C’est à un jour et horaire inhabituel
que le Servette FCCF accueille ce mercredi 23 octobre à 20h l’équipe féminine
des Young Boys (Girls dans ce cas) de Berne du côté de Balexert pour le compte
de la 8ème journée de LNA. Pour les joueuses Grenat, il s’agira de continuer
sur la bonne lancée de ce début de saison et de commencer le 2e tour de la
meilleure des façons. Mais aussi de gommer un mauvais souvenir…
La rencontre
10 jours avant le match des hommes face aux doubles champions
Suisses, ce sont leurs homologues féminines qui accueillent le club de la
capitale durant cette période de vacances scolaires et programmé
exceptionnellement un mercredi soir, week-end de Coupe de Suisse oblige, comme
toutes les rencontres de cette 8ème journée. Pour ce début de deuxième tour,
les leaders genevoises, qui ne se sont pas inspirées de l’équipe masculine en
allant s’imposer 3-0 en terres saint-galloises, reçoivent donc les actuelles
5èmes de LNA, qui sont distancées de six points.
On pourrait penser que cette rencontre pourrait être une simple
formalité mais c’est oublier que lors de la journée d’ouverture, ce sont les
joueuses jaune et noir qui étaient réparties avec la totalité du gain en
s’imposant par la plus petite des marges (1-0) alors que les Servettiennes
avaient outrageusement dominé les débats sur le synthétique du Sportpark Wyler.
En parlant de synthétique, c’est sur le terrain à côté de celui de Balexert que
la rencontre aura lieu. En effet, cette rencontre était censée se dérouler au
Stade de Genève mais la ”Rolls Royce” des pelouses en a décidé autrement.
Dommage car il s’agit de la deuxième délocalisation annulée pour les féminines
cette saison, elles qui mériteraient de pouvoir jouer devant un public plus
nombreux au vue de leur classement.
L’adversaire
Les BSC YB Frauen existent depuis le 1er juillet 2009, date à
laquelle le FFC Bern est intégré à la structure du club bernois. Avant cela, le
FC Bern Frauen est le club qui a lancé officiellement le football féminin en
Suisse en 1970. Les débuts furent difficiles car à l’époque, le football
féminin n’était même pas reconnu en tant que tel ! Mais grâce aux femmes qui
composaient entièrement le comité du club, ce fut le début d’une belle aventure
qui mena le club à 11 titres de champion, le dernier en 2011 sous la structure
d’YB. Pour la petite anecdote, l’une des joueuses couronnée championne n’est
autre que… Sandy Maendly ! On peut ajouter à cela 15 Coupe de Suisse (un
record) dont 7 doublés et on obtient l’un des plus gros palmarès du pays.
Cependant, de l’eau a coulé sous les ponts depuis le début de la
décennie. Les Schwarzgelb restent sur une décevante 7ème place, ne devançant
qu’Yverdon. Malgré la disparition tragique de leur capitaine Florijana Ismaili
en juin dernier, les joueuses de Julien Marendaz ont un peu redressé la barre
cette saison avec 3 victoires pour 3 défaites et un match nul, arraché dans les
dernières minutes il y a moins de deux semaines face à l’armada zurichoise au
Stade de Suisse devant 1’170 spectateurs. C’est donc une équipe capable du
meilleur (victoire 1-0 face au SFCCF) comme du pire (manita encaissée face aux
bâloises) qui se présentera ce mercredi sur le terrain de Balexert. A noter
aussi que l’ancienne défenseure de Servette Emma Faure effectuera son retour
footballistique dans notre belle république.
La dernière rencontre
Hormis cette défaite au mois d’août, les coéquipières de Maeva
Sarrasin ont un bilan favorable face à leurs adversaires du soir depuis leur
accession dans l’élite. Un résultat nul 2-2 concédé en septembre 2018 puis 3
victoires, dont la dernière en date 4-0. Nous sommes le dimanche 28 avril 2019
et les Grenat sont toujours en course pour la deuxième place qualificative pour
la Champions League quand elles s’apprêtent à recevoir YB… au Stade de
Genève. Face à des joueuses en difficulté, les genevoises commencent fort avec
une ouverture du score dès la 10e minute par la transfuge de l’hiver Kattalin
Stahl puis ce sera le début de ”Sarrasin-Show”, qui inscrira un triplé et
permettre aux sevettiennes de continuer de rêver de C1.
