Servette FC – FC Sion : Le choc des extrêmes

Servette FC – FC Sion : Le choc des extrêmes

Ce samedi soir (20:30), Servette reçoit Sion pour le quatrième derby du Rhône de la saison. Le club sédunois, aux portes de la relégation, tente désespérément de sauver sa saison et devra tout faire pour remporter la rencontre face aux Grenat. De leur côté, les Servettiens visent une deuxième victoire consécutive et un premier succès dans le derby du Rhône.

Le Servette FC (2e, 48 points) accueille le FC Sion (10e, 31 points), lanterne rouge, ce samedi à 20:30 dans le cadre de la 33e journée de Super League. Il ne reste plus que quatre journées de championnat et les deux équipes n’ont pas le même objectif en cette fin de saison. Elles s’affrontent ce week-end, au Stade de Genève, avec des enjeux complètement différents. En cas de victoire, Servette consoliderait sa deuxième place au classement, tandis que pour Sion, une potentielle défaite les enfoncerait davantage dans la crise. Ce derby revêt donc une importance capitale pour chacun des deux clubs.

Le SFC retrouve la deuxième place du classement de Super League

Au terme d’un match très agréable et jalonné de rebondissements, Servette s’est défait de Grasshopper, au panache (3-2). Le chemin vers le succès fut semé d’embûches, mais les hommes d’Alain Geiger sont parvenus à l’emporter chez les Zürichois grâce à Severin et Stevanovic. Grâce à cette victoire, le SFC s’empare de la deuxième place du classement, avec un point d’avance sur Lugano et deux sur Lucerne, à quatre journées de la fin du championnat. Pour le derby face à Sion, les Servettiens auront à cœur de gagner ce match devant leur public. Mais attention, il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Certes, les Rouge et Blanc vivent une deuxième partie de saison compliquée, mais ils ont montré un beau visage lors des précédents derbys. Comme l’a dit Bruno Génésio (entraîneur du Stade rennais) au sujet des derbys : « Sur un derby, par expérience, il n’y a pas de classement, pas de dynamique, ce sont des matchs à part. Beaucoup de choses se passent dans l’envie, la motivation, l’agressivité… ». On ne prépare pas un derby comme un match classique et les entraîneurs des deux équipes le savent mieux que personne. On peut donc s’attendre à une rencontre très disputée.

La saison calamiteuse du FC Sion

Le club de Christian Constantin connaît une saison bien mouvementée. Il lutte actuellement pour son maintien en Super League. Le week-end dernier, Sion a perdu un match décisif contre Winterthur et possède désormais un point de retard sur le premier non relégable… Winterthur (9e, 32 points). La saison 2022/2023 n’est pas de tout repos pour le FC Sion : les frasques extra-sportives de Mario Balotelli, les changements d’entraîneur (les Valaisans ont connu trois entraîneurs différents cette saison : Paolo Tramezzani, Fabio Celestini et, maintenant, David Bettoni), les blessures et les suspensions à répétition. Rien ne va plus pour les Rouge et Blanc qui ont perdu trois de leurs quatre derniers matchs. En pleine crise sportive, le club s’est fait remarquer cette semaine en envoyant un courrier à la Commission des arbitres de l’ASF pour dénoncer « la manipulation du championnat de l’arbitrage par les décisions arbitrales ». Les Sédunois n’ont toujours pas digéré la décision d’annuler un pénalty en leur faveur – sifflé dans un premier temps par l’arbitre principal – et ont décidé de réagir de manière virulente. Dans un contexte où l’arbitrage helvétique est remis question, les arbitres de la rencontre de samedi auront la pression.

L’historique des Servette-Sion en championnat

Cette saison, Servette et Sion se sont rencontrés trois fois en Super League et leurs affrontements se sont soldés à chaque fois par un match nul. Leur dernière opposition remonte au 8 avril 2023 et les deux clubs s’étaient quittés sur un score de parité (2-2). En janvier de cette année, les Valaisans étaient repartis avec le point du nul (2-2) du terrain de Servette au terme d’un match disputé. L’été dernier, le Servette FC et le FC Sion se neutralisaient sur un score nul et vierge (0-0). En quête de points et de victoire, chacune des deux espère s’adjuger le derby du Rhône pour asseoir sa domination sur son rival.

