe en mars, au lendemain de la quatrième journée. Les « Grenat » sont alors en posture de relégable. Ils comptent deux points de retard sur le second du groupe 1, le FC Zurich.


Les dirigeants découvrent leur superman avec Ruud Krol. L’ex défenseur d’Ajax érige des barrières autour de l’équipe, intensifie la discipline. Ses méthodes autoritaires provoquent tout d’abord des sarcasmes mais elle se révèlent payantes. La chance l’accompagne parfois et surtout Eric Pédat, dans les buts, devient l’atout numéro un de l’équipe. Servette n’a pas besoin d’attendre l’ultime journée du tour de promotion/relégation pour assurer son salut. L’annonce officielle de la venue de Gilbert Gress précède une mini révolution de palais. Cinq membres du comité démissionnent non sans faire publiquement état de leurs divergence. Imperturbable sous l’orage, le président maintient le cap vers l’objectif exaltant que s’est fixé, d’entrée de jeu, le nouvel entraîneur.

LE TITRE DE 1994

LE TITRE DE 1994

A cette époque le championnat suisse se déroulait suivant la tant  décriée “formule Rumo”. 12 équipes disputent un tour préliminaire en  automne, les huit meilleures sont qualifiées pour un tour final  qu’elles commencent avec la moitié des points obtenus durant le tour  préliminaire. De l’avis des observateurs le titre ne devrait pas échapper au Grasshopper de Christian Gross où évoluent entre autres les stars Giovane Elber, Ciriaco Sforza et Alain Sutter pour ne citer qu’eux.

Servette quant à lui est entraîné par le frileux Ilija Petkovic qui a conclu un transfert de choix en la personne de  l’expérimenté défenseur international Andy Egli. On ne peut guère  parler de système de jeu en ce qui concerne Servette puisque tout consiste à laisser se débrouiller le Brésilien Anderson, joueur capable de gagner un match à lui tout seul. Mais au milieu du tour préliminaire Anderson, qui a tapé dans l’œil entre autres de Bernard Tapie est transféré à l’OM. Cela n’empêchera pas les Grenats d’atteindre aisément leur objectif : se qualifier pour le tour final. 

Pour pallier au départ d’Anderson le président Weiller a cependant réalisé deux transferets de choix : le Suédois Hakan Mild, milieu défensif à quatre poumons et l’attaquant international Marco Grassi lequel est prêté par le FC Zurich. Les observateurs ne donnent néanmoins que peu de chances aux Grenats, d’autant qu’Andy Egli s’est blessé lors d’un match amical de l’équipe de Suisse en Tunisie et est out pour presque tout le tour final. Et cela commence de manière un  peu poussive avec deux matches nuls.

Mais Petkovic le frileux surprend tout son monde en faisant jouer son équipe en 4-3-3 et cela porte ses fruits dès le troisième match face à Sion aux Charmilles où grâce à un José Sinval en état de grâce Servette mène 4-0 à la mi-temps avant que Sion ne se réveille mais s’incline néanmoins sur le score de 4-3.

Et de fil en aiguille Servette va remonter au classement malgré quelques coups d’arrêt notamment face à Grasshopper. Un jeune joueur transféré de Locarno une saison auparavant, éclate au grand jour durant ce tour final, marquant but sur but : Oliver Neuville qui connaîtra une brillante carrière mais ne conquerra pas d’autre titre que celui de champion suisse avec Servette malgré une finale de Coupe du Monde et une autre de Ligue des Champions en 2002.

A deux journées de la fin Servette reçoit le champion en titre, le FC Aarau de Rolf Fringer. Les Grenats se cassent les dents 85 minutes durant avant que Neuville n’inscrive le 1-0 libérateur sur un service parfait du tout jeune Pierre-Alain Prinz. Ils reste une journée et deux équipes peuvent encore décrocher le titre : Servette qui se rend à Young Boys et  Grasshopper à Aarau. Les Grenats ne sont pas maîtres de leur destin : à égalité de points avec GC avant cette dernière journée ce sont les Zurichois qui seront champions en cas d’égalité eu égard à leur meilleur tour préliminaire.

