En ce weekend de l’Escalade, que demander de plus qu’une nouvelle victoire genevoise 418 ans après celle contre les Savoyards ? Mis à part un retour au stade, je ne pense pas grand-chose. Nos gaillards se déplacent dans le canton de Berne pour y affronter une équipe d’YB en pleine euphorie après sa qualification dans le « Fergie Time » contre Cluj en Europa League. Aurons-nous le droit à ce premier match référence ou serons-nous encore déçus du résultat et du jeu proposé par nos joueurs ? Après 35 matchs sans défaite, les oursons de Berne vont-ils laisser 3 points aux visiteurs ?
Avec cette titularisation de Kiassumbua, beaucoup de langues de vipères étaient déchainées contre notre gardien congolais. Mais en l’espace de même pas 30 minutes, il a su faire taire la bouche de tous ses détracteurs avec deux grosses parades qui avaient chacune le poids d’un goal. Bravo à toi Joël, telle une muraille tu as su préserver ce score de 0-0. Je dois également avouer que ma fréquence cardiaque a également augmenté lorsque tu faisais des relances plein centre. Ne recommence pas s’il te plait, je suis assez cardiaque. Notre numéro 7 a également fait une première mi-temps de Seigneur. En effet Diallo était partout. Excellent en défense, en première relance, en centre. C’est l’homme de la première mi-temps. En espérant que tu ne te sois pas fait trop mal à la 60ème, reviens vite car tu auras été un atout cette après-midi.
Arrive la 22ème minute et sur un excellent contre, une magnifique passe en retrait de Valls, Schalk ouvre le score au Wankdorf d’une superbe frappe pied gauche et permet aux joueurs de la vraie Capitale de mener 1-0. Monsieur Horisberge renvoie les joueurs au vestiaire et c’est avec un énorme sourire aux lèvres et ce sentiment de bonne prestation que je me lève de ma chaise pour applaudir.
La 2ème mi-temps commence sans vraiment avoir de quoi se mettre sous la dent. Puis arrive la 64ème minute et avec un petit numéro dans la surface, Schalk allume von Ballmoos pour inscrire le doublé. Grand match de notre numéro 10 ! Le seul point négatif serait notre manque d’efficacité devant le goal face au gardien. En effet, par deux fois, on n’arrive pas à inscrire le 3ème but qui nous aurait permis de terminer le match avec sérénité. Pire, YB inscrit son premier goal à la 85ème et nous oblige à devoir serrer les fesses pour terminer ce match. Bravo à Vouilloz pour son arrêt sur la ligne à la 90ème.
Avec cette première mi-temps qui m’a enfin remis ces frissons d’antan, j’ai finalement pu être content du jeu proposé par les protégés d’Alain Geiger. Bravo à Clichy pour ce second match où il a fait le job et où il n’a pas hésité à remettre Fofana et Kyei à leur place.
J’ai enfin revu ce Servette qui me fait aimer ces dimanches après-midi fades et sans saveur. Du beau jeu, de belles relances, de l’envie sur le terrain, tout y était. On est fier de vous les gars !
Jeudi, nous recevons le club qui a comme supporters des alcooliques ou des consanguins donc, les gars, il ne peut y avoir que trois points pour nous à l’issue du match. Comme le dit le vieil adage : « un derby ça ne se joue pas, ça se gagne ». Rendez-nous fiers après ce match contre YB, rendez-nous fiers après cette victoire contre S(ch)ion. Montrez-leur que la Suisse Romande est grenat !
E-NOR-ME ! Venus presque en victimes expiratoires sans Stevanovic et Frick dans le XI de base, les servettiens ont réussi le coup parfait en s’imposant chez le leader et en enchaînant un deuxième succès consécutif, une première cette saison.
Une équipe légèrement remaniée en vue des prochaines échéances et un début de match à sens unique : tout semblait croire que les 90 minutes au Wankdorf allaient être un calvaire pour les Grenat. Pourtant, ce n’est pas toujours l’équipe qui a les chiffres en sa faveur qui l’emporte (coucou les belges). En manque criant de réalisme sur quelques matches cette saison, Servette a eu un après-midi où tout lui réussissait et aurait pu s’imposer plus nettement malgré des statistiques moindres (cinq frappes cadrées contre huit pour YB par exemple) et remonte lentement mais sûrement au classement avant le derby face à Sion ce jeudi, devenant par la même occasion la première équipe à faire tomber le champion en titre cette saison comme l’année dernière, à croire que c’est devenu une spécialité de la maison, et aussi mettre fin à la série de 35 rencontres d’invincibilité à domicile pour les Jeunes garçons.
LES NOTES
Joël Kiassumbua : 7
Deux superbes parades en début de match qui permettent à ses coéquipiers de repartir avec la totalité du gain et un jeu au pied qui a fait des merveilles : le numéro deux genevois a nettement tenu son rang chez les ours.
