Les joueuses de YB-Frauen doivent encore se demander comment le ciel leur est tombé sur la tête. Pour la deuxième fois cette saison après celle du 26 août dernier, les Servettiennes ont une nouvelle fois empoché la victoire dans les ultimes secondes après un match âprement disputé !
On s’attendait à une rencontre très difficile pour Servette et le scénario ne nous a pas donné tort avec cette ouverture du score après quatre minutes de jeu par l’intermédiaire de Strode qui, seule aux onze mètres, ajuste Thalmann pour placer son ballon dans le petit filet. Cette ouverture de la marque surprise ne freine pas les Genevoises qui mettent une première fois le nez à la fenêtre au quart d’heure par Lagonia qui frappe à ras de terre mais Bürki se couche bien pour détourner en corner.
La portière sera de nouveau mise à contribution cinq minute plus tard en étant attentive sur la tentative aux 20 mètres de Serrano, encore une fois bottée en corner. Elle sera impuissante presque 15 minutes plus tard sur l’égalisation d’Amandine Soulard : l’ancienne Marseillaise profite d’une partie de billard dans la surface pour tacler le ballon au fond des filets. Les Grenat vont même prendre les commandes à la 41e sur une passe en retrait pas assez appuyée de Neuhaus qui permet à Marta Peiro d’aller tromper Bürki.
La fin de première période a été animée, le début de la deuxième le sera nettement moins et il faudra patienter jusqu’à l’heure de jeu afin de voir une bonne opportunité lorsque Thalmann s’interpose devant Messerli pour éviter le 2-2. Malheureusement, il tombera à la 72e avec une frappe croisée de Riesen qui s’était jouée de la défense genevoise sur cette action. Ce fait de jeu va réveiller les leaders de Super League qui vont toucher la latte à la 80e par Padilla sur une reprise de volée.
Alors qu’on joue les arrêts de jeu, le Servette FCCF est à deux doigts de tout perdre lorsque Riesen file seule au but après avoir remporté son duel face à Abbé. Le scénario est déjà tout tracé : YB va inscrire le 3-2 pour s’imposer sur le gong mais fort heureusement, il n’en fut rien avec ce face-à-face remporté par Gaëlle Thalmann. Le tournant de la rencontre ? Et bien oui ! Quelques secondes plus tard, sur le dernier coup de coin de la partie et suite à une remise de Hurni, c’est Maeva Sarrasin qui met le pied où il faut pour donner la victoire. Tout un symbole que ce soit la capitaine qui marque ce but qui a presque le goût de titre car il permet aux Genevoises de prendre huit longueurs d’avance sur leurs dauphines zurichoises, tenues en échec par le FC Bâle.
BSC YB-Frauen – Servette FC Chênois Féminin 2:3 (1:2)
La folle semaine servettienne continue et quatre jours après avoir ramené un point de Zürich, c’est un nouveau déplacement pour nos féminines qui s’annonce chez les troisièmes du championnat, le BSC Young Boys, pour une rencontre à 18 heures 45 au Stade de Suisse.
Garder cette troisième place
L’équipe bernoise, entraînée par Charles Grütter, restait sur une série impressionnante, leur dernière défaite remontant au 29 août 2020, presque sept mois et onze matchs s’étant écoulés. Malheureusement, pour elles, les Zurichoises ont remporté le match de rattrapage du 15ème tour au Wankdorf sur le score de 1-3 et mettant en même temps fin à cette invincibilité. Ce coup d’arrêt aura eu une certaine incidence sur l’équipe puisque trois jours plus tard, elles s’inclineront à nouveau à domicile face à Lucerne sur le score de 1-2. Ce match mercredi sera donc assez important pour le club de la capitale afin de remporter à nouveau une victoire, faire remonter le moral de la troupe et garder la maigre avance d’un point sur le FC Bâle qui est quatrième.
