Beaucoup auraient signé pour il y a un peu plus d’un mois lorsque le calendrier de la saison est sorti. Affronter le double champion pour commencer, dans son stade et devant une superbe affluence (25’000), avait tout du match piège, pouvant faire retomber l’euphorie sur laquelle nous surfons depuis plus de 6 mois.
Et à la 7e minute, déjà menés 1-0, une grande partie d’entre nous se sont regardés en se demandant quand l’orage allait passer et s’il allait passer, lorsque Frick nous a sorti cette tête de Nsamé d’une parade fantastique. La suite, après 15 premières minutes compliquées, aura été époustouflante : meilleures occasions pour les Grenat, jeu à une-deux touches de balle et des joueurs totalement décomplexés. Une première qui se terminera donc sur un excellent 1-1 qui, finalement, aura certainement ravi la majorité des spectateurs présents au stade de Suisse, tant il est rare de voir une équipe promue proposer un jeu aussi séduisant. Les plus de 800 servettiens présents dans le secteur visiteur du Stade de Suisse auront aussi joué un rôle important dans ce retour réussi dans l’élite.
À peine le temps de se remettre de cette sortie réussie que vient la préparation du match que tout Servettien a cherché en premier dans le calendrier : le match contre les bâtards. Et la première réaction ? Ça tombe pendant les vacances scolaires et le Paléo !! Les plus pessimistes tablaient sur une affluence autour des 7-8000, les plus optimistes ne dépassaient pas la barre des 15’000… Finalement, et malgré une communication légère et frileuse du club, la barre des 10’000 a été franchie, avec 11’142 spectateurs, dont 500 buveurs d’abricotine et d’eau sans iode. La Tribune Nord, annoncée complète par le club, était finalement remplie à 90 %. Grosse ambiance dans les tribunes (les consanguins n’ont pas démérité, avouons-le), match intéressant : on peut vraiment regretter que ce match n’ai pas eu lieu un mois plus tard. Grosse domination des Grenat sans parvenir à concrétiser (2 poteaux), un sauvetage encore une fois miraculeux de Frick à la dernière seconde et voilà un deuxième point en poche.
Gros point négatif du match : LES BUVETTES !!! Quelle catastrophe de voir que malgré un nouvel exploitant (Prime & Co), les queues sont toujours aussi longues. 40 minutes pour avoir une bière en étant parti à la mi-temps. Lamentable et tellement contre-productif ! Alors oui il y a plus de choix mais bordel, INVESTISSEZ DANS DES TIREUSES SUPPLEMENTAIRES !!!
Point positif : les graffitis à la gloire du club dans les coursives, SUPERBES !
Au final, 2 points après nos 2 premières sorties, 1 but marqué pour 1 but encaissé. La défense a été impressionnante sur ces 2 premiers matchs, l’entente Sasso – Rouiller au top. Koro Koné toujours aussi généreux et combattif devant, mais trop esseulé et perd trop d’énergie à redescendre pour toucher des ballons. Wühtrich réalise un gros début de saison (encore 2 belles occasions samedi), Micha est pour le moment un peu en retrait, comme notre côté gauche samedi, Gonçalves n’aura pas démérité mais encore un peu léger, et Tasar n’aura pas réédité sa performance intéressante de Berne. Cognat égal à lui-même : toujours aussi précieux dans le jeu, toujours un brin maladroit à la finition. Ondoua sorti sur blessure à la 55e contre Sion pour une entorse à la cheville. Reviens-nous vite Gaël, on a besoin de toi !
