21 Apr 2019 | Actualité, Équipe première
Sept. C’est le nombre de points qu’il faut à Servette pour fêter officiellement la promotion en Super League après ce week-end Pascal, en tenant compte que Lôzanne fasse carton plein et franchement, ce serait pas beau de valider cette ascension lors de notre future victoire le 10 mai ?
Un temps superbe, une pelouse qui l’est tout autant, des tribunes bien garnies, que pouvait-on demander de plus ? Si vous avez répondu une ouverture du score de Servette, on vous comprend on aurait fait pareil. Et c’est ce qui est à deux doigts de se produire à la 12ème minute mais Wüthrich voit sa frappe détournée par Spiegel sur le poteau. Une minute plus tard, Servette va subir le même scénario pour la 13e fois cette saison : concéder l’ouverture du score. Mais difficile de râler sur cela tant la frappe d’Alves (aucun lien de parenté avec notre ancien druide) est superbe et inarrêttable pour Jérémy Frick, et comme lors de la dernière confrontation, les Grenat vont devoir courir après le score.
Malgré deux grosses occasions en 5 minutes pour les zurichois, on est serein tant les genevois ont montré des qualités mentales remarquables depuis octobre. 31e, chassez le naturel il revient au galop. Sur une belle ouverture lobée de Iapichino, Stevanovic centre en retrait depuis les 6 mètres et c’est 1-1 ! On croit que c’est Koro Koné qui a fait que le ballon a franchi la ligne mais c’est bel et bien un auto-but du défenseur.
Toutefois, Servette se met tout seul en difficulté, à croire qu’ils veulent ajouter du suspense. Six minutes après le retour à la parité, Wüthrich exécute une passe en retrait trop appuyée pour Sarr qui ne peut contrôler et laisse filer Doumbia (on t’aime Ousmane, revient chez nous !) et le fauche dans la surface. On voit déjà le scénario double peine arrivé mais curieusement, l’arbitre ne met qu’une biscotte à Sarr. On vous remercie d’avoir été clément Monsieur. On prie que Jérémy sorte cette balle mais il ne fait que l’effleurer et Sliskovic redonne l’avantage à Axa (Axa-Wintherthur pour ceux qui ne sont pas assurés en Suisse et vous avez raison, tant cela est cher.)
Avant le retour aux vestiaires, on peut encore admirer la chance légendaire des servettiens qui touchent encore du bois par Schalk. Notre numéro 13 qui se trouve à la réception d’une ouverture aussi magnifique qu’Olivia Culpo (on vous laisse l’admirer sur Google si vous ne la connaissez pas) de Maccoppi. Sans contrôle, il centre en force pour Koné qui n’a plus qu’à pousser au fond et ça fait 2-2 120 secondes après le retour des vestiaires. On a connu égalisation plus tardive par le passé n’est-ce pas ?
On pourra répéter la même chose lors de la 54e minute. Sébastien Wüthrich, toujours régulier dans ses prestations moyennes, décoche une frappe exceptionnelle qui finit dans la lucarne du gardien zurichois. Servette reproduit le même scénario que contre Chiasso, à la différence que le leader a renversé la situation directement au retour du thé !
Dès lors, on a senti une grande sérénité des Grenat qui a fait de la gestion pour garder son os et un Winterthur qui a perdu tous ses moyens et à commencer à balancer des longs ballons devant. Malgré quelques petites occasions, les zurichois ne parviendront pas à égaliser et c’est l’équipe emmenée par Alain Geiger qui réalise un 12/12 cette saison et maintien INEOS à distance avant de recevoir Aarau samedi.
Les notes
Frick : 7
Il ne peut strictement rien sur le 1-0 et ne passe pas loin de sortir le pénalty. En dehors de ça, un match solide avec des bonnes interventions suite à l’ouverture du score. Il est resté concentré sur la deuxième mi-temps.
Sauthier : 6,5
Très bon match de sa part, lui qui était un peu dans le dur depuis quelques semaines.
Sarr : 4,5
Le maillon faible ce soir. On peut lui pardonner son manque de temps de jeu depuis sa belle prestation à Kriens. Il aurait pu (dû ?) être expulsé pour le penalty concédé et n’a pas été gage de sécurité les 45 premières minutes. S’est amélioré en seconde mi-temps.
