30 Nov 2024 | Actualité, Équipe première
Ce dimanche 1er décembre à 16h30, Servette accueille Lugano au Stade de Genève pour un rendez-vous clé de Super League. En quête de rachat après plusieurs contre-performances, les hommes de Thomas Häberli veulent mettre fin à une série de quatre matchs sans victoire et relancer leur dynamique avant une série de rencontres décisives.
La perf’ du dernier match
Le Servette FC traverse une période compliquée, marquée par une série noire en championnat. Les Grenat n’ont plus connu la victoire depuis leur succès contre le FC Zürich en octobre. La semaine dernière, ils se sont inclinés 3-1 face à Bâle dans un match où les individualités bâloises, notamment Xherdan Shaqiri, ont fait la différence.
Lors de leur dernier affrontement face au FCL, les Servettiens s’étaient également inclinés sur le score frustrant de 3-1 au Cornaredo. Ce revers avait révélé des fragilités défensives et un manque d’efficacité offensive. La rencontre de ce dimanche représente une opportunité pour les Grenat de montrer leur capacité à rebondir et à rester dans la course pour les places d’honneur.
La forme de l’adversaire
Le FC Lugano arrive à Genève avec le plein de confiance. Actuels dauphins de Super League, à égalité de points avec les Bâlois, les Tessinois se distinguent par leur régularité en championnat et leurs performances sur la scène européenne. Jeudi dernier, ils ont signé une victoire convaincante en Conférence League face à La Gantoise (3-1).
Les hommes de Mattia Croci-Torti s’appuient sur une défense solide et un jeu collectif bien huilé. En attaque, Ignacio Aliseda, avec six buts cette saison, représente une menace permanente. La défense genevoise devra également rester vigilante face à Renato Steffen, le maître à jouer tessinois, capable de dicter le tempo et de délivrer des passes décisives.
Le(s) Servettien(s) à suivre
Pour inverser la tendance, le SFC devra compter sur ses cadres. Dereck Kutesa, qui a souvent été le détonateur de l’attaque servettienne, aura la mission de convertir les occasions en buts. Son explosivité et sa créativité seront essentielles pour perturber la défense adverse.
Au milieu, Timothé Cognat et Miroslav Stevanović devront orchestrer le jeu et trouver des solutions face à la pression luganaise. Leur vision et leur technique pourraient être les clés pour débloquer la rencontre.
Le Servette FC doit impérativement s’imposer face à un adversaire qui ne lui a pas réussi lors du dernier affrontement. L’enjeu dépasse les trois points : c’est une question de relance et de fierté. Soyez nombreux ce dimanche à 16h30 pour soutenir le Servette FC et pousser l’équipe vers une victoire cruciale face au FC Lugano
Allez Servette !
Photo de couverture : Lucas Araujo
20 Nov 2024 | Entretiens, Équipe première, Interview
Il y a quelques semaines, Goran Karanović s’exprimait à notre micro pour retracer ses meilleurs moments avec Servette. Ce long entretien nécessitait une deuxième partie de révélations: la voici…
Servettiens.ch : En tant que buteur, quel goal a été le plus important ou le plus satisfaisant pour toi ?
Goran Karanović : Je me souviens d’un match à Sion en 2012. A ce moment-là, le club rencontrait de grandes difficultés. On était plus payé. Moi, j’avais ma cheville qui était cassée, mais j’ai décidé de quand même jouer. En fin de match, je marque de la tête et on gagne le 1 à 0. C’était un moment spécial avec les supporters parce qu’ils savaient qu’on n’était pas payé et qu’on traversait des moments difficiles. On a senti la connexion. Ils étaient avec nous et ils ont remarqué qu’on ne lâchait quand même pas. On n’était pas des mecs arrogants qui se disaient : « on n’est pas payé, on ne joue pas, on ne court pas. » On a vraiment tout donné.
Servettiens.ch : Oui je me souviens très bien de ce but ! Incroyable. Et quel joueur ou membre du staff a eu le plus d’influence sur toi durant ta période en Grenat ?
Goran Karanović : Sur le terrain, ça a été Matías Vitkieviez. C’est le joueur qui m’a fait le plus de passes décisives dans ma carrière, pas qu’à Genève, aussi à Saint-Gall. Après franchement toute l’équipe. C’est difficile d’expliquer. On avait une équipe extraordinaire, vraiment une équipe de potes, on était tous ensemble.