Point transferts : on attend toujours l’arrivée d’un buteur au bout du Lac. La TdG parlait d’un possible prêt d’un club de Ligue 1 en citant le Stade Rennais et Monaco. Voici la liste des attaquants sous contrat professionnel dans ces 2 clubs et leur valeur marchande selon TransferMarkt:
AS MONACO
STADE RENNAIS
Radamel Falcao
Mbaye Niang
Jordi Mboula
Ismaïla Sarr
Moussa Sylla
Jordan Siebatcheu (6M)
Pietro Pellegri (7M)
Diafra Sakho (2M)
Willem Geubbels (10M)
Romain Del Castillo (3.5M)
Stevan Jovetic
Jordan Tell (800K)
Retirons déjà de ces 2 listes les joueurs en italique, titulaires indiscutables (Falcao, Niang), remplaçants importants (Jovetic, Sylla, Sarr) et joueur déjà prêté (Mboula).
Resteraient donc 6 cibles potentielles : Pellegri, Geubbels, Siebatcheu, Sakho, Del Castillo, et Tell.
Pietro Pellegri : Grand espoir du football italien, formé au Genoa, il débute en Serie A à 15 ans et 280 jours, record en Italie. Vendu 25M à l’AS Monaco durant le mercato d’hiver en janvier 2018, il n’a depuis, disputé que 6 matchs en équipe première (1 but), son éclosion ayant été ralentie par une pubalgie. Excellent jeu de tête (1m88) et dans la protection du ballon mais aussi capable de grosses accélérations, son profil atypique pourrait être une superbe pioche pour le club, si sa santé le laisse poursuivre son développement tranquillement.
Willem Geubbels : Premier joueur né au 21e siècle à faire une apparition en L1 (16 ans et 114 jours), natif de Vileurbanne et formé à l’Académie de l’OL. Bonneau connaît certainement parfaitement le profil de cette pépite, transférée à Monaco à l’été 2018 pour 20M d’euros et dont le départ reste toujours en travers de la gorge de JMA, tant le talent du joueur né en France d’un père hollandais et d’une mère centrafricaine saute aux yeux de tous les observateurs. Pouvant jouer sur tous les fronts de l’attaque, avec une préférence pour l’aile gauche, son profil en ferait un complément intéressant de Koné et nous donnerait une solution supplémentaire sur le côté gauche tenu pour l’instant par Tasar.
Diafra Sakho : Si Alain Geiger souhaite recruter un attaquant d’expérience, Diafra Sakho semble avoir le profil idoine. Formation débutée au Sénégal, terminée à Metz, c’est chez les Grenat de France que Diafra Sakho s’est fait connaître, durant la saison 2012-2013. Alors descendu en National, les 23 buts toutes compétitions confondues du sénégalais ont grandement contribué à la remontée du club en Ligue 2. Confirmation la saison suivane avec 20 buts toutes compétitions confondues et un titre de champion de Ligue 2. Sa première sélection en équipe nationale du Sénégal coïncidera aussi avec son départ de Metz pour West Ham contre un chèque de 5 millions d’euros. Après des débuts idylliques en Premier League (6 buts lors de ses 6 premières titularisations, titre de meilleur joueur de Premier Leagueen octobre 2004), des blessures lui feront perdre sa place de titulaire pour finalement quitter l’Est de Londres et faire son retour en France, à Rennes, en janvier 2018. Suivra un prêt mitigé à Bursarspor (D1Turque) la saison passée. De retour à Rennes, son expérience internationale en ferait une recrue de choix avec un transfert possible (et non un prêt, Rennes ne souhaitant pas le conserver). Sa côte est de 2 Millions selon TransferMarkt.
Jordan Siebatcheu : Né à Washington de parents d’origine camerounaise, Jordan Siebatcheu aura passé toute sa formation du côté du Stade de Reims. Finaliste de la Gambardella en 2014, champion de France -19 face à Nantes la saison suivante, il signe son premier contrat pro après ce titre avec son club formateur avec lequel il tiendra un rôle de joker. Prêté en National à Châteauroux en janvier 2017, il y marquera la bagatelle de 10 buts en 15 matchs. Performances qui attirent l’œil des Rennais qui n’hésitent pas à miser 9 Millions sur le joueur l’été dernier. Après un début de saison convaincant (3 buts en 15 matchs de championnat dont 7 comme titulaire, 3 buts en Coupe de France), il se blesse à la cuisse en février face à Saint-Etienne et ne reviendra pas de la saison. Vrai attaquant de pointe, costaud (1m90), Siebatcheu serait, à n’en pas douter, un renfort de tout premier plan.