Rouiller : 7,5
Malgré sa relance ratée qui coûte le but du 1-0, il a fait un match de patron et montré ainsi que son niveau n’a pas régressé et qu’il sera au rendez-vous la saison prochaine.
Iapichino : 7
Un des ses meilleurs matchs à tous les niveaux ! Impliqué sur l’égalisation en 1ère mi-temps, il a été irréprochable défensivement et continue de monter en puissance. Séverin a du soucis à se faire !
Maccoppi : 6
Il a tenté tant bien que mal de combler le milieu de terrain et son rôle ingrat ne l’a pas aidé. Magistrale ouverture pour le 2-2.
Stevanovic : 7
Toujours aussi impliqué, il est devenu le meilleur passeur de LNB ce week-end en délivrant son 11e assist.
Wüthrich : 6
Son but fantastique ne doit pas masquer sa prestation habituelle en demi-teinte, ses statistiques sont assez bonnes mais au niveau du jeu ce n’est pas ça…
Cognat : 5,5
Transparent aujourd’hui. Son talent est évident mais il doit se montrer plus constant.
Koné : 7
Un but et une passe décisive, dommage que ce ne soit pas lui qui pousse le ballon au fond sur le 1-1.
Schalk : 6,5
Un poteau en première mi-temps, il tente beaucoup mais ne trouve pas la faille. Une passe décisive pour Koné.
Chagas, Imeri, Alphonse, Follonier :
Entrés pour les 25 dernières minutes, les circonstances de la rencontre ne leur ont pas permis de se montrer.
19 Apr 2019 | Actualité, Équipe première
On s’est enflammé après la victoire à la Pontaise, mais ce deuxième déplacement de la semaine a montré que les Grenats ne devront pas baisser la garde s’il veulent aller au bout de leur rêve.
Le Winter Classic de mercredi a laissé des traces au sein de la formation genevoise, avec l’absence de Iapichino (suspendu) et Maccoppi (malade, c’est pour cela que l’on vous dit de toujours sortir couvert). Aucun autre changement dans la composition de départ par rapport à mercredi.
Toutefois, les servettiens vont rentrer timidement dans la partie face à des saint-gallois beaucoup plus offensifs que lors du 0-0 du 16 février dernier. C’est d’ailleurs eux qui allument la brèche après 60 secondes sur un centre-tir bien capté par Jérémy Frick. Mais ce sont bien les visiteurs qui auront la première grosse possibilité avec un Alex Schalk (un peu bousculé au passage, on attends toujours la VAR) qui frappe au-dessus des cages.
2 minutes plus tard, chassez le naturel il revient au galop. Servette concède comme bien trop souvent cette saison l’ouverture du score sur un centre d’Audino venu du coté droit de la défense et que personne ne touche. Ce 1-0 tombé un peu de nulle part rend les genevois totalement amorphes jusqu’à l’heure du thé.
Servette revient avec un plus de peps des vestiaires (l’effet Geiger certainement) et Schalk passe tout près du 1-1 mais sa reprise termine du mauvais côté du filet. L’équipe semble totalement prendre le dessus et pourtant, ce sont les pensionnaires de l’IGP Arena qui sont proches de doubler le score. Servette se découvre et cela laisse des espaces aux avant adverses. Exemple à l’heure de jeu où la meilleure défense de la SFL semble perdue face à Nias Hefti qui ajuste le cadre mais qui voit sa tentative claquée de superbe façon en corner.
La suite verra un bis repetita du match à Rapperswil : un véritable néant footballistique. Jusqu’aux 5 dernières minutes, où la rencontre va devenir plus intéressante que pendant les 85 premières. Une première reprise sur la barre de Routis et on se dit que Servette va repartir bredouille. Mais sur l’action suivante, sur un centre de Cognat, Chagas s’effondre dans les 16 mètres et M. Gianforte dicte la sanction suprême. Au vu des images, la faute n’est pas évidente mais si on peut avoir les mêmes privilèges qu’Aarau, on ne s’en privera pas ! Chagas lui n’en a cure et transforme l’essai assez aisément.