Les compositions probables

Pour ce choc des extrêmes, Alain Geiger devrait reconduire son 4-2-3-1 avec une défense Baron, Rouiller, Vouilloz, Mbabu, et Frick dans les buts. Cognat serait accompagné par le jeune Sénégalais Lélé Diba au milieu de terrain, tandis que Kutesa devrait être positionné un cran plus haut. Dans les couloirs, Pflücke et Stevanovic seraient chargés d’alimenter Bédia.

Le onze probable du Servette FC (en 4-2-3-1) : Frick – Baron, Rouiller, Vouilloz, Mbabu – Cognat, Lélé Diba – Pflücke, Kutesa, Stevanovic – Bédia.

En face, David Bettoni devrait aligner sa formation dans un 4-4-2 à plat pour affronter les Grenat. La défense serait composée de Baltazar, Ziegler, Saintini et Lavanchy. Au milieu de terrain, Cyprien et Araz devraient former le double pivot. Les flancs seraient occupés par Fortuné et Chouaref. Le duo d’attaque Balotelli-Sio devrait être reconduit.

Le onze probable du FC Sion (en 4-4-2) : Safarikas – Baltazar, Ziegler, Saintin, Lavanchy – Fortuné, Cyprien, Araz, Chouaref – Balotelli, Sio.

Ce samedi soir, Genevois et Sédunois se retrouvent pour le quatrième derby du Rhône de la saison. Ils seront animés par une forte envie d’obtenir un résultat : les Grenat doivent gagner pour préserver leurs chances de terminer dauphin de YB et les Rouge et Blanc doivent remporter la victoire pour prolonger leur fragile espoir de maintien. Aucune des deux formations n’aura envie de céder, ce qui laisse présager une rencontre haletante. Qui de Servette ou de Sion s’adjugera le derby ? Nous le saurons bientôt.

Grasshopper Club Zürich – Servette FC : Le match de tous les dangers

Grasshopper Club Zürich – Servette FC : Le match de tous les dangers

Tenu en échec (1-1) à domicile par le FC Saint-Gall samedi dernier, le Servette FC se déplace à Zürich dimanche soir (16:30) dans un contexte bouillant. Après leur match nul contre les Saint-Gallaois, les Genevois ont quitté le podium et sont désormais dans l’obligation de gagner tous leurs matchs pour espérer jouer l’Europe l’année prochaine. Toute autre résultat serait un échec.

Un nul lourd de conséquences

Servette a concédé le match nul (1-1), samedi 29 avril 2023, contre Saint-Gall, à l’occasion de la 31e journée de Crédit Suisse Super League. Ce jour-là, le SFC n’a pas seulement perdu deux points dans la course à l’Europe. Il a également perdu sa deuxième place au profit de de Lugano, une équipe qui aura été véritablement la bête noire des Servettiens tout au long de la saison. Face aux « Brodeurs », les Grenat ont cruellement manqué de créativité et d’envolée pour parvenir à s’imposer. Cette contre-performance a eu des conséquences terribles, car l’équipe entraînée par Alain Geiger occupe désormais le quatrième rang et compte seulement trois points d’avance sur Bâle. Si le FC Bâle venait à remporter son match contre le FC Zürich et que Servette venait à s’incliner face à Grasshopper, les Bâlois passeraient devant les Genevois en raison d’une meilleure différence de buts. Ils auraient certes le même nombre de points, mais ils ne seraient séparés que par la différence de buts (actuellement, +6 pour les Alémaniques et -3 pour les Romands). Au vu de la situation, les Grenat n’ont plus le droit à l’erreur et doivent absolument gagner cette rencontre face aux « Sauterelles » pour retrouver leur place sur le podium.

