Vainqueur en finale de la Coupe de Suisse dimanche 2 juin 2024 contre Lugano, le SFC a remporté son premier titre depuis 23 ans. En pleine liesse, René Weiler annonce pourtant quitter déjà son poste d’entraîneur. Des questions subsistent…
Arrivé au Servette FC en juin 2023 pour prendre la succesion d’Alain Geiger, René Weiler a remporté la Coupe de Suisse avec son équipe face au FC Lugano (0-0/ 8-9 tb). Mais dans la foulée de cette rencontre, le technicien zurichois a annoncé à la chaîne de télévision SRF qu’il ne sera plus l’entraîneur du SFC la saison prochaine. Le désormais ex-coach restera toutefois au club dans une fonction à définir.
Le départ de Bedia : un élément déclencheur?
Pas vraiment une surprise, le «départ» de René Weiler était un secret de polichinelle, surtout après la vente de Chris Bedia à l’Union Berlin lors des dernières heures du mercato hivernal. Malgré la belle petite somme récupérée par le club genevois, la perte d’un élément clé de son effectif a fortement déplu à l’entraîneur zurichois selon différents médias.
À cette période, l’Ivorien était en tête du classement des artilleurs de Super League avec ses dix buts. Sur l’ensemble des compétitions disputées par le SFC cette saison, il avait marqué 16 buts en 29 matchs. Servette occupait la 4e place, avec sept points de retard sur le leader YB. Malgré la frustration de perdre l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, Weiler aura su s’adapter et offrir au club un premier titre en 23 ans.
Weiler siffle la fin de son aventure de coach au SFC
Comme annoncé depuis plusieurs semaines, René Weiler a confirmé qu’il quittait son poste, ce qui pose des questions sur son avenir… et son successeur. En conférence de presse, après le sacre en Coupe de Suisse, le coach Grenat a été interrogé à propos de cette déclaration.
Sans trop entrer dans les détails, il est revenu sur les difficultés auxquelles il a pu être confronté au cours de la saison et sur son futur rôle au sein de l’organigramme du club.
Concernant les difficultés rencontrées au cours de l’exercice 2023-2024, le Winthertourois a constaté un manque de visibilité globale au niveau de la politique sportive du club. «J’étais très souvent seul comme coach», dira Weiler en conférence d’après-match.
L’absence d’un directeur sportif, l’imbroglio administratif autour des recrues Omar Rekik et Bassirou Ndiaye, ainsi que la vente de Bedia ont certainement renforcé cette idée. Trop esseulé, René Weiler, «d’un commun accord» avec le club, pour reprendre ses propres mots, a quitté son poste de coach pour embrasser sans doute le rôle de directeur sportif.
Un nouveau poste à définir
À ce propos, rien n’est encore arrêté pour le principal intéressé. Certes, il ne sera plus l’entraineur du Servette FC, mais son rôle au sein du club reste encore à définir.
Concentré sur la finale, l’entraîneur a confirmé qu’il y avait encore certains détails à discuter en interne. Cependant, lors du point presse, Weiler a tout de même usé de l’humour lorsqu’il lui a été demandé d’apporter des précisions sur sa future nouvelle fonction.
«Je ne peux pas encore le dire en détail, avoue-t-il. Peut-être mentaliste, coach d’affaires ou directeur sportif». On devrait se diriger vers cette dernière option selon la plupart des médias spécialisés.
Devant son auditoire, le coach a toutefois insisté sur sa volonté «de faire grandir le club, d’aider au développement du club, de lui permettre de concurrencer YB et de jouer le titre». Quelle que soit la dénomination de son poste, Weiler sera le nouvel homme fort du sportif. Il aura la charge du recrutement, des contrats, de la construction de l’effectif et, bien évidemment, de la nomination du prochain entraîneur.
Stéphane Henchoz : L’ex-entraîneur de Xamax et de Sion est considéré comme un candidat potentiellement solide pour potentiellement entraîner le SFC lors de l’exercice 2024-2025. Cependant, le journaliste de La Tribune de Genève indique que, bien que son expérience en tant que coach en Suisse et son parcours de joueur à l’étranger, son profil n’a pas été retenu. L’ancien Red occupe actuellement le poste de Conseiller Football au sein de la direction générale du Lausanne-Sport.
Marc Schneider : Actuellement à la tête du FC Vaduz en Challenge League, Marc Schneider figurerait également sur la liste des candidats du SFC pour succéder à René Weiler en tant qu’entraîneur, d’après les informations du reporteur genevois.