Focus sur Sandy Maendly:
Aujourd’hui, nous avons eu la chance d’interviewer Sandy Maendly, notre milieu d’expérience que ce soit ses expériences en Espagne et en Italie ou ses plus de 70 sélections avec l’équipe de Suisse. Elle commence à jouer dans des formations mixtes de jeunes à partir de l’âge de dix ans pour évoluer, en 2000, dans sa première équipe féminine, le Signal FC Bernex-Confignon. En 2004, elle franchit une première étape importante dans sa carrière professionnelle en signant avec le club du CS Chênois, qui évoluait alors en Ligue nationale B. Après deux saisons, elle signe au FFC Berne et effectue alors ses débuts en Ligue nationale A et remporte la Coupe de Suisse en 2008. Elle évolue dans le club bernois jusqu’à son absorption avec les Young Boys, qui est devenu sa section féminine à partir de la saison 2009-2010 en prenant les couleurs jaune et noir. Elle joue cinq saisons consécutives avec le club de la capitale, marquant un total de 34 buts, 8 lors de la dernière saison où elle contribue à remporter la première place du championnat, jouant également trois finales de la Coupe de Suisse, les deux dernières perdues face à Yverdon.
” YB a toujours eu une équipe assez compétitive”
En 2011, elle rejoint le Torres CF, un club de la région de Sassari, et conquis avec son équipe leur cinquième “scudetto” et huitième coupe d’Italie. L’aventure se poursuit pendant trois saisons consécutives, dont plus de 80 matchs joués en Série A et 18 buts marqués, et elle remporte deux “scudetti” et trois Super Coupes. Grâce aux résultats obtenus par le club italien, elle a également l’opportunité de jouer l’UEFA Women’s Champions League, le 27 septembre 2011 à l’occasion du match aller des huitièmes de finale, où Torres remporte l’enjeu face au ASA Tel-Aviv avec le résultat de 2-0. À la fin de la saison 2013-2014, elle décide de quitter Torres pour rejoindre l’ASD Vérone. Sa première saison avec le maillot jaune et bleu a été gâchée par une blessure grave au genou qui lui a causé une rupture du ligament croisé dans la première partie de la saison après seulement quatre matchs. Elle parvient à être alignée à nouveau lors de la 26ème et dernière journée, portant à cinq le total des matches joués et, bien qu’avec une saison compromise et un seul but signé, à la fin du championnat, elle remporte son troisième championnat et le cinquième titre de Champion d’Italie pour le club. En 2016, elle retourne en Suisse au sein du FC Neunkirch avec qui elle fera le doublé coupe-championnat. Malheureusement, le club fera faillite et libérera toutes leurs joueuses. Elle trouve alors un accord pour rejoindre Madrid CFF, équipe néo-promue dans la première division du championnat espagnol. Cependant, comme elle le dit: « l’expérience ne s’est pas déroulé comme je le souhaitais, je n’ai pas forcément réussi à trouver une cohésion comme j’ai pu avoir dans d’autres équipes » et elle décide alors de retourner dans son pays natal. « Pouvoir jouer sous les couleurs de ce maillot, dans ma ville et proche de ma famille », c’est donc tout naturellement qu’elle décide d’adhérer au projet du Servette FCCF et de tout faire pour atteindre la Ligue Nationale A.
” Quand on quitte sa zone de confort, c’est pas facile”
Notre milieu de terrain porte également le maillot à croix rouge. Elle joue son premier match international avec les moins de 19 ans le 21 septembre 2004, match remporté par la Suisse sur le score de 5 à 0 contre la sélection grecque lors du 1er tour qualificatif pour le Championnat d’Europe des moins de 19 ans en Hongrie. Avec la sélection U19, elle accumule 31 apparitions pour 3 buts, dont 19 lors des compétions officielles de l’UEFA. Avec la première équipe, elle fait ses débuts le 22 avril 2006 à Richmond Park à Dublin, dans le match joué contre l’équipe nationale irlandaise valable pour les qualifications pour la Coupe du monde 2007 en Chine et perdu par 2-0. Plus tard, elle est sélectionnée pour les qualifications pour les Championnats d’Europe, aux éditions 2009 et 2013, sans pouvoir passer les groupes éliminatoires, puis pour les qualifications pour la Coupe du Monde Féminine, sans succès en 2011 mais atteignant la qualification historique lors de celle au Canada en 2015. Malheureusement pour elle, une blessure la privera de participation au Mondial et la privera pendant longtemps de la sélection. Pourtant, malgré ses 32 ans, elle est bien de retour : « Je m’attendais pas à réintégrer l’équipe suisse à mon âge, maintenant je profite de chaque opportunité pour encore apprendre et prendre du plaisir. » Pour l’instant, elle est fixée sur l’Euro en 2022 qui arrive prochainement, la Suisse devant encore passer les matchs de barrages contre la République Tchèque les 7 et 13 Avril : « Je ferais tout pour pouvoir y participer et arriver dans les meilleures conditions ». La prochaine coupe du monde en 2023 paraît gentiment lointaine pour Maendly mais pourquoi ne pas la retrouver dans la peau de consultante, elle qui a déjà endossé ce rôle durant l’Euro 2017 aux Pays-Bas : « J’y prends du plaisir, après de là à me lancer dedans, je ne pense pas mais c’est toujours un bonheur de les revoir ».
