Servette se rendait au kybunpark pour son premier match test de l’année civile face au nouveau possesseur du trône. Un stade plein (chose qui semble trop demandée à Genève) avec une belle ambiance, tout est réuni pour un gros match (petite pensée à ceux qui ont regardé Xamax-Lucerne sur RTS Deux).
Au final, Servette va s’incliner sur la plus petite des marges et repartir avec des regrets. Les Grenat auront eu de belles opportunités mais il ne faut pas oublier que les Brodeurs aurait pu avoir un avantage plus conséquent à la pause si les montants ainsi que Jérémy Frick par deux fois ne s’étaient pas opposés au assauts des hommes de Peter Zeidler. Un match nul n’aurait pas été illogique au final mais on a pu voir sur cette rencontre la différence entre une équipe installée depuis de nombreuses années en Super League, qui semble armée pour mettre fin à l’hégémonie Berno-bâloise et une équipe néo-promue qui réalise une saison au-dessus des attentes mais qui est malgré tout dans une phase d’apprentissage.
Attention, je ne dis pas que l’équipe a fait un mauvais match, loin de là. Simplement que Saint-Gall a su faire la différence au niveau de l’efficacité (Itten qui montre qu’il n’est pas international Suisse pour rien) et de la gestion des événements. On pense à cette action du but ou les genevois sont à 10 car Park était déjà dehors en attendant que Kyei s’échauffait. Dommage que cette mauvaise tactique et ce manque de vice aie été fatal. Cette défaite est un coup d’arrêt pour l’actuel quatrième qui restait sur quatre succès d’affilé. Toutefois, on va vous redonner le sourire : lors de la dernière défaite en championnat, quel était l’adversaire suivant cette contre-performance ? Le FC Zürich. Et qui sera le prochain adversaire du Servette FC ? Voilà, vous avez la réponse !
La joie de Cédric Itten, unique buteur de la rencontre.
Les notes
Frick : 6,5
Des interventions qui malheureusement n’ont fait que repousser l’échéance, une bonne solidité dans les airs. Le portier, qui était incertain pour cette rencontre, à fait le boulot.
Sauthier : 6
Très émoussé physiquement durant le deuxième acte, le capitaine a tout de même livré une partition correcte.
Rouiller : 7
D’un calme olympien, le numéro quatre servettien a tenu la baraque derrière. Son coup de chaud sur Victor Ruiz aurait pu coûter cher à son équipe si l’arbitre avait voulu la mettre à l’envers aux genevois.
Sasso : 7
Tout en maîtrise, comme à l’accoutumée.
Iapichino : 6
Son erreur de placement sur le but a été fatale mais il n’est pas complètement responsable de cette situation car son ailier (Park) se trouvait sur le bord de la touche. Néanmoins, il ne fut guère rassurant lors du deuxième acte.
Cognat : 5,5
A court physiquement aussi. Beaucoup de difficultés à se projeter, l’absence d’Ondoua s’est faite ressentir.
Cespedes : 5,5
Sa prolongation de contrat aurait pu lui donner des ailes dans cette rencontre mais il n’a pas su s’imposer à mi-terrain.
Stevanovic : 6,5
Il aurait pu être celui par qui le premier but de la rencontre aurait été inscrit mais il a buté sur un excellent portier adverse. Au-delà de ça, il a su se montrer disponible et a adressé deux caviars qui ont été vendangés.
Tasar : 5
Il faudrait arrêter de s’entêter à le faire jouer en tant que meneur de jeu car ce n’est tout simplement pas sa position de prédilection ! Il est repassé à gauche lors de la sortie de Park mais n’a pas été décisif pour autant.
Park : non noté
Pas en réussite jusqu’à sa sortie sur blessure.
Koné : 3
Absence de finition, beaucoup de déchets, un match vraiment à oublier pour notre ivoirien qui n’avait pas rassuré il y a une semaine et semble avoir toutes les peines du monde à s’adapter à la Super League.
Kyei : 3,5
On pensait qu’il était lancé suite à sa bonne rentrée face à Thoune, ce ne fut qu’un mirage. Une grosse occasion de manquée, pas dans le tempo, on pourra mettre à sa décharge qu’il n’est pas rentré dans les meilleures conditions.