Bojan Dimic : L’actuel adjoint de Weiler est un candidat sérieux grâce à sa connaissance approfondie du club et sa compatibilité avec la méthode de l’ex-entraîneur des Grenat. Après des expériences au FC Grand-Lancy et au Lancy FC, Dimic a longtemps endossé le costume de numéro 2 sous Meho Kodro, Alain Geiger et René Weiler. Succédera-t-il au technicien zurichois ? Il est encore trop tôt pour se prononcer. Toutefois, d’après les propos recueillis par Bastien Feller, journaliste travaillant pour Blick, l’intéressé se tient prêt : «Je fais mon travail dans mon club de cœur, j’ai des ambitions et je suis à disposition, quoi qu’il arrive, quelle que soit la demande». C’est donc une piste à considérer.
Adrian Ursea et Raphaël Wicky : Daniel Visentini évoque également les noms d’Adrian Ursea et Raphaël Wicky, mais leurs identités de jeu et leurs principes pourraient entrer en conflit avec les idées et la vision de René Weiler.
Aux yeux des supporters, il y a peut-être un nom qui pourrait faire l’unanimité : Lucien Favre. Vainqueur de la Coupe de Suisse en 2001 avec Servette, le Vaudois est libre de contrat après une (deuxième) expérience mitigée à l’OGC Nice.
Qui succédera à René Weiler ? Seul René Weiler a la réponse.
Photos : Maxime Sallin (couverture) & Victor Perrin
Le dimanche 2 Juin 2024 a eu lieu la finale de Coupe de Suisse. Un match extrêmement tendu avec deux équipes voulant qu’une seule chose: le titre.
Toute au long de cette partie, l’ambiance a su être au rendez-vous. Plus de 12’000 supporters Genevois ont fait le déplacement jusqu’à Berne en espérant voir leur club soulever la coupe. Le tout accompagné d’un tifo magnifique!
Match maîtrisé mais sans buts
Les Grenat ont très bien abordé cette rencontre en se créant une multitude d’occasions. Malheureusement, leur efforts n’ont pas trouvé le chemin des filets. Lugano quant à eux ont eu quelques occasions dangereuses, mais pas concluantes… fort heureusement!
L’heure a tourné et étant donné que les deux équipes n’ont pas réussi à se départager sur la pelouse du Wankdorf, l’arbitre a dû prolonger le match jusqu’à l’obligation de siffler une séance de penalty qui a été très forte sur le plan émotionnel.
Le génie de Weiler
Un coup de génie de Monsieur René Weiler ? Jérémy Frick a été remplacé par le gardien suisso-chypriote Joël Mall pour essayer de déstabiliser les Luganais.
Et c’est un grand oui pour le coaching ! Un scénario incroyable s’est produit pendante cette fameuse séance. Alors que Lugano a eu le droit à trois balles de match, le portier Servettiens a su redonner de l’espoir à son public en réussissant l’exploit de s’interposer à plusieurs reprises sauvant les siens, allant jusqu’à faire l’arrêt de la victoire. Yoann Severin a quant à lui marqué le but victorieux de Servette, lui qui était déjà là en Challenge League. Tout un symbole.
Servette FC est champion Suisse 2024 et ce n’est pas un rêve… merci messieurs, car vous avez honoré le blason !
Ce dimanche 2 juin à 14h, le Servette FC affronte le FC Lugano en finale de la Coupe de Suisse. Ce match tant attendu, au Wankdorf, promet d’être un événement marquant pour l’équipe et les supporters. Les Servettiens ont l’occasion de marquer l’histoire du club, 23 ans après leur dernière victoire en Coupe contre Yverdon en 2001.
Une saison intense et palpitante
Le Servette FC termine sa saison sur son 58e match, marquant ainsi une campagne très intense rythmée par l’Europa League, la Coupe et le championnat suisse. À mi-saison, le Servette réalisait une excellente performance et semblait se rapprocher du titre de champion suisse. Cependant, ces derniers mois ont été plus difficiles, empreints par une baisse de régime et un effectif réduit. Malgré ces défis, l’équipe a montré une résilience admirable.
Parcours en Coupe de Suisse
Tout au long de la Coupe de Suisse, le Servette FC a démontré une détermination indéniable. Les victoires ont souvent été arrachées en seconde mi-temps ou lors de tirs aux buts, notamment contre Stade Lausanne-Ouchy. En demi-finale, Timoté Cognat a délivré les siens à la 88e minute, permettant à son équipe d’atteindre la finale.
