Bâle, son Rhin, les cheminées des usines, les immondes Läkerli… Les déplacements dans l’autre grande ville frontière de Suisse nous avaient manqué. Inutile de trop s’attarder sur le match remporté par la SFL le FC Bâle, revenons plutôt sur des événements d’avant, pendant et après match.
L’atmosphère
On connaît Bâle et son amour pour son équipe de football. Les drapeaux sont peut-être un peu moins présents sur les devantures des boutiques, mais c’est toujours agréable de voir une ville qui vit pour son club. Le monde déjà présent aux alentours du Joggeli plus d’une heure et demi avant le coup d’envoi en est la preuve. Ambiance bon enfant, bières à un prix acceptable (4.- pour des canettes de 0.5 dl), l’avant-match aura été particulièrement sympathique.
Bonne ambiance des deux côtés durant le match, le kop bâlois bien rempli, des fumigènes et de nombreux drapeaux mais rien de vraiment impressionnant non plus. Petite déception néanmoins : on s’attendait à plus de 21’000 spectateurs.
Le secteur visiteur
Entre 400 et 500 servettiens, venus d’un peu partout en Suisse, auront animé le haut du secteur visiteur bâlois. Superbe ambiance, encore une fois, du début à la fin du match. 2 petits bémols néanmoins :
– On a regretté l’absence de Cé Qu’è Laino durant le match. Simple oubli des deux capos? La marée d’écharpe aurait pourtant eu un bel effet. Dommage!
– Il est toujours dommage de voir le nombre de supporters servettiens présents dans les tribunes latérales, comme ce fut déjà le cas au Stade de Suisse. Un match à l’extérieur se fait en secteur visiteur!
Koro Koné
Contrairement à mes collègues, aucune envie d’accabler Koro, et ce pour plusieurs raisons. Je demandais la semaine passée, après son raté contre Lucerne, si il ne l’aurait pas mise en début de match, vu tous les efforts consentis avant cette terrible 72è minute. Dimanche ses deux énormes ratés interviennent aux 24è et 35è minute. Alors non, Koro n’est pas excusable, surtout que ces deux occasions auraient pu nous permettre de passer devant… Mais ces ratés sont le signe d’un joueur en totale perte de confiance et la solution n’est, selon moi, pas de le descendre encore plus. Schalk et Chagas, dont les entrées en jeu à Bâle auront été totalement insignifiantes, ne semblent pas pouvoir tenir une place de titulaire en Super League, malgré les revendications du brésilien dans la TdG la semaine passée… En attendant l’arrivée d’un nouvel attaquant, aidons Koné à remonter la pente.
Rayan Souici
Autant le dire tout de suite : personne ne se doutait de cette arrivée avant qu’elle ait fuité sur différents médias sportifs français. Alors, qui est Rayan Souici? Né dans la métropole lyonnaise (Pierre Bénite) en 1998, il aura pourtant, après des débuts en jeunes à Lyon et Saint Priest, rejoint les rangs de… l’AS Saint Etienne pour y poursuivre sa formation entre 2013 et 2017. Passé pro par la suite chez les Verts, il sera prêté lors des deux dernières saisons en National, à l’Entente Sannois Saint Gratien. Ayant disputé uniquement 9 rencontres lors de sa première saison à l’ESSG, puis 25 (2 buts) la saison passée, il n’aura pu éviter la relégationd du club en Nationale 2.
Un temps suivi par les plus grands clubs européens, difficile de savoir où se situe aujourd’hui le niveau de cet ancien international français U16, U18 U19, mais connaissant le flair de Gérard Bonneau, il nul doute qu’il apportera de la profondeur à notre effectif.
Bienvenue dans le plus beau club du monde, Rayan!
