Humeur 8 : St.Gall – SFC

Deuxième défaite d’affilée pour des Grenat une nouvelle fois sans grande réaction à St Gall. Dépassés dans tous les compartiments durant 90 minutes, puis au classement par notre adversaire du soir au terme du match, le réveil est impératif jeudi face à Lugano pour ne pas laisser le doute nous envahir…

Geiger au niveau des joueurs

Une défaite à mettre sur le compte de tous, à commencer par notre entraineur, auteur de choix discutables face aux Brodeurs. Première surprise à l’annonce du 11 et la titularisation de Souici aux côtés d’Ondoua. Pourquoi ne pas avoir laissé Cespedes, auteur d’un superbe début de saison ? Ondoua, méconnaissable durant les 40 minutes passées sur le pré, était-il à 100% ?

Comme beaucoup d’observateurs extérieurs, on se demande aussi pourquoi le joueur valaisan du siècle ne fait pas plus confiance à Imeri. Son envie et sa hargne pourraient nous être utiles dans ces moments de doute…

Kyei, de son côté, a pu montrer des bribes de son potentiel lors de ses deux premiers matchs sous nos couleurs, mais semblait un peu seul devant. Pourquoi ne pas essayer de lui associer Schalk, qui pourrait lui être complémentaire, jeudi soir ?

On regrette aussi que le club n’ait pas recruté d’arrière gauche au mercato. Séverin n’y arrive pas, Busset et Iapichino sont convalescents depuis maintenant bien longtemps et Gonçalves dépanne comme il peut à un poste qui n’est pas le sien. On ne va surtout pas remettre en cause le superbe travail de Bonneau sur les transferts, mais en zappant hier sur RMC Sport, un petit reportage nous a appris que Emmanuel Imorou, 31 ans, international béninois et ancien joueur, entre autres, de Caen, n’avait pas trouvé de club cet été. L’arrière gauche, malgré des offres exotiques, mais qui ne souhaitait pas s’expatrier, vient de signer un contrat au… Thonon Evian Grand Genève FC. Une piste à explorer cet hiver ?

Carton plein St.Gallois

La fête aura été totale pour les Brodeurs, bien aidés donc par des joueurs Servettiens méconnaissables depuis 2 matchs et demi (on retire la deuxième mi-temps face à Xamax). Victoire donc 3-1 sur la pelouse et, plus prévisible, dans les tribunes où les Saint Brothers fêtaient leurs 10 ans avec de jolis tifos et un nombre ahurissant de fumigènes. Plus prévisible car déplacement le plus long de la saison avec Lugano et historiquement pas le club qui nous réussit le mieux en à l’extérieur.

Environ 150 servettiens auront donc fait la longue route depuis le bout de notre lac pour se rendre au Kybunpark et ses 17’000 places qui n’a d’ignoble que son nom et qui aurait pu être parfait pour nous sans ce maudit Euro 2008…

La lumière

Pour assister à des victoires Grenat et comme le week end précédent, il fallait se rendre aux matchs des filles et des M21.

Des filles qui se sont, sans trembler, qualifiées pour les 1/8è de finale de la Coupe de Suisse grâce à leur victoire 3-0 en terres fribourgeoises face au FC Courgevaux. Malgré plusieurs changements effectués dans le 11 Grenat, les filles n’auront jamais eu le temps de douter, faisant le siège des buts des Courges (oui oui) durant 90 minutes.

Prochain match pour nos féminines samedi à 18h en championnat face à GC.

Les M21, de leur côté, continuent leur fantastique début de saison avec une 7è victoire en autant de matchs joués. L’équipe d’Adrian Ursea s’est imposée 2-0 à Balexert face à Conthey. Des buts signés Lang, dont le retour pourrait faire du bien à l’équipe première, et Azevedo.

Prochaine sortie samedi à 16h en déplacement chez le FC Forward-Morges. Pour une 8è victoire ?

Retour à la réalité ?