” Ce sera deux confrontations assez tendues”” La Suisse aura de très belles années devant elle”
Mercredi, les Servettiennes affronteront donc le club de la capitale et avec un seul mot d’ordre : la victoire ! Il faudra montrer à Berne la supériorité genevoise et conserver cette avance sur le FC Zürich. Come on les filles ! Match à suivre dès 18 heures 35 en direct sur la RTS2.
En ce dernier jour d’hiver, le Servette FCCF se déplaçait du côté de la capitale économique pour prendre neuf points d’avance sur leurs rivales pour le titre. Opportunité manquée alors qu’elles ont mené au score une bonne partie du match.
Alignées dans leur 4-2-3-1 habituel, les Genevoises commencent très fort en ouvrant la marque après cinq minutes de jeu : Nathalia Spälti intercepte le ballon sur un contre adverse et lance Maeva Sarrasin sur l’aile gauche qui frappe au but. Alors que la frappe ne semblait pas dangereuse pour Livia Peng, cette dernière se rate et laisse le cuir filer au fond des filets pour la plus grande joie de la capitaine Grenat. Ce but ne ralentit pas les velléités offensives des leaders qui vont même toucher le poteau à la 18e par l’intermédiaire de Lagonia. Maendly trouvera également le montant avant la pause tandis que Sarrasin manquera par deux fois, notamment en étant mise en échec par Peng, la balle du 0-2. Un avantage logique pour des Servettiennes face aux filles d’Inka Grings qui n’auront que l’occasion de Lydia Andrade, qui croise trop sa frappe, à la demi-heure.
Cependant, la début de seconde période va relancer Zurich qui va avoir les opportunités pour égaliser dans le premier quart d’heure mais ce temps fort ne donnera rien. On joue la 69e minute quand Andrade part sur l’aile droit pour se présenter face à Thalmann. La gardienne de la Nati repousse le tir mais malheureusement, c’est Rahel Moser qui suit sur le rebond et glisse le ballon au fond des filets. Tout est à refaire pour des Grenat qui auront craqué mais qui vont tout tenter pour arracher les trois points. Entrée peu après l’heure de jeu, Marta Peiro aura la balle de match par deux fois : la première à la 80e minute lorsque qu’elle est trop courte pour reprendre de bonne manière le centre de Fleury mais surtout à la 96e lorsque seule aux six mètres et se pensant certainement hors-jeu, elle manque complètement son affaire en tirant largement au-dessus. Servette-Chênois pourra s’estimer lésé de ne pas avoir obtenu un probable penalty à la 68e mais les joueuses d’Eric Sévérac pourront regretter de n’avoir pas tué la rencontre en première mi-temps. C’est donc un statu quo en tête, Servette gardant son avance de six points sur son adversaire du jour mais prenant un point à son futur adversaire de mercredi YB qui s’est étonnamment incliné face à Lucerne pour avoir 15 points et un match de plus.
FC Zürich Frauen – Servette FC Chênois Féminin 1-1 (0-1)
Samedi 20 mars à 16 heures le Servette FCCF se déplace à l’Heerenschürli de Zürich pour un match au sommet entre les deux premières du championnat. Opération revanche pour le club grenat qui s’était incliné (2-1) le 5 septembre 2020 et opération victoire si elles souhaitent mettre définitivement à distance son principal poursuivant.