On respire mieux sur le banc visiteur, car ce point serait presque miraculeux ! Mais deux minutes après le un partout, et sur un long ballon « Willois », Hefti se trouve étrangement seul aux 5 mètres et peut tranquillement placer sa tête tout en prenant son petit café. Mais dieu est du côté Grenat, ou plutôt dans le but car Frick sort la parade de la semaine voir de la saison. Hefti aurait déclaré après le match : « J’ai marqué un but mais Frick me l’a arrêté. » (Attention copyright)
Ce fait de jeu pousse le leader à vouloir rééditer le même scénario que lors de leur dernier déplacement dans ce canton, un événement si lointain je vous l’accorde. Il reste une minute dans le temps additionnel quand les Grenat obtiennent une balle arrêtée. Elle est bien tirée et Schalk s’élève plus haut que tout le monde. Le kop genevois se lève déjà pour célébrer le futur 1-2 mais Kostadinovic réalise l’arrêt qu’il ne nous fallait pas et l’arbitre siffle la fin de la rencontre. Toute l’équipe de Wil se précipite pour féliciter son gardien qui lui sauve le point de la parité mais c’est bel et bien Servette qui peut s’estimer heureux sur ce match !
Les notes
Frick : 9
Jérémy, après la semaine qu’il a réalisée, a fait taire ses derniers détracteurs et conforté le club dans sa décision de le prolonger. Si Servette a terminé sa semaine anglaise invaincu, il le doit en grande partie à lui !
Sauthier : 5
Si on s’interroge pour les potentielles recrues pour la saison prochaine, il faudrait penser à recruter un second latéral droit, tant Anthony semble avoir un coup de mou certainement dû à l’enchaînement des matchs.
Routis : 5
Auteur d’une prestation remarquable mercredi, il paie sa débauche d’énergie s’il y a 3 jours. Malgré tout, il s’est procuré la plus grosse occasion de Servette en tirant sur la latte.
Rouiller : 5
Il n’a pas paru aussi souverain qu’à l’accoutumée.
Severin : 5
Pour son retour dans le 11 depuis sa blessure, on a constaté qu’il était vraiment à cours de compétition et que c’est désormais Iapichino qui semble avoir une longueur d’avance.
Cespedes : 5
Comment résumer son match ? C’est simple, il ne peut réussir le boulot que fait Maccoppi, qui occupe ce poste de 6 à merveille !
Stevanovic : 6
Il n’a pas réussi une prestation masterclass comme celle de Lausanne mais a été l’un des plus actifs de l’équipe.
Wüthrich : 4
Il continue ses prestations en demi-teinte.
Cognat : 5
Très en-dedans dans son match, il doit gagner en régularité et ne pas se reposer sur ses lauriers après les très bons matchs.
Koné : 3
Le terme « Casper » évoqué dans l’analyse ne peut être plus évocateur : on ne l’a presque pas vu du match.
Schalk : 6
Malgré son manque de réussite, il arrive à se démener pour créer les occasions et fatiguer la défense adverse
Imeri :
Remplace Wüthrich à 20 Minutes du terme, ne conclue pas son match par un but (on va pas lui demander tout le temps de marquer quand même) et a été moins tranchant que lors des deux derniers matchs.
Chagas :
Super-Mychell a encore frappé ! Enfilant son costume de super héros en remplaçant Séverin lors de l’opération triple changement, il provoque le penalty et se fait justice lui-même.
Follonier :
Entré comme arrière gauche à la place de Koro Koné, il a eu le mérite de tenter et de réussir les centres mais aurait pu tout gâcher en laissant Hefti seul mais Frick a évité que Tribune Nord ne lui tombe dessus le lendemain.
Duah :
Monté au jeu à 10 minutes du terme, fait la passe sur l’occasion de Routis. N’a pas été percutant mais cela peut se comprendre vu sa longue absence dans le groupe (on ne connaît toujours pas la raison).
Article rédigé par Alexandre Rossignol
4 Apr 2019 | Actualité, Équipe première
On va paraître provocateurs et très confiants avec ce titre, mais on voit mal Servette se faire rejoindre en tête du classement avec leur confortable avance, surtout si notre poursuivant principal est le FC Lôzanne-Sport.
