Elles l’ont fait! Grâce à leur victoire engrangée samedi dernier sur leur pelouse face à Grasshopper et le nul de Zürich, le Servette FCCF vient de prendre les rênes de la Women’s Super League. Ce mercredi 4 octobre à 20h, c’est les Bernoises qui viendront croiser le fer. De quoi offrir une semaine anglaise à six points?
Beau retour aux affaires pour nos Grenat ce week-end, et quel samedi pour tous les Genevois et Genevoises. Quelques heures avant que l’équipe masculine prenne le dessus dans le derby du Lac de Genève face au Lausanne-Sport, les féminines s’assuraient également les trois points. Une très belle occasion quand l’on sait que Zürich a connu une désillusion en toute fin de match. En effet, alors que les championnes en titre s’en allaient vers une quatrième victoire en autant de match, Fabienne Dörig a permis à Saint-Gall de revenir avec le point du match nul. Cruel dénouement pour des Zurichoises qui voient Servette les dépasser au classement grâce à la différence de buts (10-2 vs 9-2), et même revenir Bâle à la même hauteur. Les deux équipes se rencontrant mercredi dans le cadre de la cinquième journée du championnat, de quoi offrir une seconde opportunité aux Genevoises de s’installer confortablement?
Avec le match nul obtenu en ouverture du championnat, on pouvait craindre un début compliqué pour les vainqueures de la coupe nationale. Plusieurs départs dont des cadres comme Thais Hürni ou surtout Natalia Padilla ainsi que le changement de coach, un véritable chantier. Pourtant, depuis ce faux-pas, elles prouvent match après match que les consignes de leur nouvel entraîneur sont bien assimilées. 3 buts marquées à chacune de leurs sorties et un seul but encaissé par Mickaëla Bottega, remplaçante d’Inès Pereira. Ce samedi fût également l’opportunité pour Joana Marchão de disputer ses premières minutes sous le maillot grenat. De quoi offrir un beau souffle de soulagement pour Barcala et son équipe.
En face, c’est une équipe bernoise qui a un parcours un peu en montagne russe. En quatre rencontres, elles comptent 2 victoires pour 2 nuls ce qui les placent malgré tout à la 4ème place, deux points derrière l’équipe genevoise. Capables de grands matchs à domicile (5-2 face à Rapperswil et 7-0 contre Aarau), la tâche est plus compliquée lorsqu’elles sont hors de leur ville (2-2 à Saint-Gall puis 3-3 à Thoune). Il faudra malgré tout se méfier de cette formation qui sait clairement marquer, déjà 17 buts inscrits soit une moyenne de 4.25 buts/match. Cependant, leur arrière-garde est leur point faible avec 7 buts encaissés, un point que devrait prendre en compte la formation entraînée par Jose Barcala. De quoi offrir un beau match de football ce mercredi à la Fontenette.
Tous au stade ce mercredi pour encourager les Servettiennes et montrer que la vraie capitale, c’est nous!
Un ouf de soulagement s’est fait entendre au Stade de Genève, samedi soir, au coup de sifflet final. Servette et Weiler avaient besoin d’une victoire pour ne pas délaisser le haut du classement. Ce derby avait un double enjeu: battre le rival et éviter le naufrage. Servette s’en sort avec le beurre et l’argent du beurre (2-1). Rétrospective.
Après un match frustrant face à Winterthour, Servette accueillait l’éternel rival vaudois. Le match sonnait comme un ultimatum pour René Weiler, qui n’avait plus connu la victoire en championnat depuis juillet et la 1ere journée de Crédit Suisse Super League. Les deux équipes affichaient une forme plutôt morose, Servette 8e avec 7 points en 8 matchs et Lausanne 10e avec 5 points en tout autant de matchs.
René Weiler abordait le match d’une manière plutôt intriguante. Il effectue un turn-over assez conséquent au vu du match contre l’AS Roma. Mall remplace Frick, blessé. Onguéné (1ere titularisation en championnat) et Rouiller composent la charnière centrale. Tsunemoto fait son retour en compétition suite à sa blessure contractée face à Genk. Guillemenot est aligné en pointe avec Bedia et Antunes est préféré à Kutesa, le joueur en forme de ce début de saison. Face à une timide affluence de 9’023 spectateurs pour un derby, Lausanne engage la première mi-temps.