En cette période de vacances scolaire,
nous vous encourageons à venir supporter une équipe qui mérite beaucoup plus de
soutien vu son début de saison. N’oubliez pas que l’entrée est gratuite. Go
Girls !
MAJ : La rencontre se disputera finale au Stade de Florimont à Lancy. Entrée libre
Malgré la trêve internationale qui aura vu la Nati ”bousillé” notre pelouse labélisée Rolls Royce (c’est plutôt la Fondation du Stade qui l’a pulvérise à longueur d’année), Servette ne semble toujours pas être sorti de sa spirale négative. Ce n’est pas faute d’avoir essayé aujourd’hui mais quand la malchance se joint à votre malheur…
Cette malchance qui commence à faire des siennes dès la 7e minute avec cette réussite Demirovic qui bénéficie d’un contre favorable sur Routis pour s’en aller ajuster Frick et mettre les Brodeurs sur orbite. Malgré un nouveau dispositif (3-4-2-1) et une belle tête de Rouiller, Servette n’arrive pas à rivaliser avec des Saint-gallois qui mènent logiquement à la marque à la pause. Alain Geiger effectue alors des ajustements tactiques durant l’entracte mais à peine un tour d’horloge en deuxième mi-temps, ce diable de Demirovic profite d’une erreur à mi terrain puis d’un bon travail de Ruiz pour y aller de son doublé. Les servettiens semblent K.O….
Mais on a bien employé le terme ”sembler”. On approche de l’heure de jeu lorsque sur un corner dégagé par la défense des visiteurs, Varol Tasar déclenche une frappe aux abords des 16 mètres et relance les Grenat dans la rencontre. C’est ce fait de jeu qui va lancer le match des genevois. Ils vont même revenir à 2-2 par l’intermédiaire du revenant Iapichino. Du moins le croit-on pendant 5 secondes, car comble de malchance encore une fois, la VAR interviendra pour un hors-jeu dont on n’a pas fini d’entendre parler. Le Servette FC repart de plus belle mais ne trouvera pas la faille une seconde fois malheureusement. On peut toutefois avoir des certitudes avant le déplacement du côté de Tourbillon.
Les notes
Frick : 6,5
Il ne peut strictement rien sur les deux buts encaissés. En revanche, il a permis à l’équipe de rester dans la rencontre en effectuant son travail. Seul point négatif : sa lenteur sur ses relances.
Sauthier : 5,5
On a clairement ressenti l’absence de Stevanovic dans les phases offensives.
Tandis que Genève était plongé sous la pluie, les filles du
Servette FCCF ont pu profiter des quelques lueurs du soleil dans la campagne
saint-galloise, plus précisément à Staad, qui se trouve juste à côté de
l’aéroport d’Altenrhein et non loin de la frontière autrichienne. Mais ne vous
y méprenez pas, la troupe servettienne n’est pas venue faire du tourisme mais
disputer son match de la 7e journée face à l’équipe locale, le FC Saint-Gall
Staad. Malgré le statut de néo-promu de l’équipe recevante, cette rencontre a
tout l’air du traquenard parfait, malgré l’état de la pelouse que les
dirigeants de la Fondation du Stade de Genève envieraient à l’heure actuelle.
Les leaders se sont déplacées sans deux pièces essentielles de
leur dispositif, à savoir Sandy Maendly et Léonie Fleury, toutes deux blessées.
Comme annoncé dans le précédent paragraphe, ce match commence difficilement
pour nous joueuses et on ne passe pas loin de l’ouverture du score en début de
match. Sur un débordement sur l’aile droite, l’ailière Brodeuse adresse un
centre qui est malencontreusement dévié par Abbé qui lobe Thalmann mais finit
heureusement sur le poteau. On vient très probablement d’assister au tournant
du match car par la suite (soit 4 minutes plus tard), c’est Servette qui va
ouvrir la marque par Lagonia qui vient couper un centre de Maeva Sarrasin au
premier poteau.
Ce début de rencontre au scénario favorable va dicter la suite de
la partie, car les Genevoises vont monopoliser le cuir et inscrire le but du
break par Serrano, qui profite d’un centre de la jeune Laura Tufo et d’une
remise d’Amandine Soulard pour ajuster la portière d’une belle demi-volée
(26e). Elles ne passeront pas loin du troisième lorsque Abbé touchera du bois
(ou plûtot la transversale) à dix minutes de l’heure du thé. C’est six minutes
après le retour des vestiaires que les premières au classement vont tuer toute
trace de suspense. La capitaine Sarrasin part à la limite du hors-jeu et s’en
va croiser sa frappe pour inscrire sa 6ème réalisation de la saison. Ce but a
pour conséquence de ralentir l’intensité du match et plus rien ne sera inscrit.
