Bon, tout d’abord j’étais content de revenir au stade. Je n’ai pas eu la « chance » d’avoir mon sésame pour le premier match face au FC ASF mais me revoilà assis en tribune. Être assis dans les gradins c’est comme voir la fille de ses rêves coucher avec un autre : t’es présent mais c’est pas toi qui profite. C’est cette sensation que j’ai eu : pour moi, un match de foot se regarde debout. Je ne vais pas faire le vieux grincheux, je m’assieds, je garde mon masque (spécial dédicace en fin d’article) et je profite de voir mon équipe jouer.
J’ai bien cru que j’allais voir mon équipe jouer parce que j’ai plus eu l’impression de voir YB jouer contre les U-15 de leur club. Après même pas 5 minutes, on a le droit à une passe en retrait digne d’un match de foot amateur. Vous savez, les matchs à 10 heures du matin où la moitié de l’équipe est encore ivre de la veille ?
Durant ces 45 premières minutes, je n’ai vu que notre dernier rempart à l’oeuvre. Le reste de l’équipe fut d’un mou incroyable. Je tiens à donner la palme d’or, qui sera le seul fait de jeu Grenat de cette première mi-temps, à Fofana : 39 minutes de jeu et deux cartons jaunes synonymes d’expulsion. Bien joué l’ami, je pensais te voir jouer 90 minutes et non pas la moitié.
Non mais sérieusement les gars, pas une seule fois encore cette saison vous ne m’avez fait vibrer. Vous ne proposez rien, vous ne dégagez rien. Certes, on reçoit YB mais on se doit, si on veut se prétendre être un grand club, pouvoir offrir un jeu construit, avec de la volonté et surtout un jeu solide.
Bref, la 2ème mi-temps sera comme la première : Frick, Frick et encore Frick du côté servettien et c’est tout. On a eu 10 plots d’entrainement sur le terrain pendant ce match. J’ai failli oublier qu’à la 65ème Sierro s’est fait également expulser. Le reste du match se résume encore à une domination bernoise et aux arrêts de Jérémy. On aura eu plus de cartons rouges que de buts lors de ce match, une statistique intéressante mais, soyons francs, un peu ennuyante.
J’ai l’impression de me répéter au fur et à mesure des matchs mais ce que je vois sur le terrain ne me plait pas. Il faut le dire mais Kyei n’amène rien du tout sur le terrain, strictement rien. Ses faits de matchs ont été : des duels perdus, des mauvaises passes et une pointe de vitesse inférieure à celle d’un cul-de-jatte. S’il fallait bien recruter, c’était à son poste. Quant à Mendy, je l’avais encensé lors de son premier match mais depuis il ne cesse de me décevoir. Pour conclure avec Fofana, difficile à dire après 40 minutes (si possible essaie de jouer un match entier pour qu’on voit ton potentiel).
Maintenant, discutons hors terrain : On a la chance de pouvoir revenir au stade, quitter nos copains/copines pour retrouver notre seul amour, le Servette FC, mais qu’une bande d’abrutis ne comprennent pas que pour cela il faut garder son masque durant 90 minutes (prends une bière, un hot-dog et fume ta clope sans emmerder le monde comme ça tu as une excuse pour l’enlever) et arrivent à en venir aux mains juste parce que quelqu’un de plus censé lui a rappelé les consignes cela me débecte. Mention spéciale pour Victor, notre chroniqueur, qui a floqué le numéro 19 avec le nom COVID sur son maillot, une bonne manière de rappeler que durant cette période difficile pour tous, l’humour doit rester.
Triste nouvelle du jour, Sauthier et Frick, autrement dit le seul qui nous a permis de ramener 1 point et non pas de prendre 6 goals samedi soir, ont été testés positifs au COVID-19. Un très bon rétablissement à eux.
Les gars, dimanche 16 heures, c’est pas un match de foot qui se joue : c’est un derby. C’est LE derby du Rhône alors quoi de mieux que de lancer sa saison en allant battre la vermine Sédunoise sur ses propres terres ? Dimanche c’est la gagne, dimanche Sion sera grenat !
Et félicitations à nos filles qui sont allées s’imposer 4-0 à Lugano, un très bon match de leur part et un superbe but de Lagonia qui est allé nettoyer la lucarne droite de la portière luganaise.
Un match difficile pour Servette où les Grenat se sont fait dominer presque toute la rencontre. La fin de la 2ème MT était un poil meilleur mais ça ne leur a pas permis de faire grand-chose. À 10 contre 11 pendant plus de 30 minutes face aux champions en titre, difficile de ressortir quelque chose de ce match. Aucune véritable occasion créée avec une incapacité de dépasser le milieu du terrain et 1 seul tir cadré. Est-ce l’absence de Stevanovic qui manque tant ?