Alves : non noté
Trop peu de ballons touchés pour se faire un avis.
Imeri : malus
Monté au jeu comme latéral droit, son entrée a été ponctuée par énormément de déchet.
Les Servettiens se déplacent ce dimanche 9 février à St Gall pour y affronter l’équipe locale dans un match au sommet entre la meilleure défense de Suisse et la meilleure attaque. Les Grenat ne sont encore jamais repartis avec les 3 points du Kybunpark et ils comptent bien mettre fin à la malédiction dans cette splendide rencontre.
La rencontre :
Les Grenat sont dans une forme étincelante suite à une série de 9 matchs d’invincibilité, leur dernière défaite remontant au 1er décembre sur la pelouse du Cornaredo. Depuis, ils ne connaissent que la victoire malgré un léger accrochage lors du match amical face à la meilleure équipe lausannoise, le Stade Lausanne-Ouchy (1-1). Ils se doivent d’ailleurs d’avoir en tête la fameuse rencontre à la Maladière qui les ont vus briser le signe indien en empochant les 3 points, ce qui n’était plus arrivé depuis 2003. En effet, les genevois ne se sont jamais imposés dans la nouvelle enceinte des Brodeurs, la dernière victoire remontant au 24 avril 2002 dans l’ancien Espenmoos. Les réussites servetiennes avaient été l’œuvre de Frei, Lonfat et Pinto, soit une série de 11 déplacements sans victoire depuis ce jour-là. Cependant, il ne faudrait pas relativiser le bonheur des supporters grenat, tant les performances de l’équipe emmenée par Alain Geiger forcent le respect. Alors que l’objectif du maintien, toujours en tête tant qu’il ne sera pas mathématiquement atteint, reste l’objectif principal, Anthony Sauthier et compagnie se permettent le luxe de talonner le FC Bâle, seulement 3 longueurs de retard, et de laisser les plus impatient rêver d’Europe. Pourtant, bien que Saint-Gall reste comme la meilleure équipe du championnat sur le tableau, les chiffres parlent d’avantage en faveur de la ville du bout du lac. Depuis le dernier affrontement, 9 matchs les séparent. Ces rencontres ont permis aux hommes de Zeidler de s’emparer du trône détenu jusque-là par le club de la capitale. Pourtant, les Servettiens se sont emparés de 22 points sur 27 possibles, en s’imposant à 7 reprises, un nul à Sion et une défaite à Lugano. Aucune autre équipe n’a réussi à engranger autant de points sur cette durée, même pas les Brodeurs qui ont concédés deux défaites sur la pelouse de l’ancien leader et à domicile, lors de la dernière rencontre de 2019, en s’inclinant 3-1 face au FC Zürich. Cependant, il faut bien relativiser et ne tirer de conclusion hâtive, c’est bien l’équipe à domicile qui est plus que favorite mais il faut bien se rendre compte des progrès grenat.
Les Servettiens vont-ils réussir à refroidir la chaude ambiance du kybunpark ce dimanche ?