A-t-on juste vécu, ces deux dernières semaines, une mauvaise passe ou notre début de saison était-il tout simplement dû à l’euphorie de notre montée?

Débuts de réponses jeudi sur le coup de 22h après notre match face au Lugano de Fabio Celestini, auteurs d’un début de saison catastrophique et qui viennent de mettre fin, grâce à leur match nul le week-end passé à domicile contre Lucerne, à une série de 4 défaites d’affilées. 7 matchs joués pour un bilan d’une victoire (1ère journée à Zurich 0-4), 2 matchs nuls et 4 défaites pour un total de 5 points. Sur le papier, faux pas interdit pour nos Grenat avant d’affronter, dimanche, un FC Zurich qui reste sur deux victoires avant d’aller affronter Bâle jeudi soir.

TOUS AU STADE CONTRE LUGANO !

Blan Lokal

Billet d’humeur 7 : Genève vs Zurich

Billet d’humeur 7 : Genève vs Zurich

Sans idées, sans envie, sans aucun esprit de révolte, nous avons (encore) été éliminés au deuxième tour de la Coupe, vendredi soir. Heureusement, nos filles et nos M21 n’ont pas suivi le triste exemple de notre équipe fanion. Retour sur un week end dont il faudra vite se remettre.

ZURICH 1 – GENEVE 0

Nulle. Lamentable. Honteuse. Certains s’offusqueront du choix de ces termes pour décrire la bouillie servie vendredi soir par les joueurs qui nous font rêver depuis le début de saison. Ce n’est pas tant d’avoir perdu contre GC qui fait mal, encore quelques jours après, c’est surtout la manière. On ne vas pas revenir sur les événements du match : la grosse occasion à la 8è pour Kyei, le rouge à la 32è pour GC, le pénalty non sifflé sur Tasar… 

La Coupe est une compétition spéciale. La seule nous offrant 90 minutes à quitte ou double. La seule qui peut nous permettre de jouer contre un rival historique n’évoluant pas dans la même division. La seule aussi dans laquelle nous aurions pu rêver d’un titre cette saison. Ondoua disait dans le journal orange que l’équipe ne prendrait pas ce match à la légère, qu’il connait l’importance de la Coupe, que les gars feraient preuvent de caractère. On n’a rien vu de tout ça.  

Domination complètement stérile malgré 75% (!!!) de possession de balle, quantités incalculables de centres imprécis, de corners galvaudés… Sans idées et inoffensifs, Geiger et ses hommes ont offerts une performance indigne aux 150 courageux servettiens ayant fait le déplacement. Et qui se serront d’ailleurs bien fait entendre après la 40è minute et la fin de leur grève des encouragements pour protester contre cet horaire aussi triste (vendredi 19h) que notre performance du jour. 

GENEVE 1 – ZURICH 1 

Vous vouliez du coeur, de l’envie, un fantastique esprit de révolte? Il fallait être à Balexert, samedi à 15h pour le premier gros choc du championnat de suisse féminin. Environ 450 spectateurs pour ce match qui aurait dû se jouer à la Praille si des champignons n’avaient pas transformés notre « Rolls Royce des pelouses » en champs de patates. 

Un Zurich pratiquement invicible depuis 2011 (6 défaites!!) contre des Servettiennes au statut d’outsider cette saison : l’affiche avait de quoi attirer. Et elle a tenu toutes ses promesses! Menées totalement contre le cours du jeu sur une réussite chanceuse à la demie-heure, les Servettiennes reviendront très vite à égalité sur corner avant de prendre l’avantage sur pénalty. 2-1 à la mi-temps, 3-1 après 10 minutes en seconde, réduction du score zurichoise à la 75è et fin de match sous haute tension : la troupe du coach Éric Séverac aura fait preuve de toutes les qualités demandées à ceux qui portent la tunique Grenat. 

Une victoire qui n’offre pas la première place au club, 2è à un point de Bâle, mais un match référence pour un superbe groupe.

Merci Mesdames!