Devant 10’545 spectateurs, en espérant en avoir au moins le double lors du match retour, on ne va pas se mentir en affirmant que les courageux qui ont bravé le froid n’ont pas assisté à un grand match, la faute à des chutes de neiges assez insolites pour un 3 avril. Servette qui dispute un match important dans des conditions dantesques, cela nous rappelle des bons souvenirs !
Avec le même 11 que lors de la rencontre de vendredi, les grenats tentent de faire abstraction du terrain digne du slalom d’Adelboden mais les pêcheurs opposent une bonne résistance, jusqu’à se procurer la première grosse occasion à la 22e minute, une frappe superbement détournée en corner par Jeremy Frick. Les offensives sont timides du côté visiteur lors de ce premier quart de match.
Jusqu’à la 26e minute où suite à une récupération vaudoise suite à une action genevoise, Nganga commet une erreur que même des juniors D ne font pas en se faisant subtiliser le ballon dans ses 16 mètres par Micha qui sert Koné pour le 1-0, provoquant la joie des 3’000 genevois présents en banlieue. Ce même Nganga qui tentera d’imiter Maradona en égalisant des mains 10 minutes plus tard mais qui se fera rattraper par la patrouille en se voyant logiquement refuser le but.
Dès lors et ce à partir de la mi-temps, on va assister au festival des chouineuses lausannoises qui vont tout faire pour tenter d’amadouer l’arbitre afin qu’il arrête le match, jusqu’à aller dans son vestiaire pour lui faire ses demandes. On félicitera M. Tschudi de ne pas s’être laisser corrompre par les mallettes d’Ineos et ce n’est que justice au vu du vol subit le 31 août dernier. Ils feraient mieux de les utiliser pour acheter des piles pour le microphone de leur speaker, un toit pour le secteur des 10 ultras (ça montre à quel point le club se soucie de ses supporters) ou du matériel de déblayage plus efficace et rapide que celui utilisé.
Après un début de deuxième mi-temps retardé de quelques minutes, nos joueurs se portent à l’offensive afin d’inscrire le but du break, chose qu’ils sont proches de concrétiser mais il manque une taille de crampon à Schalk à la 58e pour la mettre au fond. Le L-« Hess » tente le tout pour le tout en faisant rentrer 3 attaquants, dont le pseudo-dépressif Margiotta, mais à défaut d’être efficace en football, ils le sont en rugby en réussissant 2 superbes drops.
Toutefois, Roman Buess va se trouver seul face à Frick à la 71e mais ce dernier sort de remarquable façon et empêche une égalisation qui aurait pu relancer le INEOS Sport. Mais cet événement va surtout entraîner la chute du relégué, qui va concédé le but du 0-2 180 secondes plus tard sur une nouvelle récupération de Micha, qui va alors centrer pour Imeri, qui venait de rentrer, et qui catapulte le ballon d’une belle reprise de volée et s’en va célébrer devant le kop bien garni des visiteurs.
Les 10k spectateurs n’auront plus rien à se mettre sous la dent par la suite, si ce n’est de voir les pleureuses blanches mettre un énième coup de pression sur l’arbitre pour le report de la rencontre et d’entendre des « Contini démission » descendre des tribunes. Coup de sifflet final, Servette a sans aucun doute creuser l’écart définitivement avec ses poursuivants comme en témoigne la joie des joueurs et leur communion avec la nombreuse cohorte genevoise.
Une cohorte ravie du résultat mais qui le sera encore plus d’apprendre qu’elle pourra être remboursée car selon certains, le spectacle était lamentable, n’est-ce pas M. Iglesias ?
Les notes
Frick : 8
L’un des piliers de cette victoire importante, qui a réalisé deux parades importantes à des moments clés (la première 4 minutes avant l’ouverture du score, l’autre 3 minutes avant le but du break). Contrairement à son homologue Castella qui a direct mis le temps en cause, il a fait abstraction des mauvaises conditions.
Sauthier : 6,5
Notre capitaine a connu un match assez tranquille défensivement, et a apporté du surnombre en attaque. Bonne prestation.