Les Grenats savent donc ce qu’ils ont à faire et le font bien : une victoire 4-1 avec trois buts de Neuville et un de Sinval sur pénalty alors que Bregy réduit la marque sur coup franc en fin de match. Pendant ce temps à Aarau (qui a besoin que  Servette soit champion pour décrocher la coupe d’Europe) le miracle se produit.

Une bourde de Martin Brunner permet aux hommes de Fringer de prendre l’avantage mais Elber égalise peu après. Et alors qu’à Berne le match est fini Elber s’avance et décoche un tir terrible… sur la  latte ! Servette décroche in-extremis son seizième titre de champion suisse. Onze de base de Servette (lors du tour final) : Pascolo; Ohrel, Schepull, Djurovski, Margarini; Aeby, Mild; Renato; Sinval,  Grassi, Neuville.

Rédigé par: Antoine Bernheim

1999: LE 5-2 HISTORIQUE DE LA PONTAISE

1999: LE 5-2 HISTORIQUE DE LA PONTAISE


 

 2 juin 1999. Une date qui restera à jamais gravée dans les mémoires des amoureux du Servette FC.

Il faut dire que le destin avait tout mis en œuvre pour faire de cette journée un évènement inoubliable. En effet lors de cette dernière journée trois clubs pouvaient encore se disputer le titre : Lausanne, Grasshopper et Servette. Et alors que les Sauterelles allaient faire leur boulot en s’imposant 4-0 à la Maladière face à un faible Xamax les deux autres équipes se retrouvaient directement opposées dans le vétuste stade de la Pontaise.


Et les données étaient claires : en cas de victoire lausannoise les Vaudois seraient champions, tandis que si Servette venait à s’imposer le titre reviendrait au bout du Lac de Genève. Et en cas de match nul, c’est le troisième larron, Grasshopper, qui tirerait les marrons du feu, coiffant les deux clubs romands au poteau.

Disons-le tout de go, sans pour autant reprendre les paroles de l’arrogant Marko Pantelic qui prétendait avant le match que battre Servette serait une formalité, les Vaudois partaient favoris de cette “finale”.
Ils évoluaient à domicile et restaient sur une impressionnante série de victoires alors que Servette avait réalisé un tour final plutôt moyen, eux qui avaient survolé le tour qualificatif terminé avec six points d’avance sur GC.

De plus les Grenats devaient composer sans leur principal arme offensive, le meilleur buteur du championnat Alexandre Rey étant suspendu suite à un carton jaune reçu lors du match précédent face à Saint-Gall.

Cela n’empêcha pas l’entraîneur genevois de surprendre tout son monde en disposant pour la première fois son équipe en 3-4-3 et en titularisant le gaucher Patrick Bühlmann à un inhabituel poste d’ailier droit. Et sous une pluie battante Lausanne allait entamer la partie sur les chapeaux de roue, trouvant la faille à la 6ème minute déjà, sur un coup franc de Paulo Diogo, légèrement dévié par Fabio Celestini hors de portée du gardien Eric Pédat.
Mais Servette ne baissait pas les bras et n’allait pas tarder à répliquer.

Lancé sur la gauche l’intenable Martin Petrov débordait et adressait un centre parfait qui passait par dessus Oscar Londono et trouvait la tête d’Edwin Vurens qui ne laissait aucune chance à Martin Brunner. Deux minutes plus tard sur un service de Johann Lonfat c’est Sébastien Fournier qui s’échappait sur la gauche avant d’adresser à son tour un centre au deuxième poteau.

