Servette FC – FC St-Gall (1-1) : Un difficile retour à la réalité

Servette FC – FC St-Gall (1-1) : Un difficile retour à la réalité

Le match exemplaire face à Zürich mercredi fait partie du passé. Dans une rencontre importante pour espérer se maintenir sur le podium, le Servette FC a fait un faux pas contre le FC Saint-Gall samedi soir au Stade de Genève. Avec ce match nul 1-1, c’est la déception qui anime un club Grenat en manque d’efficacité après une grande performance en milieu de semaine anglaise.

Pourtant, les joueurs d’Alain Geiger ont laissé transparaître beaucoup d’intensité en début de rencontre, celle qui a ébloui les supporters grenats mercredi et qui a permis de prendre les devants assez vite. On peut noter les bonnes idées de Kutesa, intéressant en 10, l’omniprésence de Stevanovic et un pressing haut avec un esprit conquérant. Mais Servette est branché sur courant alternatif depuis le début de saison, et le match d’un jour n’est pas celui du lendemain. Malgré vingt premières minutes avec l’envie de bien faire, la finition n’est pas au rendez-vous. Entre Bedia qui ne coupe pas assez la trajectoire d’un centre de Stevanovic (2e), une triangulation entre Pflucke, Cognat et Stevanoviqui n’aboutit pas (13e) ou une claquette improbable de Zigi qui repousse un tir de Cognat dans la surface (15e), Servette pousse sans succès.

Et ce qui devait arriver, arriva à la 20e minute. À ce moment là de la rencontre, il y a encore l’espoir d’un FC St-Gall apathique. Sauf que dans le couloir gauche, Guillemenot déborde avant de se faire bouger par Clichy. Par chance, le ballon est transmis à Witzig qui pique le ballon parfaitement sur le côté de la surface. Frick est battu et Servette abattu: c’est la première occasion franche de St-Gall et elle est dedans. Une efficacité qui fuira les Grenat une grande partie de la partie puisque la lumière vient, au moins, d’un penalty accordé par l’arbitre suite à la consultation de la VAR (39e). Une minute après, Bedia remet les compteurs à 1-1 avec son tir précis sur la droite de la cage de Zigi. « Pour marquer un but, il faut un penalty. Et cela veut un peu tout dire sur nos problèmes de cette saison », concèdera Alain Geiger après le match.
Un brin d’espoir grâce à l’impulsion des remplaçants

Après le thé, Servette revient dans le match de manière timide au contraire des hommes de Zeigler qui prennent le jeu à leur compte. Chacun son tour. Heureusement, Geiger a la lucidité de modifier juste après l’heure de jeu son trident offensif pour insuffler un nouvel élan. Touati donne d’ailleurs beaucoup de sa personne, et cela transparaît sur quelques coéquipiers. À la 77e minute, Rodelin fait notamment tout juste en transmettant une passe laser pour Antunes. Malheureusement, je joueur formé au club tir fortement sur un Zigi des grands soirs qui sort un arrêt miracle en corner. Comme souvent. Dans la foulée, Antunes est contré sur une nouvelle occasion suite à une passe de Stevanovic.

Servette est revenu dans la partie dans les vingt dernières minutes. Ce ne sera malheureusement insuffisant, tant bien que Rodelin aura tout tenté avec une subtile talonnade rasant le poteau du portier saint-gallois (89e). Dommage car avec ce nouveau match nul (le quinzième de la saison), les pensionnaires du Stade de Genève se retrouvent désormais à la 4ème place du classement. En espérant que le prochain match à GC (dimanche 7 mai à 16h30), qui a sèchement perdu 5-1 contre Lugano, permettra de remettre sur pied un effectif qui ne comptera pas sur leur nouveau numéro 6, Gaël Clichy, suspendu.

[Best_Wordpress_Gallery id=”145″ gal_title=”Servette FC- FC Saint Gall (29.04.2023)”]

Photos: Simon Hutin
Le top : Pour ses premiers pas sur la pelouse dès la 65e minute, Touati a mis deux défenseurs dans le vent avec ses roulettes à faire pâlir le vénérable retraité Ronaldinho. Ensuite, le Français a très rapidement mis la pression sur le camp adverse. C’est aussi lui qui se charge de dévier subtilement le ballon pour une action dangereuse entreprise par Rodelin pour Antunes à la 77e minute. Bref, une belle entrée – à nouveau – pour l’ancien junior du Paris-Saint-Germain qui s’affirme de plus en plus dans l’effectif grenat. « C’est un garçon qui débute, mais qui est explosif et intéressant. Il a apporté de la fraîcheur », soulignera d’ailleurs l’entraîneur grenat en conférence de presse.
 