Routis : 7
Un très gros match de notre numéro 3, qui a grandement participé au blanchissage de la défense. Les conditions difficiles ? Il n’en a cure.
Rouiller : 7
Mis à part un tâcle assez risqué dans la surface mais qui a été bien maîtrisé, il a su se montrer impérial à l’arrière.
Iapichino : 6,5
Un match propre de sa part, il a toujours été bien placé défensivement, il s’est contenté de faire le boulot. Un carton jaune stupide et évitable alors que tout était joué.
Maccoppi : 6
Face à son ancienne équipe, Maccoppi a fait son match en étant présent dans l’entre-jeu.
Stevanovic : 9
L’Homme du match. Il a été présent offensivement, défensivement, a été la plaque tournante de ce succès grenat. Ses deux récupérations qui ont amené à son 9e et 10e assist de la saison ont fait basculer le match et certainement assurer la promotion à l’étage supérieur !
Wüthrich : 5,5
Il serait injuste de le considérer comme le maillon faible de l’équipe ce soir, tant l’état de la pelouse a pénalisé son jeu. Geiger semble lui avoir confié un rôle de relayeur.
Cognat : 6,5
Malgré un début de match assez moyen de sa part, il s’est repris par la suite et a été très bon lors de la mi-match et dans la conservation de balle en fin de rencontre.
Koné : 7
La machine Koro Koné semble avoir repris des forces ! Il s’est rappelé au bon souvenir du 8 décembre dernier en ouvrant le score, encore servi par Stevanovic. A fait parler sa puissance physique.
Schalk : 6
Sa générosité a encore aidé à l’offensive servettienne mais il n’a pas su faire la différence.
Imeri :
Avec son entrée en jeu à la place de Wüthrich, il montre ainsi à Geiger qu’il peut briguer une place de titulaire, avec notamment le but du 2-0.
Chagas :
Il a remplacé Koné juste après le 2-0, a tenté mais n’a pas été mis dans les meilleures conditions.
Mfuyi :
Pour sa première apparition depuis son match raté à Chiasso, il a permis à la défense de garder la cage de Frick inviolée.
Follonier :
Trop peu de temps de jeu pour se faire un avis.
Geiger : 10
Tant décrié à son arrivé par certains, il est à deux doigts de permettre à Servette de retrouver l’élite. Coaching gagnant avec l’entrée d’Imeri, il a aussi su garder son groupe dans le match malgré les éléments perturbateurs et le comportement des tuniques blanches.
FC Lausanne-Sport – Servette FC 0-2 (0-1)
Stade Olympique de la Pontaise, 10’545 spectateurs. Arbitre: M. Tschudi.
Buts: 26e Koné 0-1, 74e Imeri 0-2.
Lausanne: Castella; Boranijasevic (54e Pos), Loosli, Nganga, Flo; Puertas, Kukuruzovic, Pasche (46e Ndoye); Dominguez (62e Margiotta); Buess, Oliveira (72e Zeqiri). Entraîneur: Giorgio Contini.
Servette: Frick; Sauthier, Routis, Rouiller, Iapichino; Maccoppi; Stevanovic, Wüthrich (69e Imeri), Cognat (90e Follonier); Schalk (77e Mfuyi), Koné (75e Chagas). Entraîneur: Alain Geiger.
Avertissements: 23e Pasche (antijeu), 79e Iapichino (antijeu), 83e Chagas (jeu dur).
Notes: Lausanne sans Koura, Cabral, Sancidino, Geissmann et Nanizayamo (blessés), ni Manière (M21). Servette sans Lang, Alphonse et Antunes (blessés). 36e but de Nganga annulé.
Article rédigé par Alexandre Rossignol
30 Mar 2019 | Actualité, Équipe première
En voyant le score, on peut se dire que Servette a largement dominé son adversaire du soir, mais si on se réfère aux statistiques, on constate que le nombre de tirs est étonnamment semblable (6 cadrés sur 15 pour le SFC, 5 sur 15 aussi pour Winti).
Après sa victoire miraculeuse à Rappi qui a été suivie par une trêve internationale qui a dû faire le plus grand bien, Servette retrouvait son antre pour la première fois depuis la leçon infligée à Schaffhouse. C’est un adversaire d’un autre calibre qui se présente sur le pré pour entamer la semaine anglaise qui nous permettra de gentiment de mettre le champagne au frais (oui, ne faisons pas nos français mais on ne voit ce qui peut arriver à notre équipe).