Jamais 3 sans 4

Cette saison, les Genevois ont affronté les Zurichois à trois reprises et le bilan tourne plutôt à l’avantage des Romands. Leur dernière opposition remonte au 11 février 2023 dans le cadre de la 20e journée de championnat. Emmenés par Frick, Clichy, Douline, Stevanović ou encore Bédia, les hommes d’Alain Geiger s’étaient imposés sur leur pelouse face à GCZ (2-1). Avant cela, les précédents affrontements ont largement tourné à l’avantage des Grenat. En octobre de l’année dernière, Pflücke avait permis à Servette de gagner sur le fil au Letzigrund (3-2). Les Servettiens comptent également une autre victoire à leur actif, c’était en août 2022 (3-1). Bref, le bilan est clairement à l’avantage des Grenat qui tenteront de démontrer une nouvelle fois leur supériorité face à un club qui s’est fait étriller par… le FC Lugano (4-1). Attention toutefois : il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Certes, les Zürichois ont été pulvérisés le week-end dernier, mais avant cela, ils avaient battu les Young Boys (4-1) et Winterthur (2-1). Côté genevois, l’équipe coachée par Alain Geiger a réalisé une belle performance face au FC Zürich (4-0) après sa lourde défaite à Berne (6-1) quelques jours plus tôt. Mais malheureusement, elle est retombée dans ses travers samedi dernier en ne parvenant pas à l’emporter face à Saint-Gall et se voit contrainte de gagner tous ses matchs pour obtenir une qualification en Coupe d’Europe.

 

Point sur le classement

Si l’on se penche un instant sur le haut du classement, on constate que, d’une part, YB est largement en tête du championnat (18 points d’avance sur le deuxième) et que, d’autre part, trois équipes se tiennent dans un mouchoir de poche. Il n’y a qu’un seul point d’écart entre le deuxième (Lugano, 46 points) et le quatrième (Servette, 45 points). Lucerne possède le même nombre de points que Servette, mais l’équipe de Mario Frick est troisième en raison d’une différence de buts favorable sur le SFC. Les Grenat ne sont pas décrochés et peuvent encore espérer finir deuxième. Pour ce faire, ils devront afficher une meilleure efficacité devant le but et être plus solide défensivement, ce qui leur a fait défaut tout au long de la saison.

Les compositions probables

Pour la rencontre de ce dimanche, Giorgio Contini devrait miser sur un 4-2-3-1, avec Moreira dans les buts. Schmid, Ribeiro, Seko et Hara auraient la lourde responsabilité de protéger la surface des assauts genevois. Devant eux, on aurait Kawabe et Herc qui assureraient la transition entre la défense et l’attaque. Le quatuor offensif serait composé par Morandi à gauche, Bolla à droite et Pusic pour épauler Demhasaj dans l’axe de l’attaque.

Le onze probable du GCZ (en 4-2-3-1) : Moreira – Schmid (c), Ribeiro, Seko, Hara – Kawabe, Herc – Morandi, Pusic, Bolla – Demhasaj.

En face, Alain Geiger devra faire sans Clichy, suspendu, pour le déplacement à Zürich. Frick devrait occuper les cages, protégé par le quatuor défensif Baron-Rouiller-Vouilloz-Mbabu. Le double pivot serait composé de Cognat et Valls. Seul en pointe, Bédia serait soutenu par Pflücke, Kutesa et Stevanović.

Le onze probable du SFC (en 4-2-3-1) : Frick (c) – Baron, Rouiller, Vouilloz, Mbabu – Cognat, Valls – Pflücke, Kutesa, Stevanović – Bédia.

Pour le match opposant Grasshopper à Servette (16:30), l’équipe arbitrale sera composée d’Anojen Kanagasingam, de Pascal Hirzel, Bastien Lengacher et Marijan Drmic sur le terrain. À l’assistance vidéo, nous aurons Lukas Fähndrich et David Schärli.

 

Ce dimanche (16:30), Alain Geiger et ses joueurs n’auront pas d’autre choix que de gagner. Toute autre résultat qu’une victoire face à GCZ serait une catastrophe pour un club qui ambitionne de retrouver le podium et de jouer l’Europe. Les Grenat ont leur avenir au bout du pied. À eux de saisir leur chance.

 

Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Le Servette FC recevait les Young Boys ce samedi 22 avril lors de la 29e journée de Super League. Dans un stade du Wankdorf bouillant, la rencontre a largement tourné en faveur des Bernois qui ont sévèrement corrigé les Genevois (6-1). Les Jaune et Noir confirment et confortent leur avance en tête du classement, tandis que les Grenat risquent potentiellement de perdre leur deuxième place ce dimanche (14:15) si Lucerne s’impose à Bâle. Les Servettiens se dirigent vers une fin de saison compliquée.