Le flop: la chute au classement de la Super League avec une 4ème place derrière Lugano et Lucerne. Pourtant, il y avait moyen de faire mieux suite à la belle publicité offerte par le match mercredi face à Zürich. Or, devant plus de 7000 spectateurs ce samedi soir, les Grenat n’ont pas proposé le plus beau spectacle de la saison et celui-ci a pour conséquence de perdre la deuxième place. Et potentiellement un public qu’il est difficile de fidéliser au Stade de Genève…
 
 
Le Onze grenat :Frick; Baron, Rouiller, Vouilloz, Mbabu; Clichy, Cognat (90e Lele Diba), Kutesa (65e Rodelin); Pflucke (65e Antunes), Stevanovic; Bedia (65e Touati). Entraîneur : Alain Geiger.
Servette FC- FC Zurich: Un réveil plus que nécessaire

Servette FC- FC Zurich: Un réveil plus que nécessaire

Désormais à la troisième place à la suite de l’immense déroute de samedi passé au stade de Suisse (6-1), le Servette FC va devoir relancer une machine qui avance bien trop au ralenti s’ils souhaitent rester dans la course à l’Europe. En espérant que ce score de tennis ait remotivé les genevois puisqu’ils vont attaquer une semaine anglaise avec la réception de deux matchs dont le premier mercredi à 20:30 avec Zurich. Un réveil est donc plus que nécessaire pour rester sur le podium à la fin de la semaine.

Avec un Servette remanié, trois absences à noter, les joueurs ont pris l’eau samedi à Berne. Pourtant une des meilleures défenses du championnat, le verrou genevois et surtout Frick ont complètement implosé en plein vol. De quoi faire revenir des doutes quant à une arrière-garde tout autant légère que son attaque. Face à une attaque Zurichoise encore plus en difficulté, 30 buts marqués contre 35 pour les genevois, on se doit de mieux résister. Le champion national en titre est clairement à l’agonie cette saison, une huitième place au classement et seulement 4 points d’avance sur la dernière place, des statistiques qui font mal. Pourtant, comme on en a l’habitude, les Genevois réussissent souvent moins bien face aux équipes en difficulté. En effet, cette saison les Grenat ne se sont imposés qu’à 1 reprise, sur le score de 3-2 à domicile, pour une défaite( 4-1) et un nul (1-1) loin de leurs bases. Après donc ce score de parité le 5 mars au Letzigrund, Servette se doit de reprendre l’ascendant sur les Zurichois et de plus au sein d’un stade et devant un public qui pour l’instant leur réussit plutôt bien, n’ayant vus qu’une seule défaite en 14 rencontres. Ce sera donc la deuxième meilleure équipe à domicile (25 points en 14 matchs) face au huitième à l’extérieur (1 point pris en moyenne par match). Comme on dit souvent et c’était déjà le cas samedi passé, les statistiques font honneur à notre club mais maintenant il va falloir assumer sur la pelouse. Avec un FC Lugano qui reste très collé au classement, un point de retard, et Grasshopper à 4 longueurs, Servette peut donc tout perdre à la fin de semaine. Objectif 6 points?