Devant 3852 spectateurs (à croire que la première place ne suffit pas à certains pour venir), les visiteurs commencent tambour battant en assiégeant le but servettien et trouvent la clef à la 6e minute sur une frappe déviée d’Ousmane Doumbia, auteur d’un très bon match et qui nous a fait regretter son départ incompréhensible de Genève.
Cette fâcheuse habitude de concéder le premier but prolonge l’état de panique au sein de la défense, très fébrile au cours de la rencontre. Au niveau offensif, tout semble aller pour le mieux ! Le duo Schalk-Koné est de retour au bon moment, et ce sont les deux pointes qui vont faire que Servette va revenir dans le match. On approche le quart d’heure de jeu et Koro sert Schalk dans la profondeur pour l’égalisation. Pour une fois que notre hollandais inscrit un but sur sa première occasion !
Koro Koné semble être aussi dans son match et passe même très proche d’inscrire son premier but en 2019 mais sa tête passe juste à côté. Malgré sa force offensive, Servette n’est pas serein du fait des problèmes de l’arrière-garde. La mi-temps sur le score de 1-1 est logique.
La seconde période est vieille de 240 secondes quand Cognat délivre un amour de passe en profondeur digne d’Iniesta (même numéro, ceci explique cela CQFD) pour Stevanovic qui n’a plus qu’à pousser le ballon. 2 buts à 1, Servette semble avoir fait le plus dur car durant les 20 minutes suivantes, les genevois ne vont pas se procurer d’occasions, laissant les tirs pour leurs adversaires afin de mieux les piéger à la 70e. Sur une récupération de Cognat à mi-terrain, les rôles s’inversent par rapport à l’égalisation, avec Schalk qui centre à ras de terre pour Koné qui met le plat du pied pour le but du break.
Malgré ce 3e goal encaissé, Winterthur continue de jouer et on ne peut que les en remercier d’avoir jouer contrairement à d’autres qui viennent appliquer la tactique chère à José Mourinho : le parcage de bus. Ils vont même toucher la transversale sur un centre-tir. Cette stratégie va tout de même profiter aux hôtes, qui vont profiter des espaces derrière pour enfoncer le clou par Imeri à la 83e.
5 minutes plus tard, le nouvel entrant Follonier pars pour un numéro de soliste puis sers le joker de luxe Chagas qui ajuste une frappe déviée pour le 5-1. La réduction à 5-2 sera anecdotique, Servette prend ainsi 15 points d’avance sur son adversaire du soir.
À l’issue de cette journée, les genevois augmentent leur avance à 10 points sur le village romand de Lôzanne, qui continue son objectif de ne pas vouloir remonter en Super League en partageant l’enjeu face à Chiasso. Et devinez qui sera le club qui sera accueilli ce mercredi afin d’y fêter un titre de champion et qui en avait déjà fêter un il y a tout juste 20 ans sur ce même terrain de la Pontaise ?
Les notes
Frick : 6,5
Mis à part son erreur sur le 5-2, Jeremy est a crédité d’un bon match.
Sauthier : 5
Son carton jaune pris très tôt dans le match a fortement influencé son match. On l’a senti emprunté défensivement et nombre d’actions adverses sont venues de son côté, dont l’ouverture du score. Rien à redire niveau offensif.
Routis : 5,5
Très fébrile comme son compère de charnière, s’est montré assez volontaire vers l’avant, ce qui explique ses failles défensives.
Rouiller : 5,5
Voir Routis.
Iapichino : 5,5
Un peu plus en jambe que son capitaine, ne réalise pas son meilleur match mais pas le pire. Aussi serein que ses comparses de l’arrière-garde.
Maccoppi : 6,5
Sa note est justifiée du fait qu’il ait dû combler les lacunes défensives de ses coéquipiers en défense puis en étant la première rampe de lancement des attaques grenat.
Stevanovic : 7
La pause des équipes nationales semble avoir fait un bien fou pour l’international bosnien qui revient de sa période de méforme au meilleur moment. Une bonne activité récompense par un but.