GENEVE 2 – ZURICH 1

Il fallait un vainqueur ce week end entre les deux vraies capitales de la Suisse. Et au jeu du fair play, l’attitude des deux équipes zurichoises aura été détestable. 

On va passer sur le double jaune synonyme de rouge du jeune Euclides Cabral. Deux jaunes mérités tant il aura été dépassé dans sa demie-heure de présence sur le terrain. Celui d’Uli Forte, par contre, aura surement fait exploser plus d’un servettien devant sa television. Antijeu, provocations… la fin de match du boss des sauterelles aura été à l’image de sa carrière de joueur : pathétique.

Les filles auront aussi pu goûter au manque de classe zurichois. On jouait les dernières minutes à Balexert lorsque la gardienne zurichoise effectua une sortie violente sur Léonie Fleury qui restera inconsciente de longues minutes. Troisième carton rouge zurichois du week end pour une victoire genevoise qui n’enlèvera pas le goût amer d’un vendredi soir raté.

Choc au sommet en 2è Ligue inter

Enfin, impossible de ne pas revenir sur la belle performance et le début de saison parfait des M21.

Opposés à l’autre équipe invaincue de ce début de saison (5 victoires en 5 matchs), les joueurs d’Ursea, avec Souici et Lang dans le 11, auront renversé St Prex 4-3 après avoir été menés 3-2 à la 71è. Une égalisation à la 86è et le but de la victoire sur penalty à la 93è  pour une 6è victoire en autant de matchs.

Plus de Coupe, donc, et un long déplacement sanedi chez des brodeurs qui nous talonnent au classement : il va falloir vite se remettre la tête à l’endroit! Et, pourquoi pas, s’inspirer des nos filles ou des nos M21. ABE!

ALLEZ SERVETTE!!!

Blan Lokal

Billet d’humeur 6 : SFC – XAMAX

Billet d’humeur 6 : SFC – XAMAX

26. C’est le nombre de jours qui séparent le match de Xamax du prochain à domicile contre Lugano. Une éternité. 15 jours de trève qui ne seront pas de trop pour nos joueurs, qui font face à des échéances importantes !

SFC – Xamax

Retour en 4 points sur le derby de samedi soir.

  • Nuzzolo : le natif de Bienne est toujours aussi décisif et toujours aussi détestable. Son jeu semble se bonifier avec l’âge, contrairement à son intelligence. Sa provocation devant la Nord après son but était ridicule. 
  • La SG : Joli tifo, gros craquage de torches et retour attendu et remarqué du Cé Qu’è Laino. La SG aura, comme d’habitude, joué son rôle et aidé les joueurs dans les moments difficiles. Superbe ambiance qui est devenue incandescente après la réduction du score de Sasso. Et toujours le même plaisir de voir les tribunes latérales reprendre certains chants. Bravo à tous!
  • L’affluence : A peine plus de 10’000. Pas glorieux pour plusieurs raisons (derby romand, fin des vacances scolaires). On aurait pu espérer plus, on se consolera en se disant qu’on aura passé la barre des 10’000 pour la deuxième fois de la saison.
  • Les buvettes : MIRACLE ! Pas de longues files d’attente, il a même été possible d’aller prendre sa bière à la mi-temps et de revenir avant le début de la deuxième. Bières bien remplies, ce qui est toujours agréable, au prix où elles sont vendues. Gros effort, en espérant que ça dure et que ça perdure lors des matchs à plus fortes affluences !

St Gall et GC, même combat 

300 km vendredi 13 (v’là le cadeau empoisonné!), match à 19h. 370 km samedi 21 soir à 19h pour ce qui est le deuxième déplacement le plus long de la saison après Lugano et ses 400 km. Soit près de 1’400 bornes à se coltiner en 6 jours pour les vaillants Grenats qui feront ces deux déplacements depuis Genève. Merci la Ligue pour cette belle programmation et courage aux servettiens qui feront ces deux déplacements, en espérant deux retours sans défaites dans les bagages. Et avec le(s) premier(s) but(s) de Kyei?

