En ce dimanche 12 décembre 2021, les Grenat reçoivent le FC Bâle. Ce même club chouchou de la SFL et qui est censé représenter le football suisse à travers l’Europe. Certes, leur grande épopée en Ligue des Champions semble lointaine lorsque l’on voit leurs adversaires en Conférence League mais il n’empêche que Bâle permet à la Suisse d’engranger des points. Ce club reste donc un adversaire coriace qu’il ne faut jamais négliger. Mais rappelons que depuis la reprise, nous sommes sur 3 victoires d’affilées, 9 points sur 9 gagnés et nous avons enfin pris de la distance avec la zone relégable. Après les sauterelles, les pêcheurs et les oursons, le club préféré de ta Big Pharma préférée va-t-il être la prochaine victime du club du bout du lac ?
Dès le début du match les protégés d’Alain Geiger mettent le pied sur le jeu. Les Bâlois sont étouffés par le jeu mis en place. Et quel plaisir ! Voir Servette s’affirmer et poser son jeu et non subir est une réelle joie. Et c’est en toute logique que le Maestro Stevanovic va ouvrir le score dans ce stade privé de ses plus fervents supporters. Déviation de Rodellin, contrôle, crochet et grosse frappe qui vient se loger sous la barre. Un football qui régale, une équipe qui fait mal. Steva’ est clairement l’homme en forme du moment. Avec le retour du Cognat qui se veut très impactant sur le plan offensif, nous avons un jeu vraiment bien orchestré en attaque. La preuve, Steva’ s’est encore vu tirer au but mais il a fallu un arrêt magique de Lindner qui illustre parfaitement l’expression « une main de faire dans un gant de velours ». Malheureusement Bâle égalise via une nouvelle erreur de positionnement de Sasso. Erreurs bien trop récurrentes…
Ce duo Cognat-Stevanovic est un pur régal pour nous mais une vraie galère pour les défenseurs adverses. Combinaisons, techniques, dribbles, tirs et goals, ces deux-là savent tout faire. Xavi- Iniesta, Ronaldo – Benzema, Cortex – Minus… aucun de ces duos ne vaut NOTRE duo. Messieurs, restez à Genève le plus longtemps possible s’il-vous plaît. J’ai également beaucoup aimé Rodelin dans son rôle. Duels gagnés, passe décisive et bonne présence dans la zone bâloise, c’est exactement ce que j’attends de ce joueur. En espérant qu’il continue sur sa lancée.
Le point négatif car il en faut bien un, est notre manque de finition dans les moments « cruciaux ». En effet, nous aurions pu nous mettre à l’abri plusieurs fois mais pour monter d’un rang, il serait temps que ces occasions qui nous permettraient de crucifier nos adversaires finissent au fond. Et le fait que Bâle égalise à la 84ème vient appuyer mon idée.
Ce ne sont pas 2 points perdus mais un très bon point de gagné. 10 points sur 12 possibles, 0 défaite en 4 matchs, ces statistiques sont plutôt bonnes lorsque l’on voit les résultats que nous avions il y a deux mois. Voir cette équipe jouer ainsi est un véritable plaisir et malgré le froid qui s’abat sur le pays, j’ai eu plaisir à aller voir le match au Stade. Ce Servette là réchauffe le cœur.
Prochain match du côté de Lucerne. La décision de la SFL est bien triste et empêche un très beau déplacement de se faire… En espérant que 2022 soit plus clément avec nous et nous permet de nous déplacer à nouveau à travers toute la Suisse.
Après deux déplacements couronnés de succès, Servette reçoit le FC Bâle. Une équipe contre laquelle les Genevois n’ont jamais perdu à domicile depuis leur retour à leur place, en Super League. Présentation d’un match qui pourrait voir Servette enchaîner une quatrième victoire de suite.
Des déplacements victorieux
GC, Lausanne puis le champion en titre Young Boys, ont tour à tour mordus la poussière face à un Servette faisant preuve de réalisme. Bien aidé par la forme stratosphérique d’Imeri, qui en est à 6 buts en 5 matchs, Geiger peut souffler. La crise est passée. Géré avec maîtrise et calme par les dirigeants grenat, le moment de creux qu’ont connu les Servettiens cet automne a l’air bien loin. Et tant mieux.
Le football peut aller très vite. Un jour on peut encaisser 6 buts face à une équipe, et 2 mois plus tard, avec le même effectif, on peut aller gagner chez eux.