Rééditer la performance pour Zürich
Il faut remonter au 5 décembre pour voir une défaite zurichoise : c’était lors d’un déplacement du côté du Stade de… Genève. Ce jour-là, le Servette FCCF avait disposé sur le score de 2-0 du FCZ, grâce à des réalisations de Marta Peiro à la 70ème puis de Léonie Fleury à la 96ème minute de la rencontre. Par ailleurs, il y avait eu un changement au sein du poste de gardienne, puisque c’était la jeune genevoise, Fanny Keizer, qui gardait les cages genevoises pour remplacer Gaëlle Thalmann, insuffisamment remise du Covid, et effectuait un blanchissage au coup de sifflet final. Depuis cette rencontre, le club de la Limmat s’est imposé lors de ses cinq matchs suivants dont un probant 1-3 au Stade du Wankdorf de Berne, ce qui leur permit de prendre une avance de huit points, malgré un match d’avance, sur le club de la capitale et de revenir à six unités de la tête du classement occupée par Servette. Ces performances ne sont pas anodines, depuis l’intronisation de l’entraîneuse allemande Inka Grings le 3 février, Zürich a retrouvé son football et est invaincu. Elles ont même mis fin à l’impressionnante série d’YB, dont la dernière défaite remontait à onze matchs et presque sept mois (29 août 2020). De plus, la défense servettienne devra se tenir prête car l’attaque zurichoise est actuellement en feu avec chaque fois pas moins de six buts marqués lors des rencontres face à Lugano puis la semaine passée dans le derby de Zürich. Grâce à ses 18 réalisations, Fabienne Humm prend d’ailleurs seule la tête du classement des meilleures buteuses. Les Zurichoises seront donc en pleine forme pour recevoir les leaders du championnat et pourquoi ne pas les faire chuter une seconde fois cette saison.
Focus sur Fanny Keizer
Notre jeune troisième gardienne, Fanny Keizer, est un grand cru du club genevois. Elle a commencé le football au sein du FC Plan-les-Ouates et a découvert les sélections genevoises avec les juniors. À l’âge de 15 ans, elle rejoint le CS Chênois qui opérera une fusion pour devenir le Servette FCCF, club qu’elle ne quittera plus jusqu’à maintenant. La saison passée, elle engrangea du temps de jeu en 1e Ligue avec la Team Etoile Carouge-SFCCF 2. Cette année, suite à l’arrêt des ligues amatrices, elle doit malheureusement ronger un peu son frein, comme elle l’explique : « Ne pas jouer, c’est toujours un peu frustrant car c’est l’accomplissement de toute une semaine de travail ». Pourtant, la chance lui sourira le 5 décembre puisque la titularisation qu’elle attendait arrive enfin, une expérience qui mêle peur et excitation mais qui ne sera que bénéfique pour sa carrière.
” Du stress, mais surtout une envie de jouer et prouver de quoi je suis capable”
Malgré le peu de jeu avec la première, elle peut compter sur l’expérience de Gaëlle Thalmann et ses plus de 80 sélections avec la Nati ainsi que celle de Laura Droz, qui revient d’une aventure de quelques mois en Division 2 féminine avec l’AS Nancy-Lorraine. Cependant, l’arrivée de cette dernière a amené une certaine période de questionnement pour notre gardienne. Dans un poste déjà bien fourni, l’arrivée d’une troisième personne qui vient pour prendre une place amène toujours un sentiment compliqué à gérer. Comme elle le dit : « Je ne l’ai pas très bien vécu, mais cela reste quelque chose qui s’est rapidement réglé en interne. On s’entend bien avec Laura et on travaille bien ensemble ». Elle sait bien qu’il faut continuer de travailler pour mériter sa place et montrer qu’elle peut prétendre à autre chose que rester sur la touche et le prouver sur cette fin de saison.
“Une motivation d’avoir quelqu’un qui vous pousse vers le haut et crois en vous”
Hormis le football, elle a une autre motivation dans la vie, le dessin. Actuellement en Bachelor en communication et interactions design, elle suit une vocation qui lui est apparue il y a de cela cinq ans. Cet amour l’amena même à créer l’affiche d’avant-match pour la rencontre du 27 février à Bâle. Ce sont donc deux passions qu’elle apprécie à part égale et qui lui prennent pas mal de temps : « J’aime beaucoup dessiner, créer et pouvoir faire appel à mon imagination et ce côté créatif qu’on ne retrouve pas forcément dans le foot ». Bien que ces deux passions n’aient pas beaucoup de lien, il est toujours bien de pouvoir se retrouver et se vider la tête avec des dessins différents.