Avec cette victoire 3-0, les joueuses d’Eric Sévérac maintiennent leur avance
en tête du classement et débutent de la meilleure des manières leur semaine
anglaise, qui se poursuivra mercredi avec la réception d’YB au Stade de
Balexert, alors que la rencontre était prévue à la base au Stade de Genève
(merci Suisse-Irlande).
FC Sankt Gallen-Staad – Servette FC
Chênois Féminin 0-3 (0-2)
Après un match nul obtenu face aux Bâloises la semaine
précédente, les Servettiennes se déplacent samedi à Staad pour y
affronter Saint-Gall – Staad à 16 heures et tenter d’entamer la semaine
anglaise de la meilleure des façons. Grâce au point pris samedi dernier
(2-2) et la neutralisation le lendemain entre Bernoises et Zurichoises
(1-1), les Grenat restent pour l’instant leader du championnat avec 2
points d’avance sur leur dernier adversaire, bien que le FCB et le FCZ
comptent un match de retard. Chaque match compte afin de se rapprocher
du trône et le match contre les Saint-Galloises ne déroge pas à la
règle.
La rencontre :
Les Servettiens restent invaincues depuis la première journée. 4
succès d’affilée puis un match nul obtenu face au deuxième du
championnat, des statistiques plus qu’impressionnantes pour une équipe
qui ne débute que sa seconde année au plus haut niveau helvétique.
Cependant, on peut être un peu frustré de ce match nul concédé lors de
la dernière ronde. Ces fameuses 8 minutes de flottement leur ont coûté
cher face au FC Novartis puisqu’elles menaient les débats mais pêchaient
à la précision dans le dernier geste. Certes, l’homme en vert a
déstabilisé les joueuses d’Éric Séverac mais il y avait mieux à faire et
sans cette légère absence, les 3 points leur tendaient sûrement les
bras. Les prochaines rencontres vont être capitales pour notre équipe
puisqu’elles recevront le BSC YB Frauen mercredi prochain au Stade de
Genève puis une double confrontation à Lugano d’abord pour la coupe de
Suisse le samedi 26 octobre puis dans le cadre du championnat 7 jours
plus tard. C’est donc l’occasion de prendre des points face à une équipe
néo-promue ce samedi.
L’adversaire :
Le FC SG Staad a obtenu son accession à la LNA cette saison en
terminant à la première place du championnat de LNB la saison dernière.
L’équipe est très jeune, la moyenne d’âge se situe autour de 20 ans
(20,2) et 11 joueuses sur 21 ont moins de 20 ans. Elles peuvent
cependant compter sur l’expérience de Patricia Willi (28 ans) et de
Karin Bernet (25 ans), qui réunissent à elles deux 9 titres de
championnes de Suisse ainsi que 7 coupes. Mais au lieu de continuer à
jouer avec le FC Zürich et d’empocher des titres, elles ont décidé de
rejoindre les rangs d’un club saint-gallois qui va se battre contre la
relégation. Karin Bernet a débuté en NLA alors qu’elle n’avait que 15
ans dans les rangs du FC Staad, puis une année dans la première équipe
du FC Saint-Gall, qui militait en LNB avant de se rendre à Zürich. De
son côté Patricia Willi a porté le maillot des Brodeuses de 2009 à 2015
et a rejoint le FC Zürich en 2015 en tant que meilleure buteuse de la
NLA. Afin de soutenir le projet du modeste club, les deux joueuses ont
renoncées à toute subvention, qui étaient déjà bien modestes même chez
les femmes du FCZ. Malgré son statut, les Suissesses n’ont pas peur des
équipes adverses et comptent actuellement 7 points en 6 rencontres, pour
un bilan de 2 victoires, 1 nul et 3 défaites. Depuis leur défaite
concédée le 14 septembre sur la pelouse des Bernoises, elles comptent 3
victoires d’affilées face à Wil (9-1) pour la Coupe de Suisse, ainsi
qu’en championnat contre le FC Luzern (2-0) et Grasshoper (3-2), les
Brodeuses sont donc sur une excellente lancée et comptent bien ne pas
flancher face aux Servettiennes.