Une mi-temps qui rappelle de mauvais souvenirs
Dès la 6e minute, Servette n’est pas loin de concéder le premier but sur une bonne contre-attaque lausannoise bien sauvée par un arrêt du gardien chypriote Joël Mall. Les Grenat auront ensuite quelques occasions comme Stevanovic à la 8e et Antunes à la 13e, mais c’est toujours Lausanne qui se montre le plus dangereux avec notamment un poteau sur une tête de Custodio à la 27e minute. Rouiller, lui, se blesse à la 22e et doit laisser sa place à Séverin.
À quelques minutes de la fin de la première mi-temps, le match chavire une première fois. Servette attaque, Cognat lance Guillemenot dans la profondeur, mais c’est intercepté dans la surface par un défenseur lausannois, semble-t-il de la main. Les Servettiens protestent, mais Lausanne part en contre. Sène prend de vitesse Onguené qui, visiblement hors de forme, se blesse sur l’accélération (remplacé ensuite par Vouilloz). Séverin se retrouve tout seul face à trois attaquants : Sène remet à Ilie, Mall sort sur lui mais Ilie remet à Sanches qui n’a plus qu’à glisser le ballon dans une cage vide. Le but est premièrement annulé pour hors-jeu, les Grenat réclament un pénalty mais la VAR ne consulte que l’action des lausannois, pas d’hors-jeu 1-0 pour Lausanne. Sanches s’en va provoquer la Tribune Nord, grosse erreur…
Grosse erreur car en effet, le dernier en date qui se l’est permis est Arokodare du KRC Genk et on sait tous comment cela s’est fini.
Servette doit cependant réagir et la mi-temps arrive à point nommée. Weiler doit réagir et fait rentrer deux joueurs: Crivelli et Kutesa. Le double changement apporte beaucoup de bien aux Genevois, qui se montreront de plus en plus dangereux. C’est le second tournant du match. Deux minutes après la reprise, Antunes récupère un ballon au milieu de terrain, transmet à Kutesa sur l’aile, qui enroule sa frappe à ras-de-terre mais qui trouve malheureusement le poteau, puis Stevanovic bute ensuite sur Letica sur la reprise.
Quelques minutes plus tard, à la 54e, Bedia trouve Stevanovic à l’orée des 16m, qui d’une frappe rasante, trompe le gardien vaudois (1-1). Le Bosnien inscrit son 2e but en 2 matchs et remet Servette sur les bons rails. Mais pas le temps de célébrer que Kutesa arme un missile de 25 mètres en pleine lucarne (2-1). Le stade et le match chavirent en moins de 2 minutes. Le reste du match, Servette va assurer sa domination et Lausanne n’aura plus l’opportunité de revenir au score. Servette s’en sort avec la victoire, suite à une belle réaction de ses joueurs et des changements efficaces de René Weiler.
Top: Dereck Kutesa. Son entrée a illustré son importance dans le jeu servettien cette saison. Il est l’origine et la conclusion de la révolte servettienne dans ce match. Chapeau Dereck !
Flop: Onguéné. Malgré lui, il aura été trop juste physiquement. Il se blesse sur l’offensive lausannoise et laisse Sène passer trop facilement. Pas un flop a proprement parlé, mais le choix de l’aligner titulaire, pour la première fois en championnat, dans un derby de la plus haute importance, laisse à désirer.
Jeudi soir, Servette ira affronter le grand club de l’AS Roma pour un match XXL d’Europa League. José Mourinho risque de faire un gros turn-over, mais l’on passera tout de même de Lukaku-Dybala à Belotti-El Shaarawy. Un autre niveau.
Un grand soleil et une victoire 3-1, c’était le programme de la rencontre opposant le Servette FCCF à l’équipe de Grasshopper. Devant 408 spectateurs, ce samedi, au stade de la Fontenette, les Servetiennes restent invaincues en championnat.
La pause internationale terminée, le Servette FCCF n’a pas mis longtemps avant de retrouver le chemin des filets. Il suffit d’attendre dix petites minutes pour voir Maëva Clémaron ouvrir le score, en lobant la gardienne zurichoise Isabel Rutihauser (10e).
Quinze minutes plus tard, face à une défense servettienne un peu passive, l’équipe de Grasshopper revient au score par l’intermédiaire de Klaudia Lefeld (26e), mais ça sera leur seul but du match.
Effectivement, pour sa première titularisation sous le maillot grenat suite à la blessure d’Ines Pereira en sélection portugaise, Mickaela Bottega défendra avec sérénité sa cage tout du long de la rencontre !
Puis Cassandra Korhonen, à la 42e minute, inscrit un deuxième but dans le but vide, ce qui permet aux Servettiennes de mener au score à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, Servette prend assez rapidement l’ascendant sur GC. Paula Serrano, d’une magnifique reprise suite à un centre millimétré de Korhonen, met à l’abri le Servette FCCF en marquant le troisième but de la rencontre (57’).