” J’aime beaucoup le travail de communication du Servette qui est une source d’inspiration”
Le Servette FCCF aura donc fort à faire contre une équipe zurichoise qui monte en pleine puissance mais c’est dans ces matchs que l’équipe d’Éric Séverac doit performer pour arracher le titre à la fin de la saison. Come on Servette !
Servette retrouve la victoire ! Une semaine après avoir été accrochées par Lucerne, les Grenat ont renoué avec le succès en terres saint-galloises sur la plus petite des marges. Malgré un succès difficile, les Genevoises restent en bonne posture avant une semaine anglaise à double tranchant.
Avec une composition de départ résolument offensive, Eric Sévérac fait passer le message suivant : tenter de se mettre le plus rapidement possible à l’abri et de ne pas douter longtemps. Mission échouée en première mi-temps : malgré une nette possession en sa faveur, Servette n’inquiète que trop rarement Oertle avec comme plus grosse occasion la frappe de Sandy Maendly à la 39e minute sur le poteau. Amandine Soulard aura, 60 secondes plus tard, une bonne opportunité d’ouvrir le score mais son essai terminera dans le petit filet. Défensivement parlant, il faut une Gaëlle Thalmann attentive à la 26e minute devant Iseni pour que le score reste nul et vierge à l’heure du thé.
La domination servettienne reprend de plus belle au retour des vestiaires mais ni Hurni, ni Maendly et Lagonia ne parviendront à ouvrir la marque. Fort heureusement, celle-ci interviendra à la 58e minute : c’est Amira Arfaoui qui se joue de la défense puis ajuste la gardienne des Brodeuses dans un angle très fermé. Les Servettiennes respirent et peuvent ainsi aborder sereinement la fin de match. C’était sans compter sur des Saint-Galloises qui n’avaient pas dit leur dernier mot et qui vont toucher par deux fois les montants genevois à la 90e, faisant passer quelques frayeurs sur le banc des visiteurs. Ce sera Servette qui aura la dernière occasion de scorer mais la frappe de Léonie Fleury est bien claquée en corner par Oertle. Le Servette FCCF empoche trois points très importants pour garder une bonne avance de six unités sur le deuxième avant d’entamer une semaine anglaise des plus périlleuses en se déplaçant à Zurich samedi prochain puis à YB le mercredi 24 mars.
FC St. Gall-Staad – Servette FC Chênois Féminin 0-1 (0-0)
Gründenmoos, huis-clos.
Buts : 58e Arfaoui 0-1.
FC St. Gall-Staad : Oertle – Colombo (67e Batliner), Böni (cap.), Christen, Sutter – Wyss, Bernet, Li Puma, Ess – Brecht (74e Aeberhard), Iseni. Entraineur : Marco Zwyssig.
Dix jours après le déplacement de l’équipe masculine en terres saint-galloises, ce sont cette fois-ci les féminines du Servette FC qui s’en vont affronter les Brodeuses samedi 13 Mars à 17 :00 au Gründenmoos. Malgré un léger accrochage à la Fontenette (0-0) contre Lucerne samedi passé, elles comptent toujours six points d’avance sur leur première poursuivante, le FC Zürich, avec un match de plus. Quoi de mieux que de garder cet avantage sur les Zurichoises avant de les affronter le 20 mars ?