Echallens
Déjà l’entrée en Coupe de Suisse avec un tirage plus agréable que l’utilisation de la VAR à Bâle : le FC Echallens. Pensionnaire de 1ère Ligue, le club du Gros de Vaud nous accueillera dans leur petit stade bien campagnard samedi à 17h pour ce que l’on espère être le début d’une belle aventure en Coupe avec le premier but de la saison de Koné (vous l’aurez lu ici avant)!
21 ans après son dernier
succès sur les bords du Rhin, Servette n’a jamais été aussi proche de ne pas
repartir bredouille du Joggeli. Mais entre la chance de cocu du FC ASF (la VAR
ne marche pas à Bâle apparemment) et les vendanges de celui dont il ne faut pas
prononcer le nom (non ce n’est pas Voldemort), on arrive à la première défaite
de la saison pour les Grenat.
Le Servette FC se savait attendu par Marcel
Koller et sa bande. Malgré 45 bonnes premières minutes, nos joueurs sont mal
payés et rejoignent le vestiaire menés à la marque alors qu’ils ont mieux joué
que les hôtes qui n’ont opéré que par contres, montrant ainsi leur excellent
niveau qui avait été le leur face à Linz.
Le deuxième acte va être d’une intensité
beaucoup moins intense que le premier. Les servettiens connaissent un coup de
mou et c’est les bâlois qui profitent d’une équipe genevoise totalement coupée
en deux pour tenter de coller une branlée. Ils parviennent à breaker par Kevin
Bua (qui n’a pas célébré par ailleurs) et Bâle s’impose 3-1 sans avoir réalisé
un grand match, montrant ainsi la différence d’une équipe sans ambition mais
qui est pragmatique et une autre qui pratique du bon football mais qui ne cadre
pas ses frappes.
Les notes
Frick : 8
Le meilleur servettien sur le terrain sans
hésitation. Moins serein dans les airs qu’à l’accoutumée, il permet à Servette
de ne pas repartir avec une valise avec ses nombreuses parades.
Sauthier : 4,5
Tout de suite mis sous pression par la
jeune pépite Okafor dès les premiers instants, il a été dans le rouge toute la
rencontre et réalise sa plus mauvaise prestation depuis longtemps.
Sasso : 6,5
Le seul qui a surnagé au sein de
l’arrière-garde genevoise.
Rouiller : 5,5
Oui, son CSC est vraiment malchanceux et
limite un but gag. Il manque un peu de réaction à mon goût sur le 2-1 et a été
en-dessous par rapport à son habitude.
Severin : 5,5
Match quelconque de Yoan, mais quand tu
vois que Iapichino est toujours blessé et que Gonçalves n’a que son pied droit,
tu fais avec.
Cognat : 5
Notre présentateur Sacha disait de Cognat
qu’il était bon lors de 75% des matchs. Voulait-il dire plutôt qu’il était
moyen 3 matchs sur 4 ?
Cespedes : 6,5
Après son très bon match face à Lucerne, il
était attendu et il a répondu présent. Certes, sa performance a été moins
aboutie que la précédente mais avec les performances dilettantes de Cognat, avec
le retour d’Ondoua on peut légitimement se poser la question s’il doit être
titulaire.
Stevanovic : 5
Son but la semaine dernière devait lancer
sa saison, autant dire que le lancement de la fusée Stevanovic a été avorté.
Laissant totalement Sauthier à l’agonie en défense, il a tenté trop de centres
en vain.
Wüthrich : 6
Son but chanceux (ne me dites pas qu’il a
fait exprès de marquer du tibia) sauve son match, tant il a été transparent.
Tasar : 7
Le meilleur Grenat en 1ère mi-temps sans
discussion possible. Il doit finir avec deux assists et un but mais vous savez
pourquoi ce n’est pas le cas… apparemment blessé, il a cédé sa place à la
mi-temps.
Koné : 1
Dois-je vraiment justifier cette note ?
Schalk : 5
Entré à la pause sur l’aile gauche, il n’a
pas pesé devant. Il mériterait sa chance dans l’axe.
