On s’est enflammé après la victoire à la Pontaise, mais ce deuxième déplacement de la semaine a montré que les Grenats ne devront pas baisser la garde s’il veulent aller au bout de leur rêve.

Le Winter Classic de mercredi a laissé des traces au sein de la formation genevoise, avec l’absence de Iapichino (suspendu) et Maccoppi (malade, c’est pour cela que l’on vous dit de toujours sortir couvert). Aucun autre changement dans la composition de départ par rapport à mercredi.

Toutefois, les servettiens vont rentrer timidement dans la partie face à des saint-gallois beaucoup plus offensifs que lors du 0-0 du 16 février dernier. C’est d’ailleurs eux qui allument la brèche après 60 secondes sur un centre-tir bien capté par Jérémy Frick. Mais ce sont bien les visiteurs qui auront la première grosse possibilité avec un Alex Schalk (un peu bousculé au passage, on attends toujours la VAR) qui frappe au-dessus des cages.

2 minutes plus tard, chassez le naturel il revient au galop. Servette concède comme bien trop souvent cette saison l’ouverture du score sur un centre d’Audino venu du coté droit de la défense et que personne ne touche. Ce 1-0 tombé un peu de nulle part rend les genevois totalement amorphes jusqu’à l’heure du thé. 

Servette revient avec un plus de peps des vestiaires (l’effet Geiger certainement) et Schalk passe tout près du 1-1 mais sa reprise termine du mauvais côté du filet. L’équipe semble totalement prendre le dessus et pourtant, ce sont les pensionnaires de l’IGP Arena qui sont proches de doubler le score. Servette se découvre et cela laisse des espaces aux avant adverses. Exemple à l’heure de jeu où la meilleure défense de la SFL semble perdue face à Nias Hefti qui ajuste le cadre mais qui voit sa tentative claquée de superbe façon en corner.

La suite verra un bis repetita du match à Rapperswil : un véritable néant footballistique. Jusqu’aux 5 dernières minutes, où la rencontre va devenir plus intéressante que pendant les 85 premières. Une première reprise sur la barre de Routis et on se dit que Servette va repartir bredouille. Mais sur l’action suivante, sur un centre de Cognat, Chagas s’effondre dans les 16 mètres et M. Gianforte dicte la sanction suprême. Au vu des images, la faute n’est pas évidente mais si on peut avoir les mêmes privilèges qu’Aarau, on ne s’en privera pas ! Chagas lui n’en a cure et transforme l’essai assez aisément.

On respire mieux sur le banc visiteur, car ce point serait presque miraculeux ! Mais deux minutes après le un partout, et sur un long ballon « Willois », Hefti se trouve étrangement seul aux 5 mètres et peut tranquillement placer sa tête tout en prenant son petit café. Mais dieu est du côté Grenat, ou plutôt dans le but car Frick sort la parade de la semaine voir de la saison. Hefti aurait déclaré après le match : « J’ai marqué un but mais Frick me l’a arrêté. » (Attention copyright)

Ce fait de jeu pousse le leader à vouloir rééditer le même scénario que lors de leur dernier déplacement dans ce canton, un événement si lointain je vous l’accorde. Il reste une minute dans le temps additionnel quand les Grenat obtiennent une balle arrêtée. Elle est bien tirée et Schalk s’élève plus haut que tout le monde. Le kop genevois se lève déjà pour célébrer le futur 1-2 mais Kostadinovic réalise l’arrêt qu’il ne nous fallait pas et l’arbitre siffle la fin de la rencontre. Toute l’équipe de Wil se précipite pour féliciter son gardien qui lui sauve le point de la parité mais c’est bel et bien Servette qui peut s’estimer heureux sur ce match !

Les notes

Frick : 9

Jérémy, après la semaine qu’il a réalisée, a fait taire ses derniers détracteurs et conforté le club dans sa décision de le prolonger. Si Servette a terminé sa semaine anglaise invaincu, il le doit en grande partie à lui !

Sauthier : 5

Si on s’interroge pour les potentielles recrues pour la saison prochaine, il faudrait penser à recruter un second latéral droit, tant Anthony semble avoir un coup de mou certainement dû à l’enchaînement des matchs.

Routis : 5

Auteur d’une prestation remarquable mercredi, il paie sa débauche d’énergie s’il y a 3 jours. Malgré tout, il s’est procuré la plus grosse occasion de Servette en tirant sur la latte.

Rouiller : 5

Il n’a pas paru aussi souverain qu’à l’accoutumée.

Severin : 5

Pour son retour dans le 11 depuis sa blessure, on a constaté qu’il était vraiment à cours de compétition et que c’est désormais Iapichino qui semble avoir une longueur d’avance.

Cespedes : 5

Comment résumer son match ? C’est simple, il ne peut réussir le boulot que fait Maccoppi, qui occupe ce poste de 6 à merveille !

Stevanovic : 6

Il n’a pas réussi une prestation masterclass comme celle de Lausanne mais a été l’un des plus actifs de l’équipe.

Wüthrich : 4

Il continue ses prestations en demi-teinte.

Cognat : 5

Très en-dedans dans son match, il doit gagner en régularité et ne pas se reposer sur ses lauriers après les très bons matchs.

Koné : 3

Le terme « Casper » évoqué dans l’analyse ne peut être plus évocateur : on ne l’a presque pas vu du match.

Schalk : 6

Malgré son manque de réussite, il arrive à se démener pour créer les occasions et fatiguer la défense adverse

Imeri :

Remplace Wüthrich à 20 Minutes du terme, ne conclue pas son match par un but (on va pas lui demander tout le temps de marquer quand même) et a été moins tranchant que lors des deux derniers matchs.

Chagas :

Super-Mychell a encore frappé ! Enfilant son costume de super héros en remplaçant Séverin lors de l’opération triple changement, il provoque le penalty et se fait justice lui-même.

Follonier :

Entré comme arrière gauche à la place de Koro Koné, il a eu le mérite de tenter et de réussir les centres mais aurait pu tout gâcher en laissant Hefti seul mais Frick a évité que Tribune Nord ne lui tombe dessus le lendemain.

Duah :

Monté au jeu à 10 minutes du terme, fait la passe sur l’occasion de Routis. N’a pas été percutant mais cela peut se comprendre vu sa longue absence dans le groupe (on ne connaît toujours pas la raison).

Article rédigé par Alexandre Rossignol