Moussa Diallo : 6
En difficulté dès le coup de sifflet initial, l’ex-choletais s’est bien repris par la suite avant que son physique ne lâche. Le capitaine Anthony Sauthier a donc pris sa place pour guider ses coéquipiers vers la victoire.
Steve Rouiller : 7
Le patron, tout simplement. Sa présence derrière est gage de stabilité et d’assise défensive.
Yoan Séverin : 7
Dans la lignée de son match à Vaduz, l’ancien international U20 français a été remarquable pour contrer les offensives bernoises et ainsi permettre à Vincent Sasso de prendre son temps pour revenir de blessure.
Gaël Clichy : 7
Il s’arrache sur son côté gauche pour lancer l’action de l’ouverture du score. Son expérience est un vrai plus et assure une certaine sérénité à la défense servettienne. Une belle pioche.
Boris Cespedes : 7
Impeccable à mi- terrain. Son arrivée dans le onze titulaire n’est sans doute pas étranger à la bonne passe de Servette (trois succès sur les quatre derniers matches).
Théo Valls : 7
Une superbe vista sur le premier but grenat, il aurai pu s’offrir une seconde passe décisive en deuxième période. Son entente avec Cespedes est très bonne et on sent que celle avec Schalk ne cesse de grandir. Remplacé pour les dernières secondes par Arial Mendy qui effectuait son retour à la compétition.
Timothé Cognat : 6
A l’initiative du break des Grenat peu après l’heure de jeu en récupérant le ballon pour effectuer un assist. Bon match de sa part.
Kastriot Imeri : 6
Match correct pour le milieu des M-21 suisses comme lors du déplacement au Liechtenstein même s’il est moins étincelant que précédemment. Alexis Antunes, qui l’a remplacé, a fait le boulot pour assurer les trois points.
Alex Schalk : 8
Quel plaisir quand il joue et qu’il n’est pas blessé ! Idéalement servi sur le premier but, il croise bien sa frappe tandis que son solo sur le doublé lui permet d’aller fusiller le portier bernois. Sorti à vingt minutes du terme au profit de Boubacar Fofana, très brouillon et mal inspiré.
Grejohn Kyei : 6
Malgré son face à face manqué qui aurait pu coûter cher, son match est de bonne facture et il fut précieux dans la conservation de balle en seconde période. Il a été substitué au profit de Nicolas Vouilloz, dont le sauvetage sur la ligne à la 89e vaut tout l’or du monde.
Après avoir à nouveau bravé le froid et la neige du Liechtenstein (les Lausannois s’en souviendront), le Servette FC s’en va dans l’antre du champion de Suisse pour affronter le BSC Young Boys. Ce dimanche à 16 heures, l’arbitre M. Horisberger sifflera le coup d’envoi de cette rencontre de la 11ème journée de la Raiffeisen Super League.
Un semblant de mieux
Le Servette FC a enfin enregistré sa deuxième victoire loin de ses bases en 2020, ce qui n’était plus arrivé depuis la victoire à la Maladière de Neuchâtel sur le score de 1-2 le 25 janvier dernier. Deux c’est aussi le chiffre que l’on souhaiterait pour la passe du même nombre après cette victoire obtenue dans la capitale du Liechtenstein. Le chiffre 3, c’est le nombre de victoires du club grenat depuis le début du championnat, après celles contre Bâle puis Zürich et on l’espère être la suite pour une victoire lors du derby qui arrive dès jeudi avec la désalpe du club valaisan. Suite à cette victoire, le club grenat a pu remonter un minimum au tableau afin d’accrocher la septième place.
De plus, le Servette FC a enfin réussi à remporter un match sans avoir encaissé aucun goal, en y inscrivant deux et ce grâce à la première réalisation de Micha Stevanovic ainsi que le 4ème but de Kyei, qui marque toutes les 141 minutes soit une moyenne de 0.4 but par match et se classe en tant que meilleur buteur dans le camp genevois et une septième place au classement des buteurs de la Super League, à seulement une réalisation de Kasami et Nsamé. L’équipe emmenée par Alain Geiger le sait bien que pour la motivation, seule une bonne performance contre le leader actuel leur ferait du bien et leur permettrait d’aborder au mieux la réception du FC Constantin. Cette rencontre sera également l’occasion de laver la défaite survenue le 15 Juillet lors de laquelle Servette s’était incliné 4-2 malgré des réalisations de Kyei et Koné, et ce alors que pour l’ouverture de la saison 2020, Servette était allé chercher un point (1-1).