Deux longs déplacements, deux matchs importants et compliqués. Tout le monde rêve d’un beau parcours en Coupe et il ne faudra absolument pas perdre de plumes à St Gall pour ne pas les voir nous passer devant au classement et l’écart avec le reste de la meute se réduire.  

Les maillots 

En rupture de stock sur les maillots Grenats depuis près de 3 semaines (!!!), la boutique officielle a enfin pu être réapprovisionnée pour le match contre Neuchâtel. 

Plébiscité par une très large majorité de supporters servettiens, il est regrettable de s’être privés de près de 20 jours de ventes, en plein mois d’août. 

Regrettable également que le maillot ne soit en vente qu’à la boutique du club, sur le site internet et à Ochsner Sport à la Praille. Aucune trace dans d’autres magasins Ochsner de Genève ou du pays ni sur leur site internet.     

Championnat à 3 vitesses

Bâle et YB, sans être exceptionnels, tiennent leur rang en ce début de saison. Troisième à un point des Bernois et deux de Bâle, la troupe de CC et ses 33 acteurs sous contrat (oui, 33) tient pour le moment le coup.

Bien installés à notre 4è place avec 2 points d’avance sur St Gall, 4 et 5 points nous séparent des 5 équipes restantes. Les écarts peuvent donc toujours très vite se réduire, dans un sens comme dans l’autre. 

Place donc maintenant à l’équipe nationale avant de reprendre en Coupe contre les sauterelles.

Stats

Buteurs                        Passeurs

Wüthrich 3                  Wüthrich 2

Stevanovic 2                Imeri 2

Rouiller 1                     Cognat 1

Schalk 1                      Stevanovic 1

Sasso 1                      Tasar 1

ALLEZ SERVETTE!

Blan Lokal

Billet d’humeur 5 : FC Thun – SFC

Billet d’humeur 5 : FC Thun – SFC

Première victoire à l’extérieur des Grenats chez une bien triste équipe de Thoune. 5 matchs, 8 points, une 4è place au classement et un jeu salué par l’ensemble des acteurs nationaux de notre sport favori. N’ayons pas peur des mots : le Servette impressionne et est en train de mettre toute la Suisse du foot dans sa poche. Pourvu que ça dure !

Chagas, fin du débat?

Après son triplé face à la redoutable équipe d’Echallens en Coupe et suite à la blessure (et à la méforme…) de Koné, une bonne partie des supporters servettiens s’est remise à souhaiter une titularisation de notre brésilien face à Thoune. Il réclamait du temps de jeu dans la Tribune de Genève, Geiger lui a de nouveau donné sa chance dimanche. Résultat? Rien. Le néant. Un match qu’il a traversé en fantôme, ne se créant aucune occasion.

Il n’avait d’ailleurs pas été beaucoup plus brillant dans le jeu la semaine précédente face aux joueurs du Gros de Vaud, profitant sur chacun de ses 3 buts de superbes inspirations de Schalk (deux fois) et Tasar (une fois). L’arrivée de Kyei, la bonne forme de Schalk et le fait que Geiger continue de jouer avec une seule pointe en championnat ne devrait pas permettre au brésilien de faire son retour prochainement dans le 11 de départ Grenat, sauf concours de circonstance que l’on ne souhaite pas (blessures, suspensions, méforme).

La Praille de l’Oberland 

Un stade, froid, gris, sans âme : on s’était presque crus à la Praille dimanche à la Stockhorn Arena. Fidèles à leur bon début de saison, les supporters Grenat se sont encore déplacés en nombre (environ 400) dans l’Oberland bernois. Victoire 4-0 sur le terrain, totale dans les tribunes. Merci à la Section Grenat, aux Maroons, à la Vieille Garde et à tous les indépendants venus des 4 coins de Suisse pour leur soutien sans faille à l’extérieur en ce début de saison!

L’attaque, enfin!