La reprise absolument magnifique de Vurens terminait dans la lucarne d’un Brunner pantois.
Le soleil était revenu et Servette avait renversé la vapeur. Les Grenats allaient encore enfoncer le clou via l’excellent Martin Petrov qui, dans les seize mètres crochetait pour mettre dans le vent Christophe Ohrel lequel commettait bien involontairement l’irréparable.

Le Bulgare, qui jusque-là n’avait pas trouvé le chemin des filets avec Servette, se faisait justice lui-même ne tremblait pas au moment de transformer le pénalty.
Lausanne, groggy, trouvait néanmoins les ressources de revenir au score lorsque Léonard Thurre adressait un tir puissant que Pédat repoussait dans les pieds de Pantelic qui, en position pourtant suspecte, parvenait tout de fois à reprendre victorieusement. Tout était ouvert en début de deuxième mi-temps et Pantelic allait bénéficier d’une occasion énorme sans toutefois parvenir à cadrer.

Servette répliquait immédiatement et sur un ballon qui semblait perdu Vurens, encore lui, taclait rageusement le ballon qui surprenait Brunner avant de finir au fond des filets lausannois.
Lausanne allait être assommé par cette réussite et plus rien ne se passa dans cette partie hormis un dernier déboulé de Vurens dans les arrêts de jeu qui servait impeccablement Petrov lequel n’avait plus qu’à conclure dans le but vide pour offrir à Servette son dix-septième titre de champion suisse. Servette avait évolué dans la formation suivante : Pédat; Wolf; Barea, Juarez; Ouadja, Lonfat, Durix, Fournier; Bühlmann, Vurens, Petrov. En cours de jeu sont entrés Jeanneret, Karlen et Pizzinat.

Rédigé par: Antoine Bernheim

LA COUPE DE SUISSE EN 2001

LA COUPE DE SUISSE EN 2001


 

Pour cette saison 2000-2001 l’objectif déclaré des dirigeants servettiens est de décrocher une place européenne. Pour ce faire ils ont engagé un entraîneur qui n’a pas une grande expérience mais qui jouit dune grande aura de sympathie auprès du public genevois puisqu’il a été durant plusieurs saisons le meneur de jeu de l’équipe.

De plus son jeune parcours d’entraîneur force le respect puisqu’il a non seulement réussi à monter la modeste équipe d’Yverdon en LNA mais aussi à la maintenir brillamment dans l’élite en la qualifiant pour le tour final. Son nom : Lucien Favre.

Si à la tête de son club de cœur (il est membre d’honneur de la Section Grenat)  ses débuts d’entraîneur furent plutôt mitigés Servette réussissant certes à se qualifier pour le tour final mais terminant le championnat en roue libre c’est en Coupe de Suisse que les Grenats vont faire parler d’eux.

 Après des premiers tours sans encombre les choses sérieuses débuteront au stade des quarts de finale.
 
Les hommes de Favre sont en effet appelés à se rendre à Berne pour y affronter une ambitieuse équipe de LNB : Young Boys, qui entraînés par un autre ex joueur servettien, Marco Schällibaum allaient quelques mois plus tard réussir leur retour dans l’élite.

Tout commence bien pour les hommes de Favre qui ouvrent le score dès la 5ème minute par l’intermédiaire de Martin “Come on” Petrov mais peu après les Grenats se font rejoindre au score et souffrent
le martyr dans un match dont la décision se fera finalement à la loterie des tirs au but. Une séance de tirs au but qui commence plutôt mal pour les Grenats qui ratent leur premier essai mais Eric Pédat fera le nécessaire par la suite pour détourner deux tirs au but bernois.

La pression est terrible pour le dernier tireur genevois, Wilson Oruma dont le pied ne tremble pas au moment d’envoyer son équipe en demi-finale.
 
Cette demi-finale aura lieu au Stade des Charmilles face au champion suisse en titre, Saint-Gall. Et entre les deux équipes c’est une partie d’échecs extrèmement prenante jusqu’à ce que le buteur maison, Alexander Frei que Lulu avait fait venir de Lucerne durant la pause hivernale en l’échangeant contre son presque homonyme et lui aussi chasseur de buts Alexandre Rey ne marque le but libérateur à moins de dix minutes de la fin.