La déchéance Zurichoise

Rien ne va plus au bord de la Limmat, hormis GCZ, les deux autres clubs Zurichois se battent pour rester dans l’élite. Seul canton à avoir 3 clubs sur les 10 dans l’élite Suisse, ils peuvent se rassurer que la relégation ne concerne qu’un club et espérer y envoyer le club valaisan du FC Sion afin d’être toujours tous présents l’année prochaine. Oui mais malheureusement, pour l’instant, c’est Winterthur et avec seulement 4 points d’avance sur eux, le FC Zurich n’est pas à l’abri de retourner titiller la dixième place. En 29 rencontres de championnat, le FCZ ne s’est imposé qu’à 7 reprises, autant que ses deux poursuivants. C’est donc bien les matchs nuls qui les sauvent leur offrent cette petite bouchée d’air. Un peu comme un air de déjà vu avec le Servette FC, eh oui c’est les deux seuls clubs à avoir dépassé la barre des 10 matchs nuls, 14 pour Servette et 12 pour les visiteurs, ce qui fait environ 50% de leurs résultats. Malgré cela, les Zurichois ont malgré tout réalisés de belles performances sur leurs cinq derniers matchs. En effet, ils ont vu la victoire à deux reprises dans leur antre, face à Lucerne puis dernièrement contre St-Gall (1-0) pour deux nuls et une défaite. 8 points pris donc sur 15 possibles, certes c’est léger mais ça reste supérieur aux 5 d’un club grenat pourtant cantonné à la troisième place. Avec leurs 8 points de retard sur les Grenat, Zurich compte donc bien encore jouer les troubles-fêtes en cette dernière ligne droite et se rapprocher ainsi des places européennes.

Il faudra tout donner et cela passe aussi par le public pour pousser mercredi et samedi soir les joueurs du Servette FC dans cette course à l’Europe! Tous unis derrière notre club!

 

Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Le Servette FC recevait les Young Boys ce samedi 22 avril lors de la 29e journée de Super League. Dans un stade du Wankdorf bouillant, la rencontre a largement tourné en faveur des Bernois qui ont sévèrement corrigé les Genevois (6-1). Les Jaune et Noir confirment et confortent leur avance en tête du classement, tandis que les Grenat risquent potentiellement de perdre leur deuxième place ce dimanche (14:15) si Lucerne s’impose à Bâle. Les Servettiens se dirigent vers une fin de saison compliquée.

 Le SFC s’est lourdement incliné ce samedi 22 avril (20:30) contre YB au Wankdorf pour le compte de la 29e journée de championnat (6-1). Une défaite qui n’arrange absolument pas les affaires des joueurs d’Alain Geiger et qui met la deuxième place de l’équipe en danger. Hier soir, il fallait l’emporter face aux Young Boys. Une victoire aurait permis aux Servettiens de prendre leur distance avec leurs concurrents directs et de ne pas se faire davantage peur pour la fin de saison. Mais, malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et les Bernois ont pulvérisé les Genevois (6-1). Si les Jaune et Noir s’imposent mardi prochain face à Grasshoper, ils s’adjugeront le 16e titre de champion de Suisse de leur histoire. Pour le Servette FC, le plus dur reste à faire.

Récit d’une soirée cauchemardesque

Sur la pelouse du Wankdorf, Young Boys et Servette s’affrontaient samedi soir lors d’une rencontre comptant pour la 29e journée de Crédit Suisse Super League. Premier au classement, les joueurs de Raphaël Wicky avaient envie de prendre leur revanche après leur défaite 2-1 face aux Genevois. En face, les Servettiens voulaient prendre trois points importants pour prendre de l’avance sur Lucerne et ainsi sécuriser sa deuxième place. À domicile, les Bernois s’articulaient en 4-4-2 losange avec Anthony Racioppi officiant comme dernier rempart. Devant lui, Lewin Blum, Fabian Lustenburger (c), Cédric Zesiger et Ulisses Garcia formaient la défense. L’entrejeu était composé de Cheikh Niasse, Christian Fassnacht, Kastriot Imeri et Fabian Rieder en 10. Les deux attaquants de pointe étaient Cedric Itten et Meshack Elia. De leur côté, les Grenat optaient pour un 4-2-3-1 avec Jérémy Frick (c) dans les cages derrière Kevin Mbabu, Nicolas Vouilloz, Yoan Severin et Anthony Baron. Le double pivot était assuré par Timothée Cognat et Theo Valls. Seul en pointe, Chris Bédia était soutenu par Dereck Kutesa, Alexis Antunes et Patrick Pflücke.

