Pour ce dimanche 29 août 2021, nous retrouvons en championnat une équipe que nous n’avons plus affronter depuis 2013. En effet, après différentes relégations, quelles soient du côtés genevoise ou zurichoise, celles-ci nous aurons privé du vrai match qui animait le football helvétique il y a de cela quelques années : GC – SFC. 27 titres de champion Suisse face à 17, une rivalité qui n’a rien à envier à un Classico. Nous voilà prêt à bouffer de la sauterelle.
Nous avons assisté à une très bonne première mi-temps dans sa globalité. Nos gaillards fournissent du bon jeu et un excellent pressing qui force les Zurichois à jouer relativement bas dans leur terrain. Cespedes se permettra même une folie en tirant en direction des buts de Moreira mais son tir finira quelque part dans une tribune vide. Tout cela sera conclut par une très belle frappe flottante de Cognat qui après son goal de la tête montre qu’il sait également prendre des initiatives avec ses pieds. Ce bonhomme n’est que talent et chaque partie de son corps le démontre chaque weekend. Cognat Ballon d’or 2021 ? Cela serait le minimum.
Arriva alors la fatidique 37ème minute et son penalty accordé aux joueurs évoluant à domicile. Sauthier commet une « « faute » » dans la surface et c’est sans trembler que Campana transforme ce penalty très généreux. Mr. Wolfensberger aurait-il vu quelque chose à la VAR qui nous aurait échappé ? Ou ne serait-il qu’un simple arbitre généreux ?
La deuxième mi-temps ne sera pas de la même qualité que la première. Beaucoup plus ennuyante, nos joueurs ne parviendront pas à creuser l’écart malgré leurs nombreuses occasions comme celle de Kyei qui décida de faire seul devant les cages adverses. Malheureusement cela ne finira pas au fond. La deuxième décision litigieuse vient lorsque Schalk pense avoir marquer le 2ème goal. Certes le ballon entre en contact avec sa main et la règle stipule bien que lorsque le ballon touche la main sur une action de but, le but doit être annulé. Mais il me semble bien que le défenseur de GC touche ce même ballon avant notre attaquant.
Un arbitre aux fraises, une équipe à la traine en deuxième mi-temps et voilà tous les ingrédients qui font que nous ne ramenons qu’un seul petit point du Letzigrund. Tout n’est pas à jeter, il faut saluer la très bonne première mi-temps que nous avons fait. Mais il serait temps que la Ligue décide d’engager des arbitres compétents. Mr. Wolfensberger est peut-être un très bon arbitre pour aller officier un match de Chiasso par exemple, voir même de Kriens. Il serait temps de fouiller dans ses dossiers pour voir si il ne possède pas des parts chez GC.
Le prochain match se jouera à la Praille contre St-Gall. Les St-Gallois sont un peu à la traine en ce début de championnat et il faudra faire le maximum pour ramener les 3 points lors de cette rencontre qui sera synonyme du retour des supporters en Tribune. La présence du 12ème homme grenat ne pourra qu’être bénéfique afin de faire vivre à nouveau ce Stade bien trop silencieux depuis plus de 18 mois.
xG selon Wyscout: Grasshopper 1.09 (1) – (1) 0.7 Servette FC
Les buts attendus (xG) mesurent la qualité d’un tir en fonction de plusieurs variables telles que la qualité de la passe décisive, l’angle de tir, la position sur le terrain et la partie du corps utilisée pour tirer. L’addition des “expected goals” (buts attendus) donnent une indication sur le nombre de buts qu’un joueur ou qu’une équipe aurait dû marquer, compte tenu des tirs réalisés.
Tirs / cadrés :
Grasshopper : 9/5
Servette : 10/1
Passes précises :
Grasshopper : 333
Servette : 332
Passes précises en zone 3 :
Grasshopper : 30
Servette : 43
Possession :
Grasshopper : 53%
Servette : 47%
PPDA (passes permises par action défensives)
Grasshopper : 7.49
Servette : 7.5
Les PPDA (passes permises par action défensives) reflètent le nombre de passes que l’adversaire peut effectuer dans sa zone défensive. Plus le nombre est bas, plus l’équipe en question a effectué un pressing intense et a permis peu de passes à son adversaire. Plus le nombre est haut, plus l’équipe en question a laissé son adversaire effectuer des passes dans sa zone défensive. Le nombre final obtenu est la moyenne calculée au cours du match qui sert à mesurer l’intensité d’un pressing.
