25 Jul 2025 | Équipe première
La Super League reprend avec une affiche de gala : ce samedi à 20h30, le Servette FC se rend au Wankdorf pour y défier les Young Boys. Une rencontre de haut de tableau pour lancer la saison 2025–2026 entre deux équipes ambitieuses.
Lors de leur dernière confrontation officielle, en mai dernier, les deux formations s’étaient quittées sur un score nul et vierge (0–0). Un match cadenassé, où la prudence avait pris le pas sur les occasions. La saison passée, les Young Boys ont terminé à la 3ᵉ place du championnat, juste derrière le Servette FC. Un résultat en deçà de leurs ambitions, que les Bernois chercheront à corriger dès l’ouverture de cet exercice.
La perf’ du dernier match
Le mardi 23 juillet, le Servette FC a parfaitement lancé sa saison européenne en s’imposant 1–0 sur la pelouse du Viktoria Plzeň, lors du match aller du 2ᵉ tour qualificatif à la Ligue des champions. Un succès construit avec sérieux, grâce à un but rapide de Samuel Mráz et une prestation défensive solide. Cette victoire à l’extérieur, acquise face à un adversaire expérimenté, offre aux Grenat un avantage précieux avant le retour à Genève. Surtout, elle leur donne un réel élan de confiance au moment d’aborder ce premier choc de championnat contre les Young Boys.
La forme de l’adversaire
Les Young Boys abordent ce premier rendez-vous de la saison avec une préparation estivale en demi-teinte. Après une victoire convaincante contre Kriens (4–1), ils ont enchaîné un nul face à Huddersfield (1–1), puis une défaite spectaculaire contre Bochum (4–5). Une série de résultats contrastés qui témoigne d’un collectif encore en rodage, notamment sur le plan défensif.
Parmi les recrues estivales, deux noms se démarquent : Edimilson Fernandes, revenu en Suisse après plusieurs saisons en Bundesliga, qui apporte expérience et volume au milieu ; et Alan Virginius, définitivement transféré après un prêt concluant, qui amène vitesse et percussion sur les ailes.
Plusieurs individualités se sont également mises en évidence. Chris Bédia, ancien attaquant servettien, a inscrit trois buts lors des matchs amicaux, confirmant sa montée en puissance. Et surtout, Marvin Keller, 23 ans, s’impose dans les buts comme une valeur sûre. Titulaire lors de la deuxième partie de saison passée, il semble avoir définitivement gagné la confiance du staff bernois.
Un contraste notable avec Servette, où l’incertitude règne encore concernant le poste de gardien. Entre Joël Mall et Jérémy Frick, aucune hiérarchie claire ne semble encore s’être imposée à l’heure d’aborder ce premier match.
Les Servettiens à suivre
Côté grenat, Samuel Mráz s’est illustré dès le début de saison en marquant l’unique but du match contre Plzeň. Attaquant mobile et opportuniste, il a su saisir sa chance et pourrait bien à nouveau se montrer décisif face à une défense bernoise en quête de repères.
Autre joueur à surveiller : Jérémy Guillemenot. Auteur d’une saison passée compliquée avec peu de temps de jeu et une efficacité en berne, l’attaquant espère rebondir sous les couleurs grenat. Son profil de joker offensif pourrait s’avérer précieux en sortie de banc, notamment pour dynamiser la fin de match ou apporter une solution différente dans les phases de transition.
Le SFC entame sa saison ce samedi au Wankdorf, avec un déplacement ambitieux chez les Young Boys. L’objectif : lancer idéalement l’exercice 2025–2026 face à un rival direct et confirmer la belle dynamique née de la victoire européenne à Plzeň.
📆 Rendez-vous ce samedi 27 juillet à 20h30 : une affiche de prestige, un choc au sommet, une saison à écrire ensemble.
Allez Servette !
21 Jul 2025 | Équipe première
Le Servette FC retrouve la scène européenne ce mardi 22 juillet à 19h en République tchèque, pour un rendez-vous aux allures de revanche. Opposés au Viktoria Plzeň en match aller du 2e tour qualificatif de la Ligue des Champions, les Grenat veulent franchir une nouvelle marche dans leur progression européenne. L’objectif est clair : poser les bases d’une qualification historique en ramenant un résultat positif avant le match retour à Genève.