Dès le début de la rencontre, YB posait le pied sur le ballon et tentait de mettre en difficulté la défense adverse. Bien leur en a pris, car ils ont ouvert le score dès la 11e minute de jeu, par l’intermédiaire de l’ex-Servettien Kastriot Imeri. Son but en a surpris plus d’un puisqu’il s’agissait d’un centre en premier lieu mais le ballon a surpris Frick puisque personne n’a réussi à le toucher. Et dire que quelques minutes auparavant, Bédia aurait pu ouvrir la marque et mettre dans de très bonnes dispositions le SFC. Mais, le buteur ivoirien a manqué son tir. Exactement deux minutes après l’ouverture du score bernoise, Itten doublait la mise pour YB (13e). Sur une mauvaise relance genevoise, Rieder récupérait le ballon et décochait une frappe qui était repoussée par Frick. Malheureusement pour le néo-international suisse, Itten traînait par là et envoyait le ballon au fond des filets (2-0). Mais, le pire était encore à venir pour l’équipe coachée par Alain Geiger. À la 15e minute, les Young Boys enfonçait un peu plus le Servette FC. Suite à une frappe repoussée de manière approximative par Frick, Itten se précipita vers la balle et la glissa à Fassnacht qui n’avait plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (3-0). Les Genevois étaient déjà KO après un quart d’heure de jeu. Avant la pause, Itten voyait double et YB poursuivait son festival offensif (44e). Sur un centre de Garcia, le joueur formé à Bâle reprenait le ballon de la tête et l’envoyait entre les jambes du portier genevois (4-0). À la mi-temps, le BSC YB menait 4-0 et le score aurait pu être plus large si les Grenat n’avaient pas été sauvés par leurs poteaux (19e et 22e).

Rien ne change

Au retour des vestiaires, les deux entraîneurs décidaient de procéder à des changements : Raphaël Wick remplaçait Niasse – déjà averti – par le milieu de terrain Sandro Lauper, tandis qu’Alain Geiger sortait Vouilloz – coupable sur le second but – au profit de Steve Rouiller. Malgré les quatre buts encaissés, le coach valaisan ne changea rien à son organisation tactique. Mal lui en prit puisque Itten s’offrit un triplé à la 57e minute de jeu. Sur une frappe repoussée de Frick, l’attaquant bernois se retrouva tout seul et plaça une tête à bout portant dans les filets d’un gardien genevois abandonné par sa défense (5-0). Remplacé à la 59e par Joël Monteiro, Itten sortait sous les applaudissements du public. À la 62e, Pflücke reprenait un centre rasant de Kutesa et sauvait l’honneur. Malgré ce but, un Alain Geiger résigné prenait la décision de faire tourner l’effectif en vue du match de mercredi contre le FC Zürich : Hussayn Touati, Samba Lélé Diba et Boubacar Fofana remplaçaient Kutesa, Antunes et Cognat (67e). Dix minutes avant la fin du temps réglementaire, Filip Ugrinic déclencha un puissant tir dans la surface de réparation genevoise, le ballon échoua sur le poteau gauche du portier servettien, puis le rebondit sur le dos de l’infortuné Frick qui, involontairement, participa à la fête (6-1, 80e). À la 84e, Monteiro ne passait pas loin de mettre le septième but de son équipe, mais sa frappe terminait sa course sur la barre transversale. Quelques instants plus tard, l’arbitre siffla la fin de la rencontre et YB prit sa revanche sur Servette.

Le top

Il joue certes pour le camp adverse, mais la performance de Cedric Itten (et, plus globalement, des Bernois) est à saluer. Il s’est montré décisif dans la victoire de son équipe hier soir. À domicile, il s’est distingué en marquant un triplé (13e, 44e, 57e) et en offrant une passe décisive à Fassnacht. Grâce à sa prestation XXL, il est passé devant son coéquipier Jean-Pierre Nsame – un autre ancien du club grenat – et trône en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (17 buts).

Les flops

Les Genevois ont réalisé une prestation catastrophique contre les Bernois. Il n’y a pas d’autre manière de dire les choses. Les locaux n’ont eu besoin que de 15 minutes pour faire plier des Servettiens sans solution. On pourrait pointer du doigt Jérémy Frick qui n’a pas été à son avantage, la défense qui, à de multiples reprises, a abandonné son gardien ou encore l’entraîneur qui a fait le choix de ne pas procéder à une réorganisation tactique malgré les quatre pions encaissés. On pourrait le faire, mais ce serait trop facile. Les milieux ont été défaillants et les offensifs n’ont pas su concrétiser leurs actions. La débâcle d’hier soir est une débâcle collective. Tout le monde est coupable et personne ne peut être épargné. L’équipe enregistre sa plus large défaite de la saison et voit sa place de dauphin être menacé.