Chagas
Entré à la 66e, le rythme casse du match a
pesé sur lui, il ne confirme pas sa bonne rentrée face à Lucerne. Il réclamait
du temps de jeu dans la TdG, autant dire que sa déclaration peut faire sourire
après sa performance.
Imeri
Montant au jeu pour le dernier quart d’heure, n’a rien montré.
Après avoir enfin décroché sa première victoire en championnat, Servette veut poursuivre sur sa lancée et voudra ramener quelque chose de son déplacement à Bâle ce samedi à 19h face à un équipe qui aura très probablement la tête à son match de C1 le mardi suivant.
La rencontre :
Bâle – Servette : un choc qu’on aurait pu qualifier des extrêmes tant le parcours des deux clubs a été diamétralement opposé depuis le début du siècle, permettant au FC ASF de dépasser nos Grenat aux nombres de titres de champion (merci Novartis d’avoir mis les pépettes mais Servette repassera bientôt devant vous verrez) mais au vu de leur position au classement, cette rencontre est ZE MATCH de cette 4e journée de Super League. Le nouveau Poulidor du foot Suisse semble vivre une période compliquée depuis la fin de leur règne, en témoigne leur défaite ce mardi au Joggeli face au LASK, club autrichien au palmarès aussi drôle que Constantin au volant de sa Ferrari jaune. De là à dire que Servette peut s’imposer dans l’arène qui aura vu la plus belle remontada du football helvétique, il n’y a qu’un pas mais savez-vous de quand date la dernière victoire dans la ville du Dreiländereck ? Le 25 octobre… 1998 ! Autant dire que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître (paix à ton âme Charles) ce que c’est de voir Servette gagner au Parc Saint – Jacques. Les genevois s’etaient imposés 2-0 grâce à un doublé de Franck Durix et si vous connaissez un minimum l’histoire du club, vous savez ce qu’il s’est produit en fin de saison (dédicace aux pêcheurs).
L’adversaire :
L’ex-octuple champion de suite a débuté sa saison par deux succès et une défaite. Les premiers trois points ont été décrochés sur la pelouse de la ferme de Tourbillon, en profitant des cadeaux de noël avant l’heure de leurs adversaires du soir. Puis c’est la déroute face au Servette FC 2 (avec Guillemenot, Kutesa et Rüfli) à domicile qui plus est, avant une réaction à Thoune. Parallèlement, le FC Novartis a franchi le 2e tour de qualif de la Ligue des gros billets en réalisant l’exploit d’éliminer le PSV Eindhoven. Toutefois, ils ont fait tout juste face au LASK en se faisant balader sur leur terrain et en se compliquant la tâche pour le match retour mais sinon c’est bien l’Europa League aussi. Autre bonne nouvelle : le meilleur topscorer de l’équipe (deux buts et deux assists) Albian Ajeti a décidé que couper des citrons sur le banc du London Stadium était mieux pour sa carrière que de continuer à scorer pour le FC Basel et bien évidemment l’argent n’est pas un critère (son futur salaire annuel de 3M, c’est des cacahuètes).
La dernière rencontre :
Le dernier déplacement dans l’antre des Rotblau ne fut pas un grand souvenir pour les servettiens. Le 12 mai 2013, Servette fut surclassé par les bâlois 2-0 grâce à des buts de Dragovic et Stocker, qui sera ce samedi l’un des survivants de cette rencontre avec Fabian Frei et Christopher Mfuyi. Le bilan des 9 derniers affrontements ne parle pas en faveur de notre équipe : 1 victoire, 1 nul et 7 défaites. La seule partie victorieuse est celle du 20 mai 2012 à la Praille sur la marque de 2-1, Servette réussissant à faire ce que Manchester United n’avait pas réussi à faire cette saison-là : battre le FC Streller.
Servette peut s’emparer de la deuxième place voire plus si le scénario est favorable en cas de victoire, c’est pourquoi il faut un soutien massif pour pousser l’équipe et gagner la bataille (à la voix bien entendu) des tribunes !