© Compte facebook de Matías Vitkieviez
Sinon, c’est João Alves. Je me souviens aussi, juste pour donner une petite anecdote, j’avais une période un peu plus difficile. Je ne marquais pas depuis quelques matchs. Et il a vu que j’avais un peu… J’ai commencé à douter. Alors il m’a invité la veille du match dans un resto. On a mangé et parlé. Il m’a demandé ce qu’il se passait. J’ai dit : « j’ai aucune idée, je fais vraiment tout pour réussir, je ne sors pas, je suis ultra professionnel, je ne pense même pas sortir pour faire la fête ou quelque chose… » Et après il m’a regardé, il a dit : « ouais, c’est ça peut-être le problème. Il faut que tu sortes un peu, que tu changes ta tête. ». C’était vraiment un mec bien, humain. Il a été lui-même joueur, il savait que des fois, il faut aussi lâcher un peu, se changer les idées. Il m’a de nouveau motivé à ce moment-là et après, franchement, ça se passait de nouveau bien. Il savait vraiment comment se comporter avec les joueurs.
Servettiens.ch : Et du coup, pourquoi tu as quitté le Servette FC pour Saint-Gall en 2013 ?
Goran Karanović : Servette était en Challenge League de nouveau, malheureusement. On traversait vraiment aussi beaucoup de problèmes avec des présidents. Même si j’aime le club et tout, j’ai dû penser aussi à ma carrière. Le FC Saint-Gall était une bonne adresse. Il jouait la qualification pour l’Europe. Mais si Servette était resté en Super League, je ne pense pas que j’aurais changé.
Servettiens.ch : Du coup, aujourd’hui, si t’as un conseil aux jeunes joueurs, tu leur dirais quoi ?
Goran Karanović : De respecter les anciens, d’écouter les plus vieux et de ne pas penser que tout t’est dû, que tout va venir tout seul. Je vois beaucoup de jeunes qui pensent plus au Instagram et je ne sais pas quoi, les vidéos à gauche, droite, qu’à s’entraîner et progresser.
Servettiens.ch : Je comprends. Maintenant, après ta carrière footballistique, j’ai vu que tu étais manager chez The Agency. C’est juste ?
Goran Karanović : Agency, en vrai je suis copropriétaire. Oui, j’essaie d’aider, de donner mon expérience aux joueurs et de les soutenir dans leur carrière. Ca me permet aussi de rester proche des terrains. J’ai toujours voulu garder un pied dans le football, mais être entraîneur, ce n’était pas une option pour moi.
Servettiens.ch : Ah oui ? Pourquoi ?
Goran Karanović : Parce que tu es quand même, on va dire… Si tu veux vraiment faire entraîneur et tu veux aller au plus haut niveau, c’est difficile de rester tout le temps dans le même club, c’est presque impossible. Alors je me suis dit : « ok, dans la Suisse tu as dix clubs en Super League, tu fais peut-être quelques années dans quelques clubs ou tu vas à l’étranger. Mais moi j’ai une famille, j’ai trois enfants je ne veux pas, chaque année quand je change de club dire à mes enfants : « Il faut changer d’école. » Je veux avoir une base. Ma base est maintenant ici en Suisse et je ne bouge pas.
Servettiens.ch : Le fait d’être agent et d’avoir ton agence, c’était une idée que tu avais depuis longtemps ou c’est arrivé après ?
Goran Karanović : Non c’est arrivé un an après l’arrêt de ma carrière. J’avais des propositions des clubs et aussi des autres agences pour travailler avec eux. Je disais tout le temps : « je ne veux pas, je ne veux pas, ça ne m’intéresse pas. » Mais j’allais tous les week-end voir des matchs, voir des jeunes. Il y a des gens qui m’appelaient. « Est-ce que t’as le numéro de lui ? Est-ce que tu peux m’aider pour le transfert là-bas ? Tu connais les gens, tout ça ! » Je les aidais sans problème. Et à un moment, ma femme, elle m’a dit : « écoute, tu dis que tu ne veux pas faire ça, mais tu le fais déjà et tu le fais gratuit. » Elle avait raison. J’ai parlé avec des autres gens et on a créé une agence. On essaie de faire le mieux mais c’est encore très jeune, ça a besoin de temps.