Servette tient sa finale, la première depuis cinq ans et une défaite mortifiante face à Sion. Clin d’œil du destin l’adversaire proposé aux Grenats pour cette finale, la toute première disputée au Parc Saint-Jacques n’est autre qu’Yverdon l’ancien club de Lulu (et de Christophe
Jaquet) qui sans son mentor vaudois n’aura pu éviter la relégation.

Et une fois de plus le sens tactique de Favre fera merveille. Articulé en 4-3-3 Servette trouvera assez tôt la faille par Johann Lonfat. Yverdon croira peu après être revenu au score grâce à un but de… Loïc Favre, le fils de Lulu mais cette réussite sera annulée par l’arbitre pour une peu évidente position de hors-jeu.

Dès lors plus rien ne peut stopper la marche triomphale de Servette et à la 29ème minute Martin Petrov marque son tout dernier but en grenat avant que l’inévitable buteur Alex Frei ne scelle le score en deuxième mi-temps, donnant ainsi le coup d’envoi d’une magnifique épopée européenne qui verra la saison suivante Servette atteindre les huitièmes de finale, s’inclinant face à Valence après avoir sorti en automne des équipes prestigieuses telles que le Real Saragosse et le Hertha Berlin.

Rédigé par: Antoine Bernheim

2005: UNE FAILLITE MORTIFIANTE

2005: UNE FAILLITE MORTIFIANTE


 

A l’aube de la saison 2004/2005 les indicateurs sont au vert pour un Servette extrèmement ambitieux, et ce malgré quelques ombres au tableau comme le fait de débuter la saison avec un passif de 3 points, conséquence d’une gestion qui a failli mener à la faillite, laquelle n’a été évitée que de quelques heures par l’arrivée d’un homme que beaucoup espèrent providentiel, Marc Roger. Ce dernier, fanfaron en diable, n’a d’ailleurs pas hésité à exprimer publiquement ses ambitions : il veut que son Servette remporte le titre avec quinze points d’avance sur Bâle !
 


Pour ce faire il n’a pas hésité à chambouler toute l’équipe et faire arriver une pléthore de nouveaux joueurs. Le plus gros coup a été l’engagement du champion du monde 1998 Christian Karembeu qui durant les quelques mois qu’il aura passés en grenat aura eu le temps de démontrer sa classe.
A ses côtés deux autres anciens Nantais auront déçu l’attente des supporters. Et pourtant sur le papier les engagements de Viorel Moldovan et de Stéphane Ziani étaient porteurs de folles promesses.

Le reste de recrutement peut se diviser en trois catégories : les joueurs voulus par l’entraîneur Marco Schällibaum (lequel faute de résultats cédera au bout de quelques matches la place à son assistant Adrian Ursea), et qui dans l’ensemble auront apporté leur pierre à l’édifice avant que celui-ci ne s’effondre complètement : Davide Callà, Eric Hassli et Miguel Portillo.
 


La deuxième catégorie est celle des grands espoirs sud-américains qui auraient pu devenir les piliers du Servette nouveau : les Chiliens Jorge Valdivia et Jean Beauséjour, le Péruvien Roberto Merino et le Brésilien João Paulo. Enfin il a eu les trop nombreux flops : les Portugais Kata et Toni, les Français Domoraud et Alicarte, le Nigérian Furo, les Brésiliens Edu et Leonardo… Mais avec toutes ces arrivées la mayonnaise ne prendra pas vraiment et Servette finira l’année à une peu reluisante huitième place.

Ceci dit c’est en coulisses que tout se jouait.
Marc Roger était venu à Genève en pensant compter sur l’apport financier de l’ancien président du Real Madrid Lorenzo Sanz. Mais l’argent promis (?) ne viendra jamais et les dettes s’accumuleront.