Analyse :
Contini a tenté de reproduire ce qu’il avait réussi avec le LS lors des derniers affrontement contre les Grenat via notamment un pressing qui nous empêche de développer notre jeu. 7.49 de PPDA c’est bien en dessous de ce que nos adversaires ont l’habitude de nous laisser (14.4 en moyenne). De plus, 47% de possession c’est également en dessous de ce que Servette à l’habitude d’avoir (55%). En omettant les erreurs liées à l’arbitrage car inutile de s’étaler dessus, 1 seul tir cadré et 0.7xG produit ça ne reste pas suffisant pour pouvoir passer l’épaule. Sans le penalty à 0.75xG, GC a produit 0.34xG. Le but de Cognat (0.04xG) est encourageant pour lui car il en tentait peu mais cela prouve surtout que lorsque l’occasion se présente, il ne faut pas hésiter à tenter sa chance même à l’extérieur de la surface. Les gardiens de Super League sont friables de ce genre de tirs et sont tout aussi dangereux même s’ils sont repoussés.
Échanges et les combinaisons les plus utilisées :
Stevanovic a été moins utilisé qu’à son habitude, Contini a sans doute fait en sorte de rendre la tâche difficile au Bosnien. D’ailleurs, on s’aperçoit que les associations Clichy-Antunes-Valls sur le flanc gauche ont été très utilisées car justement le flanc droit était bouché. L’entrée de Rodelin a été intéressante bien qu’il a semble t-il évolué plutôt dans un rôle de milieu. A revoir en pointe dans un rôle de pivot.
Top : Cognat
Pas seulement pour son but mais aussi pour sa constance depuis maintenant quelques matchs et son importance dans le jeu. C’est la rampe de lancement de Servette, toujours orienté vers l’avant et s’il se met à marquer il deviendra un des meilleurs du championnat.
Flop : Sauthier
Il commet la faute sur le penalty obtenu par les Zurichois et il a été pris de vitesse de nombreuses fois.
Frustration et dépit : tels sont les termes qui pourraient décrire cette rencontre qui s’est conclue sur un partage des points qui, disons-le objectivement, semble des plus logiques malgré des décisions arbitrales des plus douteuses.
Tout avait bien débuté pour les Grenat qui se portaient à l’attaque dès le coup d’envoi avec deux grosses opportunités dans les premières minutes. Ils seront récompensés à la 20e minute avec l’ouverture du score. Dès lors, les Sauterelles vont reprendre le lead du match jusqu’à égaliser sur un penalty de Campana que certains qualifieront de sévère. Après 45 minutes de bonne facture, les 45 dernières se sont déroulées de façon insipide et l’on ne retiendra que les deux faits de jeux litigieux.
LES NOTES DES GRENAT
Jérémy Frick : 6
Battu sur le penalty superbement tiré de Campana, il a été sollicité et a répondu présent sur les trois arrêts qu’il a fait.
Anthony Sauthier : 5
En difficulté en première période (c’est lui qui concède le penalty de l’égalisation), il fut mieux en seconde sur les quelques incursions adverses.
Steve Rouiller : 7
Une grosse occasion en début de match, une grosse présence défensivement : son match pondu hier après-midi est de la même trempe que ceux d’avant l’arrivée du fameux virus.
Vincent Sasso : 6
Moins impressionnant que son camarade Steve, il a effectué le job tout de même.
Gaël Clichy : 4
Pas mal dans le dur en ce dimanche, avec un manque de rythme et des espaces laissés derrière. La trêve internationale va faire du bien.
Boris Cespedes : 6
Il se procure la première occasion de la rencontre et son ouverture sur le but annulé de Schalk aurait dû récompensé son match.
Timothé Cognat : 7
Sa superbe frappe des 25 mètres peut enfin le libérer de ses problèmes de finition. Comme d’habitude, une grosse activité au milieu du terrain.
Théo Valls : 5
Match assez discret de sa part, il sort après un attentat sur sa cuisse au profit de Ronny Rodelin qui s’est directement mis en évidence avec une belle remise de la tête pour Kyei.