Servettiens.ch : Et je me demandais en tant qu’ancien joueur du Servette FC et puis agent, à Genève on a un mercato un peu léger pour le moment. Tu verrais qui au Servette maintenant ?
Goran Karanović : Maintenant, moi-même, mais il y a 10 ans.
Servettiens.ch : Ah ouais, pas mal.
Goran Karanović : Parce que moi je pense, avec par exemple, Matías Vitkieviez sur un côté, et Stevanović sur l’autre. Franchement, avec mes appels de balle et l’intelligence de Stevanović, je pense que j’aurais marqué beaucoup de buts. Mais comme je te disais avant, je n’arrive même pas à courir 10 minutes. Je pense en Super League, même pas 5 minutes. C’est difficile à dire. Ils ont une très bonne équipe déjà. Peut-être Nsame aurait été pas mal.
Servettiens.ch : Ma dernière question est…Qui aimerais-tu lire sur les Servettiens ?
Goran Karanović : Stéphane Nater ou Patrick Baumann.
À Goran, alors que nous avons revisité les pages de ton passage au Servette FC, chaque souvenir nous rappelle pourquoi tu as toujours été et resteras un membre cher de notre famille Grenat. Les buts, les victoires, les défis et surtout, ton esprit de combattant sur le terrain, ont forgé des souvenirs indélébiles dans le cœur de tous les fans. Au nom de la communauté des Servettiens, nous tenons à te remercier du fond du cœur pour ton engagement, ta passion, et les moments exaltants que tu nous as offerts. Tu as incarné les valeurs de notre club avec une authenticité rare, laissant une empreinte qui continuera à inspirer les générations à venir. Merci, Goran, d’avoir été plus qu’un joueur pour nous – un véritable pilier Servettien inoubliable. Bonne chance pour tes nouvelles aventures, sachant que tu seras toujours accueilli à bras ouverts chez toi, au Servette.
11 Oct 2024 | Entretiens, Équipe première, Interview
Goran Karanović naît en ex-Yougoslavie (actuelle Bosnie-Herzégovine) le 13 octobre 1987 à Sanski Most. Sa famille quitte le pays quand il a deux ans pour venir s’installer en Suisse. Il fait ses débuts professionnels en Suisse au FC Wohlen en Challenge League à seulement 16 ans et demi.
Ce club lui permettra de se faire rapidement repérer par le football helvétique. Véritable couteau suisse en attaque, capable de jouer aussi bien comme ailier gauche que comme avant-centre, Goran se montre particulièrement performant dans la surface adverse, apportant à son équipe une offensive redoutable.
Son efficacité dans la zone de but attire l’attention de nombreux clubs de Super League. Après une saison à Lucerne et un retour au FC Wohlen, le coach servettien João Alves le recrute en 2010. Durant la saison 2010-2011, le Servette FC prépare son grand retour en Super League. Ce recrutement s’avère gagnant car Goran participe de manière significative au retour des Genevois dans l’élite du football suisse.
Ce véritable renard des surfaces marquera plus de 26 buts durant les trois années passées au Servette. Nombre de ses buts restent dans la mémoire des Genevois, tels que son fameux lobe face au gardien lucernois le 11 mars 2012, ou encore son but de tête contre Sion le mois précédent, alors qu’il était blessé.
Karanović quitte les Grenat en 2013 pour poursuivre sa carrière footballistique, notamment à Saint-Gall, Angers et Aarau. Il laisse néanmoins une empreinte indélébile à Genève où son talent et sa force de caractère continuent d’inspirer ceux qui l’ont côtoyé. Aujourd’hui, il se retrouve derrière les barrières des terrains, afin de recruter et accompagner les talents du football actuel. Il travaille au sein de l’agence: The Agency.
On a rencontré Goran cette semaine afin de revenir avec lui sur son parcours au Servette FC. Il partage ses souvenirs en Grenat et nous parle de sa vie en dehors des terrains de football.
Servettiens.ch : Goran pour quelles raisons rejoins-tu le Servette FC en 2010 ?
Goran Karanović : J’avais toujours dit que si le Servette me voulait, je viendrai. C’est un club historique. Le Servette, c’est l’Histoire ! Chaque fois qu’on jouait à la Praille, les joueurs jouaient à fond ! Ils étaient portés par des supporters en feu ! Ca donnait envie.. Mais surtout, c’est une équipe qui joue au ballon. Moi, je n’étais pas très fan de la façon à l’époque où on jouait en Suisse alémanique. C’était beaucoup combat, combat, longs ballons et ce n’était pas jouer au foot pour moi.