Finalement après un dernier baroud d’honneur désespéré, sous forme d’une conférence de presse promettant un investissement d’une centaine de millions (!) de la part d’un pseudo milliardaire, Joseph Ferrayé dont la prétendue fortune n’aura abusé que le seul Marc Roger, ce dernier se verra contraint de jeter l’éponge, un juge prononçant la faillite du club et la dissolution de l’équipe première, celle-ci devant repartir de zéro (en l’occurrence la Première Ligue) avec son équipe -21.

Rédigé par: Antoine Bernheim

2006: ASCENSION EN CHALLENGE LEAGUE

2006: ASCENSION EN CHALLENGE LEAGUE

A peine la faillite prononcée que les amoureux du Servette se réunissent pour maintenir le club en vie mais dans les échelons inférieurs. Le nouvel homme fort du club est l’ancien mécène du mouvement juniors du club, Francisco Viñas un homme dur en affaire pour qui un sou est un sou et qui se veut résolument modeste.

Avec lui à la barre Servette doit se racheter une virginité. Plus question donc d’investir de l’argent qui n’existe pas. Malgré tout le club a des ambitions, notamment de réunir ce qui se fait de mieux à Genève. Le fidèle Sébastien Fournier est nommé directeur sportif tandis que le poste d’entraîneur revient au Genevois Jean-Michel Aeby, qui avait passé plusieurs saisons au club décrochant même le titre en 1994.

Il s’agit de reconstruire une équipe autour des trois anciens fidèles au club : Oscar Londono, Philippe Cravero et Aleksandar Bratic (ce dernier revenant à Servette après avoir été victime de la purge “marcrogerienne” qui l’avait contraint de partir pour une saison à Chênois). Pour ce faire Aeby aura attiré avec lui son capitaine à Meyrin Patrick Girod ainsi que les attaquants Talel Chedly et Youssef Wissam.

A Carouge on est allé chercher le prometteur Geoffrey Tréand tandis que le reste de l’équipe est composé par les meilleurs éléments de l’équipe qui jouait la saison précédente en -21 : Julian Esteban, Tibert Pont, David Gorgone, Ilija Todic ainsi que les tout jeunes Xavier Hochstrasser et Genserix Kusunga.

Après des débuts mitigés (nul à Bex, victoire chanceuse contre Chênois, défaites à Echallens puis à UGS le rival cantonal) l’équipe trouve son rythme de croisière et entame sa remontée, s’appuyant notamment sur un Julian Esteban en feu qui enchaîne les buts somptueux les uns après les autres.

A la pause hivernale Servette renforcera encore son secteur offensif en engageant l’avant-centre de Chênois Frédéric Besseyre tandis qu’en fin de championnat deux anciens Grenats, champions suisses en 1999, reviendront à leurs premières amours : Eddy Barea et Lionel Pizzinat.
 
Et rien ne perturbera la marche en avant servettienne qui se permettra de réaliser certains scores fleuves et notamment une victoire 7-0 à Fribourg (les sept buts ayant été marqués en deuxième mi-temps) dans cette deuxième partie de championnat, les hommes d’Aeby arrivant aux barrages de promotion nantis d’une confortable avance.

Le premier tour des barrages oppose Servette à Herisau et le club grenat passe l’obstacle sans encombre malgré un match retour disputé sous la neige (au mois de juin !) Pour la finale pas besoin d’aller bien loin puisque l’adversaire se nomme UGS. Et dès le match aller les Grenats font le nécessaire en s’imposant 3-0 à la Fontenette. Plus qu’à contrôler le match retour à la Praille mais les Servettiens auront eu à cœur de terminer la saison sur une note positive en s’imposant 2-1 pour ce qui représentera la toute première promotion de l’histoire de Servette !

Rédigé par : Antoine Bernheim