Un air de déjà-vu
Les deux équipes se connaissent bien. En août 2024, Plzeň avait éliminé Servette aux tirs au but après deux matchs nuls (0-0). Un scénario frustrant qui trotte encore dans les têtes. Cette fois, le SFC revient avec plus de maturité, plus d’expérience et une nouvelle dynamique impulsée par Thomas Häberli, confirmé comme entraîneur principal après une demi-saison convaincante.
Sous sa houlette, Servette veut s’installer durablement parmi les grands du football suisse… et franchir enfin le cap européen qui lui échappe depuis trop longtemps.
Une préparation sérieuse et efficace
Pour préparer ce rendez-vous européen, Servette a disputé cinq matchs amicaux, remportant quatre d’entre eux. Seule ombre au tableau : une lourde défaite contre Lausanne-Ouchy (0-4). Mais le reste de la préparation a été très encourageant :
Victoire 1-0 vs Étoile Carouge (but de Stevanović)
Défaite 0-4 vs Lausanne-Ouchy
Victoire 1-0 vs Grenoble
Victoire 1-0 vs Neuchâtel Xamax
Victoire 3-2 vs Saint-Étienne (buts notamment de Guillemenot et Mráz)
Jérémy Guillemenot, très actif, s’est illustré par deux buts et une belle entente avec les milieux créateurs. Samuel Mráz, arrivé cet été, a lui aussi ouvert son compteur, montrant des qualités de finition précieuses. Avec trois clean sheets en cinq rencontres, la défense semble également prête à répondre au défi tchèque.
L’adversaire : expérimenté, solide à domicile
Le Viktoria Plzeň reste une référence sur la scène continentale. Tombeurs de Servette en 2024, les Tchèques ont entamé leur saison par une démonstration (5-1 contre Pardubice) et restent redoutables à domicile.
Leur force : un bloc compact, des transitions rapides, et des leaders comme Vydra ou Sulc. À Servette de répondre avec discipline et réalisme.
Les Servettiens à suivre
Jérémy Guillemenot semble avoir tourné la page d’une saison 2024-2025 compliquée, marquée par un manque de régularité et de confiance. Cet été, il s’est montré tranchant en match de préparation, trouvant à deux reprises le chemin des filets. Disponible, mobile et impliqué, il aborde cette campagne européenne avec une énergie nouvelle. Aligné à la pointe de l’attaque, il pourrait jouer un rôle clé dans ce premier acte.
À ses côtés ou en sortie de banc, Samuel Mráz représente une autre option crédible. L’attaquant slovaque, fraîchement arrivé, a rapidement su se montrer décisif en amical. Puissant, adroit dos au but et instinctif dans les derniers mètres, il apporte un profil complémentaire à celui de Guillemenot. Dans un match où chaque opportunité comptera, il pourrait bien peser lourd.

© Blick / Diego Buccino
Le Servette FC s’apprête à disputer un rendez-vous européen capital face à un adversaire qu’il connaît bien. À Plzeň, il ne s’agira pas seulement de prendre une option sur la qualification : il s’agira d’affirmer, dès l’entame de la saison, que le SFC veut franchir un cap sur la scène continentale. Face à un Viktoria solide et expérimenté, les Grenat devront faire preuve de caractère, de rigueur et d’efficacité. Ramener un bon résultat de République tchèque, ce serait plus qu’un exploit : ce serait une déclaration d’intention. En ce mardi de juillet, on espère repartir de Bohême avec autre chose qu’un simple souvenir : un avantage à défendre à la Praille. Rendez-vous mardi 22 juillet à 19h00 pour soutenir le SFC dans son rêve européen.
Allez Servette !
3 Jul 2025 | Entretiens, Équipe première, Interview
Il y a des clubs qui comptent plus que d’autres. Pour Steven Lang, le Servette FC n’a jamais été un club comme les autres : c’était une destination de cœur, un lieu d’attachement profond. Avant même d’y jouer, il en connaissait l’histoire, la résonance, la couleur Grenat. Son père, lui aussi footballeur, avait un jour été approché par le club. Quelques années plus tard, c’est le fils qui concrétise ce lien resté symbolique.