© Photo RTS
Servettiens.ch : Et du coup, c’est quoi tes souvenirs que tu gardes des premiers jours au club quand tu arrives au Servette ?
Goran Karanović : C’était une super équipe. João Alves était un super coach, très gentil, il parlait beaucoup avec moi. Alves, a été le coach le plus important de ma carrière. Il a sorti le truc…Il a sorti le joueur en moi, en fait. En Suisse alémanique, j’ai commencé jeune, j’ai joué beaucoup au foot. Mais après, on m’avait… je vais dire tuer, peut-être que c’est le mauvais mot, mais on avait tué le joueur en moi. Et après avec lui, ça a changé. Il aimait trop le foot, il aimait les actions individuelles, des trucs extraordinaires. Parce que lui aussi, c’était un numéro 10.
Servettiens.ch : Et du coup, est-ce qu’il y avait des défis particuliers quand tu es arrivé à Genève ? Je ne sais pas, au niveau de la langue ou de la mentalité ?
Goran Karanović : Non, pas du tout. J’avais appris le français à l’école. Je ne suis pas un mec très compliqué. Je m’adapte vite. Et à Genève on m’a très bien accueilli. Avec l’équipe, on est très vite devenu une famille. On se retrouvait après les entrainements dans le quartier des uns et des autres.
Servettiens.ch : Ensuite, j’aurais aimé savoir quel a été l’un des matchs les plus mémorables au Servette pour toi ?
Goran Karanović : Oui, alors il y en a eu plusieurs. Il y avait sûrement la première victoire en Super League contre Zurich. Il y avait, bien sûr, la montée contre Bellinzone. Il y avait aussi le match à Yverdon, juste avant la montée en Super League. Les matchs où l’on s’est qualifié pour l’Europe restent gravés dans ma mémoire également. Mais si je devais en choisir un, ça serait le match de la montée en Super League contre Bellinzona.
7 Oct 2024 | Actualité, Équipe première
Le SFC a réussi à décrocher un match nul 1-1 face au FC Saint-Gall lors de cette 9e journée de Super League, dans un duel acharné au Kybunpark. Après avoir été menés au score en première mi-temps, les Genevois sont revenus avec de meilleures intentions en seconde période, notamment grâce à Miroslav Stevanović, auteur du but égalisateur. Malgré un match disputé, aucune des deux équipes n’a su faire la différence en fin de rencontre, laissant les deux clubs se neutraliser.
Ce qu’il faut retenir
Dans un match où le FC Saint-Gall a rapidement pris les devants, c’est finalement un Servette combatif qui est reparti avec un point bien mérité. Les hommes de Thomas Häberli ont montré des signes d’amélioration dès le retour des vestiaires, Stevanović remettant les deux équipes à égalité dès la 46e minute.
Cependant, malgré cette réaction positive, les Genevois ont manqué de nombreuses occasions d’aller chercher les trois points, notamment après l’expulsion de Vandermersch du côté des Brodeurs. Ce nul permet aux Grenat de rester dans le haut du classement, mais souligne également l’importance d’être plus efficace offensivement pour espérer viser plus haut et prendre des points.
Le fil du match
Dès le coup d’envoi, les Saint-Gallois ont pris l’ascendant avec un pressing haut et agressif. Ce choix tactique a rapidement mis Servette sous pression, les empêchant de construire leur jeu habituel. Les Grenat ont eu du mal à sortir de leur moitié de terrain et à se projeter vers l’avant. Malgré une première occasion pour Jérémy Guillemenot à la 15e minute, bien servi par Kutesa, qui a vu sa frappe repoussée par le gardien Lawrence Ati-Zigi, c’est Saint-Gall qui a ouvert le score peu après.
À la 21e minute, un coup franc bien exécuté par Jordi Quintillà a trouvé Lukas Görtler au second poteau, qui a ajusté une tête imparable pour tromper Jérémy Frick. Les Servettiens ont tenté de réagir avec plus d’intensité dans leurs attaques, mais la domination saint-galloise a perduré jusqu’à la pause.