 Le SFC s’est lourdement incliné ce samedi 22 avril (20:30) contre YB au Wankdorf pour le compte de la 29e journée de championnat (6-1). Une défaite qui n’arrange absolument pas les affaires des joueurs d’Alain Geiger et qui met la deuxième place de l’équipe en danger. Hier soir, il fallait l’emporter face aux Young Boys. Une victoire aurait permis aux Servettiens de prendre leur distance avec leurs concurrents directs et de ne pas se faire davantage peur pour la fin de saison. Mais, malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et les Bernois ont pulvérisé les Genevois (6-1). Si les Jaune et Noir s’imposent mardi prochain face à Grasshoper, ils s’adjugeront le 16e titre de champion de Suisse de leur histoire. Pour le Servette FC, le plus dur reste à faire.

Récit d’une soirée cauchemardesque

Sur la pelouse du Wankdorf, Young Boys et Servette s’affrontaient samedi soir lors d’une rencontre comptant pour la 29e journée de Crédit Suisse Super League. Premier au classement, les joueurs de Raphaël Wicky avaient envie de prendre leur revanche après leur défaite 2-1 face aux Genevois. En face, les Servettiens voulaient prendre trois points importants pour prendre de l’avance sur Lucerne et ainsi sécuriser sa deuxième place. À domicile, les Bernois s’articulaient en 4-4-2 losange avec Anthony Racioppi officiant comme dernier rempart. Devant lui, Lewin Blum, Fabian Lustenburger (c), Cédric Zesiger et Ulisses Garcia formaient la défense. L’entrejeu était composé de Cheikh Niasse, Christian Fassnacht, Kastriot Imeri et Fabian Rieder en 10. Les deux attaquants de pointe étaient Cedric Itten et Meshack Elia. De leur côté, les Grenat optaient pour un 4-2-3-1 avec Jérémy Frick (c) dans les cages derrière Kevin Mbabu, Nicolas Vouilloz, Yoan Severin et Anthony Baron. Le double pivot était assuré par Timothée Cognat et Theo Valls. Seul en pointe, Chris Bédia était soutenu par Dereck Kutesa, Alexis Antunes et Patrick Pflücke.

Dès le début de la rencontre, YB posait le pied sur le ballon et tentait de mettre en difficulté la défense adverse. Bien leur en a pris, car ils ont ouvert le score dès la 11e minute de jeu, par l’intermédiaire de l’ex-Servettien Kastriot Imeri. Son but en a surpris plus d’un puisqu’il s’agissait d’un centre en premier lieu mais le ballon a surpris Frick puisque personne n’a réussi à le toucher. Et dire que quelques minutes auparavant, Bédia aurait pu ouvrir la marque et mettre dans de très bonnes dispositions le SFC. Mais, le buteur ivoirien a manqué son tir. Exactement deux minutes après l’ouverture du score bernoise, Itten doublait la mise pour YB (13e). Sur une mauvaise relance genevoise, Rieder récupérait le ballon et décochait une frappe qui était repoussée par Frick. Malheureusement pour le néo-international suisse, Itten traînait par là et envoyait le ballon au fond des filets (2-0). Mais, le pire était encore à venir pour l’équipe coachée par Alain Geiger. À la 15e minute, les Young Boys enfonçait un peu plus le Servette FC. Suite à une frappe repoussée de manière approximative par Frick, Itten se précipita vers la balle et la glissa à Fassnacht qui n’avait plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (3-0). Les Genevois étaient déjà KO après un quart d’heure de jeu. Avant la pause, Itten voyait double et YB poursuivait son festival offensif (44e). Sur un centre de Garcia, le joueur formé à Bâle reprenait le ballon de la tête et l’envoyait entre les jambes du portier genevois (4-0). À la mi-temps, le BSC YB menait 4-0 et le score aurait pu être plus large si les Grenat n’avaient pas été sauvés par leurs poteaux (19e et 22e).