Commençons ce billet d’humeur par un coup de gueule mixé à un tout petit cours d’histoire.
Le 20 mars 1890 naquit le Football-club de la Servette, qui ne pratiquait alors que le football-rugby au Pré-Wendt. Dix ans plus tard, le 17 janvier 1900, le président fraichement élu René Schwob décidera de changer le nom du club en Servette Football Club.
En 1905 sera créée la section hockey sur glace du Servette FC, qui ne deviendra le Genève-Servette HC qu’en 1963 suite à la fusion entre les sections hockey sur glace du Servette et d’UGS.
119 ans de Servette FC, 56 ans de Genève-Servette, mais des journalistes arrivent encore et toujours à nous appeler FC Servette, Servette de Genève… Dernier exemple en date : la RTS qui annonce le match de coupe FC Echallens Région – Genève Servette du 17 août. Des journalistes suisses, parlant du 3e club le plus titré du pays, donc.
Nous sommes le SERVETTE FC.
Merci.
Rihanna vs Lolo et Mimi
Le match maintenant. Commencer par Berne, enchaîner contre Sion, puis Lucerne… C’est un peu comme sortir avec Rihanna, se quitter en bons termes, et enchainer avec Mimi Mathy et Laurence Boccolini. C’est désormais notre quotidien et c’est toujours mieux que de n’avoir que des Mimi et des Laurence dans sa classe.
Dimanche 4 août, 16h, 30 degrés, FC Lucerne. Tout supporter Grenat comprendra vite que ce ne sera pas le match avec la plus grosse affluence de la saison. La Tribune Nord aura malgré tout, et n’en déplaise à Laurent Favre – chef de la rubrique Sport du Temps -, été bien remplie et bruyante. Alors oui, les premiers rangs étaient vides, ce n’est pas forcément très joli à la télévision, mais pas grand monde n’a envie de s’asseoir en plein cagnard sur des sièges qui sont pratiquement à la hauteur du terrain (notre stade, cette merveille).
6000 spectateurs donc, et gageons que ce sera l’une des affluences les plus faibles de notre saison, car ce qui a été proposé par nos joueurs durant 90 minutes dimanche et les deux journées précédentes, mérite d’être suivi par beaucoup plus. Une bonne centaine de Lucernois, bien groupés en bas du secteur visiteur et qui n’auront cessé de chanter durant 90 minutes. On ne les aura pas entendus, mais on les a vu bouger et agiter des drapeaux, nous pourrons dont conclure qu’ils ont aussi chanté.
Joli message envoyé à la Ligue avec un C’é Qu’è Laino lancé par la Section Grenat en début de match et repris en coeur par une grande majorité du stade. Le ridicule ne tuant pas, les dirigeants de la SFL ont encore de beaux jours devant eux.
Geiger, ce héros
Deux changements dans le 11 pour affronter les armoires à glace fragiles lucernoises : Séverin à la place de Gonçalves, et Cespedes pour suppléer Ondoua, sur la touche pour trois semaines. Le reste est classique, avec notre tandem invincible Sasso – Rouiller derrière et Koné toujours seul devant.
Il est remarquable de voir à quel point les principes qui ont fait notre force à l’étage inférieur le sont toujours en Super League. La virtuosité de Cognat, Wüthrich et Stevanovic peut déstabiliser n’importe quelle défense en 3 passes. Frick aura prouvé aux sceptiques qu’il a le niveau pour la Super League. Impérial dans les airs et sur sa ligne, invincible depuis maintenant 265 minutes en SL, ceux qui se plaignent de son jeu au pied ne réalisent peut-être pas qu’avec le jeu au pied de Neuer, Jérémy ne serait pas au bout du lac de Genève en ce moment, mais dans un grand championnat.