Wüthrich : 5,5
Contrairement à Micha, les matchs se suivent et se ressemblent pour le numéro 10, qui est toujours peu inspiré.
Cognat : 7
Un match RE-MAR-QUABLE du petit gamin prêté par l’OL, qui se trouve à l’origine de deux buts et qui a régalé par son aisance technique et ses nombreuses courses à répétition.
Schalk : 7,5
Il s’est procuré moins d’occasions qu’à l’accoutumée mais a été plus décisif ! Sa complicité avec Koné a été mise en évidence (1 passe décisive l’un pour l’autre). Auteur du but qui relance l’équipe.
Koné : 8
Il a très probablement réalisé son meilleur match sur la tunique servettienne. Une grosse activité devant le but (1 goal), dans le jeu et un comportement altruiste (2 passes décisives). Il semble retrouver ses capacités physiques à 100% au bon moment avant d’aborder le choc à Lausanne. Pour y scorer encore ?
Cespedes
Entre en jeu à la 65e à la place d’un Maccoppi sous la menace d’une expulsion. Il n’a pas été mis à contribution.
Imeri
Il remplace Wüthrich pour le dernier quart d’heure et justifie son entrée en jeu par son premier but de la saison. Il a été l’un des plus percutant et il mériterait certainement un meilleur temps de jeu. ABE.
Chagas
Comme d’habitude, il rentre et il marque. Remplace Schalk à la 79eme. Mychell, on compte sur toi à la Pontaise !
Follonier
Très décrié par une partie de Tribune Nord, il a fermé quelques bouches par son entrée au jeu à la place de Cognat (79e également) avec un solo qui a éliminé une partie de l’équipe de Winti, conclut ensuite par un assists pour Chagas.
Servette – Winterthour 5-2 (1-1)
Stade de Genève, 3852 spectateurs.
Arbitre: M. Cibelli.
Buts: 6e Doumbia 0-1; 13e Schalk 1-1; Stevanovic 2-1; 70e Kone 3-1; 83e Imeri 4-1; 88e Chagas 5-1; 91e Lekaj 5-2.
Servette: Frick; Sauthier, Routis, Rouiller, Iapichino; Maccoppi (66e Cespedes); Stevanovic, Wüthrich (75e Imeri), Cognat (80e Follonier); Schalk (80e Chagas), Kone.
Winterthour: Spiegel; Isik, Hajrovic, Lekaj, Wild; Doumbia (76e Hamdiu), Arnold; Callà (58e Saliji), Roberto Alves (80e Mulaj), Radice; Sliskovic (75e Gazzetta).
Avertissements: 7e Sauthier (jeu dur), 28e Maccoppi (antijeu), 61e Lekaj (jeu dur).
17 Mar 2019 | Actualité, Équipe première
On a eu le miracle de Berne, désormais il y a le miracle de Rapperswil !
Au terme d’une fin de match totalement improbable, Servette décroche un succès sur le fil et maintien la Team INEOS à 8 points et prend 12 longueurs d’avance sur Winterthur qui s’est incliné face à Aarau. À 4 minutes près, l’inquiétude aurait été d’actualité…
Sous un superbe soleil, un décor de carte postal mais sur une pelouse de 3ème ligue, les affaires commencent mal pour les genevois qui perdent Alphonse sur blessure qui retombe mal et doit céder sa place à Koné. Cognat allume la première brèche mais le gardien du club de l’Obersee s’envole pour claquer en corner.
Mais on constate que l’équipe semble totalement désorganisée suite à la sortie de notre vétéran. On centre à tout va en espérant une déviation de la tête mais les attaquants semblent oublier que le foot se joue aussi avec la tête.
Du côté saint-gallois, l’efficacité est au rendez-vous. Après un drop réussi de Turkes qui finit sur le parking, ils vont parvenir à ouvrir le score sur un centre repris par Hailé-Selassié. En même temps, avec un Iapichino aux fraises sur cette action, le centre ne pouvait qu’être dangereux et décisif. La réaction servettienne ne se fait pas attendre, en étant toujours stérile.