Un YB en pleine forme
Pour le club de la capitale, le moral est en pleine forme avec leur victoire obtenue jeudi soir au Wankdorf face au CFR Club dans le cadre des phases de poule d’Europa League. Seul club suisse encore en lice, ils viennent de terminer deuxième de leur groupe derrière l’AS Rome, ce qui leur permet de passer en 1/16ème de finale. En championnat, tout va bien également puisqu’ils occupent la première place du classement avec cinq points d’avance sur Lugano. Avec seulement 9 matchs joués, ils ont malgré tout empochés 21 points, soit 2.33 points/match et restent par ailleurs invaincus malgré trois matchs nuls face à Sion, Servette et St Gall. Ces trois équipes montrent malgré tout une légère instabilité dans les rangs de Gerardo Seoane, puisque deux des équipes qui ont su tenir au score l’ogre bernois occupent la 7 et 9ème place et cet enchaînement des matchs entre le championnat et la Coupe d’Europe ne peut que bénéficier au club genevois.
Des regrets ? Surement. De la déception ? Évidemment, mais c’est un sentiment de fierté qui doit habiter les joueuses du Servette FC Chênois Féminin après ce match aller de Women’s Champions League, où elles ont réussi à tenir la dragée haute à l’Atlético Madrid.
Pour cette première européenne, Servette peut compter sur le retour de Thalmann et Spälti dans le XI de départ qui se présente sous un 4-2-3-1 et où Valérie Gillioz prend la place de Maeva Sarrasin. Du côté madrilène, l’entraîneur aligne son équipe-type, preuve en est de la sérieuse considération envers les genevoises. Le début de match correspond aux attentes de spécialistes avec un Atlético qui monopolise le ballon et qui se procure deux occasions dans le premier quart d’heure, par l’intermédiaire de Castellanos mais Thalmann est vigilante sur les deux opportunités. Nous sommes à la 18e minute et celle-ci sera à jamais gravée dans l’histoire : Arfaoui déborde côté gauche puis donne en retrait pour Maendly qui centre en première intention pour Paula Serrano qui jaillit au point de penalty pour tromper Peyraud-Magnin. Le premier but européen du Servette FCCF leur permet de prendre l’avantage à la surprise générale.
Une avance qui ne dure que 180 secondes, Sampedro lançant dans la profondeur Ludmila qui parvient à se défaire de Thalmann et à frapper dans un angle compliqué. Amandine Soulard tente alors de dégager le ballon de la tête mais ce dernier termine sa course au fond des filets. De quoi donner un coup sur la tête des Grenat ? Elles répondent de la meilleure des manières à la demi-heure : sur une longue transversale de Thaïs Hurni, Serrano prend le meilleur sur la défense colchonera mais se fait faucher irrégulièrement par la gardienne française. Madame Nervik désigne donc le point aux 11 mètres, Lagonia prend ses responsabilités et prend la portière de l’Equipe de France à contre-pied pour le 2-1. Ce sont donc les joueuses d’Eric Sévérac qui sont devant à la pause malgré encore deux énormes opportunités pour les Rojiblancas, avec une tête de Toni Duggan claquée en corner par ”Gaga” puis un centre-tir de Guagni qui finit sur la barre.
Néanmoins, les servettiennes vont être cueillies à froid deux minutes après le retour des vestiaires avec Castellanos qui adresse un centre téléguidé pour Ludmila qui gagne son duel face à Abbé et catapulte le ballon dans le but grenat pour l’égalisation. Les rôles vont s’inverser sur le 2-3 à la 54e, avec l’internationale brésilienne dans le rôle de la passeuse et l’attaquante vénézuélienne à la finition : suite à une récupération dans les pieds de Hurni, l’intenable Ludmila adresse un caviar dans les pieds de sa coéquipière qui glisse le cuir entre les jambes de Thalmann. Le coup est dur pour le leader de LNA qui résiste tant bien que mal malgré une fatigue qui se fait ressentir dès l’heure de jeu.
Du côté espagnol, on semble avoir retrouvé les automatismes et c’est un véritable assiègement du but helvète qui se fait dès la 60e minute. Le quatrième but est proche de tombé suite à une belle triangulation des pensionnaires du Cerro del Espino, conclue par Santos mais qui fort heureusement passe à côté des cages suisses. Servette tente tant bien que mal de tenir le coup mais l’écart physique est trop important. le coup de grâce va tomber à la 90e : c’est encore cette diablesse de Ludmila, qui aura donné le tournis à Spälti et compagnie, qui profite d’un contre favorable face à cette dernière pour centrer en retrait pour Emelyne Laurent qui fusille Thalmann. L’internationale française prêtée par l’OL clot le score à 2-4, un écart qui va être quasiment impossible à combler au match retour mais les joueuses peuvent être fière d’avoir tenu tête à une équipe entièrement professionnelle !
Servette FC Chênois Féminin – Atlético de Madrid Féminino 2-4 (2-1)