Le retour des vestiaires a vu un changement tactique du côté de Servette, avec l’entrée d’Enzo Crivelli en pointe de l’attaque à la place de Guillemenot. Ce choix s’est avéré payant : dès la 46e minute, Bradley Mazikou a centré au deuxième poteau pour Miroslav Stevanović, qui égalise de la tête. Ce but rapide a donné un nouveau souffle aux Grenat, qui ont commencé à prendre le contrôle du match.
Malgré leur supériorité numérique à partir de la 70e minute, suite à l’expulsion de Vandermersch pour un deuxième carton jaune, les Servettiens n’ont pas su convertir cette domination en but. Kutesa, très actif sur son côté, a multiplié les percées et les centres, mais aucune des occasions créées n’a pu être concrétisée. La défense saint-galloise, bien regroupée, a tenu bon, laissant le score à 1-1 jusqu’au coup de sifflet final.
Le tournant du match
L’égalisation rapide de Stevanović au retour des vestiaires a changé la dynamique du match. Ce but a donné un élan aux Grenat, leur permettant de reprendre confiance après une première mi-temps difficile. L’expulsion de Vandermersch a aussi été un moment clé qui aurait pu offrir à Servette l’opportunité d’arracher la victoire, mais les Grenat n’ont pas su exploiter cette situation.
Le joueur du match
Dereck Kutesa a été l’homme clé pour Servette dans ce match. Très actif tout au long de la rencontre, il a multiplié les débordements et les centres dangereux, mettant constamment en difficulté la défense saint-galloise. Sa capacité à percer les lignes et à créer des occasions a permis à Servette de maintenir la pression sur Saint-Gall, particulièrement en fin de match. Bien que ses efforts n’aient pas conduit à un but, il a été un élément central dans la construction offensive des Grenat et a permis à l’équipe de rester compétitive jusqu’au bout.
La décla’
Après la rencontre, Timothé Cognat a exprimé son regret au micro de la RTS d’avoir manqué l’opportunité de prendre la première place du classement : “Oui forcément… En voyant la deuxième mi-temps, je pense qu’on pouvait aller chercher cette victoire. Après, voilà, on est à un point du trio de tête. Le championnat est encore long. Il reste encore des matchs.”
La prochaine rencontre du SFC est un derby contre le FC Sion le 19 octobre 2024 au Stade de Genève (20h30). Ce sera un rendez-vous important pour les Grenat, qui espèrent continuer à engranger des points pour rester dans la course au podium.
Photo de couverture : Arthur Miffon
17 Sep 2024 | Entretiens, Interview
Matías Vitkieviez, ancien joueur du Servette FC, incarne l’essence même du football passionné et dévoué. Deuxième (et dernière) partie d’un long entretien avec un Grenat de coeur.
On a rencontré le Genevois avant le début la saison. Il nous a raconté les évènements marquants de son parcours, quelques anecdotes et sa nouvelle vie, toujours proche du club. Cette fois-ci, c’est autour du Servette FC, de son expérience avec la Nati et son regard sur le football aujourd’hui qui sont à l’honneur.
Période au Servette FC
Raconte-nous ton arrivée à Servette.
Servette venait de monter en Challenge League. Sébastien Fournier et Jean-Michel Aeby m’ont appelé pour me recruter. J’ai rejoint le club en 2006. On a fait la montée en 2011, c’était la cinquième saison, et pour moi, ça reste encore la meilleure expérience de ma vie. La montée contre Bellinzone, c’était incroyable, mon plus beau souvenir.
Qu’est-ce qui t’a fait jouer autant de saisons avec le Servette FC ?
J’ai joué à Servette de 2006 à 2012, puis je suis revenu en prêt pour six mois. J’ai aussi choisi de revenir à Servette en Première ligue de promotion en 2015 plutôt que d’aller à Saint-Gall, alors que j’avais un contrat tout fait là-bas. C’était une décision par amour du club. Mon agent n’était pas très content.
Parle-nous de cette période.
Quand je suis revenu en 2016, on a fait la montée en Challenge League! J’aurais adoré rester plus longtemps pour faire la montée en Super League. J’aurais aimé faire partie des joueurs comme Routis qui ont réalisé les deux montées. C’était une “Dream Team” à cette époque.
Qui sont les coéquipiers qui t’ont marqué ?
Tibert Pont et Goran Karanović. Aussi, en 2010, l’entraineur João Alves est arrivé et il a fait un recrutement incroyable. Il amené des Suisses Alémaniques comme Goran, Baumann, Nater, Schlauri, et Maric. On vivait comme une famille, on habitait la même résidence !