L’adversaire :
La Super League n’a plus vécu une telle course au titre depuis fort longtemps. Écrasée par un FC Bâle intouchable pendant 8 ans, soit de 2010 à 2017, puis un BSC Young Boys depuis deux années, qu’elle nous avait presque fait oublier les saint-gallois qui œuvrent dans l’ombre. Cette révolution, orchestrée par Zeidler, est surtout la patte d’une jeune équipe de gamins insouciants qui n’ont clairement pas peur de bousculer la hiérarchie imposée par les deux grands dictateurs du football suisse. Les spectateurs ne peuvent donc que se demander s’ils vont réussir à tenir le rythme effréné imposé par les Bernois, qui restent co-leader, ou s’ils vont réussir à ramener à nouveau le trophée de champion 20 ans après, lorsque le championnat s’appelait encore Ligue Nationale A, ce qui doit laisser des souvenirs aux puristes et grands défenseurs de l’époque des Charmilles. Cependant, ce succès n’est bien sûr pas qu’en partie celui des joueurs, mais aussi celui de tout le staff technique derrière eux. A commencer par l’entraîneur, Peter Zeidler, qui est arrivé durant l’été 2018 du côté de Saint-Gall. L’entraîneur allemand n’a jamais connu le monde professionnel en tant que joueur puisqu’il débute sa carrière en 1998 au sein du VfB Stuttgart en tant que directeur du centre de formation. C’est véritablement sa philosophie de jeu minutieusement organisée et travaillée qui permet désormais à son équipe de tenir tête aux cadors. Mais c’est également grâce au directeur sportif en la personne de l’ancien international helvétique, Alain Sutter, arrivé en janvier 2018 et qui a permis un recrutement axé sur la jeunesse. En effet, le contingent est le plus jeune de Suisse avec une moyenne d’âge de 23.4 ans, bien loin de Servette et ses 25.6 années. Cette direction a également un but économique, comme ce fût le cas pour l’ancien genevois Dereck Kutesa qui a rejoint le Stade de Reims pour 1,7 millions de francs. L’exemple le plus frappant est sans aucun doute à voir du côté de nos voisins français et de l’AS Monaco qui avait réussi à se faire 122 millions de recettes pour deux joueurs (Fabinho et Lemar) qui avaient coûté 4 millions au total à l’achat. De plus, ce sera l’occasion de retrouver un deuxième jeune issu du centre de formation grenat avec l’arrivée de Lorenzo Gonzalez qui complète un effectif déjà bien fourni en genevois par la présence de Guillemenot, Ribeiro et Rüfli. Avec une moyenne de 2.35 buts marqués en 20 rencontres, l’attaque saint-galloise est donc prête à affronter la défense genevoise emmenée par Rouiller, elle qui encaisse moins d’un but/match (0.95).
Nouveaux leaders, les Brodeurs caressent le secret espoir d’aller au bout !
Et si, au vue des résultats de cette journée, Servette pouvait rêver plus grand ? A huit points de la première et deuxième place ainsi que trois points de la médaille de bronze, l’espoir semble permis et pas aussi loufoque qu’il y a quelques semaines. Mais revenons sur ce qu’il s’est passé ce dimanche.
Devant une assistance digne des affluences de l’AS Monaco, ce qui est compréhensible car rester assis durant quatre heures un coton-tige serbe (dédicace à Carton Rouge, on vous aime les gars) remettre une balle dans un terrain est très fatiguant, les Grenat ont maîtrisé de A à Z et auraient dû s’imposer largement si le frère caché de Petr Čech n’avait pas sorti le grand jeu tout comme ses montants. Malgré la sortie de Jérémy Frick qui aurait pu déstabiliser son arrière-garde, il n’en fût rien tellement elle semblait être à l’aise avec son sujet et devant la faiblesse des Oberlandais.
Une première mi-temps qui a vu les servettiens se casser les dents dans le dernier geste et effectuer parfois des mauvais choix. Au moment ou l’on pensait que Servette n’allait pas réussir à passer l’épaule, la délivrance allait arriver avec un peu de réussite (les dieux du foot sont avec nous) puis le break sera fait à quelques encablures de la fin de la partie. Le Servette FC aurait pu (dû ?) encore alourdir le score mais sans succès. Une 4ème victoire consécutive et une avance de 21 points sur Thoune ainsi que 18 points sur Xamax, le premier objectif de la saison, à savoir le maintien, semble être acquis. Rêvons plus grand maintenant ?
Les Notes
Frick : non noté
Le seul point noir de cet après-midi : la sortie au quart du match de notre portier titulaire à cause d’une blessure au genou. Espérons que ce ne soit pas trop grave….
Sauthier : 7
Une belle activité offensive lors des 45 premières minutes puis une maîtrise de son côté pour les 45 dernières.
Rouiller : 7,5
Solide comme d’habitude. Il peut même inscrire son petit but mais le montant de Guillaume Faivre en a décidé autrement..
Sasso : 7,5
L’ancien pensionnaire de La Jonelière a été présent et ne semble toujours pas faiblir malgré un temps de jeu conséquent (il n’a pas raté une seule minute depuis le début de la saison !)
Iapichino : 7,5
Le porte-bonheur servettien a été excellent avec une grosse présence offensive notamment. Il a régalé le public par ses sombreros.
Cognat : 6,5
De belles projection vers l’avant mais beaucoup de pertes de balles et de mauvais choix.
