Le SFC repart amer d’Yverdon avec un nul 0-0, laissant filer deux points face à un adversaire abordable. En manque de créativité et de tranchant offensif, les Grenat n’ont pas su briser le bloc défensif vaudois. Ce résultat décevant met en lumière leurs difficultés contre des équipes repliées.
Ce qu’il faut retenir
Servette repart d’Yverdon avec un point après un match pauvre en occasions franches. Face à une équipe yverdonnoise bien organisée, les Grenat n’ont pas su trouver la faille et enchaînent un deuxième nul consécutif en championnat.
Le secteur offensif, en panne d’inspiration, reste une priorité pour Thomas Häberli et son staff, qui devront rapidement trouver des solutions.
La titularisation de Théo Magnin est l’un des rares motifs de satisfaction de ce match. Aligné d’entrée, le jeune défenseur a su répondre présent malgré la pression, se montrant appliqué et serein dans ses interventions.
Il a démontré qu’il pouvait être une alternative fiable dans la rotation défensive. Son engagement et sa solidité sont à souligner dans une équipe qui, dans l’ensemble, a manqué d’envie et de mordant.
La blessure de Severin, dont on espère un retour rapide, est un coup dur pour une équipe déjà fragilisée défensivement. Si Kevin Adams a assuré l’intérim avec sérieux, une absence prolongée de Severin pourrait peser lourd dans les prochaines semaines.
Ce manque criant de créativité et de combativité pourrait peser lourd dans la suite du championnat. Si cette dynamique négative persiste, les Grenat risquent de voir leurs ambitions de haut de tableau sérieusement compromises.
Il devient impératif pour le staff de remobiliser le groupe et de retrouver une dynamique positive sous peine de se laisser distancer par les concurrents directs.
Le fil du match
Dès l’entame, Yverdon impose son rythme et met le SFC sous pression avec une intensité remarquable. A la 9e minute, Marley Aké met en difficulté la défense servettienne en provoquant un léger accrochage dans la surface.
À la 21e minute, il tente sa chance d’une frappe qui passe largement à côté des cages de Mall, illustrant malgré tout la volonté des Vaudois de prendre l’ascendant. Servette, en manque de mordant, peine à entrer dans son match, affichant une inquiétante passivité.
Le coup dur survient à la 15e minute : un choc malheureux entre Severin et Tsunemoto oblige le premier à quitter la pelouse. Kevin Adams entre en jeu et stabilise l’arrière-garde grenat avec assurance.
Malgré ces turbulences, Servette tente de réagir par l’intermédiaire de Dereck Kutesa, dont une incursion crée une première frayeur dans la défense adverse.
Mais l’organisation défensive bien en place d’Yverdon force Stevanović à redescendre très bas pour construire le jeu.
Avant la pause, le dernier tir de la première période atterrit sans difficulté dans les gants de Mall, scellant un premier acte sans éclat ni réelle occasion franche.
De retour des vestiaires, Yverdon poursuit sur sa lancée et accentue sa pression offensive. Un moment de flottement à la 57e minute aurait pu coûter cher aux Grenat : Kasim Adams manque d’attention, mais Mall sauve la mise d’une intervention décisive.
Les Vaudois renforcent encore leur défense, empêchant Servette de développer son jeu. L’unique éclaircie genevoise intervient à la 60e minute, avec un tir non cadré de Mazikou.
La frustration monte côté grenat, notamment après une faute évidente sur Kutesa à la 62e minute, totalement ignorée par l’arbitre.
Häberli réagit en procédant à plusieurs changements à la 65e minute, avec les entrées de Guillemenot et Ouattara, suivis de Cespedes côté Yverdon quelques minutes plus tard.
Dans le dernier quart d’heure, les Servettiens poussent et multiplient les assauts, obligeant Bernardini à s’illustrer par plusieurs arrêts décisifs. À ce stade, Yverdon joue la montre et cherche à préserver le match nul.
Leur gardien prend tout son temps sur chaque relance, et les interruptions de jeu se multiplient, testant la patience des joueurs grenats.
Les ultimes minutes sont haletantes. Mazikou oblige le portier vaudois à une parade réflexe. Le match se termine sur un score vierge à la 97e minute, avec en supplément un carton jaune pour Guillemenot, venu clore une soirée frustrante pour le Servette FC.
Le tournant du match
Le tournant du match aurait pu se produire dès la 85e minute, lorsque les Servettiens, après de nombreuses tentatives infructueuses, sont enfin parvenus à percer le bloc défensif yverdonnois.
Un enchaînement rapide initié par Stevanović a permis à Guillemenot de se retrouver en position idéale dans la surface, mais sa frappe fut déviée in extremis par Bernardini, impérial sur sa ligne.
Dans les dernières minutes, les Servettiens ont tout tenté, multipliant les offensives et poussant les Vaudois dans leurs derniers retranchements.
Une ultime occasion s’est présentée dans le temps additionnel, avec un tir puissant de Mazikou, mais une nouvelle fois, le gardien adverse se montra infranchissable.
En fin de compte, les manœuvres défensives et la gestion du temps des Yverdonnois se sont révélées payantes, frustrant un Servette en manque de réalisme et dans l’incapacité de concrétiser sa domination tardive.
Le joueur du match
Théo Magnin, titularisé pour ce match, s’est illustré par sa polyvalence et son engagement sans faille tout au long de la rencontre.
Solide en défense, il a su se montrer intraitable dans les duels et efficace dans ses relances, permettant à Servette de construire des actions offensives depuis l’arrière.
Toujours disponible, il n’a pas hésité à monter pour proposer des solutions, créant des décalages et soutenant ses coéquipiers dans les phases offensives.
Son impact dans le jeu s’est ressenti par sa capacité à équilibrer l’équipe, tant dans la récupération que dans la projection vers l’avant. Une prestation complète qui confirme son importance dans l’effectif grenat.
La décla’
A notre micro, le portier Grenat, Joël Mall décrit un match dont l’équipe redoutait la difficulté :
La prochaine rencontre du SFC est samedi prochain à 18h au Stade de la Praille contre Grasshopper. Venez nombreux soutenir le Servette FC à conquérir le podium. Allez les Grenat!
Photos : Julien Thurnherr