Rien ne change

Au retour des vestiaires, les deux entraîneurs décidaient de procéder à des changements : Raphaël Wick remplaçait Niasse – déjà averti – par le milieu de terrain Sandro Lauper, tandis qu’Alain Geiger sortait Vouilloz – coupable sur le second but – au profit de Steve Rouiller. Malgré les quatre buts encaissés, le coach valaisan ne changea rien à son organisation tactique. Mal lui en prit puisque Itten s’offrit un triplé à la 57e minute de jeu. Sur une frappe repoussée de Frick, l’attaquant bernois se retrouva tout seul et plaça une tête à bout portant dans les filets d’un gardien genevois abandonné par sa défense (5-0). Remplacé à la 59e par Joël Monteiro, Itten sortait sous les applaudissements du public. À la 62e, Pflücke reprenait un centre rasant de Kutesa et sauvait l’honneur. Malgré ce but, un Alain Geiger résigné prenait la décision de faire tourner l’effectif en vue du match de mercredi contre le FC Zürich : Hussayn Touati, Samba Lélé Diba et Boubacar Fofana remplaçaient Kutesa, Antunes et Cognat (67e). Dix minutes avant la fin du temps réglementaire, Filip Ugrinic déclencha un puissant tir dans la surface de réparation genevoise, le ballon échoua sur le poteau gauche du portier servettien, puis le rebondit sur le dos de l’infortuné Frick qui, involontairement, participa à la fête (6-1, 80e). À la 84e, Monteiro ne passait pas loin de mettre le septième but de son équipe, mais sa frappe terminait sa course sur la barre transversale. Quelques instants plus tard, l’arbitre siffla la fin de la rencontre et YB prit sa revanche sur Servette.

Le top

Il joue certes pour le camp adverse, mais la performance de Cedric Itten (et, plus globalement, des Bernois) est à saluer. Il s’est montré décisif dans la victoire de son équipe hier soir. À domicile, il s’est distingué en marquant un triplé (13e, 44e, 57e) et en offrant une passe décisive à Fassnacht. Grâce à sa prestation XXL, il est passé devant son coéquipier Jean-Pierre Nsame – un autre ancien du club grenat – et trône en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (17 buts).

Les flops

Les Genevois ont réalisé une prestation catastrophique contre les Bernois. Il n’y a pas d’autre manière de dire les choses. Les locaux n’ont eu besoin que de 15 minutes pour faire plier des Servettiens sans solution. On pourrait pointer du doigt Jérémy Frick qui n’a pas été à son avantage, la défense qui, à de multiples reprises, a abandonné son gardien ou encore l’entraîneur qui a fait le choix de ne pas procéder à une réorganisation tactique malgré les quatre pions encaissés. On pourrait le faire, mais ce serait trop facile. Les milieux ont été défaillants et les offensifs n’ont pas su concrétiser leurs actions. La débâcle d’hier soir est une débâcle collective. Tout le monde est coupable et personne ne peut être épargné. L’équipe enregistre sa plus large défaite de la saison et voit sa place de dauphin être menacé.

Il y a des jours comme ça où tout semble aller contre vous. Des jours où, dès la 11e minute de jeu, un ancien joueur de votre club ouvre le score sur un centre anodin qui trompe votre gardien de but. Des jours où, deux minutes plus tard, vous prenez un but qui fait suite à un gros cafouillage dans la surface. Des jours où, au final, la rencontre se termine sur un cinglant 6-1 en faveur de YB. Les Servettiens ont donc vécu ce fameux jour sur la pelouse des Jaune et Noir, dans le cadre de la 29e journée de championnat. Malheureusement ou heureusement – tout dépend de l’approche que l’on a -, Alain Geiger et ses hommes n’auront pas trop le temps de cogiter puisqu’ils seront aux prises avec le FC Zürich dès mercredi soir (20:30) au stade de la Praille pour le compte de la 30e journée de Super League. S’ils ne veulent pas voir leur rêve d’Europe se briser, les Grenat vont devoir ne rien lâcher et aborder les sept prochains matchs avec le couteau entre les dents. Rendez-vous mercredi 26 avril à 20:30 pour la rencontre opposant le SFC au FCZ !

 

 

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

À huit journées de la fin du championnat, Servette a fait du surplace samedi en concédant le match nul contre Lugano (0-0) sur sa pelouse. L’esprit de revanche n’aura donc pas suffi aux Servettiens pour l’emporter face aux Luganais. Au soir de la 28e journée, le SFC conserve sa deuxième place, mais voit Lucerne revenir à deux points au classement.