Une victoire qui rassure l’effectif pour la préparation de la semaine anglaise. Les joueuses affronteront en effet le BSC Young Boys, le mercredi 4 octobre prochain, à la maison !
Le Onze servettien:Bottega; Bourma (Marchao 60e), Felber, Spälti, Mendes; Mauron, Clémaron, Serrano (Tufo 60e) ; Saoud, Korhonen (Nakkach 79e) ; Simonsson (Ortiz 67e). Entraîneur : José Barcala.
Les buteuses: Clémaron (10e), Korhonen (42e) et Serrano (58e) pour Servette; Lefeld (26e) pour GCZ.
Le Derby du Léman est de retour après une année d’interruption et le retour du Lausanne Sport en Super Lague. Le Servette FC reçoit le LS ce samedi à 18h à la Praille, dans un derby qui semble déjà important pour la suite de la saison des Servettiens, comme des Lausannois.
Bien triste début de saison d’un côté comme de l’autre. Il n’y a plus besoin de disserter sur le début de saison des Servettiens. Masqué par une véritable idylle en parcours qualificatifs pour la Ligue des Champions cet été, les Servettiens ont dans un premier temps mis de côté le championnat. Durant cette période, durant laquelle ils ont enchainé des matchs tous les trois jours, l’équipe n’avançait pas (1 victoire, 3 nuls) mais ne perdait pas. Le contre-coup a été très brutal, psychologiquement mais surtout physiquement. Les Grenats ont enchainé une triste série de 3 défaites et un match nul, symbolisé par une véritable humiliation face à Yverdon-Sport, néo-promu (4-1).
Servette FC, du mieux dans la difficulté
Cependant, les deux derniers matchs ont montré quelques signes d’espoirs malgré les résultats toujours négatifs. Protagoniste dans le jeu mais trop maladroit à la finition (28 tirs, 0 goal) à Lucerne (défait 2-0), les Servettiens sont passés très proches d’arracher leur deuxième victoire de la saison face à l’excitante équipe de Winterthur mercredi soir à Genève (2-2). A nouveau maladroit et mené en première mi-temps, et pas aidé par un arbitrage discutable, les hommes de René Weiler ont su se révolter en deuxième mi-temps, dans le sillage d’un Stevanovic très actif notamment par ses centres et sa très belle tête pour le deuxième goal. Les Grenat ont été rejoints sur un autogoal de Séverin. Maladroit, donc.
ù sont les problèmes Servettiens ? On l’a dit, le Servette FC manque de confiance et d’efficacité. Les signes de ce côté sont positifs, avec une nette amélioration sur les deux dernières rencontres. Mais le problème est peut-être plus d’ordre tactique. En effet, René Weiler s’entête à mettre en place un 4-4-2, avec deux purs 9 en pointe. L’équipe est en infériorité au milieu de terrain, et cela se voit sur la pelouse. Il y a trou béant entre l’attaque et la défense. Comment créer du jeu dans ces conditions ? Passer toujours sur les côtés ? Forcer Bedia à décrocher ? Il est vrai que les attaquants genevois sont bons sur centre, et que Bedia aime décrocher, mais dans l’état, tout ceci ne fonctionne pas. Un réajustement tactique paraît nécessaire. Des victoires aussi.
Une victoire ce samedi paraît donc essentielle pour les Genevois, au risque de se faire largement distancer au classement. Déjà à 5 points de Yverdon, les Grenats pourraient prendre un sacré coup derrière la tête s’il venait à perdre des points, et devraient peut-être reconsidérer leurs objectifs. Et c’est René Weiler qui pourrait rapidement en payer le prix.
Lausanne-Sport, objectif maintien
Côté Lausanne, l’objectif du début de saison était clair: le maintien. Les résultats sont comme attendus, avec 5 petits points engrangés en 8 matchs et une avant-dernière place qui tient sur un fil. Mais attention, le LS montre des choses en ce début de saison. Très solide défensivement face au FC Zürich, leader, et pas loin de prendre les 3 points, les Lausannois montre qu’ils ne sont pas là par hasard.
De toute évidence, cette équipe n’est pas programmée pour jouer en haut, mais dans le sillage de la pépite Alvyn Sanches (20 ans, 2 goals) très intéressant offensivement, et du coach Ludovic Magnin qui, certes n’est pas le plus grand tacticien, mais sait insuffler une vraie âme dans son équipe, les Lausannois ne sont jamais un adversaire facile.