Titularisé en lieu et place d’Ondoua, Cespedes aura réalisé un vrai match de patron. Récupérations de balles, duels gagnés, Boris aura annihilé nombre d’attaques lucernoises. Beaucoup regrettaient, à l’annonce du 11 titulaire sa présence au profit d’Imeri, mais le choix de Geiger s’est avéré payant. Plus défensif qu’Imeri, Cespedes pourrait être la doublure idéale d’Ondoua.
Fêtes des vignerons à Vevey, festival des vendanges à Genève
58% de possession, 21 tirs pour 6 cadrés, 253 centres ratés…
Combien de frappes lointaines ont fini dans les nuages, de centres au 3e poteau ? On savait qu’il nous fallait absolument ces 3 points, les joueurs ont peut-être trop forcé en première mi-temps.
Tout cela pour en venir au cas de Koro Koné… Le club nous promet un attaquant depuis le début du mercato, qu’il arrive vite !! On ne va pas jeter la pierre à Koro pour son raté sogbiesque, tant il a pesé sur la défense durant 70 minutes, usé l’arrière garde lucernoise par son jeu en pivot dont ses coéquipiers ont un peu abusé… Aurait-il raté cette occasion si elle était arrivée en début de match ? Son abattage est précieux, mais il a besoin d’avoir un joueur pouvant profiter de son travail, et la remarquable entrée de Chagas l’a bien démontré jusqu’à la sortie de notre ivoirien. Espérons que la perle rare arrive vite ! Se posera ensuite un autre dilemme : qui de Chagas ou Schalk partira ?
Là où le Servette de Kodro aurait pu commencer à se décourager, ou à flancher dans les derniers instants du match après avoir mené au score, le Servette de Geiger dégage une confiance assez épatante. Ce Servette là n’a de promu que le nom, le refus de jouer des Lucernois en est une nouvelle preuve.
Le score du match sera au final flatteur pour les bourbines, tant nous aurions pu (dû ?!?) gagner plus confortablement.
Prochaine étape : Parc Saint-Jacques samedi à 19h pour face au FC Novartis.
Voici le classement à l’issue de cette 3ème journée de championnat :
1. BSC Young Boys 7pts
2. FC Bâle 6pts
3. ….. SERVETTE FC 5pts
Non vous ne rêvez pas, Servette est sur le podium après 3 matchs et est toujours invaincu ! Les Grenat ont enfin rompu avec la série des matchs nuls en ce dimanche auguste.
Devant 6’059 spectateurs (et une belle tribune Est vide, lamentable pour une rencontre de Super League), les genevois monopolisent le ballon mais c’est Lucerne qui ouvre le bal avec une frappe d’Eleke détournée en corner par Frick. Les Grenat ne se procurent leur première occasion qu’à la 30ème minute par Tasar. Servette persiste à continuer les centres sans succès et l’entracte arrive sur un 0-0 et beaucoup de ratés du côté servettien.
Le festival des vendanges continue en deuxième mi-temps avec deux grosses occasion servettiennes presque coup sur coup. Mais contrairement au match face aux buveurs d’abricotine, Servette va enfin passer l’épaule sur une reprise de Stevanovic suite à un corner. 1-0, le néo-promu sur le papier semble se diriger vers sa première victoire de la saison.
Le FC Zombie Lucerne va essayer de faire mieux que son rôle de sparring-partner (la fameuse excuse made in Ligue 1 : ”on avait Europa League jeudi” va être de sortie) mais rien n’y fait, Servette aura même deux balles de match mais Koné rate un but que même un attaquant de 5ème Ligue aurait marqué, puis Chagas se verra refusé un but (logiquement) pour un hors-jeu. Sous un magnifique soleil et devant une belle ambiance malgré une affluence moindre, les servettiens décrochent 3 points mérités mais cette rencontre fut frustrante tant l’équipe aurait dû se mettre à l’abri plus tôt.