Au retour des vestiaires, la pelouse chatouille toujours les grenat, qui n’arrivent à faire la différence. C’est même Rappi qui a 3 grosses opportunités pour faire le break, la plus grosse étant une face à face manqué de façon inexpliquée par le buteur qui tire à côté, à croire qu’il souhaitait garder le suspense dans cette rencontre. Seul Schalk tente de répliquer en voyant sa frappe repoussée par le dernier rempart adverse.
Les minutes s’écoulent et malgré la rentrée de Follonier (dédicace à notre cher Sacha), on ne voit pas comment Servette peut repartir ne serait-ce qu’avec 1 point. Puis arrive la 91ème minute. Rouiller tente une longue ouverture dans la surface (la Xème dans ce match) et ÇA FONCTIONNE ! Notre Solskjaer grenat Mychell Chagas catapulte une tête dans le but de son ancienne équipe et score au moment où plus personne n’y croyais. Il passe même à deux doigts du doublé 60 secondes plus tard mais Yanz empêche la remontada.
94e minute : Les joueurs locaux semblent à court de batteries. Sauthier profite d’une perte de balle cadeau et d’une défense apathique pour centrer. A la réception, Chagas remet comme il peut dans l’axe, les secondes semblent durée une éternité. Pas un seul défenseur de Rapperswil ne s’interpose et Wüthrich surgit pour réaliser l’impensable. IN-CRO-YABLE !! Servette revient d’entre les morts pour s’imposer 2-1 au finish et ainsi garde son matelas confortable et peut (va) tuer le championnat en faisant 6 points lors de ses deux prochains matchs (réception de Winti et déplacement dans notre banlieue).
Mais avec cette baraka, on ne voit pas qui pourrait arrêter Servette !
Les notes
Frick : 6,5
Un match où il n’a pas eu beaucoup de travail, si ce n’est sur une intervention juste avant l’heure de jeu très importante qui permet à Servette de rester dans le match. Il est laissé à l’abandon sur l’ouverture du score.
Sauthier : 6
Capitaine Sauth’ se montre toujours aussi offensif et est à l’origine du but de la victoire. Mais défensivement, le but vient de son côté mais sans ce fait de jeu, il a été convaincant.
Routis et Rouiller : 6
Une prestation correcte de notre charnière, qui ne peut elle aussi rien sur le 1-0. Rouiller fait l’ouverture qui se transforme en passe décisive pour Chagas.
Iapichino : 4
Une prestation totalement ratée, responsable du but concédé. A-t-il voulu jouer le hors-jeu ? Il n’offre pas la même sécurité en défense que Séverin, qui devrait être de retour le 29 mars. Après une simulation, il cède sa place à Follonier à la 65e minute.
Maccoppi : 5
Un match moyen en sentinelle, certainement gêné par le double rideau de Rapperswil. Sorti à la 71e pour Imeri.
Stevanovic : 5,5
Notre numéro 9 adore confirme sa période de moi qui dure depuis quelques matchs, voir même depuis la reprise. Il a très stérile dans le jeu en tentant énormément de centre et ne trouvant pas la solution.
Wüthrich : 6
Sa note est gonflée du fait qu’il soit là au bon endroit et au bon moment sur le 1-2. Autrement, une prestation nonchalante, les coups de pieds arrêtés mal tirés et beaucoup de déchet.
Cognat : 5
Mis à part sa frappe détournée en début de match, il a été très discret.
Schalk : 5
Il libère des espaces mais ne se montre guère décisif, deux grosses occasions mais 0 but a l’arrivée, au contraire de son remplaçant Chagas (10). Sa note n’est pas du tout objective il faut l’avouer, mais cela fait deux fois qu’il nous sauve les miches, il est le meilleur remplaçant en Suisse et ne se plaint jamais de son statut ! A l’arrivé après 15 minutes sur le terrain : 1 but et 1 passe décisive. Si Servette obtient la promotion en mai, Mychell sera parmi ceux qui ont compté cette saison.
Alphonse :
Un mauvais appui après 10 Minutes de jeu et il est remplacé 4 minutes plus tard par Koné (3), qui est totalement hors du coup depuis son retour de blessure. Il a été en retard, pas dans le rythme voir transparent.