Cela fait donc 2 saisons que les cousins lémaniques ne se sont pas affrontés. Il faut remonter à la saison 2021-22, la saison de la descente du club lausannois, pour retrouver la trace des derniers résultats. Bilan : 2 victoires Genève, 1 nul, 1 victoire Lausanne. Léger avantage Servette donc. Cela dit, ces résultats passés sont uniquement donnés à titre indicatif et ne donnent, en somme, aucune indication sur la dynamique du derby, puisque les effectifs des deux côtés en largement été remplacés.
Le Facteur X
L’efficacité dans les deux surfaces du SFC : une caractéristique du beau parcours européen genevois cet été ? C’était la faculté de limiter ses trous d’airs défensifs, et de transformer ses rares occasions. Une efficacité totale donc ! Une autre face à Winterthur et à Lucerne ? Un tas de tir pour peu de goals, et des goals contre-leur-camps et sur penalty concédés. Comment faire pire niveau efficacité ?
Si la pièce tombe du bon côté cette fois-ci, on pourrait assister à une véritable master class côté Servettiens, vu le volume de tir que les Grenat se procurent, et pourquoi pas une belle victoire !
Le Servette FC pourra-t-il se relancer dans le derby lémanique ? Les offensifs genevois sauront-ils se montrer efficace face au goal ? Finalement, allons-nous vivre le dernier match de René Weiler à la tête du SFC ? Réponse ce samedi à 18h au Stade de Genève
Pause internationale finie, c’est le retour du championnat pour nos Servetiennes ce samedi à 15h. Toujours invaincues cette saison, c’est l’occasion de se mesurer à Grasshopper, troisième du dernier exercice. De quoi continuer sur cette belle lancée?
Cette semaine était à oublier pour nos Genevoises Laura Felber et Sandrine Mauron, convoquées sous le maillot suisse. Sur le banc lors des deux sorties helvétiques, elles n’ont pu que constater les défaites de leurs coéquipières face à l’Italie (0-1) puis l’Espagne (5-0). En même temps, le Portugal d’une Ines Pereira titulaire s’inclinait en France (2-0) mais victoire par la suite face à la Norvège (3-2). Cependant, cette dernière rencontre a vu la sortie prématurée de notre gardienne, dès la 6e minute à la suite d’un choc avec une adversaire. Heureusement plus de peur que de mal pour Inès qui devrait pouvoir tenir ces cages samedi.
Désormais, c’est le championnat qui nous importe puisque les Servetiennes retrouvent les terrains de la Fontenette ce samedi 30 septembre à 15h. Après leur nul face à Lucerne lors de la 1ere journée, l’équipe entraînée par Jose Barcala reste sur une bonne série de deux victoires consécutives et à chaque fois sur le score de 3 buts à 0. Désormais troisièmes avec 7 points, le classement leur donne l’avantage face à leur adversaire du jour qui n’a engrangé qu’une victoire face à Lucerne (4-0) pour deux défaites: Bâle et Zürich. Avant une semaine anglaise à deux matchs face à YB puis un déplacement à Saint-Gall, ce serait l’occasion idéale pour elles de confirmer avant ce beau duel de mercredi prochain.
Un GCZ en difficulté?
La saison passée, le second club Zurichois s’était hissé dans le trio de tête avec ses 38 points, six derrière leur rival. En 18 rencontres, elles se sont imposées à 12 reprises pour 4 défaites. Cependant, cette saison le départ est un peu mouillé. Seulement 3 points obtenus en trois rencontres, le bilan est famélique. Pourtant, leur effectif s’est bien renforcé avec les arrivées de Sydney Schertenleib (FC Zürich) ainsi que Tamar Dongus (US Sassuolo). Le club a même misé sur la continuité sur leur banc de touche, par rapport à six autres clubs, en gardant l’allemande Anne Pochert, arrivée à l’été 2022. Leur entraîneure va donc vite devoir remobiliser ses troupes si elles souhaitent engranger des points dans cette bataille.
Afin de mobiliser un maximum de monde ce samedi, le Servette FC organise une opération spéciale pour assister à cette rencontre puis à celle de leurs homologues masculins qui reçoivent Lausanne à 18h00 donc TOUS AU STADE!
Un samedi 𝑮𝒓𝒆𝒏𝒂𝒕 🇱🇻
Avec un billet pour #SFCLS, vous aurez également accès au match du @ServetteFCCF face à GCZ au Stade de la Fontenette !