Il y a des jours comme ça où tout semble aller contre vous. Des jours où, dès la 11e minute de jeu, un ancien joueur de votre club ouvre le score sur un centre anodin qui trompe votre gardien de but. Des jours où, deux minutes plus tard, vous prenez un but qui fait suite à un gros cafouillage dans la surface. Des jours où, au final, la rencontre se termine sur un cinglant 6-1 en faveur de YB. Les Servettiens ont donc vécu ce fameux jour sur la pelouse des Jaune et Noir, dans le cadre de la 29e journée de championnat. Malheureusement ou heureusement – tout dépend de l’approche que l’on a -, Alain Geiger et ses hommes n’auront pas trop le temps de cogiter puisqu’ils seront aux prises avec le FC Zürich dès mercredi soir (20:30) au stade de la Praille pour le compte de la 30e journée de Super League. S’ils ne veulent pas voir leur rêve d’Europe se briser, les Grenat vont devoir ne rien lâcher et aborder les sept prochains matchs avec le couteau entre les dents. Rendez-vous mercredi 26 avril à 20:30 pour la rencontre opposant le SFC au FCZ !

 

 

Young Boys-Servette FC: Bis repetita?

Young Boys-Servette FC: Bis repetita?

3 semaines après leur splendide victoire face aux leaders du championnat, le BSC Young Boys, sur le score de 2 buts à 1, le Servette FC est sur la route en direction du Wankdorf pour y affronter à nouveau les Bernois dans le cadre de la 29ème journée du championnat ce samedi à 20:30. Une mission périlleuse s’ils souhaitent garder cette deuxième place.

La bête noire des Bernois

Sous ses allures de club adorant les matchs nuls (50%) et surtout offrant des points aux équipes du bas de tableau comme le match nul (2-2) à Sion le 8 Avril, le Servette FC adore s’offrir la peau des Bernois. Depuis leur retour dans l’élite, le club genevois s’est imposé à 6 reprises pour 4 nuls et 5 défaites, avantage donc aux Genevois. Malgré certains coups resplendissants de la part du club de la capitale comme la déroulade le 3 octobre 2021 dans l’antre du Stade de Genève (score finale 0-6),  Servette sais aussi montrer sa supériorité comme le 3-0 de Tasar et Wüthrich en novembre 2019. Bien que les Grenat peinent à sortir des matchs convaincants depuis leurs deux victoires consécutives en février (Grasshopper puis Winterthur), ils sont encore capables de coups d’éclats comme la fameuse victoire donc face à YB (2-1) sur des réalisations de Bedia puis Pflücke alors qu’ils étaient menés au score depuis 44 minutes et un but de l’ancien servettien Jean-Pierre Nsame. Avantage donc pour les Genevois dans cette rencontre qui se doivent de sécuriser un minimum leur deuxième place qui est lorgnée par le FC Lucerne qui ne compte que deux petites longueurs de retard.

Une allure de déjà champion

Il faut bien l’avouer ce YB version 2022-2023 surfe encore sur le championnat. En 28 rencontres, le club de la capitale n’a connu qu’à deux reprises la défaite, c’était le 4 septembre 2022 à Saint-Gall (2-1) puis sur le même score il y a une vingtaine de jours lors de leur déplacement à Genève. Chose encore plus surprenante, le Wankdorf est donc le dernier stade en Suisse dont l’équipe locale ne s’est pas inclinée sur sa propre pelouse, à la suite de la défaite des Genevois face à Lucerne le 12 mars. Autre petit fait, le Servette FC avait récupéré le bâton de Koller, qui se transmet par victoire sur  son détenteur, en s’imposant face aux Bernois qui pourraient déjà le récupérer en cas de défaite des Genevois, eux qui l’ont détenus pendant 2 tours. En 14 rencontres à domicile, l’équipe locale s’est imposée à 11 reprises pour 3 nuls, une domination évidente dans sa ville. Depuis leur dernière défaite, YB a bien repris du poil de la bête en éliminant Bâle de la Coupe de Suisse, demi-finaliste de la Conférence League, puis en s’imposant face à GCZ et en obtenant le nul au Parc Saint-Jacques le week-end dernier. La meilleure attaque du championnat (63 buts) et meilleure défense (20) est donc prête à accueillir son dauphin qui peine encore à inscrire des buts, seuls Zurich (8ème) et Winterthur dernier ont marqués moins de buts, ce qui prouve de la fébrilité offensive pour un second du classement.