On joue la 95è minute à la Stockhorn Arena quand Alex Schalk reçoit le ballon dos au but dans la surface. Notre batave se retourne, frappe et inscrit un 4-0 que d’aucun pourrait penser anecdotique. Il ne l’est pas : c’est en effet notre premier match avec plus d’un but en SL et le premier goal marqué par l’un de nos attaquants cette saison en championnat!

Wüthrich (YB, Bâle, Thoune), Stevanovic (Lucerne, Thoune), Rouiller (Thoune) : il aura fallu plus de 450 minutes de jeu pour que l’un de nos avants trouve la faille cette saison. 

Plus complet dans le jeu que Chagas mais pas buteur à Echallens (2 assists quand même), buteur dimanche, Schalk a certainement marqué des points dans la hiérarchie des attaquants. Une ligne d’attaque que Geiger continue à faire jouer avec une seule pointe en championnat. Souhaitons à Grejohn Kyei, qui pourrait être titulaire samedi, de ne pas avoir à attendre autant pour inscrire son nom au tableau des buteurs Grenats.  

Qui sera le prochain de nos buteurs à mettre son nom sur un tableau d’affichage en Super League? On a envie de mettre une pièce sur Kyei…

Servette – Xamax, chemins croisés

30 novembre 2011. 6’795 spectateurs étaient présents à la Praille pour le dernier Servette – Xamax en Super League. Victoire difficile des Grenat 2-1. Kalu Uche avait ouvert le score pour Neuchâtel dans lequel était titulaire un certain Sébastien Wüthrich. Xamax, alors présidé par l’innommable Bulat Chagaev, vit ses derniers jours en tant que club professionnel avant de perdre sa licence en janvier 2012. Servette allait, quant à lui, finir sa saison de retour en SL à une superbe 4è place synonyme de ticket pour le tour qualificatif d’Europa League. Vous connaissez tous la suite.

Vacances finies, meteosuisse qui prévoit un samedi chaud et ensoleillé, un derby romand, un Servette qui impressionne le football suisse et des recrues à découvrir (Kyei, Souici) : aucune excuse pour ne pas avoir une jolie affluence samedi !

A noter que la Tribune Est sera ouverte pour ce match avec un tarif préférentiel si vous prenez votre billet à l’avance. Toutes les infos sur le site du club.

Stats

Buteurs                        Passeurs

Wüthrich 3                  Wüthrich 2

Stevanovic 2                Cognat 1

Rouiller 1                     Stevanovic 1

Schalk 1                      Tasar 1

TOUS A LA PRAILLE SAMEDI !

Blan Lokal

Vers un changement de formule de la SL?

Vers un changement de formule de la SL?

Il aura donc fallu que la vieille sauterelle zurichoise tombe en Challenge League pour que nos têtes pensantes se décident à proposer une réforme de notre championnat (traduisez un sauvetage de GC). 12 équipes, des changements qui surprennent mais qui, au vu d’autres championnats européens, n’ont rien de fou. Les génies de Muri ne sont finalement pas si originaux que ça.

Juin 2003. GC fête le 27è titre de champion de son histoire, au terme de la dernière saison de la défunte LNA et de ses terribles et redoutés tour final et tour promotion/relégation. La SFL s’apprête en effet à introduire la Super League pour la saison 2003-2004, qui coïncidera avec la prise de pouvoir du FCB de la belle (ou pas) Gigi Oeri sur le plan national et du FCZ sur le plan local.

70 ans que la SFL n’avait pas eu à envisager la vie sans GC. Pas de retrouvailles tard le soir dans une petite chambre minable de la Langstrasse à l’abri des regards, la séparation n’était voulue par aucune des deux parties, qui vont désormais tout faire pour ne plus jamais avoir à vivre éloignées l’une de l’autre.

21 août 2019. La Super League, orpheline de sa vieille ridée des bords de la Limmat, nous offre une proposition de réforme qu’elle soumettra au vote des membres de son Assemblé Générale (aka les clubs de Super et Challenge League), le 23 novembre:

– Championnat à 12 clubs, premier tour avec 22 matchs

– Tour Final: les 6 premiers s’affrontent en match aller-retour et  commencent avec le nombre de points du premier tour divisés par 2.