Ondoua : 7
Un but à la Pippo Inzaghi (avec plus de classe surtout) après lequel il a exprimé une rage digne de son aïeul et son poids au milieu du terrain qui aura fait la différence face à Bertone. Suspendu pour le déplacement au kybunpark.
Stevanovic 7,5
Encore une passe décisive pour celui qui poursuit le Brodeur Victor Ruiz pour le titre de meilleur passeur qui a encore réalisé un match plein.
Tasar 6,5
Une grosse occasion bien détournée par Faivre à mettre à son actif. L’ex-argovien a toujours de la peine à jouer à la place du banni Wüthrich et qui se téléporte souvent sur l’aile gauche.
Park 7,5
Certains lui ont reproché de garder trop le ballon et d’avoir été agaçant… mais avec à l’arrivée un but et une passe décisive, difficile de lui tomber dessus. Devrait-il toutefois plutôt être un électron libre plutôt qu’à gauche ? La question peut se poser.
Koné 5,5
Individualiste à répétition, il a été à contre-courant de l’équipe car tout le temps à la recherche du but. Certainement dû au manque de buts cette saison.
Kiassumbua 6,5
Troisième rencontre cette saison pour l’international congolai, qui a su faire le travail en effectuant un blanchissage. Attention aux ballons relâchés s’il devait être amené à être devant les filets à Saint-Gall.
Kyei : Bonus
Entrée intéressante pour celui qui n’a cessé de scorer lors du stage au Portugal. Seul un but aura manqué pour lui.
Cespedes : Malus
A la peine et pas du tout dans le rythme.
Comme lors de la confrontation à Neuchâtel, vous pouvez faire vos propres notes ci-dessous :
Le Servette FC retrouvera son stade ce dimanche avec des sièges
flambants neufs pour le premier match de cette nouvelle décennie à domicile
avec la réception du club de l’Oberland Bernois. Le coup d’envoi sera sifflé sur
le coup des 16 heures par M. Schärer, qui n’avait plus arbitré un match des
Grenat depuis la victoire face à Lucerne en août.
La rencontre :
Le FC Thun fût le dernier club à fouler la pelouse du Stade de Genève de la dernière décennie lors de la victoire acquise difficilement (2-1) par l’intermédiaire de Steve Rouiller pour l’égalisation à la 66ème et finalement le penalty transformé par Alex Schalk pour offrir une dernière victoire genevoise avant la trêve hivernale. C’est ce même club qui a la chance de découvrir un stade de Genève enfin de couleur grenat grâce au travail acharné opéré pendant cette trêve de janvier afin de permettre aux supporters de retrouver des sièges non-délavés et à la Section Grenat une zone debout qui permettra d’encourager encore mieux leur équipe. L’équipe genevoise est pour l’instant dans une bonne dynamique puisqu’elle compte 3 victoires consécutives commencées lors de la clim de Zurich. Cette même équipe qui vient de permettre à Nuzzolo d’avoir des regrets, lui qui se vantait de n’avoir jamais permis aux grenat de repartir avec les trois points de la léproserie et ce depuis 17 longues années. Les Grenat auront donc hâte de continuer 2020 comme ils l’ont commencé et viser l’Europe, comme le souhaite énormément de supporters, afin de voir un stade complet pour la première fois, car évidemment qu’une affiche face au champion finlandais ferait jouir de plaisir n’importe quel supporter. De plus, un petit déplacement au Kazakhstan pourrait faire rêver n’importe quel féru de la plage et du beau soleil d’été.