Un jeu stérile donc qui se traduit par 268 passes réussies (contre 342 en moyenne), 32 passes dans le 3ème tiers (contre 44 en moyenne) et 40% de possession de balle. La relation Valls-Ondoua totalise 10 passes, celle entre Valls et Cognat 8 passes et la connexion Valls-Imeri 10 passes. Niveau récupération de balle Sasso (19) est le meilleur de l’équipe, suivi de Rouiller (16), Ondoua (15), Sauthier et Valls (10). Valls apporte tout de même une certaine qualité de passe au milieu de terrain : 95% de passes réussies (38/40), lors de son premier match contre Bâle il était à 93%. Une belle différence si on compare à Ondoua (68% et 77%) et à Cognat (80% et 79%). La relation entre Kyei et l’équipe tout entière a été compliquée, pour preuve celui qui a le plus tenté de passes en sa direction est Frick (8) suivi de Sauthier (4).
Depuis quelques matchs Ondoua est un peu en dessous de ses performances habituelles, déjà par rapport à un taux inférieur dans ses passes réussies, mais aussi par rapport à son engagement sur le terrain. Un tour sur le banc lui ferait-il du bien ?
Mention spéciale à l’ensemble de la défense qui a délivré un match solide pour garder la cage inviolée. 26 tirs subis, 31 interceptions des 4 défenseurs et 7 arrêts de Frick. Une certaine forme de solidité qui prouve que même dans la difficulté l’équipe a été capable d’obtenir 1 point. On notera un certain manque d’engagement du secteur offensif car seul 20 des 75 des duels offensifs ont été remportés.
Au cours de la rencontre 4 systèmes ont été utilisés selon Wyscout. Il se peut que les dispositions diffèrent de la réalité. Toujours est-il qu’Imeri a été titularisé en tant qu’ailier. Son penchant naturel à rentrer dans l’axe délaissait Mendy qui se trouvait esseulé sur son flanc gauche. Suite au carton rouge, la composition a évolué 2 fois passant d’un 4-4-1 à un 4-3-2. Cespedes a fait une entrée intéressante et c’est d’ailleurs à partir de ce moment que Servette a réussi à poser davantage le pied sur le ballon.
Après ce marathon face aux clubs du haut du tableau, maintenant place aux équipes moindres et c’est là où il faudra marquer des points.
Celui qui ne voit qu’à travers le contenu dira que la manière n’y était pas, le ” résultadiste ” dira que Servette a tenu en échec le triple champion bernois mais tous deux s’accorderont à dire que ce point empoché en est un très bon, que ce soit sur la physionomie de la rencontre ou sur le calibre de l’adversaire.
On ne va pas trop épiloguer sur le déroulement de la partie : malgré un redressement dans l’attitude en seconde période, Servette n’aura pas su se montrer dangereux face aux bernois qui, disons-le objectivement, peuvent nourrir de gros regrets de ne pas ramener les trois poins au Wankdorf. Privés de leur pièce maîtresse bosnienne et rapidement réduits à dix, les Grenat auront au moins tenus derrière pour décrocher un match nul que l’on pourrait qualifier de miraculeux.
LES NOTES
Jérémy Frick : 9
On ne va pas se mentir : le point glané est clairement celui de Frick ! Sans le numéro 32, qui a su sortir les parades qu’il fallait, Servette repartait avec minimum quatre buts dans la besace…
Anthony Sauthier : 6
Solide dans son couloir droit, notamment à la récupération. Il aura su éloigner le danger sur quelques situations compliquées.
Steve Rouiller : 6
Malgré deux-trois approximations sur quelques relances, le natif de Troistorrents aura bouclé sa partie sur une bonne prestation.
Vincent Sasso : 5
Une grosse erreur en début de match qui aurait pu coûter cher, il a été en-dessous de Steve Rouiller et a semblé très frileux durant les 90 minutes.
Arial Mendy : 5
Il a alterné le bon et le moins bon mais sa fin de rencontre a été signe de nombreuses approximations techniques, notamment au niveau des centres.
Gaël Ondoua : 4
Va-t-il connaître le banc des remplaçants prochainement ? Ce n’est pas impossible au vue de ses dernières prestations et de celles de ses concurrents (on y viendra ci-dessous).
Théo Valls : 6
Première à la maison pour le nîmois qui aura fait son match et qui semble monter en puissance gentiment.