D’abord en 2012, dans un contexte sportif difficile, puis surtout en 2017, lorsqu’il choisit de revenir en Challenge League pour s’inscrire pleinement dans le projet de remontée. Ce retour, il le fait par conviction, à contre-courant, refusant des propositions plus confortables pour honorer une fidélité personnelle. Joueur de mouvement, adepte du dribble et du jeu porté vers l’avant, Steven Lang garde en mémoire des images simples mais inoubliables : la pelouse de la Praille, les attaques côté gauche, la ferveur de la section Grenat.
Aujourd’hui reconverti comme agent de joueurs et consultant, il reste fidèle à ce qu’il a toujours incarné : un football sincère, exigeant, habité par le respect du jeu et des autres. Dans un monde parfois pressé d’oublier, Steven Lang impose, avec discrétion, l’élégance rare de ceux qui tiennent parole.
Dans cet entretien, il revient avec lucidité et passion sur les étapes fortes de sa carrière, et sur ce que Servette représente encore pour lui aujourd’hui.
Du Jura à la Praille
Servettiens.ch : Tu es né à Delémont, dans le Jura. Comment as-tu découvert le football ?
Steven Lang : Mon père jouait en Challenge League à l’époque. Tous les week-ends, j’étais au bord du terrain pour le suivre. C’est là que j’ai attrapé le virus! Au départ, c’était pour l’imiter, mais j’ai rapidement développé ma propre passion. Très tôt, c’est devenu une évidence. Je me souviens qu’à 7 ou 8 ans, je disais déjà à tout le monde que je voulais être footballeur professionnel. Ce n’était pas juste un rêve de gamin : c’était une décision intérieure.
Servettiens.ch : Tu quittes ta région très jeune pour intégrer les centres de formation. Comment vis-tu ce départ ?
Steven Lang : J’avais 12 ans quand j’ai intégré le centre de préformation de Payerne. C’était le pôle des meilleurs jeunes Romands. La semaine, je m’entraînais là-bas, et le week-end, je jouais avec le FC Bâle. Au début, c’est dur : tu quittes ta famille, ton cadre, tu es encore un enfant. Mais très vite, ma passion a pris le dessus. Je savais que c’était le chemin à prendre si je voulais réussir. Il fallait faire des sacrifices, et j’étais prêt à les faire.
Servettiens.ch : Tu rejoins ensuite le centre de formation du FC Nantes, où tu côtoies Dimitri Payet. C’était comment ?
Steven Lang : C’était une expérience exceptionnelle. À l’époque, Nantes avait le meilleur centre de formation de France. J’avais 16 ans, je partageais ma chambre avec Dimitri Payet. Au départ, j’étais devant lui dans la hiérarchie. Et puis, petit à petit, il m’a dépassé. Le talent a parlé. Il avait quelque chose de plus, tout simplement. Mais c’était une super période, très formatrice. Là-bas, tu apprends à te débrouiller seul. L’exigence est permanente. Quand je suis revenu en Suisse, j’étais plus fort mentalement. J’avais appris à survivre dans un environnement ultra-compétitif.
Servettiens.ch : Ta carrière t’a mené dans de nombreux clubs en Suisse. Tu le vois comme une richesse ou un regret ?
Steven Lang : C’est un peu les deux. J’ai parfois été impatient, et je pense que j’ai manqué de stabilité. Dès que je jouais un peu moins, je voulais partir, rebondir ailleurs. Avec le recul, j’aurais peut-être dû me poser plus longtemps dans un club, construire dans la durée. Cela dit, j’ai aussi vécu de très belles expériences. À Grasshopper, par exemple, on a joué le titre contre le grand FC Bâle de Salah, Shaqiri et Xhaka. C’est une saison que je n’oublierai jamais. Chaque club m’a appris quelque chose, humainement et sportivement.
Servettiens.ch : Tu te définis comme un joueur de style « dribbleur ». Tu peux nous en dire plus ?
Steven Lang : Oui, c’est ce qui me définissait le mieux. J’étais un joueur porté sur le dribble, la spontanéité, le jeu offensif. Ce que j’aimais par-dessus tout, c’était provoquer, tenter, créer des décalages. Je ne me suis jamais vraiment focalisé sur les statistiques, et c’est peut-être ce qui m’a pénalisé à certains moments de ma carrière. J’accordais plus d’importance au geste, à l’élan, à l’émotion qu’au rendement pur. J’étais un joueur de rue, un amoureux du ballon. Ce qui comptait pour moi, c’était de jouer, d’apporter du panache. Et je crois que les supporters l’ont ressenti.
