Le championnat reprend ce week-end avec un déplacement du côté de la Suisse orientale. Portant l’étiquette de championne en titre, l’équipe grenat sera LA formation à battre pour chacun de ses adversaires.
La saison 2024-2025 commence donc ce samedi à 16 heures du côté de l’Espenmoos de Saint-Gall. Après un doublé historique, les Genevoises sont bien déterminées à repartir de la meilleure des manières et cela passe par un déplacement à l’autre bout du pays. Face à une équipe très compacte et difficile à jouer, les Brodeuses restent malgré tout une équipe qui convient bien aux Genevoises.
Depuis la montée du club genevois, Servette s’est imposé à treize reprises pour un seul match nul. En 2024, les Servettiennes se sont imposées lors des deux confrontations sur les score de 1-4 puis 4-2. De quoi rééditer ces belles performances dès samedi?
Un mercato agité
Durant l’été, l’équipe emmenée par José Barcala a pu pleinement profiter de repos après cette fin de saison historique qui aura vu le Servette FCCF tout rafler sur son passage en réalisant le doublé coupe-championnat. Malgré les vacances, le board genevois lui n’a pas chômé avec un effectif largement chamboulé.
En effet, l’équipe a enregistré plusieurs départs comme Malena Ortiz en Espagne (Valencia CF), Inès Pereira (Everton en prêt du Deportivo La Corogne) ou encore la fin de carrière de Monica Mendes qui a rejoint Eric Séverac au FC Sion féminin.
Qui dit départ dit aussi obligatoirement arrivée, c’est pour cela que Manon Revelli a souhaité de revenir à la maison après son expérience en D1 Arkema (EA Guingamp) ainsi que Rimante Jonusaite qui rejoint officiellement les Grenat après un prêt de six mois de l’AC Milan. Qui dit retour sur la scène européenne dit aussi et surtout arrivée de joueuses d’expériences émanants de grands clubs européens.
Deux joueuses ont traversées la frontière transalpine pour s’établir à Genève, c’est le cas de la gardienne romaine Tinja-Riikka Korpela (AS Roma) ainsi que l’ailière napolitaine Paloma Lazaro (Napoli Femminile). La dernière se nomme Yenifer Gimenez et est défenseure du Villareal CF.
L’état de forme
Pour se préparer au mieux aux prochaines échéances du Servette FCCF, l’équipe genevoise s’est concoctée un joli programme de matchs amicaux dont des rencontres européennes. Du 24 au 27 juillet, la ville valaisanne de Crans-Montana a reçu la visite des championnes en titre qui ont pu profiter des installations de la station. C’est dans la vallée d’Aoste à Cammino que les Genevoises ont affrontées la Juventus de Turin.
Lors de ces retrouvailles avec une équipe coutume des matchs amicaux contre le club grenat mais aussi avec l’internationale suisse Alisha Lehmann, fraîchement débarquée, c’est l’équipe turinoise qui a pris largement le dessus en s’imposant six buts à 1. Une rencontre difficile mais qui aura permis de lancer pleinement cette saison 2024-2025.
Le second test estival a eu lieu mercredi 7 août face à leurs voisines frontalières, le Thonon Evian Grand Genève avec cette fois-ci une victoire 3-0. Un dernier test aura lieu le 21 août au stade de Trois-Chênes, ce sera face à l’Olympique de Marseille qui évolue actuellement en deuxième division française.
Ces matchs amicaux sont toujours intéressants pour juger de l’état de forme d’une équipe mais la vraie saison va commencer ce samedi 10 août avec un déplacement pas des plus faciles à Saint-Gall, une équipe qui ne va clairement pas se laisser faire.
Les sixièmes du dernier championnat avait quittées la Swiss Women’s Super League en affrontant le FC Lucerne dans les matchs de classement. Une dernière danse clinquante avec une victoire 5-0, leur offrant par la même occasion la sixième place sur dix. Une saison plutôt mitigée et en deçà de leurs attentes après cette quatrième place en 2022-2023. Même son de cloche en Coupe de Suisse pour les finalistes de 2023, qui sortiront en quart de finale face au Servette FCCF (2-1).