Miroslav Stevanovic : 6
Une bonne entame de match avec notamment ce coup-franc qui frôle le cadre et l’envie en deuxième mi-temps de marquer.
Grejohn Kyei : 3
Pas un grand match de la part de notre attaquant qui s’est vu refusé un but pour hors-jeu et qui n’a pas semblé dans son match. Remplacé par Dimitri Oberlin qui a connu la tuile en se blessant après dix minutes et c’est Moussa Diallo qui a fini la rencontre.
Alexis Antunes : 4
Il n’a pas confirmé ses deux précédentes sorties en se montrant moins tranchant. Il sort pour Alex Schalk qui a cru donner la victoire à la 83e minute mais la VAR est venue s’en mêler.
Servette retrouve Grasshopper à Zürich et vu la bonne forme de Grasshopper et la belle performance des Servettiens contre Lucerne, on peut s’attendre à une partie intéressante qui va valoir assurément le coup d’œil.
Tout juste montées de la triste Challenge League, les Sauterelles (quel étrange surnom) sont en plein dans l’euphorie de la montée. Emmené par un Giorgio Contini qui a enfin trouvé un vrai club à entraîner, les résultats de l’ancien entraîneur du LS plaide pour lui: GC a gagné 4 points depuis le début de la saison tout en ayant joué contre Zürich et Bâle, les Zurichois ne sont pas (re)venus en Super League pour faire de la configuration, Servette et Alain Geiger sont prévenus.
C’est tout d’abord un match historique de notre championnat qui fait son retour. Antoine Bernheim nous résume à merveille l’historique de cette rencontre si particulière: « Il y a une certaine rivalité dû au fait que GC est encore le club le plus titré de Suisse (27 titres) et que jusqu’à il y a quelques années Servette était son premier poursuivant. D’ailleurs lors des deux derniers titres de Servette (1994 et 1999) GC a fini derrière et à la dernière journée. En outre, ces clubs représentaient les deux plus grandes villes de Suisse (même si GC a cédé ce rôle à Zurich depuis quelques années) Toujours est-il que lorsque Servette évoluait aux Charmilles et GC au Hardturm, leurs rencontres avaient toujours quelque chose de spécial. »
Le jour où Senderos a commencé
Si le Hardturm n’est plus (voir l’édito du bas), c’est pourtant ici que tout a commencé pour Philippe Senderos. Maillot grenat sobrement orné du « 25 » mais sans le nom de famille, jouant arrière gauche : c’est ici que commence le parcours du très prometteur Philippe Senderos. Pour la petite histoire, Servette avait fait un bon match nul (2-2) au Hardturm. Si Servette n’a pas gagné souvent il lui est pourtant arrivé d’avoir quelques coups d’éclats « Servette était au plus mal sous la houlette d’Exbrayat et était à la surprise générale venu s’imposer 3-2, Martin Petrov ayant gagné le match à lui tout seul en délivrant deux assists pour Siljak et en marquant lui-même le but de la victoire. »
Grasshopper et Servette orphelin de leur « maison »
Grasshopper et Servette se retrouvent après huit ans d’éloignement, la faute à des gestions sportives et financières catastrophiques pour les deux anciennes grandes institutions du pays qui ont payé très cher l’amateurisme de guignols complètement indigne de diriger des clubs aux noms si prestigieux.
À l’époque, Servette et Grashopper étaient les deux équipes les plus titrées du pays! Si Servette était leader, on en déduisait à raison que son dauphin était Grasshopper et vice-versa mais depuis le temps est passé par là et il a fait des dégâts à GC et chez les Grenat.
Battu par les Bulldozers et l’Euro 2008
Des concerts, un festival, des matchs internationaux: voilà ce qui était prévu pour rentabiliser le Stade de La Praille. On connaît la désastreuse suite et chaque coupable de cette plaisanterie de mauvais goût mériterait sans aucun doute des sanctions à la hauteur de leur incompétence. Le nom des coupables est connu mais ce sera pour un autre article (ou pas).
De son côté, Grasshopper a aussi été contraint de changer de stade, après un ultime match contre Xamax en 2007 (Servette végétant en Challenge League à cette époque) le Stade du Hardturm a été définitivement abandonné avant d’être détruit une année plus tard, GC devant déménager au Letzigrund le stade du… FC Zürich!