Servette, le choix du cœur
Servettiens.ch : En 2012, tu rejoins le Servette FC. Qu’est-ce que ce club représente pour toi ?
Steven Lang : C’est une histoire particulière. Mon père avait reçu une offre du Servette à 20 ans, qu’il avait refusée pour rester près de ma mère. Quand l’opportunité s’est présentée pour moi, c’était comme une boucle qui se bouclait. J’aimais déjà ce club : le Grenat, le stade, l’histoire. Quand tu joues à Lausanne et que tu affrontes Servette à la Praille, tu sens tout de suite que c’est un club à part. Dès que j’ai su qu’ils s’intéressaient à moi, je n’ai pas hésité. J’y suis allé en prêt, parce que le club ne pouvait pas assumer mon salaire à l’époque, mais pour moi, c’était un vrai choix de cœur.
Servettiens.ch : Tu reviens au Servette FC en 2017, alors que le club est en Challenge League. Pourquoi ce retour ?
Steven Lang : À ce moment-là, je suis sous contrat avec Saint-Gall, mais je joue peu. Je suis prêté à Schaffhouse par Murat Yakin, et là, j’ai une demi-saison incroyable : 14 buts en huit ou dix matchs. GC me propose alors de revenir en Super League avec eux. Mais quand Servette m’appelle, je refuse cette offre. Pour moi, c’était clair : je leur devais quelque chose. J’étais dans l’équipe lors de la relégation de 2013, et je ne m’étais jamais senti en paix avec ça. Revenir pour aider le club à remonter, c’était une sorte de réparation personnelle.
Servettiens.ch : Comment vis-tu cette nouvelle aventure servettienne ?
Steven Lang : Franchement, c’était magnifique. Il y avait un vrai projet avec l’ambition claire de remonter. L’ambiance dans le vestiaire était incroyable. On avait une équipe avec Routis, Stevanovic, Wüthrich, Schalk… Franchement, même en Super League, cette équipe aurait fini dans les cinq premiers. Et les débuts de saison sont bons, j’enchaîne les titularisations, je me sens bien. On a vraiment l’impression d’être sur une lancée qui peut tout emporter!

Une blessure, un autre rôle à jouer
Servettiens.ch : Mais tu te blesses gravement dès le début de la saison 2018-2019…
Steven Lang : Oui, après sept matchs, je me blesse gravement au genou à l’entraînement, la veille d’un match de coupe. J’ai 32 ans, et je sais tout de suite que la saison est finie. C’est très dur, parce qu’on est en pleine dynamique, je suis performant, l’équipe tourne. Et puis tout s’arrête. Je mets plus d’un an à revenir. C’est long, très long, mais je m’accroche parce que je sais qu’on va monter en Super League, et je veux revenir pour vivre ça
Servettiens.ch :Tu fais partie du groupe qui remonte en 2019. Quelle place tu te donnes dans cette réussite ?
Steven Lang : C’est une fierté, bien sûr, mais j’ai aussi un goût d’inachevé. Je n’ai joué que sept matchs cette saison-là. Mes potes ont fait le boulot, et moi j’étais en tribune. Je fais partie du groupe, oui, mais je n’ai pas pu contribuer comme je l’aurais voulu. C’est frustrant, même si, collectivement, j’étais heureux qu’on atteigne cet objectif.
Servettiens.ch : Tu anticipes ta reconversion dès 30 ans. Pourquoi si tôt ?
Steven Lang : Parce que j’ai vu trop de joueurs arrêter leur carrière et se retrouver sans rien. Peu importe l’argent ou les titres, quand le foot s’arrête, il faut une suite. Alors j’ai commencé très tôt à me former : cours de langues, réflexion sur mes envies… J’ai hésité entre devenir coach, directeur sportif ou agent. J’ai aussi passé mes diplômes d’entraîneur. Mais quand l’agence SBE Management m’a proposé un rôle, j’ai accepté. J’étais conseillé par les frères Degen depuis 2016, et ça me paraissait naturel de continuer avec eux. Aujourd’hui, je suis responsable de la Suisse romande chez SBE.