Le dernier match :
La dernière rencontre entre les deux formations doit laisser un soupçon d’espérance pour les saint-galloises. En effet, elles s’affrontaient pour le compte des 1/8ème de finale de la Coupe de Suisse. Les genevoises retrouvaient un club contre qui elles avaient luttées pour une place en LNA. Lors des deux dernières rencontres du dernier exercice de LNB, les Grenat avaient concédé le nul à Saint-Gall avant de s’imposer 3-2 à Genève. Sur un terrain synthétique glissant, les Servettiennes ont tenté de poser leur jeu tout en restant sans cesse sous la menace des contres saint-gallois. Après une première mi-temps maîtrisée mais sans but, les Genevoises ont bien poussé ensuite afin d’obtenir finalement un coup-franc qui sera transformé par Marianne Di Pasquale. Avant cela, elles auraient pu concéder le score sur penalty suite à une faute évitable de la défense servettienne mais l’envoi des 11 mètres ne fut pas conveti. L’équipe emmenée par Eric Séverac pensait avoir fait le plus dur mais sur une inattention d’Emma Faure, l’arbitre siffle un second penalty pour l’équipe domicile et cette fois-ci, la cible n’est pas ratée. Suite à l’expulsion de Serrano, St-Gall se met à croire en l’exploit et suite à une deuxième faute dans les 16 mètres, l’arbitre leur accorde un troisième penalty, concrétisé lui aussi. Durant les 20 dernières minutes, les genevoises vont pousser mais malheureusement ce soir-là c’est les saint-galloises qui vont repartir avec le sourire.
Tout a été parfait hormis 8 petites minutes, les Servettiennes égarent deux points.
En cette trêve internationale chez les garçons, les regards étaient tournés du côté du Stade de Balexert avec le match au sommet de cette 6ème journée de LNA, entre les leaders servettiennes et les dauphines du FC Bâle. Une équipe du Servette Chênois qui se présente sans deux titulaires, Di Pasquale et Serrano, qui sont remplacées dans le 11 par Duclos (qui descend d’un cran) et par la jeune Laura Tufo (18 ans), qui connaît sa première titularisation cette saison.
Les genevoises veulent directement montrer dès le début de match qu’elles ne sont pas leader par hasard et c’est Maeva Sarrasin qui se procure la première opportunité de la rencontre mais sa reprise sur un centre de Fleury passe au-dessus. Ce n’est que partie remise puisque quatre minutes plus tard, c’est la dernière nommée qui va ouvrir la marque en effectuant une déviations subtile sur une louche de Maendly. Une ouverture du score méritée tant les Grenat ont l’emprise sur le jeu. Du côté des visiteuses, les offensives sont bien trop timides pour inquiéter Gaëlle Thalmann et les affaires ne s’arrangent par pour les Rhénanes car elles vont perdre leur jeune espoir Buser ainsi que le meilleure scoreuse Sundov, toutes deux sorties sur blessure.
Au retour des vestiaires, c’est une erreur arbitrale qui va relancer le match. A la lutte sur un duel, Sarrasin reçoit un coup de coude au visage et reste au sol. L’action se poursuit et Arfaoui ne se pose pas de questions en enroulant le ballon dans le petit filet pour égaliser. Cette égalisation destabilise les joueuses d’Eric Sévérac qui sont folles de rage auprès de l’homme en vert puisque juste après ce coup du sort, Fuso déborde sur son côté et adresse le fameux centre en retrait fatal à Jenzer qui ajuste la portière de la Nati. Le retournement de situation refroidi les 320 spectateurs présents mais c’est mal connaître la troupe servettienne, capable de revenir au score plus d’une fois cette saison.
Cela n’interviendra que 10 minutes plus tard lorsque sur une remise de Soulard, Maendly ajuste proprement Doz et remet les compteurs à zéro. Dès lors, c’est un assaut qui se déroule sur le but de l’ex-gardienne d’Yverdon mais il manque toujours cette précision dans le dernier geste. Maendly, Sarrasin ainsi que Caroline Abbé vont tour à tour se cassé les dents sur l’arrière-garde du FC Novartis. Pourtant, ce sont les disciples de Glenn Meier qui auront la balle de match mais Afraoui se manque complètement alors qu’elle était en bonne position. Les trois coups de sifflets retentissent et le match s’achève sur ce score de parité. Un deux partout qui peut sembler frustrant car sans ces 8 minutes de flottement, les 3 points auraient pu être au rendez-vous.