Romain Del Castillo : Natif de Lyon et formé à l’OL, Del Castillo peut lui aussi jouer sur tous les fronts de l’attaque, avec une préférence pour l’aile droite. Après 2 entrées en jeu avec le club rhodanien lors de la saison 2015-2016, il sera prêté à Bourg-en-Bresse (L2) ou il marquera 5 buts en 37 matchs. S’ensuivra un autre prêt en L2, à Nîmes, avec la même relative réussite (4 buts en 32 matchs). Transféré à Rennes l’été dernier, il aura disputé un total de 36 matchs cette saison dont 29 de L1 et 4 d’Europa League sans parvenir à trouver le chemin des filets.
Jordan Tell : Né en Guadeloupe, il finit sa formation au SM Caen. Après 5 apparitions en 2016-2017, il refusera de signer pro à Caen, donnant sa préférence au Stade Rennais ou il signera son premier contrat pro. Lancé dans le grand bain de la L1 dès la première journée de la saison 2017-2018 face à Troyes, il marquera son premier but professionnel 12 minutes après son entrée en jeu. Manquant de temps de jeu, le club le prêtera à Valenciennes pour la fin de la saison où son passage n’aura pas été une franche réussite (12 matchs, 1 but). Prêté à l’US Orléans (encore eux) la saison passée, il inscrit 9 buts en 27 matchs disputés. Pur attaquant de pointe, il semble encore un peu tendre pour pouvoir jouer les premiers rôles en Super League.
L’heureux élu, si les infos de la TdG sont correctes, sera donc certainement Pellegri, Geubbels ou Siebatcheu. Et sur le papier… Ça promet !
Étrange sensation au coup de sifflet final. Cette sensation bizarre ou tu dois gagner ce match car tu as eu les meilleures occasions mais le fait que ton gardien te sauve la baraque devant une équipe de consanguins qui a fait juste figure d’adversaire pendant 25 minutes te dit que le nul est déjà pas mal…
Devant 11’142 spectateurs, un chiffre bien au-dessus de nos espérances, le néo-promu (sur le papier) attaque tambour battant ce ”derby” durant la moitié de la 1ère mi-temps puis ce sont en suite les néo-promus (sur le terrain) qui reprennent le contrôle du ballon mais sans vraiment inquiéter Frick. Un score nul et vierge à la mi-temps des plus logiques.
Dès la reprise, le club préféré de ton consanguin préféré a 10 minutes à son avantage puis c’est curieusement grâce à la sortie d’Ondoua (sur blessure) qui va relancer les Grenat dans la partie. Profitant d’un FC Fion sans idée comme son pseudo-entraîneur Stéphane Henchoz, les servettiens vont étouffer les valescos qui ”existeront” seulement en contre. Avec deux tirs sur les montants, Servette peut s’estimer malchanceux mais doit remercier la providence car si le dernier rempart ne s’était pas interposé à la dernière seconde, ce match aurait pu donner une suite à Braquage à l’italienne : Braquage à la valaisanne.
Les notes
Frick : 7,5
Jérémy est en train de faire taire les sceptiques sur son niveau en Super League. Après son bon match à Berne, il montre qu’il peut faire partie des meilleurs gardiens du championnat en étant impérial dans les airs. Sa sortie salvatrice face à Lenjani à la 95e permet de sauver un point qui est le strict minimum pour le Servette FC. Une nette amélioration au niveau du jeu au pied mais il doit encore travailler là-dessus.
Sauthier : 7
Face à son ancienne équipe, notre capitaine ne s’est pas montré avare en effort et maîtrisant son côté droit en défense. Quelques belles montées en attaque, même si certaines auraient dû mieux aboutir.