– Tour de Classement : les 6 dernières équipes s’affrontent en match aller-retour et commencent avec le nombre de points du premier tour divisés par 2.

– Le vainqueur du tour de classement joue un barrage aller-retour contre le 3è ou 4è du tour final pour une place en qualifications d’Europa League.

– Aucun changement en Challenge League

Une réforme qui, à quelques changements près, n’est pas sans rappeler la LNA. Qu’est-il passé par la tête des gars de Muri  avec cette idée de barrage européen entre le 7è et le 3è ou 4è? Un petit tour d’Europe des pays dont la population est comprise entre 7 et 12 millions d’habitants et vous verrez que, finalement, on n’est pas si originaux que ça. 11 pays que l’on pourrait diviser en 2 catégories : les normaux et les anticonformistes. 

Les 7 normaux

Ils sont naturellement la catégorie la moins intéressante des deux. Championnats en un seul groupe, 2 matchs contre chaque équipe. Ils ne se différencient que par le nombre de clubs engagés.

Hongrie : 12 équipes 33 matchs

Serbie : 16 équipes 30 matchs

Biélorussie : 16 équipes, 30 matchs

Grèce : 16 équipes, 30 matchs

Portugal : 18 équipes, 34 matchs

Suède : 16 équipes, 30 matchs

Azerbaïdjan : 8 équipes, 28 matchs

Seule la Hongrie se distingue avec son championnat de 12 équipes qui s’affrontent chacune 3 fois. Donc le risque de jouer 2 matchs à l’extérieur et 1 seul à domicile contre certains clubs.

Les 4 bâtards

Autriche, Bulgarie, Belgique et République Tchèque se sont, chacun de leur façon, dépassés pour offrir à leurs congénères des formules plus étranges les unes que les autres. Commençons par notre voisin autrichien, dont GC la SFL s’est certainement inspirée. 

Jusqu’à la fin de la saison 2017-2018, la Bundesliga autrichienne se jouait sur le même modèle que notre Super League actuelle : 10 équipes, 36 matchs. Passée à 12 équipes la saison dernière, la seule différence par rapport à notre projet de réforme se situe dans la dernière place qualificative en Europa League. Les deux premiers du tour de relégation s’affrontent dans une demi-finale en un match. Le vainqueur joue ensuite une finale aller-retour contre le cinquième du championnat pour espérer arracher la dernière place européenne. 

La saison passée, après s’être imposé 2-0 en demi-finale contre le SV Mattersburg (8è), le Rapid Vienne (7è) aura perdu en finale contre Sturm Graz, dont le nom évoquera des regrets éternels à beaucoup de supporters Grenats. Nos bourreaux d’août 1999 assurant leur place en Europa League grâce à une victoire 2-1 à Vienne lors de la manche aller, écart que la défaite 1-0 au match retour à Graz ne pourra pas combler. 

Ce système avec une demi-finale offre un avantage au club issu du tour pour le titre. Le Rapid Vienne ayant joué sa demi-finale le 28 mai, la finale aller le 30 et le retour le 2 juin. 3 matchs en 5 jours pour le Rapid contre 2 en 3 jours pour Sturm Graz, avec seulement 48h de récupération entre la demie et la finale, tout cela au terme de la saison. 

Le twist bulgare

Le championnat bulgare, jusqu’au terme de la saison 2014-2015, suivait la tendance de la majorité des championnats : 16 équipes jouant 30 matchs. Surement chauffés à la rakjia, les dirigeants du foot bulgare décidèrent de passer à 14 équipes. 

La première phase voit les clubs s’affronter 2 fois chacun. A l’issue de ces 26 matchs, les 6 premiers s’affrontent dans un tour pour le titre qu’ils commencent avec le total de points acquis lors de la première phase. L’eau-de-vie bien montée à la tête, les pontes du championnat, dans leur folie réformatrice, ont décidé de séparer les 8 clubs allant de la 7è à la 14è place en deux groupes de quatre. Les deux premiers de chaques groupes se qualifient pour les barrages européens, les deux derniers allant quant à eux en barrages contre la relégation. 