Les Brodeuses ont également connu plusieurs départs dans leur effectif comme leur gardienne Fabienne Oertle (retraite), l’espoir helvétique Géraldine Ess à Grasshopper ou encore Fabienne Dorig qui continue ses études aux Etats-Unis (football universitaire).
Pour pallier à ses départs, la coach Marisa Wunderlin peut compter sur de nouvelles joueuses, à savoir l’ex-Thounoise Sina Hauswirth et l’ancienne Argovienne Sara Nilsson. Des renforts étrangers ont aussi débarqués dans la ville de la couture avec le retour d’Ardita Iseni qui évoluait en Norvège (Tromso IL 2020) et la gardienne Sandra Klug d’Allemagne (SV 67 Weinberg).
L’automne européen
C’est le retour de Servette en Champions League féminine ! Après une première participation en 2020-2021 face à l’Atlético de Madrid en seizièmes de finale, les Genevoises ont retenté leur coup la saison suivante lors des phases de groupe face à de grands clubs européens comme Chelsea, Wolfsburg et la Juventus de Turin. Troisième participation consécutive en 2022 avec les mini-tournois qualificatifs mais malheureusement, le Servette FCCF s’inclinera face au Paris FC (0-3), la victoire lors du deuxième match face à Glasgow City leur offrira une troisième place de consolation.
Après une pause sabbatique d’une année, les Genevoises sont de retour sur la scène européenne. En Pologne, elles affronteront le Pogon Szczecin mercredi 4 septembre à 20 heures. En cas de victoire, les Genevoises seraient ensuite opposées au même endroit le 7 septembre aux Grecques du PAOK Salonique ou aux Israéliennes de Kiriat Gat. La route s’annonce longue pour revoir des matchs européens au stade de Genève puisqu’un dernier obstacle se dressera sur leur route avec un play-off aller-retour prévu les 18/19 et 25/26 septembre.
Après sa victoire en finale des playoffs dimanche, Sandrine Mauron a reçu une belle nouvelle: elle été rappelée en urgence pour renforcer l’équipe nationale.
Ce vendredi à Bienne, la Nati affrontera la Hongrie dans un match comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2025 (la Suisse est déjà qualifiée en tant que pays hôte). Initialement réserviste, la Vaudoise remplace au pied levé Aurélie Csillag (FC Bâle), forfait de dernière minute.
Cette convocation redonne confiance à la milieu de terrain du Servette FCCF, qui doit faire ses preuves sous la direction de l’entraîneuse Pia Sundhage.
Excellente lors de la finale des play-offs face au FC Zürich (elle a marqué le premier but ), l’internationale suisse avait déjà été conviée au camp de Marbella en février mais n’avait pas été retenue pour les premiers matchs de la campagne de qualification.
Cette nouvelle opportunité pour Sandrine Mauron souligne son importance à Servette, mais aussi en équipe de Suisse. Bravo à elle !
Soulagé de sa victoire en championnat, l’entraîneur José Barcala s’est confié devant la presse sur la recette du succès.
Après cette victoire en championnat, quel est le sentiment qui domine ?
Ce que j’ai à dire, c’est que nous n’avons pas joué deux mais trois compétitions différentes. Le championnat, la coupe et les playoffs sont différents. L’état d’esprit, le contrôle des émotions et le jeu aussi. C’est difficile d’être consistant match après match et de savoir que sur un match se joue le championnat. Et dans ce genre de match, où l’on joue une équipe organisée comme Zürich, nous savions que nous devions connaître les différents matchs dans le match. Nous avons bien analysé les détails et bien que nous n’ayons pas joué le plus beau match de la saison, nous étions en finale et devions faire les choses bien.
Qu’avez-vous dit à vos joueuses pour qu’elles démarrent si bien la rencontre ?
Écoutez… Nous avons analysé nos points forts et faibles de la saison. Je leur ai parlé aussi de la distance qui sépare Genève à Alicante [lieu du camp d’hiver]. C’est 1’300 kilomètres. C’est beaucoup, mais si on avance jour par jour, cette distance n’est plus que de 30 kilomètre par jour. Ce match, c’est la même chose : Zürich c’est grand. Mais si vous travaillez mètres par mètres, centimètres par centimètres dans l’action et le pressing, c’est faisable.