Sasso : 7,5
Belle adaptation de la recrue gauloise qui semble avoir pris ses marques au sein de l’arrière-garde genevoise et pourrait former avec Rouiller la meilleure défense du pays tellement ils semblent se compléter.
Rouiller : 8
Enorme match de notre valaisan et voisin de notre chroniqueur Yann qui était au four et au moulin dans la défense. Il aurait pu être l’héros du match (tête sur le poteau), un beau clin d’oeil à l’histoire, Steve n’ayant jamais eu sa chance au FC Constantin. Si Mr. Tschudi n’était pas tombé dans le panneau pour la simulation de Bastien Neymar Toma, Rouiller serait devenu l’héros malheureux du match.
Gonçalves : 6
Titulaire surprise compte-tenu de la disponibilité de Severin, il s’affirme comme une vraie alternative que ce soit à droite ou à gauche. Toutefois, le fait que son pied gauche ne lui serve qu’à monter dans le bus risque de l’handicaper à l’avenir s’il se retrouve à gauche encore une fois.
Cognat : 5,5
Timothé, on a tous une question pour toi : pourquoi tu préfères faire la passe à Tasar plutôt que de tirer ? Une prestation mitigée de sa part qui a aussi fait une perte de balle qui aurait pu s’avérer fatale et qui lui a coûté un jaune. Selon Sacha, Cognat réalise 3 bons matchs pour un mauvais, il devrait être au niveau face à Lucerne et à Bâle. Remplacé par Imeri qui s’est trouvé en position idéale pour donner la victoire mais qui a trouvé Kouassi (Crevard, t’aurais pu la laisser rentrer) sur sa route.
Ondoua : 6,5
Moins en vue qu’il y a une semaine à Berne, Gaël fait son match tranquillement. Jusqu’en début de deuxième ou il retombe mal et se tord la cheville. Une sacrée tuile pour Servette car il doit sortir et c’est Cespedes qui le remplace au pied levé. Entrée intéressante mais doit encore progresser car niveau trop léger.
Stevanovic : 5
Notre numéro 9 a décidemment de la peine pour débuter sa saison. Trés discret à Berne, il est vraiment passé à côté de son match malgré de bons efforts défensifs. Beaucoup de mauvais choix au niveau offensif mais espérons que l’entrée dans sa 29e année (Joyeux anniversaire Steva !) le lance dans le championnat.
Wüthrich : 5,5
Très bonne entame de match du numéro 10 avec deux grosses occasions dans le premier quart d’heure puis il s’éteint au fil du match. Il apporte offensivement mais ne se montre pas décisif. Dommage car on pensait que son match à Berne allait le lancer du bon pied dans ce championnat.
Tasar : 6
Il amène beaucoup en hargne, technique et en combativité mais ne nous voilons pas la face, son match n’est pas exceptionnel mais il semble monter en puissance et pourrait montrer tout son potentiel face à Lucerne. Remplacé par Schalk qui s’est montré généreux dans l’effort et aurait mérité meilleur sort sur sa frappe sur le poteau.
Koné : 6,5
Une prestation bien meilleure que face à YB, des gros efforts en défense, grosse débauche physique mais côté offensif ce n’est pas toujours cela… C’est pourquoi le club a apparemment signé un autre attaquant. Selon Daniel Visentini (TDG), un numéro 9 pourrait débarquer de Rennes ou Monaco en prêt. Une bonne nouvelle compte-tenu des problèmes à la finition de Servette.