Le barrage européen commence par des quart-de-finale, en 2 manches. Les deux vainqueurs s’affrontent ensuite en demi-finale, toujours en deux manches. En finale, le vainqueur affronte le 3è du tour pour le titre. Après avoir éliminé le Lokomotiv Plovdiv en 1/4 puis le Slavia Sofia en 1/2, l’Etar Veliko Tarnovo s’est incliné en finale face au Levski Sofia qui a donc  pu valider son ticket européen. Fête à Sofia, gueule de bois à l’Etar et encore un barrage européen qui suit la logique du championnat. 

La folie tchèque 

Comme chez les autrichiens, le changement est arrivé la saison passée. Finie la První Liga et sa formule de 16 équipes et 30 matchs. Place à la Fortuna Liga, ses 16 équipes et 30 matchs… suivis de leurs 3 poules !

La poule championnat voit les 6 meilleures équipes de la saison régulière s’affronter une fois chacune, en gardant le nombre de points acquis lors de la première phase, pour finir avec un total de 35 matchs.

Les équipes classées de la 11è à la 16è place se rencontrent une fois chacune dans la poule relégation à l’issue de laquelle le dernier est directement relégué, tandis que les 14è et 15è jouent un barrage contre les 2è et 3è de D2. 

Et les équipes classées entre la 7è et la 11è place ? Elles s’affrontent dans les barrages européens sur le même principe que les barrages bulgares, mais avec match aller et retour en finale. Contrairement aux autrichiens et aux bulgares, l’équipe sortant de la poule championnat n’a pu composter son billet européen. Arrivé en finale après quatre matchs de barrages, le Mladá Boleslav a créé la surprise en renversant en finale le Banik Ostrava avec une victoire 1-0 chez les 5è de la poule championnat. Après avoir éliminé les redoutables kazakhs d’Ordabasy au 2è tour qualificatif, les rêves européens du Mladá Boleslav se sont envolés au soir du 15 août face au Steaua Bucarest. Tout ça pour ça. 

La Belgique

La Jupiler Pro League devant faire honneur à la réputation de son peuple, les belges nous ont concocté la formule la plus alambiquée de l’histoire du sport moderne. Là encore, 16 équipes pour 30 matchs, le 16è directement relégué. C’est sur la suite de la compétition que les compatriotes de François Damiens tuent la concurrence : les Play-offs.

Les Play-offs 1 voient les 6 meilleures équipes de la première phase s’affronter deux fois, avec les points acquis divisés par deux. 10 matchs à rajouter aux 30 premiers : seules le Championship, la League One et la League Two (D2, D3, D4 anglaises) jouent plus en Europe, avec 46 matchs pour des championnats de 24 équipes.

Les Play-offs 2 voient les équipes classées de la 7è à la 15è position rejoindre les équipes classées de la 2è à la 4è place de Proximus League (D2) et qui seront séparées en 2 groupes de 6 avec les compteurs points remis à zéro. Les premiers des deux groupes s’affrontent ensuite dans une finale en un seul match, chez l’équipe qui aura accumulé le plus de points lors des Play-offs 2 avant d’affronter, toujours sur un match et à l’extérieur face au 4è des Play-offs 1 pour s’adjuger le dernier strapontin européen. Pas de surprise la saison passée : après être allé gagner à Courtrai, le Sporting Charleroi est allé s’incliner à Anvers, 5è des Play-offs 1.

Au final, la réforme proposée par la SFL n’aura finalement pas grand-chose d’original ni de nouveau. Un sondage sur notre page Facebook indique que, sur environ 500 votes, vous êtes 86% à souhaiter ce passage à 12 clubs. Le Röstigraben ne fera certainement pas effet cette fois-ci, car plus qu’une simple réforme, c’est le sauvetage des horribles sauterelles, élève préféré de la SFL, qui est en jeu.  

Blan Lokal