Du coup vous ne faisiez pas trop la sieste l’après-midi non ? 😉
La sieste était primordiale pour moi. Je faisais la fête mais jamais deux jours avant un match. L’hygiène de vie, c’est super important. Bien manger, bien se reposer et bien s’hydrater, c’est la clé pour éviter les blessures.
© Servette FC
Un préparateur physique t’a particulièrement aidé, n’est-ce pas ?
Oui, Ricardo Dionisio, actuellement coach à Stade Lausanne. Il m’a donné une hygiène de vie irréprochable et m’a fait travailler dur. Grâce à lui, je me sentais imbattable sur le terrain. A cette période quelqu’un m’a dit une phrase que je répète souvent “Si tu donnes au foot, le foot te donnera”. C’est vraiment vrai.
Et quel entraineur t’a le plus influencé ?
João Alves. Il m’a donné une confiance énorme. Sans lui, je n’aurais pas fait la carrière que j’ai faite.
Carrière en équipe Nationale
Raconte-nous ton expérience en équipe nationale.
Jouer pour la Suisse, c’était une énorme fierté. Surtout quand on connaît mon parcours. C’est une belle revanche pour moi, prouver à ceux qui n’ont pas cru en moi que j’avais ma place.
Comment as-tu appris ta sélection ?
Il y avait des rumeurs…J’étais à Young Boys, et un jour, j’ai reçu plein de messages de félicitations après un entraînement. Moi je ne savais rien. C’est le coach, Christian Gross qui m’a informé ! C’était incroyable, surtout d’annoncer la nouvelle à ma mère. Elle était trop fière.
Ça fait quoi de jouer avec des joueurs tels que Shaqiri ou Granit Xhaka ?
Shaqiri et Xhaka étaient impressionnants, mais c’est surtout Philippe Senderos qui m’a marqué par sa personnalité de leader dans le vestiaire. Il est incroyable. En fait, dès qu’il rentre dans le vestiaire, c’est une autre personne. C’est un guerrier !
Et jouer contre Messi ?
C’était surréaliste. Être face à lui sur le terrain, c’était comme regarder la télé. Mais je l’aurais taclé si j’avais pu le rattraper !
Un regard sur le football aujourd’hui
Que penses-tu de l’équipe de Suisse actuelle ?
Ils ont fait un excellent Euro 2024. Les leaders comme Xhaka ont vraiment pris les choses en main. On a une super équipe avec beaucoup de potentiel pour l’avenir.
Aujourd’hui, quel est ton lien avec Servette ?
Je suis un supporter. J’amène mes enfants aux matchs, c’est un moment de famille. Voir Servette bien jouer et gagner, c’est une grande fierté. J’ai d’ailleurs déjà pris mon abonnement pour la saison prochaine.
Un conseil pour les jeunes joueurs, comme Théo Magnin ?
Travaille ! travaille ! travaille ! Gagne ta place et travaille plus que les autres pour la garder. Le plus dur, ce n’est pas d’arriver en équipe première, c’est d’y rester.
Si tu pouvais changer une chose dans le football, ce serait quoi ?
Penser plus à l’humain. Les clubs devraient mieux soutenir les joueurs dans leur après-carrière. L’aspect humain manque parfois dans le football actuel.
Quel ancien Servettien, tu aimerais lire chez Servettien.ch ?
Goran Karanović.
MERCI MATIAS
Matías Vitkieviez, par son parcours et ses réflexions, incarne non seulement la passion et la persévérance mais aussi une profonde humanité. Tout au long de sa carrière au Servette FC, il a su tisser des liens forts et laisser une empreinte indélébile, prouvant que le football va bien au-delà du simple jeu.
Ayant surmonté les obstacles et prouvé sa valeur, Matías est devenu une figure emblématique du football suisse. Après avoir raccroché les crampons, il a su explorer de nouveaux horizons, démontrant sa capacité à se réinventer et à réussir dans divers domaines.
Son amour indéfectible pour le Servette FC, son engagement envers la formation des jeunes et son implication dans la communauté genevoise font de lui un modèle pour les générations futures. En tant que conseiller en assurance et actionnaire du Village du Soir, Matías continue d’inspirer par son énergie, sa détermination et son enthousiasme.