La formation tessinoise ne réussit vraiment pas aux Genevois. Malgré une grosse domination tout au long du match, Alain Geiger et ses hommes signent un nouveau match nul contre le FC Lugano (0-0). Ils ont été incapables de l’emporter face à une solide équipe luganaise et doivent se contenter du point du nul.

Le match

Dix jours après la victoire de Lugano face à Servette en quart de finale de la Coupe de Suisse (2-2, 5-3 t.a.b.), les deux équipes se retrouvaient ce week-end pour un second acte très attendu. Pour l’occasion, Alain Geiger avait surpris tout le monde en décidant de positionner Gaël en numéro 6. Personne ne s’attendait à ce que le latéral gauche de métier démarre la rencontre au milieu de terrain et, pourtant, il a choisi cette solution. Pour la rencontre de samedi, le coach valaisan avait opté pour 4-4-2 losange avec Timothé Cognat en 10 et Patrick Pflücke et Miroslav Stevanović en relayeurs. Dans les buts, nous avions Jérémy Frick et, en défense, on retrouvait Kevin Mbabu, Steve Rouiller, Yoan Severin et Anthony Baron, qui prenait la place de Gaël Clichy sur le flanc gauche. En attaque, nous avions le duo Enzo Crivelli-Chris Bedia. Du côté de Lugano, Mattia Croci-Torti avait également décidé de faire jouer son équipe en 4-4-2 avec Amir Saipi dans les cages derrière Jhon Espinoza, Kreshnik Hajrizi, Fabio Daprelà et Allan Arigoni. Le double pivot était assuré par Jonathan Sabbatini et Ousmane Doumbia. Ignacio Aliseda et Mohamed Amoura étaient placés sur les ailes. En pointe, nous avions la paire Mattia-Bottani-Renato Steffen.

Les 15 premières minutes de la rencontre furent compliquées pour les Grenat, car les joueurs ne semblaient pas à l’aise dans ce 4-4-2 losange et les Luganais en profitaient pour se montrer dangereux. À la 8e minute de jeu, Steffen décochait une magnifique frappe enroulée que Frick déviait en corner. Bottani tentait sa chance devant les cages, mais voyait sa frappe fuir le cadre (10e). Aliseda armait une frappe qui s’envolait dans les tribunes du stade de la Praille (14e). Mais, les Servettiens se sont repris et ont multiplié les offensives sans réellement les concrétiser. À la 20e, Crivelli réalisait le parfaitement enchaînement du buteur et déclenchait une reprise de volée qui, malheureusement, passait de peu au-dessus de la cage de Saipi. Dix minutes plus tard, on retrouvait ce même Crivelli sur une action de but. Sur corner, le Français envoyait sa tête directement dans les gants du portier tessinois (30e). N’arrivant plus à se montrer dominant dans le jeu, les Luganais décidèrent de laisser la balle aux Genevois et de jouer en bloc bas. Mal leur en pris car Servette se procurait la plus grosse action de la première mi-temps. À la suite d’un corner genevois, Stevanović – bien placé – fusillait Saipi qui bloquait le tir (38e). Deux minutes après l’action de Stevanović, Baron tentait sa chance, mais sa frappe passait à côté (40e). L’arbitre sifflait la mi-temps et renvoyait aux vestiaires les deux équipes.

Au retour des vestiaires, on repartait sur les mêmes bases, à savoir des Servettiens qui font le jeu et des Luganais qui ne procèdent qu’en contre. Supérieurs dans tous les compartiments de jeu, les hommes d’Alain Geiger ont littéralement fait le siège devant la surface de réparation tessinoise. Cognat n’était pas loin d’ouvrir le score, mais il était un poil court pour tromper le portier tessinois (52e). À la suite d’une déviation de Crivelli, Bedia se présentait devant le but et buttait à deux reprises face à Saipi qui maintenait son équipe en vie (54e). Voyant ses joueurs prendre l’eau de tout part, le technicien luganais fit le choix de remplacer Amoura, Bottani et Aliseda par Macek Babić et Bislimi pour redynamiser son équipe (56e). Malheureusement pour lui, les changements n’eurent pas l’effet escompté et le SFC poursuivit sa marche en avant, à tel point que cela en devint presque caricaturale. Bien décidé à ouvrir le score, les Grenat se lancèrent à l’assaut de la forteresse tessinoise, mais ils multiplièrent les mauvais choix (77e, 80e et 85e). L’entraîneur du SFC essaya de faire sauter le verrou luganais en faisant entrer un joueur percutant comme Boubacar Fofana, mais en vain. Les minutes s’égrenèrent et l’arbitre siffla la fin de la rencontre. Les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge, ce qui ne fait pas les affaires des Grenat.