Leur parcours a été distingué par une défense solide et une attaque incisive, menées par des joueurs clés tels que Rouiller, Stevanović et Cognat qui ont su faire la différence à chaque match.
La dernière rencontre en Championnat
Le Servette FC et le FC Lugano entretiennent une rivalité intense. Le Servette FC a terminé à la troisième place de la Super League, à un seul point du FC Lugano. Cette proximité au classement témoigne de la compétitivité entre les deux équipes. Lors de leur dernier match de championnat, le Servette FC a triomphé 2-0 contre le FC Lugano, grâce à un doublé de Jeremy Guillemenot. Cette victoire offre un élan de confiance supplémentaire aux Grenat avant la grande finale.
Le onze de départ n’est pas encore confirmé. Jeremy Frick est attendu dans les buts, ayant été préféré pour les matchs de Coupe par Weiler et s’étant montré à la hauteur cette saison. En revanche, Crivelli est incertain suite à sa blessure à St-Gall il y a quelques semaines. L’équipe type, renforcée par Tsunemoto, Magnin et Nishimura, est tout à fait capable de relever ce défi et de ramener la coupe à Genève.
FC Lugano : la force tranquille
L’équipe tessinoise a eu un parcours en dents de scie. Le FC Lugano a laissé des points contre des équipes moins bien classées comme le Stade Lausanne-Ouchy, Grasshopper ou encore Lucerne. Cependant, les joueurs de Croci-Torti ont su surprendre face au champion en titre, Young Boys, en gagnant 1-0.
Cette équipe est redoutable par son imprévisibilité et ses différents tempos de jeu qui peuvent déstabiliser le Servette FC. La défense servettienne devra se méfier de l’avant-centre Zan Celar, qui a marqué 14 buts cette saison, faisant de lui l’un des trois meilleurs buteurs de Super League. D’autres joueurs en forme incluent Cimignani et Vladi.
Cette rencontre promet une bataille intense pour le titre ! Les deux équipes vont certainement montrer leur meilleur jeu pour remporter ce trophée tant convoité. Une atmosphère électrique est attendue au Stade de Suisse, avec des fans prêts à encourager leur équipe favorite.
Le Servette FC et ses supporters vont tout donner pour cette grande finale. Quelle que soit l’issue du match, les Grenat peuvent être fiers de leur parcours cette saison. Ils ont démontré du caractère, du talent et une volonté inébranlable !
Rendez-vous ce dimanche 2 juin à 14h au Stade Wankdorf pour un match qui promet d’être mémorable. Ensemble, faisons résonner nos voix et soutenons le Servette pour ramener la Coupe à la maison!
Après sa victoire en finale des playoffs dimanche, Sandrine Mauron a reçu une belle nouvelle: elle été rappelée en urgence pour renforcer l’équipe nationale.
Ce vendredi à Bienne, la Nati affrontera la Hongrie dans un match comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2025 (la Suisse est déjà qualifiée en tant que pays hôte). Initialement réserviste, la Vaudoise remplace au pied levé Aurélie Csillag (FC Bâle), forfait de dernière minute.
Cette convocation redonne confiance à la milieu de terrain du Servette FCCF, qui doit faire ses preuves sous la direction de l’entraîneuse Pia Sundhage.
Excellente lors de la finale des play-offs face au FC Zürich (elle a marqué le premier but ), l’internationale suisse avait déjà été conviée au camp de Marbella en février mais n’avait pas été retenue pour les premiers matchs de la campagne de qualification.
Cette nouvelle opportunité pour Sandrine Mauron souligne son importance à Servette, mais aussi en équipe de Suisse. Bravo à elle !
Soulagé de sa victoire en championnat, l’entraîneur José Barcala s’est confié devant la presse sur la recette du succès.
Après cette victoire en championnat, quel est le sentiment qui domine ?
Ce que j’ai à dire, c’est que nous n’avons pas joué deux mais trois compétitions différentes. Le championnat, la coupe et les playoffs sont différents. L’état d’esprit, le contrôle des émotions et le jeu aussi. C’est difficile d’être consistant match après match et de savoir que sur un match se joue le championnat. Et dans ce genre de match, où l’on joue une équipe organisée comme Zürich, nous savions que nous devions connaître les différents matchs dans le match. Nous avons bien analysé les détails et bien que nous n’ayons pas joué le plus beau match de la saison, nous étions en finale et devions faire les choses bien.
Qu’avez-vous dit à vos joueuses pour qu’elles démarrent si bien la rencontre ?