Dans chaque finale (Coupe et championnat), Rimante Jonusaite a fait la différence. Comment analysez-vous ses performances depuis son arrivée ?
C’est une pure attaquante, elle pense toujours à marquer. C’est quelque chose de spécial pour un entraîneur. C’est une joueuse importante dans cet effectif, et un bon complément des différentes attaquantes que nous avons au club.
Quel est le sentiment de pouvoir participer à la Champion’s League la saison prochaine ?
Wow… c’est un rêve d’équipe. C’est fantastique de pouvoir se confronter aux meilleures équipes d’Europe. On a repoussé nos limites pour cela.
Servette a perdu en finale deux saisons de suite en étant la meilleure équipe de la saison. Finalement, justice a été rendue ?
Que dire… Je souhaite remercier Richard Feuz qui a été le président qui m’a amené dans ce projet avant son départ. Mais aussi Éric Sévérac qui a effectué un travail remarquable durant cinq saisons avant moi. J’ai rejoint cette opportunité dans un cadre où tout le monde travaille dans la même direction, comme Sandy Maendly, le nouveau président Yoann Brigante et mon staff derrière moi qui mettent tout en œuvre au club pour fournir les meilleures ressources de travail et de performance. Et évidemment les joueuses, qui ont été incroyables.
Finalement, quel a été pour vous le moment clé de la saison pour atteindre la victoire en championnat ?
Le moment clé est aujourd’hui, ce dimanche… Comme je disais, nous avons joué trois compétitions et non pas deux. Mes joueuses ont joué avec confiance, et nous savions que nous avions jusqu’à mars pour faire des erreurs. Ensuite, c’était les playoffs et c’est différent. Le moment clé est de travailler jour après jour.
Ce dimanche avait lieu la finale de l’AWSL à la Stockhorn Arena de Thoune. Les joueuses de José Barcala affrontaient les tenantes du titre Zürich.
Les Servettiennes ont dominé le match dès les premières secondes, les occasions ayant fusées sur le but zurichois. À la suite d’une faute et d’un coup franc gagné non loin des seize mètres, le ballon, tiré par Jonana Marchao, atterri directement sur le pied gauche de Sandrine Mauron qui la met au fond des filets (22e).
Zürich égalise sur le gong de la mi-temps
Alors que le public pensait que le plus gros était fait, Imane Saoud manqua complètement le but à la 45e minute, ce que les Zürichoises prirent pour une occasion d’encore égaliser. Sur un cafouillage dans la surface, Zürich égalise. Score à la mi-temps: 1-1.
Les Genevoises sont revenues sur le terrain avec l’envie de gagner. Il aura fallut quatre minutes pour que Therese Simonsson centre dans les pied de Cassandra Korhonen, et Servette double la mise !
Zürich enchaine les occasions, fini par marquer mais heureusement pour les Servettiennes, la joueuse suisse-allemande est hors jeu.
Les entrées de la délibération
José Barcala effectue des changements décisifs en décidant de sortir à la 74e Imane Saoud pour Laura Tufo et à la 81e Paola Serrano et Daina Bourma pour Monica Mendes et Rimante Jonusaite.
Les joueuses de Jacqueline Dünker poussent, mais n’arriveront finalement pas à percer la défense Servettienne. À la suite d’une touche zürichoise, Laura Tufo récupère le ballon et le dégage en avant : elle arrive a trouver la jeune lituanienne qui part, seule au but, et marque le troisième but genevois.
L’heure de lever le trophée !
Après cinq minutes de temps additionnel, l’arbitre siffle la fin du match. Servette remporte la finale de l’AWSL une nouvelle fois après 2021 et également son premier doublé depuis sa montée en première division suisse. En zone mixte, la Genevoise Laura Tufo s’est dit évidemment être fière de l’équipe et d’elle même, et également être très heureuse d’avoir remporté le doublé.
Une saison qui se cloture très bien pour les Genevoises, qui joueront la saison prochaine les barrages de Ligue des Champions. En espérant briller une nouvelle fois !