Le derby du Rhône est de retour du côté du Stade de Genève ! C’est ce samedi à 19 heures que servettiens et sédunois vont croiser le fer une première fois cette saison sur la pelouse de la Praille. Un derby qui aurait pu être plus électrique si la Swiss Football League ne l’avait pas programmé en plein Paléo et en pleines vacances d’été…
La rencontre
La plus grande famille du monde (presque 35’000 membres au dernier recensement) revient enfin sur Genève pour prendre sa branlée habituelle et constater la différence entre leur hameau et notre belle république. Un match que les joueurs servettiens, notamment ceux qui étaient dans déjà au club en 2016-2017, voudront gagner afin de se venger de l’ignoble attaque du car qu’ils ont subit en avril 2017 par des pseudos-supporters (attardés) du FC Constantin. Le Stade de Genève pourrait handicaper mentalement les consanguins qui y ont connu 1 mois après cet épisode leur 1ère défaite en finale de coupe face au FC ASF (ou FC Remontada au vu de leur match face au PSV) après leur 13 finales consécutives victorieuses, comme quoi la routourne a tourné comme dirait un certain Franck R., philosophe à ses heures perdues. Cette rencontre de la 2ème journée du championnat pourrait voir une affluence respectable pour cette période de l’année : à 72 heures du coup d’envoi, 5’000 billets (en comprenant les abonnements) ont pris preneurs et gageons que ce nombre augmentera !
L’adversaire
Le club préféré de ton paysan préféré vient d’encaisser une défaite 1-4 face au FC Bâle lors du match d’ouverture de Super League, notamment grâce à des belles prestations individuelles de Berhami et Mitryushkin sans qui ce résultat n’aurait été possible. Valon Behrami qui a été ”LA” recrue de ce mercato valaisan, CC pensant faire gagner en expérience son contingent alors que le bourreau du champion du monde des roulades (Neymar) lors du Mondial 2018 sera plus concerné par l’anatomie de Lara Gut que par la tactique de Stéphane Henchoz. L’ex-entraîneur de Xanax est arrivé cet été et chez la rédaction de Tribune Nord, on a lancé les paris quant à la date de son éviction. Cette saison 2019-2020 devrait ressembler aux précédentes pour l’Olympique des Alpes SA (non, Constantin n’est pas mégalo) : des ambitions européennes en début de saison (rêvons plus grand dit la devise d’un prétendu grand d’Europe), des entraîneurs utilisés comme des mouchoirs par leur entraîneur et des stars en pré-retraites bonnes pour l’EMS pour finir par jouer le maintien.
La dernière confrontation
La dernière fois que l’on avait reçu les alcooliques anonymes dans notre stade, c’était le 22 mai 2013 et ce jour-là, Vitkieviez, Tréand ainsi que Karanovic par deux fois ont fait trembler les filets pour un résultat final de 4-0. On se souvient aussi d’un autre 4-0 que les buveurs d’abricotine ont pris en août 2011, en signe de retrouvailles en LNA. Si notre équipe produit le même football que celui face à Young Boys, on peut espérer une branlée aussi importante et voir les consanguins repartir la tête basse.
Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne ! TOUS AU STADE !!!!
Alexandre Rossignol
L’avant-match de Léman Bleu :
La RTS a même consacré un reportage sur ce derby :
”Ah c’est super. Quel pied, ah quel pied ! Oh putain ! Olalala !” lâchait un soir de juillet 1998 un certain Thierry Roland après une finale de coupe du monde. C’est très certainement ce qu’ont dû lâcher les supporters Grenat pendant et après le match de ce dimanche 21 juillet 2019.
Toutefois, ils ont probablement été inquiets à l’entame du match lorsque YB a ouvert le score dans les 5 premières minutes de jeu puis passant proche du KO quelques instants plus tard. Mais dès les 10 premières minutes passées et ce jusqu’au dernier quart d’heure, c’est Servette qui va danser sur le ventre de bernois, les faisant passer pour un vulgaire promu et démontrant ainsi que le champion en titre n’est plus le seul ogre en Super League et que les Genevois vont jouer le titre (on rigole bien évidemment… Ou pas). Les servettiens se montrent deux fois dangereux entre la 10e et la 20e puis c’est Wüthrich qui s’en va égaliser à la demi-heure et arracher un match nul mérité.