Les notes
Frick : 8
Jérémy continue dans la lignée des deux premiers matchs en se montrant impérial dans les airs et en réalisant de belles parades qui ont contribué au succès genevois. Deuxième blanchissage en 3 matchs, seul Ngamaleu a trouvé la faille lors du 1er match et c’était seulement à la 5ème minute de jeu !
Sauthier : 6,5
Il semble que notre capitaine lit nos notes, car on lui avait reproché sa timidité offensive face à Sion. Il a assuré ses arrières de son côté et s’est montré beaucoup plus offensif, n’hésitant pas a tenté sa chance de loin mais sans succès.
Sasso : 7
Rien à redire sur sa perfomance : toujours aussi solide dans l’arrière-garde et sa complicité avec Rouiller ne cesse de grandir match après match.
Rouiller : 7,5
Définitivement le patron de la défense genevoise ! C’est en partie grâce à lui si Servette possède la meilleure défense du championnat (à égalité avec YB).
Severin : 6,5
Pour son retour dans le 11, Severin réalise un match correct. Néanmoins, il a été très peu offensif et les lucernois attaquaient beaucoup sur son côté. Il devrait tenir la barque jusqu’au retour de Iapichino.
Cognat : 6
Match en mode casper pour l’ex-lyonnais qui a fait son match sans être transcendant, perdant quelques ballons évitables et des mauvais choix. Heureusement pour lui sans conséquence. Il s’est fait remplacé par Routis, qui par son expérience a su calmer le jeu en fin de match.
Cespedes : 7,5
Gros match de Boris qui a eu toutes les peines en début de rencontre avant de rouler sur le milieu de terrain lucernois. Multipliant les bons choix et les duels gagnés, Cespedes a fait ainsi taire les derniers scpetiques sur son niveau et peut être une réelle alternative à Ondoua.
Stevanovic : 7
Il se savait attendu et notre bosnien a répondu présent malgré un début de match timide. Un coup-franc sur l’équerre puis une belle volée pour le seul but du match. Le premier d’une longue série espérons-le !
Wüthrich : 6,5
A l’origine du but du match en tirant le corner décisif pour Steva, il a réalisé quelques belles percées en attaque.
Tasar : 5,5
Match très moyen pour l’ex-argovien qui s’est montré trop timide et a laissé Severin trop seul défensivement. Sa sortie précoce n’est pas une surprise et son remplaçant Chagas a nettement plus apporté en attaque dans la dernière demi-heure.
Koné : 6
Les 6’059 spectateurs se demandent encore comment il a pu vendanger cette occasion à 5 mètres du but. Voulait-il faire durer le suspense ? Généreux dans l’effort mais maladroit en attaque, il doit jouer avec un attaquant en soutien. Ou alors que le club se dépêche de trouver un titulaire. Remplacé par Imeri qui a effectué une rentrée très discrète.
Les Lucernois sont des habitués du Stade de Genève, depuis 2015 les Grenat ont été éliminés à 3 reprises de la Coupe de Suisse. Ce dimanche à 16 heures, les Servettiens vont tout donner afin de prendre leur revanche et engranger enfin ces fameux 3 points.
La rencontre :
Après leurs deux matchs nuls contre la fausse capitale et le peuple de consanguins, les genevois vont retrouver la route des boulets de l’indice UEFA qui refusent d’offrir la victoire au peuple grenat et ce depuis 7 affrontements, en comptant les 3 échecs lors de la coupe de Suisse. Alors qu’ils n’arrivent pas à s’imposer lors des coupes européennes à l’extérieur, la Praille ressemble à un terrain de jeu pour eux. Cependant, l’équipe emmenée par notre valaisan préféré, joueur de flûte à ses heures perdues, va pouvoir s’appuyer sur les chiffres qui parlent en notre faveur. En 120 affrontements, le grenat a triomphé à 59 reprises sur le bleu et blanc, couleurs qui nous rappellent un peu trop celle des pêcheurs, équipe souffre-douleur du grand Servette FC. Après deux prestations plutôt abouties, les rouages vont devoir véritablement s’enclencher si l’on souhaite se déplacer à Bâle avec 5 points plus qu’intéressants. Le lieu de la fameuse rencontre Booba-Kaaris aura la chance d’avoir un léger aperçu entre un club qui sait ce dont il est capable et une autre équipe (dont je tairais le nom mais dont les couleurs sont rouges et bleues) qui a besoin de prouver qu’il existe encore, bien que dans l’ombre de Young Boys et ses piètres performances en coupe européenne, dignes de notre adversaire du jour.