Le top

Par rapport à ce match, il est difficile de ne pas citer Enzo Crivelli comme la seule satisfaction de la partie. Ce n’est pas forcément l’attaquant le plus technique, le plus rapide ou le plus beau à voir jouer, mais hier, il s’est montré actif et disponible sur le terrain. Remplacé par Kutesa à la 59e, l’ex-Stéphanois a fait un bon match et aurait mérité de marquer un but.

Les flops

Premièrement, il est sidérant de constater que, d’une affiche à une autre, le stade puisse passer de près de 12’000 spectateurs à un peu plus de 4000 spectateurs en moins de quelques jours. Certes, ce sont les vacances de Pâques, les conditions météorologiques
n’étaient pas optimales et l’horaire du match n’était pas le meilleur, mais cela n’explique pas tout. Les supporters étaient pourtant venus en nombre pour les rencontres face à YB (26e journée de championnat) et Lugano (quart de finale de la Coupe de Suisse). Mais, il semblerait que ce nouvel affrontement entre les deux clubs n’ait pas passionné le public genevois. En tout cas, le stade a sonné bien creux samedi.

Deuxièmement, le manque d’efficacité des Servettiens devant le but est devenu une constante. Samedi soir, ils ont été supérieurs aux Tessinois dans tous les compartiments de jeu et ces derniers n’ont pas vu le jour. Et pourtant, ils sont parvenus à repartir de l’antre grenat avec le point du match nul. Les joueurs d’Alain Geiger ont eu la maîtrise du jeu et la possession du ballon, mais cela n’a pas suffi face à une équipe bien regroupée. Ils se sont cassés les dents sur le bloc tessinois et ont baissé les bras en fin de partie. Comme le dit le dicton : « Dominer n’est pas gagné ». Les Grenat l’ont appris à leurs dépens.

Troisièmement, on pourrait aussi mentionner le fait qu’en fin de match, les Luganais ont essayé de perdre du temps. Voyant qu’ils ne pouvaient pas espérer mieux qu’un nul, les joueurs ont mis en place des manœuvres visant à faire perdre du temps (87e).

Le chiffre à retenir : 14

Face à Lugano, Servette a enregistré un 14e match nul en 28 rencontres de championnat. Les Grenat ont seulement concédé cinq défaites, mais à plusieurs reprises au cours de la saison,
ils se sont faits rattrapés au score dans les dernières secondes et ont raté l’occasion de creuser l’écart avec leurs concurrents. Pour la saison 2022-2023, le bilan du SFC est de neuf victoires, quatorze nuls et cinq défaites.

Servette perd encore deux points et voit ses rivaux pour les places européennes se rapprocher dangereusement. Samedi 22 avril 2023 à 20:30 au stade du Wankdorf, les Servettiens n’auront pas d’autre choix que de gagner ! Tout autre résultat qu’une victoire poserait de gros doutes sur la fin de saison.

Servette FC – FC Lugano : La revanche des Grenat

Servette FC – FC Lugano : La revanche des Grenat

Dix jours après la terrible demi-finale perdue contre Lugano, Servette retrouve à nouveau sa bête noire. Servettiens (2e) et Luganais (5e) s’affrontent ce samedi 15 avril 2023 au stade de la Praille dans le cadre de la 28e journée de Super League. Malgré la frustration engendrée par l’élimination en Coupe de Suisse, les Grenat devront donner tout ce qu’ils ont pour empocher la victoire.

Ce samedi 15 avril à 18:00, le Servette FC reçoit, encore une fois, le FC Lugano dans son antre à l’occasion de la 28e journée de la Crédit Suisse Super League. Les deux équipes se retrouvent en championnat après que les Bianconeri aient sorti en demi-finale les Grenat et se soient qualifiés pour la finale de la Coupe de Suisse. Le SFC plaçait de grands espoirs dans cette compétition, mais tout a volé en éclat lors de la séance de tirs au but.