Mercredi soir au Stade de Genève, les Grenat recevaient Winterthur pour la 8e journée de Super League. Servette n’avait qu’un objectif: gagner pour mettre fin à cette mauvaise série qui tient depuis la première journée de championnat. Malgré une belle deuxième période, les Genevois ont été puni dans les ultimes minutes. Score final, 2-2.
René Weiler fournit depuis quelques mois une pâle copie à la tête du Servette FC. Hormis une belle qualification face à Genk, une seule et unique victoire est à inscrire à son palmarès de la saison (hors Coupe). Servette, malade, doit guérir et Winterthur sonne comme le médicament qu’il lui faut.
Habitué à son désormais inséparable 4-4-2, Weiler reconduit la doublette Crivelli-Bedia du début de saison et aligne Ondoua à la place de Douline. L’international camerounais apporte plus satisfaction que le milieu défensif français. En ce qui concerne la feuille de match, Vouilloz et Fofana sont une nouvelle fois absents. Le premier, en pleine négociation de prolongation de contrat, et le second pour ce qu’il semble être un motif disciplinaire. En effet, le tacticien suisse a semblé viser l’ailier français en conférence de presse en insinuant que certains joueurs étaient trop “égoïstes”, et qui “trouvent toujours des excuses pour justifier une performance qui n’est pas suffisante”.
Le match
Devant une faible affluence de 4’124 spectateurs, Servette débute le match timidement. Les quelques occasions que les Genevois se procurent ne font pas frémir le portier zürichois et le milieu de terrain semble être un no man’s land où on ne voit trace d’un joueur servettien. En effet, le 4-4-2 laisse un trou béant dans l’entrejeu grenat, obligeant Bedia à repiquer plus bas qu’à l’accoutumé. Malheureusement, l’arbitre, contrairement à sa tenue, n’a semble-t-il pas sorti le bleu de travail et n’a pas bronché lorsque le défenseur de Winterthour échange subitement son poste avec le gardien et se permet une main en pleine surface. Et comme dans une pièce de Molière, la faute est à La VAR car elle non plus ne bronche pas malgré le ralenti montrant une main qui influence clairement l’action de jeu. À la fin de la première période, Servette concède un pénalty incontestable. Buess le transforme (0-1) et Winterthur rentre aux vestiaires en menant face à un Servette bien terne.
Au retour des vestiaires, le mot a été passé et Servette revient avec plus d’envie. À la 54e, sur un service d’Ondoua, Bedia s’emmène parfaitement le ballon et fusille Marvin Keller (1-1). Sur l’action qui suit le coup d’envoi, Bedia n’est pas loin de doubler la mise, mais il est un poil trop court. Le stade reprend subitement vie et Servette repropose du jeu comme lors du match contre Lucerne dimanche dernier. Et Stevanovic, le MVP servettien, de son mètre quatre-vingts place une belle tête à la 82e et redonne l’avantage au sien (2-1). À saluer le bon centre de Bolla aussi.
On se dit alors que c’est fait, que Servette tient enfin sa première victoire depuis 2 mois, mais malheureusement, le monde n’est pas rose comme le maillot third du SFC. À la 89e, Mazikou bien parti, se prend une belle charge dans les seize mètres, l’arbitre est catégorique, il n’y a rien. Sur le contre, les attaquants de Winterthur se jouent de Bolla d’une une-deux et sur le centre tendu, Severin met le pied mais conduit sans le vouloir le ballon au fond des filets (2-2). Le geste du défenseur français est peu compréhensible vu son positionnement et le fait qu’aucun attaquant ne semblait à la réception du centre, ni lui faire pression. Servette, bien tristement, n’arrivera pas à changer la donne et concède un match nul plus que frustrant.
Les tops et les flops
Top: Chris Bedia. Il a sonné la révolte servettienne. En première mi-temps il allait chercher les ballons pour créer le jeu. Il a été l’artisan de match, il aurait mérité cette victoire.
Flop: Il est dur de placer un flop, l’arbitre n’a pas été bon mais cela n’en excuse pas la prestation. Kutesa a lui été peu en vue, mais ce n’est pas pour autant un mauvais match. La stat désolante à ressortir et que Servette a tiré 51 fois au but en 2 matchs et n’a marqué que 2 fois…
Servette reste 8e avec 7 points seulement, dont 1 seule victoire et 4 matchs nuls. Devant les Genevois, Yverdon, 4 points d’avance avec un match en moins. Samedi soir, les Grenat n’ont pas le droit de perdre. Le derby du Lac de Genève sera peut-être fatal pour Weiler, avant d’affronter l’ogre romain dans sa tanière.