L’adversaire :
Après avoir bien commencé la saison en s’imposant 2-0 face à des brodeurs dépassés par la pression de jouer devant 11672 spectateurs (et oui pas souvent l’habitude pour Guillemenot de jouer devant un public pareil). Cependant, ils ont connus un sacré frein en ne ramassant qu’un point face à la piètre équipe de Ludovic Magnin qui joue clairement les barrages cette année afin de rendre hommage à leurs amis de Grasshoper. D’ailleurs, un concours est lancé pour la plus rapide éviction entre Magnin et Henchoz. Cette semaine le FC Lucerne s’est offert une escapade européenne pour le compte du deuxième tour qualificatif de l’Europa League. Direction les Iles Féroé, un archipel posé dans l’Atlantique nord, entre l’Ecosse et l’Islande. Après s’être très laborieusement emporté 1-0 au match aller grâce à un but de Christian Schneuwly tombé dans les arrêts de jeu, le club de Suisse centrale a doublé la mise contre les amateurs de KI Klaksvik, en signant une victoire qui est considéré comme une «première» historique. En 14 tentatives depuis un premier essai en 1960 contre la Fiorentina (défaite 6-2), le FC Lucerne n’a en effet jamais gagné le moindre match européen à l’extérieur (11 revers, 3 nuls). C’est donc un événement inédit pour les bleu et blanc qui ont réussis à s’imposer 2-0 (score total) face à une formation amatrice d’une île inconnue. D’ailleurs, ils se déplaceront sans leur meilleur joueur, Christian Schneuwly, puisque le club et le joueur ont résilié d’un commun accord son contrat.
Le dernier match :
La dernière confrontation entre les deux équipes date du 15 septembre 2018 pour le deuxième tour de la coupe de Suisse. Ce match était un véritable test pour la formation d’Alain Geiger. Les supporters rêvent de Super League et c’est bien cette rencontre qui va leur donner raison puisque les Grenat sont très proche du niveau affiché par Lucerne et leur défaite survenue 1 an plus tôt (0-1) ne peut que leur donner raison d’y croire. Contre le pensionnaire de Super League, la troupe d’Alain Geiger a mené à deux reprises, grâce à des actions bien construites et bien conclues, par Chagas (23e) et Wüthrich (41e). Avant que le jeune (18 ans) Alexis Antunes n’arrache l’égalisation à la 117e minute.
Stevanovic a délivré les trois passes décisives. Par deux fois, cela a permis de mener au score. Mais Lucerne a égalisé à 1-1 et à 2-2. Il y a d’abord eu une tête d’Eleke à la demi-heure de jeu. Puis, à la 68e, c’est le défenseur servettien Steve Rouiller qui a complètement dévissé un dégagement dans son propre but. Eleke a marqué le troisième à la 102e.Et c’est le jeune prodige genevois Alexis Antunes qui décida de s’en aller seul affronter Zibung et d’envoyer son équipe aux tirs aux buts.
Et, lors de cette séance, les ratés de Follonier, prêté par… Lucerne, et du malheureux Antunes ont sonné le glas des espoirs genevois. Rageant pour des Grenat qui n’ont jamais vraiment semblé accuser une division d’écart.
Venez assister dimanche au match révélation de Boris Cespedes qui marquera un triplé afin de garder sa place de titulaire et d’être transféré au Réal Madrid avant la fin du mercato.