Le Servette FC Chênois Féminin affronte le FC Zürich Frauen en finale des playoffs, ce dimanche 26 mai à 15h15 au Stockhorn Arena de Thoune. Après leur défaite contre les Zurichoises l’année dernière, les Grenat ont une nouvelle chance de prendre leur revanche.
Lors de leur dernier affrontement, le SFCCF a été battu 0-3 par le FC Zurich Frauen au Stade de Genève le 13 avril. Ce match n’a pas été à la hauteur des attentes des Servettiennes, qui ont eu du mal à percer la défense solide de Zürich.
Le dernier match : une défaite amère
Le FCZ, doté d’une attaque très efficace, avait fait plier la défense genevoise. La redoutable Viktoria Pinther avait ouvert le score, suivie par ses coéquipières Piubel et Mégroz.
Les joueuses offensives du groupe zurichois représentent la plus grande menace dans cette finale. Des joueuses telles que Pinther et Fabienne Humm ont annoncé leur départ de l’équipe en fin de saison. Cette dernière, joueuse internationale suisse, prend sa retraite après la finale. Elle ne redoublera sans doute pas d’efforts lors de son dernier match.
Néanmoins, les Servettiennes n’ont pas à rougir face à leurs rivales. Le club a renforcé ses éléments offensifs avec l’arrivée de Therese Simonsson en début de saison et de Rimanté Jonusaite en début d’année. Ces deux attaquantes ont su faire la différence dans de nombreux matchs.
Les Servettiennes ont réalisé une saison remarquable. Après avoir remporté la Coupe Suisse le 20 avril dernier contre Young Boys, elles ont terminé premières du championnat avec une seule défaite, contre Zürich. Ce parcours impressionnant témoigne de la détermination et du talent de l’équipe.
Le staff du Servette et les joueuses ne se cachent pas : elles vont à Thoune pour ramener le championnat à Genève. En 2021, elles avaient déjà remporté ce fameux titre national. Les supporters peuvent en être sûrs, les Servettiennes vont tout donner pour prendre leur revanche et réitérer cet exploit.
Une finale à ne pas manquer
Tous les ingrédients sont réunis pour une finale exceptionnelle. La rivalité entre ces deux équipes ajoute une dimension supplémentaire à cette rencontre. Les fans peuvent s’attendre à un match intense, plein de rebondissements et de moments mémorables.
Pour cette occasion spéciale, un déplacement en car est organisé à 11h20 au Stade de Genève. Nous comptons sur vous pour venir soutenir les Servettiennes et les encourager vers la victoire. Votre présence fera toute la différence dans cette quête de revanche et de gloire.
Rendez-vous ce dimanche 26 mai à la Stockhorn Arena de Thoune pour une finale inoubliable. Ensemble, faisons résonner nos voix et portons nos couleurs fièrement !Allez Servette FCCF ! 🙌
Après un entraînement intense ce mercredi, Sandrine Mauron a partagé son ressenti à quelques jours de la finale des playoffs, dimanche, à la Stockhorn Arena de Thoune (15h15).
L’entraînement du jour c’est terminé. Quel est votre état d’esprit avant d’aborder cette finale des playoffs ?
On se sent très bien, dernière semaine avant la pause… On aimerait vraiment finir sur une bonne note, et on se prépare au mieux tous les jours. On sera prêtes dimanche.
Troisième fois de suite que vous allez affronter Zurich en finale et la dernière confrontation contre ces dernières s’est mal passée… Qu’allez vous corriger ?
Marquer un but de plus que Zurich et tout donner jusqu’à la dernière seconde en se donnant à 200%. Je crois que cette année c’est la bonne.
Malheureusement vous n’avez pas été sélectionnée avec l’équipe de Suisse pour le prochain rassemblement, quel est votre sentiment vis à vis de cela ?
C’est peut-être une déception personnelle, mais c’est d’abord le club qui passe avant. Cette semaine est une grosse semaine et pour l’équipe nationale, on verra après si je vais être appelée. Je vais tout donner pour aller chercher le titre ce dimanche.