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Simon Hutin; Servette FC- Young Boys (01.04.2023)

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

À huit journées de la fin du championnat, Servette a fait du surplace samedi en concédant le match nul contre Lugano (0-0) sur sa pelouse. L’esprit de revanche n’aura donc pas suffi aux Servettiens pour l’emporter face aux Luganais. Au soir de la 28e journée, le SFC conserve sa deuxième place, mais voit Lucerne revenir à deux points au classement.

La formation tessinoise ne réussit vraiment pas aux Genevois. Malgré une grosse domination tout au long du match, Alain Geiger et ses hommes signent un nouveau match nul contre le FC Lugano (0-0). Ils ont été incapables de l’emporter face à une solide équipe luganaise et doivent se contenter du point du nul.

Le match

Dix jours après la victoire de Lugano face à Servette en quart de finale de la Coupe de Suisse (2-2, 5-3 t.a.b.), les deux équipes se retrouvaient ce week-end pour un second acte très attendu. Pour l’occasion, Alain Geiger avait surpris tout le monde en décidant de positionner Gaël en numéro 6. Personne ne s’attendait à ce que le latéral gauche de métier démarre la rencontre au milieu de terrain et, pourtant, il a choisi cette solution. Pour la rencontre de samedi, le coach valaisan avait opté pour 4-4-2 losange avec Timothé Cognat en 10 et Patrick Pflücke et Miroslav Stevanović en relayeurs. Dans les buts, nous avions Jérémy Frick et, en défense, on retrouvait Kevin Mbabu, Steve Rouiller, Yoan Severin et Anthony Baron, qui prenait la place de Gaël Clichy sur le flanc gauche. En attaque, nous avions le duo Enzo Crivelli-Chris Bedia. Du côté de Lugano, Mattia Croci-Torti avait également décidé de faire jouer son équipe en 4-4-2 avec Amir Saipi dans les cages derrière Jhon Espinoza, Kreshnik Hajrizi, Fabio Daprelà et Allan Arigoni. Le double pivot était assuré par Jonathan Sabbatini et Ousmane Doumbia. Ignacio Aliseda et Mohamed Amoura étaient placés sur les ailes. En pointe, nous avions la paire Mattia-Bottani-Renato Steffen.

Les 15 premières minutes de la rencontre furent compliquées pour les Grenat, car les joueurs ne semblaient pas à l’aise dans ce 4-4-2 losange et les Luganais en profitaient pour se montrer dangereux. À la 8e minute de jeu, Steffen décochait une magnifique frappe enroulée que Frick déviait en corner. Bottani tentait sa chance devant les cages, mais voyait sa frappe fuir le cadre (10e). Aliseda armait une frappe qui s’envolait dans les tribunes du stade de la Praille (14e). Mais, les Servettiens se sont repris et ont multiplié les offensives sans réellement les concrétiser. À la 20e, Crivelli réalisait le parfaitement enchaînement du buteur et déclenchait une reprise de volée qui, malheureusement, passait de peu au-dessus de la cage de Saipi. Dix minutes plus tard, on retrouvait ce même Crivelli sur une action de but. Sur corner, le Français envoyait sa tête directement dans les gants du portier tessinois (30e). N’arrivant plus à se montrer dominant dans le jeu, les Luganais décidèrent de laisser la balle aux Genevois et de jouer en bloc bas. Mal leur en pris car Servette se procurait la plus grosse action de la première mi-temps. À la suite d’un corner genevois, Stevanović – bien placé – fusillait Saipi qui bloquait le tir (38e). Deux minutes après l’action de Stevanović, Baron tentait sa chance, mais sa frappe passait à côté (40e). L’arbitre sifflait la mi-temps et renvoyait aux vestiaires les deux équipes.