Servettiens.ch : Quel type d’agent es-tu devenu?
Steven Lang : Avec les jeunes, j’ai un rôle de grand frère. J’essaie de leur transmettre ce que j’ai vécu : les sacrifices, la pression, l’importance de choisir les bons clubs. Avec les pros, c’est un travail plus classique, sur les contrats, les transferts. Mais dans tous les cas, ce que je cherche, c’est une relation de confiance. Je ne veux pas être juste un intermédiaire. Je veux suivre mes joueurs, comprendre leur mentalité, les aider à progresser. Et parfois, ça veut dire leur dire non. Un bon agent, ce n’est pas celui qui trouve un club vite, c’est celui qui pense à la carrière sur cinq ans.
Servettiens.ch : Quel regard portes-tu sur le football actuel ?
Steven Lang : Le football a beaucoup changé. Il y a de moins en moins d’artistes, de joueurs créatifs. Beaucoup de clubs sacrifient le jeu pour le résultat. Je comprends, mais ça me manque. Les jeunes joueurs aujourd’hui sont talentueux, mais aussi très impatients. Ils veulent tout, tout de suite. Le système les pousse à ça : les clubs misent sur la revente rapide. Parfois, des jeunes sont propulsés en équipe première à 17 ans, alors qu’ils ne sont pas prêts. Et derrière, s’ils échouent, on les oublie. C’est violent.
Servettiens.ch : Et le Servette aujourd’hui?
Steven Lang : Je suis fier d’avoir participé, même un peu, à remettre le club en Super League. Aujourd’hui, Servette a de l’ambition, une bonne communication, une vraie identité. Quand je vois Frick, Stevanovic ou Cognat, je suis admiratif. Et l’ambiance à la Praille, quand elle est pleine, c’est quelque chose. Mes meilleurs souvenirs, c’est quand je dribble côté gauche et que j’attaque vers la section Grenat. Tu sens que les gens poussent. C’est pour ces moments-là que tu joues au foot.

© Éric Lafargue/Servette FC
21 May 2025 | Équipe première
Ce samedi 24 mai à 18h00, le Servette FC accueille le Lausanne-Sport à la Praille pour la dernière journée de Super League. Un Derby romand aux allures de finale, entre deux équipes qui ont encore tout à jouer.
Pour les Grenat, une victoire garantirait la 2e place et les tours préliminaires de la Ligue des champions. Le LS, à la lutte pour l’Europe, n’a plus connu pareille occasion depuis 2001. Un derby à fort enjeu, où tout se jouera sur la maîtrise, l’intensité… et un brin de folie.
La perf’ du dernier match
Dimanche dernier, Servette s’est imposé 4-3 à Lucerne au terme d’un match aussi spectaculaire qu’irrégulier. Une victoire qui permet aux Grenat de conserver leur 2e place avant la dernière journée.
Le début de rencontre était pourtant idéal : les Genevois ont imposé leur rythme et menaient rapidement 2-0 grâce à deux penalties transformés par Stevanović (4e, 26e), après deux interventions justifiées de la VAR. Sérieux, bien en place, le SFC maîtrisait son jeu dans un premier acte propre défensivement et appliqué dans les passes. En seconde période, un contre parfaitement mené par Stevanović a permis à Kutesa d’inscrire le 3-0 (73e).
Mais alors que le match semblait plié, les joueurs de Thomas Häberli ont relâché leur emprise. Lucerne en a profité pour revenir à 3-2 en dix minutes, sur une erreur de marquage puis un penalty concédé par Mall. La défense, jusque-là solide, a flanché, et l’équipe s’est mise à subir. Ndoye a redonné de l’air aux Servettiens sur un contre opportuniste (91e), avant qu’un ultime penalty lucernois n’ajoute une dernière frayeur dans le temps additionnel (98e).
Grâce à ce succès, le SFC garde deux points d’avance sur YB. Il ne reste qu’un pas à faire : battre Lausanne samedi au stade de Genève pour sécuriser la 2e place et s’ouvrir les portes de la Ligue des Champions.
La forme de l’adversaire
Le Lausanne-Sport revient de loin, mais il est encore en course pour l’Europe. Longtemps instable en première partie de saison, le LS s’est qualifié de justesse pour le Championship Group, grâce à une fin de phase régulière solide. Aujourd’hui, les Vaudois occupent la 5e place, à égalité avec Lucerne, et peuvent encore rêver d’une place européenne. Une victoire à Genève pourrait même les propulser au 4e rang, selon les autres résultats.