Timothé Cognat : 6
L’un des rares à avoir voulu se projeter vers l’avant en première période. Sa sortie à l’heure de jeu a été incompréhensible mais fort heureusement, son remplaçant Boris Cespedes a tout fait juste durant la dernière demi-heure.
Kastriot Imeri : 6
Très à son aise techniquement et bien percutant tout comme Cognat, il a baissé de rythme au fil du deuxième acte et a été remplacé par Alexis Antunes, à qui il aura manqué du temps pour pouvoir s’illustrer.
Boubacar Fofana : 0
Pourquoi cette note me direz-vous ? Tout simplement qu’en s’appuyant sur le barème utilisé, à savoir celui du quotidien L’Equipe, on s’aperçoit que la note signifie ” match conclu par un comportement inacceptable ” ce qui veut dire que l’intéressé a reçu un carton rouge par exemple. Ce fut le cas du nouvel attaquant qui aura complètement raté sa première servettienne en laissant ses nouveaux coéquipiers en infériorité numérique.
Grejohn Kyei : 3
Absolument pas dans le rythme et aucune présence en attaque. Les deux seules situations ou il aurait pu se mettre en action, il a complètement galvaudé deux opportunités. Il a été remplacé par Koro Koné qui s’est procuré la seule frappe côté genevois et a été plus pesant dans le jeu que l’ex-rémois.
Le peuple genevois, pour le retour du public en son antre du stade de Genève, aura l’opportunité de voir leur équipe affronter l’ourson bernois, toujours présent mais moins tranchant qu’à son habitude. Ce samedi 17 Octobre à 19 heures, le grand Servette FC affrontera l’actuel troisième de Super League, le BSC Young Boys.
Après une énième défaite servettienne du côté du Kybunpark (0-1), le Servette FC retrouve une équipe qui lui a plutôt bien réussis à domicile. En effet, la saison passée le champion de Suisse en titre n’a jamais réussi à prendre l’ascendant sur une vaillante équipe tout juste sortie d’une promotion. Après avoir ramené un point d’entrée grâce à un but de Wüthrich (1-1), le grand Servette FC avait d’emblée lancé un signal fort à la concurrence et son retour allait déchaîner le public genevois. Les victoires contre la fausse capitale (3-0), le FC Novartis (2-0) ou encore le club de la Limmat (4-1) ont permis de démontrer cette réelle supériorité du club genevois lorsqu’ils évoluaient à domicile et sous la ferveur de leurs supporters. Depuis la saison 2011-2012, le Servette FC reste grand maître de sa pelouse avec trois victoires, deux nuls et une défaite survenue en mai 2013 sur la plus petite des marges (0-1), des données qui se doivent de donner de la force à des joueurs en proie à certaines difficultés qu’il faudra vite corriger si l’on ne souhaite pas revivre cette saison 2012-2013, la seconde année étant toujours la plus compliquée. Cependant, pour cette rencontre Alain Geiger pourra compter sur l’arrivée du jeune ex-lyonnais Boubacar Fofana. L’ailier français de 22 ans s’est engagé pour deux ans, soit jusqu’en Juin 2022, lors d’un transfert sans indemnité mais avec un pourcentage de 45% sur une future vente.
Le Dortmund helvétique de son côté pointe à une troisième place avec sept points suite à ses deux victoires face à Zürich (2-1) puis Vaduz (1-0) à domicile, la ferme des animaux valaisans de Tourbillon les mettant en échec (0-0). Depuis le début de saison, les Bernois ont moins d’inspiration que d’habitude, seulement 3 buts marqués par Fassnacht, Mambimbi puis Nsamé. L’ancien meilleur buteur de la Ligue se retrouve un peu esseulé avec le départ de plusieurs cadres importants comme son ancien compère Hoarau, partit en maison de retraite au FC Sion ainsi que Roger Assalé (0.29/match) à Dijon ou Lotomba chez le grand frère du Lausanne-Sport. Le BSC Young Boys souhaite donc bien remettre la machine en marche et récupérer sa première place détenue par St-Gall, pour cela ils vont devoir s’imposer sur une pelouse plutôt compliquée pour eux et sans certains cadres. Plusieurs de leur joueurs sont en quarantaine suite à une infection au Coronavirus, c’est le cas du gardien David von Ballmoos (qui pourrait malgré tout retrouver prochainement les pelouses) ou les jeunes défenseurs Ali Camara et Ulisses Garcia. Les Bernois vont donc devoir trouver une bonne motivation s’ils souhaitent battre une équipe genevoise portée par la ferveur de son public.