Du rêve au cauchemar

Le 5 avril dernier, Servette affrontait Lugano pour une place en finale de la Coupe de Suisse. Le match commençait bien pour les hommes d’Alain Geiger puisqu’ils ouvraient le score dès la 22e minute de jeu par l’intermédiaire de Dereck Kutesa. La joie fut cependant de courte durée, car les Servettiens laissaient les visiteurs revenir petit à petit dans la partie et ceux-ci marquaient deux buts coups sur coup avant la pause (un doublé inscrit en neuf minutes – 31e et 40e – par Ignacio Aliseda). Au retour des vestiaires, pendant 15 minutes, les Bianconeri ont produit un football de très bonne qualité et ont dominé les Grenat. La formation luganaise a ensuite géré son avantage et le peu d’assauts proposés par une équipe genevoise peu inspirée. Et alors que l’on se dirigeait vers cet avantage au tableau d’affichage pour les visiteurs, les Servettiens égalisaient au bout du temps additionnel (96e) grâce à un joli service de Micha Stevanović vers Enzo Crivelli qui envoyait une demi-volée dans les cages. En prolongations, les Luganais ont subi mais ont bien résisté face aux offensives genevoises et l’affaire s’est jouée aux tirs au but. Malheureusement, le penalty manqué par Kevin Mbabu a crucifié les espoirs de titre des Romands.

L’heure de la revanche

Le week-end passé, le SFC se déplaçait sur la pelouse du FC Sion avec l’objectif de se refaire une santé, après être passé tout près du Graal. Encore marqué par l’élimination contre Lugano, Servette a concédé le nul face à Sion (2-2). Cinq jours après sa qualification pour la finale de la Coupe de Suisse, le FC Lugano s’est fait rejoindre en fin de match par le FC Saint-Gall (1-1) et a dû se contenter du point du nul. Les meilleurs ennemis se retrouvent ce samedi pour une revanche en championnat. Cette saison, le bilan des confrontations lors des rencontres officielles est plutôt favorable aux hommes de Mattia Croci-Torti : deux victoires pour les Tessinois et deux nuls. Tout au long de la saison, les Luganais se sont affirmés comme le poil à gratter des Servettiens et leur affrontement lors de la demi-finale de Coupe en est la parfaite illustration. Mais, le football est un éternel recommencement et chaque match est différent. Les joueurs grenats devront faire abstraction totale du passé pour aller chercher le résultat escompté.

Les compositions probables

Pour la rencontre de ce week-end, le technicien valaisan devrait reconduire son 4-2-3-1 qu’il avait utilisé la semaine dernière contre Sion. Dans les cages, on aurait le capitaine Jérémy Frick. Pour la défense, Gaël Clichy et Kevin Mbabu occuperaient les couloirs alors que la charnière centrale serait composée de Yoan Severin et Nicolas Vouilloz. Au milieu, Timothé Cognat et Théo Valls seraient dans le double pivot. Situé en pointe, Enzo Crivelli serait soutenu par Miroslav Stevanović, Dereck Kutesa et Patrick Pflücke.

Le onze probable du SFC : Frick (c) – Mbabu, Vouilloz, Severin, Clichy – Valls, Cognat – Stevanović, Kutesa, Pflücke – Crivelli

À l’instar de son homologue romand, l’entraîneur tessinois ne devrait pas changer grand-chose dans son onze de départ et devrait rester dans la continuité avec Amir Saipi dans les buts. La défense centrale devrait être composée d’Ousmane Doumbia, Kreshnik Hajrizi et Albian Hajdari. Le milieu de terrain devrait être confié à Jonathan Sabbatini – capitaine de l’équipe – et Roman Macek. Jhon Espinoza et Milton Valenzuela animerait les couloirs. En attaque, Boris Babić et Renato Steffen seraient soutenus par Ignacio Aliseda.

Le onze probable du FC Lugano : Aipi – Doumbia, Hajrizi, Hajdari – Espinoza, Sabatini (c), Macek, Valenzuela – Aliseda – Babić, Steffen

Ce week-end, les Servettiens feront tout pour ne pas reproduire les erreurs qui leur ont coûté la qualification en Coupe. Au vu des précédents entre les deux clubs, les joueurs entraînés par Alain Geiger voudront boucler la saison avec une victoire contre les Bianconeri. Rendez-vous ce samedi à 18:00 !