Depuis plusieurs semaines, l’équipe de Ludovic Magnin a trouvé un meilleur équilibre. Offensivement, elle reste l’une des plus joueuses de la ligue. Fousseni Diabaté, buteur dimanche contre Lugano, est en forme. Donat Rrudhani apporte beaucoup de créativité entre les lignes, tandis que Kaly Sène reste dangereux dans ses appels et ses prises de profondeur. C’est un trio à surveiller de près pour les Servettiens.
Mais cette équipe reste jeune et parfois irrégulière. Derrière, le LS arrive diminué : après Dussenne, c’est Kevin Mouanga qui a rejoint l’infirmerie. La défense centrale devrait être assurée par Sow (22 ans) et Ndiaye (19 ans), un duo sans grande expérience à ce niveau. Servette aura donc des espaces à exploiter, notamment sur les phases arrêtées et dans les duels physiques.
Ce Derby du lac ne se jouera pas seulement sur le plan comptable. Il mobilise autant les supporters que les joueurs, dans les tribunes comme sur le terrain. L’intensité émotionnelle de ce genre de rendez-vous peut tout changer. À Servette de répondre présent.
Les Servettiens à suivre
C’est du côté de l’attaque que les regards seront tournés ce samedi. Dans un match à fort enjeu, le trio offensif Ndoye – Kutesa – Stevanovic aura la responsabilité de faire la différence.
Dereck Kutesa, buteur à Lucerne, pourrait disputer son dernier match sous les couleurs grenat. Un départ qui donne une saveur particulière à cette rencontre : le public attend une sortie en grande pompe sur la pelouse du Stade de Genève, avec pourquoi pas un dernier éclair de génie.
À ses côtés, Alioune Ndoye continue de se montrer indispensable. Encore buteur le week-end dernier, il pèse dans la surface, fait parler sa puissance et reste toujours dangereux dans les moments clés. Face à une défense lausannoise affaiblie, il pourrait une nouvelle fois faire basculer le match.
Enfin, Miroslav Stevanovic reste l’élément structurant de l’attaque servettienne. Double buteur et passeur à Lucerne, il est en pleine bourre. Par son calme, sa vision et son efficacité, il incarne le danger principal pour le LS dans les trente derniers mètres.
Un trio expérimenté, complémentaire et décisif, prêt à conclure cette saison sur une belle note.
Le SFC termine sa saison ce samedi à la Praille, dans un derby décisif face au Lausanne-Sport. Une victoire garantirait la 2e place et l’accès aux tours préliminaires de la Ligue des champions. L’occasion aussi de finir en beauté, devant un public fidèle.
Rendez-vous ce samedi 24 mai à 18h : un derby, une place en Europe, une dernière fête à vivre ensemble. Allez Servette !
Photo de couverture : Maxime Sallin
20 Apr 2025 | Équipe première
Ce lundi de Pâques 21 avril à 16h30, le Servette FC reçoit le FC Lucerne à la Praille. À l’occasion de la dernière journée de la phase régulière, l’objectif est clair : conserver la 2e place et aborder la phase finale en confiance.
Un point seulement sépare les deux équipes. Une victoire permettrait de rester devant Lucerne et de garder le contact avec Bâle en tête. À l’aube du Championship Group, chaque point peut peser lourd dans la course à l’Europe — voire plus, si le titre reste accessible. Face à un concurrent direct, c’est l’occasion de frapper un grand coup avant la dernière ligne droite.
La perf’ du dernier match
À Tourbillon, le Servette FC a laissé filer deux points importants dans un derby qui aurait pu permettre de rester au contact du sommet. Face à un FC Sion en difficulté, les Grenat ont eu la maîtrise du ballon, mais rarement la maîtrise du match. Trop peu dangereux dans les trente derniers mètres, ils ont peiné à déséquilibrer un bloc valaisan bien regroupé.
C’est Sion qui a ouvert le score à la 65e minute, profitant d’un moment de flottement défensif. Et même après l’égalisation rapide de Ndoye, puis l’expulsion de Sow à la 82e, Servette n’a pas su faire la différence, manquant de justesse et d’intensité dans le dernier quart d’heure.