Si le Hardturm n’était pas un stade magnifique comme peut l’être le Parc des Princes, il avait l’avantage de représenter Grasshopper et que encore plus important, il n’avait pas cette immonde piste d’athlétisme faisant presque passer l’architecte du Stade de La Praille pour un génie. La suite ? C’est tout simple, la Credit Suisse Arena qui sortira de terre en 2022 et accueillera les matchs de Grasshopper et du FC Zürich le tout sera construit sur les ruines du… Hardturm, c’est simple non ?
Pour ce match, Grasshopper sera privé de l’expérimenté Amir Abrashi suite à son carton rouge reçu dans le derby Zurichois (défaite 2-1 des Sauterelles). En revanche, l’ex-joueur de Wolverhampton Leonardo Campana sera à n’en pas douter un poison pour l’arrière garde du Servette FC.
Pour ce dimanche 22 août 2021, nous recevons un FC Lucerne très mal parti dans ce début de championnat. 3 matchs pour un seul petit point gagné et déjà 9 goals encaissés en 3 matchs. Un beau ratio de 3 ballons que doit aller chercher Vasic dans ses filets par rencontre, cela serait bête de ne pas en profiter. Rappelons-nous également que nous sommes sur 2 défaites de rang (Lugano puis Bâle). Fabio Celestini tendu en avant match, des Servettiens gonflés à bloc et des chants lointains qui résonnent dans le stade… tout semble s’aligner pour nous offrir une belle après-midi.
En effet, le Maestro grenat, l’immense Stevanovic n’aura mis que 16 minutes pour faire ce qu’il sait faire de mieux. Alors certes il sait tout faire mieux que vous, mieux que moi mais lorsqu’il est dans ses bons jours, le joueur genevois est inarrêtable. Celui-ci dépose un caviar de centre à notre meilleur joueur de tête de par sa taille et son physique : Timothé Cognat. Il s’agit là très certainement d’un schéma de jeu que nous allons revoir à maintes reprises dans le championnat et très certainement dans des très grandes compétitions européennes. MS9 pour les intimes s’illustre encore une fois avec une talonnade digne du mode FIFA Street et se permet même de marquer alors qu’il voulait centrer. Mais qui peut arrêter un tel Homme ? Ce dernier s’offrira même un but. C’est bien sympa de mettre ses copains dans la lumière mais il faut parfois aussi se faire plaisir. Et en se faisant plaisir, il m’aura fait plaisir. Pour conclure avec brio cette après-midi, saluons l’action du 4ème goal avec un superbe jeu dans la surface entre Oberlin et Rodelin. Chapeau Messieurs.
Outre le score qui peut faire croire que le match était facile (il l’était), je tenais à saluer le jeu de nos gaillards qui nous ont régalé sur tous les secteurs. Pressing haut, présence physique, tirs au but, duels gagnés etc… Tout était là. Certes Lucerne n’est pas au top en ce début de saison mais cela n’enlève en rien la qualité de jeu offerte par les hommes d’Alain Geiger. Et si ce match nous aura paru facile, c’est grâce à nous joueurs. Toutes ces petites erreurs qui nous faisaient commencer le match en étant menés au score, ces erreurs à répétitions, cette timidité que l’on pouvait sentir lors des attaques,
Pour conclure cette belle après-midi, il m’a semblé entendre au loin, venant du côté de la Tribune Nord, quelques sons, quelques coups de tambour et des cris de passionnés. Quel plaisir de réentendre certains chants, de ressentir, toute proportion gardée, cette ferveur du 12ème homme pour pousser son équipe lorsque celle-ci en a besoin. Que les gens comprennent ou ne comprennent pas la décision des supporters ne pas entrer dans le Stade, cette réflexion est propre à chacun. Mais personne ne pourra le nier, sentir cette énergie qui s’émane de la Tribune n’aura été que bénéfique cette après-midi.
Le prochain match nous fera affronter les sauterelles de Zürich. Les plus anciens connaissent les rivalités entre ces deux clubs qui, à une certaine époque, roulaient sur la Suisse entière. Le retour du match Aigle vs. Sauterelle est un vrai régal pour les plus anciens. En espérant que le score soit à l’image de la chaîne alimentaire.