Écoutez… Nous avons analysé nos points forts et faibles de la saison. Je leur ai parlé aussi de la distance qui sépare Genève à Alicante [lieu du camp d’hiver]. C’est 1’300 kilomètres. C’est beaucoup, mais si on avance jour par jour, cette distance n’est plus que de 30 kilomètre par jour. Ce match, c’est la même chose : Zürich c’est grand. Mais si vous travaillez mètres par mètres, centimètres par centimètres dans l’action et le pressing, c’est faisable.
Dans chaque finale (Coupe et championnat), Rimante Jonusaite a fait la différence. Comment analysez-vous ses performances depuis son arrivée ?
C’est une pure attaquante, elle pense toujours à marquer. C’est quelque chose de spécial pour un entraîneur. C’est une joueuse importante dans cet effectif, et un bon complément des différentes attaquantes que nous avons au club.
Quel est le sentiment de pouvoir participer à la Champion’s League la saison prochaine ?
Wow… c’est un rêve d’équipe. C’est fantastique de pouvoir se confronter aux meilleures équipes d’Europe. On a repoussé nos limites pour cela.
Servette a perdu en finale deux saisons de suite en étant la meilleure équipe de la saison. Finalement, justice a été rendue ?
Que dire… Je souhaite remercier Richard Feuz qui a été le président qui m’a amené dans ce projet avant son départ. Mais aussi Éric Sévérac qui a effectué un travail remarquable durant cinq saisons avant moi. J’ai rejoint cette opportunité dans un cadre où tout le monde travaille dans la même direction, comme Sandy Maendly, le nouveau président Yoann Brigante et mon staff derrière moi qui mettent tout en œuvre au club pour fournir les meilleures ressources de travail et de performance. Et évidemment les joueuses, qui ont été incroyables.
Finalement, quel a été pour vous le moment clé de la saison pour atteindre la victoire en championnat ?
Le moment clé est aujourd’hui, ce dimanche… Comme je disais, nous avons joué trois compétitions et non pas deux. Mes joueuses ont joué avec confiance, et nous savions que nous avions jusqu’à mars pour faire des erreurs. Ensuite, c’était les playoffs et c’est différent. Le moment clé est de travailler jour après jour.
Ce dimanche avait lieu la finale de l’AWSL à la Stockhorn Arena de Thoune. Les joueuses de José Barcala affrontaient les tenantes du titre Zürich.
Les Servettiennes ont dominé le match dès les premières secondes, les occasions ayant fusées sur le but zurichois. À la suite d’une faute et d’un coup franc gagné non loin des seize mètres, le ballon, tiré par Jonana Marchao, atterri directement sur le pied gauche de Sandrine Mauron qui la met au fond des filets (22e).
Zürich égalise sur le gong de la mi-temps
Alors que le public pensait que le plus gros était fait, Imane Saoud manqua complètement le but à la 45e minute, ce que les Zürichoises prirent pour une occasion d’encore égaliser. Sur un cafouillage dans la surface, Zürich égalise. Score à la mi-temps: 1-1.
Les Genevoises sont revenues sur le terrain avec l’envie de gagner. Il aura fallut quatre minutes pour que Therese Simonsson centre dans les pied de Cassandra Korhonen, et Servette double la mise !
Zürich enchaine les occasions, fini par marquer mais heureusement pour les Servettiennes, la joueuse suisse-allemande est hors jeu.
Les entrées de la délibération
José Barcala effectue des changements décisifs en décidant de sortir à la 74e Imane Saoud pour Laura Tufo et à la 81e Paola Serrano et Daina Bourma pour Monica Mendes et Rimante Jonusaite.
Les joueuses de Jacqueline Dünker poussent, mais n’arriveront finalement pas à percer la défense Servettienne. À la suite d’une touche zürichoise, Laura Tufo récupère le ballon et le dégage en avant : elle arrive a trouver la jeune lituanienne qui part, seule au but, et marque le troisième but genevois.
L’heure de lever le trophée !
Après cinq minutes de temps additionnel, l’arbitre siffle la fin du match. Servette remporte la finale de l’AWSL une nouvelle fois après 2021 et également son premier doublé depuis sa montée en première division suisse. En zone mixte, la Genevoise Laura Tufo s’est dit évidemment être fière de l’équipe et d’elle même, et également être très heureuse d’avoir remporté le doublé.
Une saison qui se cloture très bien pour les Genevoises, qui joueront la saison prochaine les barrages de Ligue des Champions. En espérant briller une nouvelle fois !