Un point dans l’escarcelle qui aurait pu se convertir en 3 avec encore Sébastien qui n’est pas loin d’aller détruire la toile d’araignée se trouvant dans la lucarne de Von Ballmoos. L’équipe servettienne revient donc de la fausse capitale avec ce score de parité et le sentiment du devoir accompli face à une équipe qui n’était qu’à 80 % de ses capacités selon Seoane. Disons qu’ils n’osent pas dire que Servette a fait un grand match.
Les notes
Frick : 6,5
Il réalise très certainement la parade décisive à la 6ème minute qui a permis au néo-promu de rester dans le match et ainsi d’éviter de couler. Des interventions aériennes très rassurantes pour calmer sa défense, un arrêt tranquille et puis c’est tout pour son match. Par contre, son jeu au pied a été très moyen et inquiétant.
Sauthier : 6,5
Le nouveau membre du clan des mariés semble avoir digéré sa nuit de noce et s’est élancé sur le terrain tel un guerrier et a maitrisé son côté droit faisant passer Sulejmani pour un débutant.
Sasso : 7
Malgré une petite erreur d’inattention qui aurait pu coûter cher, il a effectué une bonne prestation, sauvant plusieurs fois les miches genevoises lors des situations chaudes. Une première officielle réussie sous la tunique grenat, qui semble monter en puissance.
Rouiller : 6,5
Une erreur de marquage sur l’ouverture du score mais il s’est bien rattrapé par la suite en faisant son match tel le taulier qu’il a été la saison dernière.
Gonçalves : 6,5
Titularisé à gauche alors qu’il a été recruté pour dépanner Sauthier, il montre qu’il peut être une réelle polyvalence tant à droite qu’à gauche. Son carton jaune était très foncé par contre.
Ondoua : 7,5
Excellent match de notre intellectuel russo-camerounais qui a fait parler toute sa puissance physique et ses récupérations de balles, aspirant au passage les âmes des milieux de terrain. Minuscule reproche qu’on peut lui faire : un manque de lucidité sur une contre-attaque genevoise. On ne peut lui en tenir rigueur bieng entendu.
Cognat : 7
On m’informe dans l’oreillette que la direction de l’Olympique Lyonnais programmerait un suicide collectif. La raison : ils ne se remettent pas d’avoir vendu Cognat pour SEULEMENT 70’000 euros. Une offrande dont le Servette FC profite aujourd’hui, notamment de sa percée sur 60 mètres pour offrir une passe décisive pour Wüthrich. À bout de jus, il sort remplacé par Routis (non noté), qui devait tenir le milieu de terrain pour la fin de match.
Stevanovic : 6
Pour sa reprise, Micha a réalisé un match correct sans pour autant être transcendant. Le meilleur joueur de Challenge League sera très probablement dangereux face aux valescos et voudra sortir sa masterclass.
Wüthrich : 7,5
Je vous rassure chers lecteurs, je n’étais pas sous stupéfiants pour réaliser ces notes. Notre numéro 10 a effectué son meilleur match depuis bien longtemps ! Très généreux dans l’effort, il aurait pu se voir récompenser par un triplé sans l’intervention du dernier rempart bernois et si cette frappe enroulée avait fini en lucarne. Cette catégorie de jeu moins physique devrait lui permettre de réaliser de grandes choses ! Sorti au détriment de Schalk, qui a bien été combattif pour le dernier quart d’heure.
Tasar : 6,5
1er match officiel en grenat et il s’est montré très intéressant au niveau de son jeu. Son arrivée devrait faire le plus grand bien au flanc gauche servettien ! Il a cédé sa place à Cespedes, qui n’a pas eu le même impact qu’aurait pu avoir un Imeri.
Koné : 5,5
Sa prestation n’est pas catastrophique. Il a été bon dos au but, mais il ne semble pas être l’attaquant qu’il faut à Servette pour la D1… Très brouillon balle au pied, manque de lucidité face au but, la direction devrait activer l’alerte rouge pour ce poste de buteur.