Un Saint- Gall en chute libre
En ne prenant pas en compte les Luganaises en complète perdition cette saison (aucun point marqué cette saison) les Brodeuses font office de dernière de la classe avec seulement 15 points engrangés en 17 matchs, ce qui les place à la septième place derrière le FC Lucerne qui comptabilise 17 points. En ce début d’année, elles se sont inclinées à quatre reprises dont deux fois face au FC Zürich. Néanmoins, le premier match de l’année leur a souri puisqu’elles s’imposèrent au Cornaredo de Lugano sur le score de 1-3. Ces mauvais résultats auront eu la peau de l’entraîneur Marco Zwyssig ainsi que celle de son adjoint Sandro Barile qui ne seront plus en poste au sein dès la fin de la saison. Présent sur le banc depuis 2019, la mauvaise saison de son équipe ne l’aura épargné et le club est donc déjà à la recherche de son successeur. Alors que les victoires ne semblent pas vouloir sourire au club de suisse orientale, Zwyssig peut pourtant compter sur l’actuelle meilleure buteuse du championnat, Ardita Iseni, qui mène la danse avec ses 15 buts juste devant la zurichoise Humm et la Bernoise Da Eira et leurs 14 concrétisations. À elle seule, elle a inscrit la moitié des buts de son équipe (32) cette saison mais malheureusement la défense ne suit pas et c’est bien le problème de cette équipe. Aux Servettiennes désormais de déjouer les pièges saint-gallois pour rapporter les trois points…
Focus sur Manon Revelli
Notre jeune défenseure de 19 ans Manon Revelli, fille de Romain Revelli l’ancien entraîneur-adjoint de Galtier à l’AS Saint- Etienne et actuel entraîneur d’Andrézieux, commence le football au sein de l’US Lantriac, club de son département natal situé en Haute-Loire. C’est en 2008 qu’elle intègre la formation stéphanoise dans lequel elle évoluera deux saisons avant de rejoindre L’Etrat La Tour Sportif, club de la banlieue de Saint-Etienne, avant de retourner chez les Verts en 2014. En 2016, elle décide de passer du côté obscur en rejoignant l’ennemi lyonnais et en signant son premier contrat professionnel, d’une durée de trois ans, en Juillet 2019. Elle fait ses débuts en équipe senior le 7 septembre 2019 en Division 1 contre le Stade de Reims, et sur la scène européenne le 25 septembre 2019 contre les Russes du Riazan VDV en seizièmes de finale de la Ligue des champions. Elle portera également le maillot français dans toutes les catégories de jeunes et participe au titre de champion d’Europe remporté par l’équipe de France U19 en juillet 2019. Malheureusement, sa progression sera stoppée en février 2020 par une rupture des ligaments croisés. Remise de sa blessure et en pleine forme, il lui fallait alors retrouver d’avantage de temps afin de passer un nouveau palier.
” Une rivalité bienveillante”” Passer un pallier”
Cet hiver, elle rejoint alors Servette en prêt jusqu’à la fin de saison afin d’engranger de l’expérience et retrouver un temps de jeu plus conséquent. Elle prolongea également son contrat d’une saison avec l’Olympique Lyonnais, la liant alors jusqu’en juin 2023. Depuis son arrivée au bord du Lac de Genève, elle prend place à la droite de la défense et a déjà inscrite son premier but sous ses nouvelles couleurs lors de sa première titularisation contre le FC Bâle (5-0). La ville et son lac ont donc une bonne influence sur la jeune joueuse qui ne peut que s’épanouir au sein de sa nouvelle équipe.
” Une mentalité de guerrière” ”Un cadre de vie génial”
Les arrivées de joueuses internationales et la participation de Servette à la Champions League apportent un certain plus au championnat helvétique. Malgré un retard de la Suisse sur la question du football féminin, comme par exemple d’un point de vue médiatique avec très peu de matchs diffusés en direct à la télévision autant la sélection nationale que la Ligue Nationale A, il existe malgré tout certains médias qui souhaitent promouvoir le football féminin à travers des interviews ou des articles. De plus, financièrement, on le sait bien qu’un Servette ou Zürich n’égalera jamais à court terme un PSG ou un Olympique Lyonnais, mais pourtant on voit bien que des efforts sont consentis avec les arrivées de joueuses internationales que ce soit une Marta Peiro ou l’internationale polonaise Natalia Padilla mais aussi à travers le retour de joueuses d’expériences comme Gaëlle Thalmann, Sandy Maendly et Caroline Abbé qui peuvent apporter de précieux conseils aux plus jeunes. Finalement, la communication des clubs avec leurs réseaux sociaux peuvent aussi amener du renouveau en Suisse et ce n’est pas celle du Servette FC qui nous dira le contraire. Certes, le fossé avec la France est bien présent mais l’écart se fait de moins en moins grand.
” Un écart qui peut se combler”
Manon Revelli et son équipe auront donc à cœur de ramener à nouveau les trois points sur Genève avant le choc face au club zurichois. Allez Servette et allez les filles !