Néanmoins, le contexte n’était pas simple : l’équipe était privée de plusieurs cadres – Rouiller, Magnin et Von Moos – auxquels se sont ajoutés Tsunemoto et Mazikou, suspendus. Une défense totalement remaniée a dû être alignée.
Mais au milieu des difficultés, quelques motifs de satisfaction. D’abord, la belle surprise Luca Scandurra : titularisé pour la première fois en Super League, le jeune latéral de 19 ans a montré de la personnalité, de l’engagement et une vraie solidité dans son couloir. Ensuite, Alioune Ndoye, une nouvelle fois décisif en sortie de banc, égalisateur sur un centre millimétré de Dereck Kutesa.
Ce match nul (1-1) freine les ambitions dans la course au titre, mais rien n’est encore joué. À six points de Bâle, Servette reste dans le coup au moment d’aborder le Championship Group. Et la réception de Lucerne, ce lundi au Stade de Genève, offre l’opportunité idéale pour repartir de l’avant, reprendre confiance et attaquer la dernière ligne droite avec détermination.
De retour dans le nid genevois pour ce lundi de Pâques : Tsunemoto et Mazikou réapparaissent au bon moment pour redonner de la stabilité à la défense.
La forme de l’adversaire
Le FC Lucerne se présente à la Praille avec une confiance au beau fixe. Troisième du classement, à un petit point du SFC, les hommes de Mario Frick restent sur une victoire éclatante contre les Young Boys (5-0), un message fort envoyé à tout le haut de tableau.
Offensivement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 60 buts inscrits cette saison, soit dix de plus que Servette, avec un duo en pleine réussite : Thibault Klidjé (14 buts) et Lars Villiger (11). Deux profils mobiles, souvent décisifs en fin de match – l’un des temps forts de cette équipe lucernoise.
Mais tout n’est pas parfait. À l’extérieur, Lucerne est moins souverain : 5 victoires, 5 nuls, 6 défaites. Un bilan mitigé qui témoigne d’une certaine irrégularité loin de ses bases. Reste que cette équipe a du caractère et sait se sublimer dans les moments qui comptent.
Face à un Servette diminué mais toujours solide à la maison, Lucerne n’a rien à perdre et tout à viser. Et dans une course aussi serrée pour les places d’honneur, chaque point peut peser très lourd. Les Grenat sont prévenus : la moindre approximation pourrait coûter cher.
Les Servettiens à suivre
Dans une fin de saison qui s’annonce serrée, chaque individualité capable de faire la différence comptera double. Et côté Grenat, plusieurs visages se dégagent.
Alioune Ndoye, tout d’abord. Encore une fois décisif à Sion en sortie de banc, l’attaquant sénégalais continue de marquer des points. Sa capacité à peser dans la surface, à jouer dos au but et à surgir au bon moment pourrait être précieuse face à une défense lucernoise parfois fébrile sous pression.
Dereck Kutesa, ensuite. De nouveau passeur décisif au dernier match, le meilleur buteur servettien ne cesse d’apporter du danger sur son aile. Sa vitesse, sa percussion et son sens du jeu font de lui l’un des joueurs les plus constants de cette saison. S’il est bien servi, il peut faire mal à n’importe quelle défense.
Enfin, Luca Scandurra, révélation du week-end dernier. Titularisé pour la première fois à Tourbillon, le jeune latéral de 19 ans a impressionné par sa solidité et sa maturité. Son éventuelle reconduction face à Lucerne sera scrutée : il pourrait bien s’installer dans la rotation plus vite que prévu.
Le Servette FC s’apprête à disputer un rendez-vous déterminant face à un adversaire direct dans la lutte pour les places de tête. Battre le FC Lucerne, si proche au classement, serait bien plus qu’un simple succès : ce serait une manière claire d’affirmer ses ambitions avant le sprint final de la saison. Une prestation solide, à domicile, permettrait aux Grenat de reprendre leur élan et d’aborder la dernière ligne droite avec confiance. En ce lundi de Pâques, on espère repartir avec autre chose que du chocolat : trois points et une prestation convaincante. Rendez-vous ce lundi 21 avril à 16h30 à la Praille pour soutenir le SFC.
Allez Servette !