Une chose est dérangeante sur cette photo, saurez-vous trouver laquelle ? (Indice : deux perches) Photo : GE-Sport
L’adversaire :
Alors que de nombreux observateurs ont scellé assez vite le sort des oberlandais, ils ont su relever la tête de l’eau en assommant assez vite les espoirs sédunois et engranger leur première victoire de l’année sur le score de 2-1. Désormais le FC Thoune n’accuse plus qu’un maigre retard de 2 points sur les Neuneus et pourraient d’ailleurs les propulser en zone rouge assez rapidement et ce avant la rencontre entre les 2 clubs le 1er mars. Pour une mission sauvetage, les dirigeants peuvent compter sur les venues de deux anciens joueurs de la MLS (championnat de Zlatan pardon Nord-américain) avec le milieu de 25 ans Leonardo Bertone, qui a auparavant effectué 179 rencontres au sein des BSC Young Boys et empoché 2 titres de champion de Suisse en poche, et qui évoluait au FC Cincinnati. Le second, Nicolas Hasler, a porté le maillot du FC Vaduz à 159 reprises et évoluait au Sporting Kansas City. Mais le plus gros coup d’éclat est sans nul doute le prêt pour un an et demi du jeune Hassane Bandé, l’ailier de l’Ajax Amsterdam. En dehors des transferts, le club oberlandais a fait les gros titres des journaux suisse-allemands puisque le FC Thun est passé en mains chinoises avec l’arrivée de l’ancien propriétaire de l’OGC Nice qui a réussi à pigeonner pour pas moins de 100 millions d’euros le club à INEOS, ces pauvres magnats de la pétrochimie qui pensaient se frotter les mains en rachetant le LS pour enfin en faire un club de foot. Pacific Media Group a donc décidé de soutenir le club bernois à hauteur de 3 millions de francs suisses. Il ne reste plus qu’à espérer que le FC Thoune ne nous fasse pas une « arnaque à la chinoise » comme l’ont subi l’AC Milan ainsi que Sochaux plus récemment.
Une des nombreuses victimes de Zlatan, qui redécouvrira ce que c’est de jouer dans une vraie ambiance de foot après son escapade aux US.
Opération 1+1 pour ce match donc la mobilisation générale est de mise
pour le premier match de 2020.
Le premier match du second tour oppose les Grenat face à Xamax qui se situe à la 9e place du championnat. Le lieu : Stade de la Maladière, enceinte où les servettiens ne se sont plus imposés depuis 17 ans ! Heureusement, les joueurs ont pu compter sur les nombreux fans venus mettre fin à cette mauvaise série.
Le système :
Avec la mise à l’écart de Wüthrich, Geiger doit composer son premier 11 en 4-2-3-1 sans véritable n°10 mis à part le jeune Azevedo. Park et Tasar ont ainsi souvent permuté au cours du match pour pallier à ce manque. Solution de dépannage ou de long terme ?
Image tirée sur : transfermarkt.com
L’analyse :
Koro Koné inscrit un des buts les plus rapides de l’histoire de la Swiss Football League puisqu’il ouvre le score après seulement 12 secondes. Suite à cela, l’équipe laisse le ballon à Xamax, un peu sans le vouloir. À la 11e minute, Nuzzolo ne nous fait pas oublier le redoutable joueur qu’il est en se jouant de Sasso pour enchainer d’un tir croisé. Suite à une touche à la 28e, c’est Ramizi reprend le ballon de volée en frôlant la latte de Frick. Ces 2 occasions témoignent de la fébrilité des Grenat qui ont longtemps reculé pendant la première mi-temps. Le deuxième but Grenat arrive suite à une contre-attaque rapide entre Stevanovic et Tasar.
La stat de la 1ère mi-temps : 2 tirs cadrés (les 2 buts)
En deuxième mi-temps Servette est fébrile par moments, comme si les anciens démons qui faisaient défaut au Grenat lors des dernières confrontations refaisaient surface. Heureusement, Jacottet sort son carton rouge à juste titre pour Kamber suite à un attentat par-derrière sur Tasar. Xamax aura posé des problèmes aux servettiens avec un Serey Die au four et au moulin, très présent à mi-terrain. Nuzzolo, lui, avait l’égalisation au bout du pied, mais manque le cadre à la 88e.
Un match en réussite pour les
Grenat qui témoigne d’un gain d’expérience des joueurs, mais également d’un immense
Jéremy Frick qui confirme être un des meilleurs gardiens de la ligue. On notera
la difficulté des Grenat à produire du jeu sans doute à cause de l’absence de
Wüthrich qui faisait si bien le lien entre le milieu et l’attaque. Une telle
rencontre aurait pu voir la victoire s’échapper il y a quelque temps alors on
ne va tout de même pas se plaindre d’avoir ramené les 3 points. Servette a actuellement
la meilleure défense du championnat à égalité avec le FC Bâle pour seulement 19
buts encaissés !