Au retour des vestiaires, on repartait sur les mêmes bases, à savoir des Servettiens qui font le jeu et des Luganais qui ne procèdent qu’en contre. Supérieurs dans tous les compartiments de jeu, les hommes d’Alain Geiger ont littéralement fait le siège devant la surface de réparation tessinoise. Cognat n’était pas loin d’ouvrir le score, mais il était un poil court pour tromper le portier tessinois (52e). À la suite d’une déviation de Crivelli, Bedia se présentait devant le but et buttait à deux reprises face à Saipi qui maintenait son équipe en vie (54e). Voyant ses joueurs prendre l’eau de tout part, le technicien luganais fit le choix de remplacer Amoura, Bottani et Aliseda par Macek Babić et Bislimi pour redynamiser son équipe (56e). Malheureusement pour lui, les changements n’eurent pas l’effet escompté et le SFC poursuivit sa marche en avant, à tel point que cela en devint presque caricaturale. Bien décidé à ouvrir le score, les Grenat se lancèrent à l’assaut de la forteresse tessinoise, mais ils multiplièrent les mauvais choix (77e, 80e et 85e). L’entraîneur du SFC essaya de faire sauter le verrou luganais en faisant entrer un joueur percutant comme Boubacar Fofana, mais en vain. Les minutes s’égrenèrent et l’arbitre siffla la fin de la rencontre. Les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge, ce qui ne fait pas les affaires des Grenat.

Le top

Par rapport à ce match, il est difficile de ne pas citer Enzo Crivelli comme la seule satisfaction de la partie. Ce n’est pas forcément l’attaquant le plus technique, le plus rapide ou le plus beau à voir jouer, mais hier, il s’est montré actif et disponible sur le terrain. Remplacé par Kutesa à la 59e, l’ex-Stéphanois a fait un bon match et aurait mérité de marquer un but.

Les flops

Premièrement, il est sidérant de constater que, d’une affiche à une autre, le stade puisse passer de près de 12’000 spectateurs à un peu plus de 4000 spectateurs en moins de quelques jours. Certes, ce sont les vacances de Pâques, les conditions météorologiques
n’étaient pas optimales et l’horaire du match n’était pas le meilleur, mais cela n’explique pas tout. Les supporters étaient pourtant venus en nombre pour les rencontres face à YB (26e journée de championnat) et Lugano (quart de finale de la Coupe de Suisse). Mais, il semblerait que ce nouvel affrontement entre les deux clubs n’ait pas passionné le public genevois. En tout cas, le stade a sonné bien creux samedi.

Deuxièmement, le manque d’efficacité des Servettiens devant le but est devenu une constante. Samedi soir, ils ont été supérieurs aux Tessinois dans tous les compartiments de jeu et ces derniers n’ont pas vu le jour. Et pourtant, ils sont parvenus à repartir de l’antre grenat avec le point du match nul. Les joueurs d’Alain Geiger ont eu la maîtrise du jeu et la possession du ballon, mais cela n’a pas suffi face à une équipe bien regroupée. Ils se sont cassés les dents sur le bloc tessinois et ont baissé les bras en fin de partie. Comme le dit le dicton : « Dominer n’est pas gagné ». Les Grenat l’ont appris à leurs dépens.

Troisièmement, on pourrait aussi mentionner le fait qu’en fin de match, les Luganais ont essayé de perdre du temps. Voyant qu’ils ne pouvaient pas espérer mieux qu’un nul, les joueurs ont mis en place des manœuvres visant à faire perdre du temps (87e).

Le chiffre à retenir : 14

Face à Lugano, Servette a enregistré un 14e match nul en 28 rencontres de championnat. Les Grenat ont seulement concédé cinq défaites, mais à plusieurs reprises au cours de la saison,
ils se sont faits rattrapés au score dans les dernières secondes et ont raté l’occasion de creuser l’écart avec leurs concurrents. Pour la saison 2022-2023, le bilan du SFC est de neuf victoires, quatorze nuls et cinq défaites.

Servette perd encore deux points et voit ses rivaux pour les places européennes se rapprocher dangereusement. Samedi 22 avril 2023 à 20:30 au stade du Wankdorf, les Servettiens n’auront pas d’autre choix que de gagner ! Tout autre résultat qu’une victoire poserait de gros doutes sur la fin de saison.