6 ans après sa première relégation sportive, Servette retrouvera enfin ce dimanche 21 juillet sur les coups des 16 heures le terrain qu’il n’aurait jamais dû quitter : celui de la Super League ! Et quoi de mieux que de se déplacer chez le nouveau patron du championnat depuis 2 ans, à savoir les BSC Young Boys ?
La rencontre
Cette rencontre est attendue par tout le peuple servettien depuis la révélation du calendrier il y a tout juste un mois. Le champion de Challenge League qui se déplace chez celui de Super League dans un Stade de Suisse qui devrait bien être garni en connaissant la moyenne de spectateurs (25’751 la saison dernière). Ce seront au total 30 titres de champions qui seront sur la pelouse synthétique. En étant réaliste, ramener un point de ce déplacement relèverait de l’exploit (en plus si c’est notre cher ami Jaccottet au sifflet, c’est pas gagné) mais gageons que l’équipe se battra pour ramener quelque chose. Ils ne seront pas seuls car une bonne cohorte de supporters fera le déplacement en terre bernoise, en effet les 250 billets alloués au club sont partis très rapidement et beaucoup ont prévus d’acheter leur ticket sur place pour ce premier déplacement de la saison !
L’adversaire
L’équipe préférée des cardinaux du Vatican est désormais le nouvel ogre de la Super League. Après avoir été dans l’ombre du FC ASf…euh FC Bâle, le club de la fausse capitale vient de rafler les deux dernières éditions du championnat. La saison dernière a vu les jaunes et noirs finir avec 20 points (!) d’avance sur le second et inscrire 99 buts dont 24 par le grand (par la taille et par l’humour) Guillaume Hoarau. Attention aussi à l’ancien héros désormais déchu de la Praille Jean-Pierre Nsamé et Moumi Ngamaleu, auteurs respectivement de 15 et 12 réalisations, ainsi que de Miralem Sulejmani, qui a réalisé 11 assists en seulement 17 matchs ! Le stade du Wankdorf est une forteresse imprenable, le bilan d’YB la saison dernière à domicile est de 16 victoires pour 1 nul et une défaite en 18 matchs. De là à parler d’exploit pour les Grenat…
Durant l’intersaison, le club a vu son capitaine Steve Von Bergen ranger les crampons ainsi que Mbabu (Wolfsburg), Benito (Bordeaux), Thorsten Schick (Rapid Vienne) et Djibril Sow (Eintracht Francfort) s’envoler vers d’autres cieux. Pour les remplacer, Christoph Spycher s’est activé pour ramener l’expérimenté Fabian Lustenberger (Hertha Berlin), Marvin Spielmann (Thoune), Saidy Janko (prêté par Porto), Vincent Sierro (FC Saint-Gall) et Christopher Martins Pereira (Troyes). Malgré les pertes, les bernois semblent être les grands favoris pour la passe de trois.
La dernière confrontation
On va vous donner raison d’y croire ! Le dernier déplacement chez les ours a eu lieu le 7 avril 2013 et s’est ponctué par une victoire genevoise 2-0 grâce à deux buts de Matias Vitkieviez et Goran Karanovic. Rappelons que Matias était prêté par YB et qu’il s’était en quelque sorte vengé du traitement qui lui a été réservé par le coach d’alors Martin Rueda.
4 joueurs encore dans les effectifs ont participé à ce match : Marco Wölfli côté YB; Routis, Mfuyi et Lang pour le SFC. Les 3 premiers cités devraient débuter sur le banc, tandis que Steven est toujours en phase de rééducation. Christopher, un nom qui porte bonheur au SFC ?
Le Servette FC espère débuter son championnat de la meilleures des façons, c’est pourquoi nous vous invitons à vous rendre à Berne pour encourager notre équipe sinon cas échéant, soyez devant votre TV sur RTS 2 sur les coups des 16 h.