Points
négatifs :
Avoir laissé longtemps le ballon à Xamax.
Concéder des occasions très dangereuses.
Jouer sans véritable n°10, ce qui s’est ressenti dans la construction.
Points
positifs :
Mettre fin à cette longue série.
Gagner dans la douleur.
Faire preuve d’efficacité en marquant sur les seuls tirs cadrés de la 1ère mi-temps.
Être la meilleure défense du championnat à égalité avec Bâle.
Comme lors du dernier match, Servette menait 2-0 à la mi-temps. Comme lors de la dernière venue à la Maladière, les neuneus avaient réduit le score rapidement au retour des vestiaires. Mais contrairement au 2-2 concédé en octobre dernier, les Grenat repartent avec les trois points, n’en déplaise à notre bon vieux Nuzz’ qui se gargarisait avant le match de l’invincibilité de sa pseudo-équipe face à notre club.
Mais tout ne fut pas facile, loin de là. Le premier but de la décennie en Suisse a posé les bases d’une rencontre ou Servette se contentait d’exploiter au maximum les occasions lors du premier acte puis de faire dans la gestion après l’heure du thé. Beaucoup trop dans la gestion même car malgré un avantage numérique dans la dernière demi-heure, on a été beaucoup plus proche d’un match nul qui, en toute objectivité, n’aurait pas été scandaleux. On pourra remercier Raphaël d’avoir réalisé une ”Sogbie” à la 88e minute (le karma fait bien les choses) et ainsi nous regarder, larmes aux yeux, prendre 16 points d’avance sur notre adversaire du soir.
Les notes
Jérémy Frick : 9
Après la grande muraille de Chine, la grande muraille de Frick ! Si le Servette FC est reparti avec la totalité, c’est très certainement en partie (même carrément on va le dire) grâce à lui. Des parades à en dégoûter les avants neuchâtelois qui, lorsque le portier originaire de Bellevue était battu, ont vendangé comme jamais.
Anthony Sauthier : 6,5
Très a l’aise lors des 45 première minutes, il a eu cependant beaucoup plus de difficultés lors des 45 dernières notamment dû à l’entrée de Seferi et au offensives pressentes des actuels barragistes.
Steve Rouiller : 7
Il déclarait à la presse cette semaine qu’il pensait secrètement à la Nati et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa performance hier soir à la Maladière peut lui permettre encore de rêver. Sa longue ouverture lors de l’ouverture du score a fait basculer le match.
Vincent Sasso : 6,5
Une perte de balle qui heureusement pour nous n’a pas eu de fâcheuses conséquences à l’arrivée, Sinon, une performance correcte de sa part.
Dennis Iapichino : 6
En difficulté lors du premier acte, il s’est repris par la suite mais a été assez discret en globalité.
Gaël Ondoua : 6,5
Il ne s’est jamais laissé prendre au dépourvu par le milieu de terrain neuchâtelois. Bonne performance qui aurait pu être récompensée d’un superbe but.
Timothé Cognat : 6
Très présent à mi-terrain et dans les phases offensives mais malheureusement un petit peu trop de déchet.
Miroslav Stevanovic : 7
Deux assists pour le bosnien ce soir, qui peut être considéré (un peu moins que Frick tout de même) comme le match winner. Moins en réussite par la suite.
Varol Tasar : 6,5
Malgré son but, il a été moins percutant qu’à l’accoutumée car titularisé au poste du (pour l’instant) banni Wüthrich et aurait même pu perdre sa jambe lorsque le cinglé Kamber l’a descendu.
Jung-Bin Park : 5,5
Très volontaire ce soir mais extrêmement brouillon et gardant trop son ballon (14 pertes de balles). Pas étonnant qu’il ait été le premier à être remplacé.
Koro Koné : 6,5
Désormais dans l’histoire comme étant le 3e buteur le plus rapide de l’histoire de la Super League, il a fait son match en faisant valoir son rôle de pivot.
Boris Cespedes : Bonus
Entré comme stabilisateur du milieu de terrain, il s’est créer un bonne occasion détournée par Walthert.
Christopher Routis :
Une frappe repoussée par le dernier rempart de Xamax.
Ricardo Alves :
Trop peu de temps de jeu pour juger le nouveau numéro 22.