Certains diront que le SFC a été bien aidé par le carton rouge logiquement accordé à Martins après avoir concédé un deuxième jaune peu avant la mi-temps. Mais la réalité est autre. Les Grenat n’ont pas été archi dominé avant cet évènement. Au contraire… En termes d’Expected Goals (XGs), Kyei et les siens ont eu un meilleur rendement que les Bernois en première mi-temps : 0.47 XGs pour YB contre 0.75 XGs pour un Servette qui a su se montrer dangereux. On pense notamment au face à face entre Stevanovic et Faivre, après qu’Imeri ait offert une délicieuse passe au Bosnien. C’est ce même Imeri qui donnera la victoire aux Genevois grâce à son doublé sur coup de pied arrêté.
Alors certes, Young Boys contrôlait tout de même le cuir avant l’expulsion de son joueur (66%-34% en possession de balle), mais cela n’a pas pour autant fait mal à Servette, qui retrouve peu à peu de la stabilité dans sa défense.
Un point pouvant être amélioré reste le flanc gauche de l’attaque genevoise. Seul 4% des XGs créés par les Servettiens viennent de ce côté. Un déséquilibre qui s’explique par le manque de choix sur ce côté. Imeri est bien plus à l’aise et efficace dans l’axe et Rodelin n’est plus titulaire. Le retour de Fofana fera un bien fou à cette équipe lors de la deuxième partie de saison.
Quel FC Bale en face ?
L’adversaire de Geiger et Cie ce dimanche, le FC Bâle, reste sur un triste 1-1 face au Lausanne-Sport. Les Rhénans, par l’intermédiaire de Kasami, ont réussi à éviter un hold-up total des Vaudois en toute fin de rencontre. Ces mêmes Bâlois ont joué ce jeudi pour la première place de leur groupe de Conference League et se sont imposés sur le score de 3-0 face à Qarabag, bien aidés par un arbitrage qui aurait dû s’offrir des lunettes chez Fielmann. Une débauche d’énergie qui pourrait donner aux Genevois un élan supplémentaire en fin de rencontre.
Et ils en auront besoin, car dimanche le stade pourrait sonner bien creux. A la suite de la décision de la Swiss Football League de fermer tous les secteurs visiteurs jusqu’à la fin de l’année (car oui c’est bien connu, le Covid ne se propage que dans les parcages adverses), empêchant l’habituelle horde de Bâlois de se déplacer dans la cité de Calvin. Cela pourrait également être synonyme d’absence de la Section Grenat, comme c’était le cas en août lorsque le secteur visiteur était encore fermé au Stade de Genève.
Quoi qu’il en soit, match il y aura. Et pour sa dernière de l’année dans son antre, Servette pourrait bien offrir une victoire à ses supporters en guise de cadeau de Noël.
Proposant une composition d’équipe très similaire à celle qui ramena une précieuse victoire de Lucerne samedi, Éric Severac a cherché la sécurité et la cohésion naissante d’un groupe pour espérer partir du Stade de Genève avec une première victoire en Champion’s League. Ou au moins réitérer l’excellente performance, il y a quelques jours, à Londres face à Chelsea.
Pressant d’emblée une équipe de Wolfsburg dans l’obligation de résultat ce soir-là (3ème du groupe avant le match), les Servettiennes montrent d’emblée un visage conquérant, prompte à espérer l’exploit. Elles s’avèrent d’ailleurs séduisantes dans le jeu en tentant de développer des contre-attaques, mais qui aboutissent souvent à peu de concrétisations en témoignent un centre de Nakkach capté par la gardienne allemande Weiss (2e) ou encore les nombreuses relances imprécises à mi-terrain de la capitaine Lagonia.
Loin des 12’000 spectateurs face à Chelsea, les quelques milliers présents en ce mercredi soir pluvieux constatent assez vite la différence de niveau physique entre une équipe pleinement professionnelle – 1ère de Bundesliga – et une autre qui compose avec des horaires arrangés. Il faudra une belle parade de Pereira – encore une fois excellente – pour repousser l’échéance à la 9ème minute, avant de voir la Portugaise capituler face à Bremer de la tête (12e). Heureusement, un hors-jeu est (justement) sifflé par l’arbitre de touche.
Servette est solide mais peine à imposer son jeu
Finalement, le premier but tombe quelques minutes plus tard pour Wolfsburg. À la 21ème minute, un mauvais rebond sur la jambe de Spälti amène le cuir aux cinq mètres. Justement positionnée, Wassmuth ne se fait pas prier et adresse un tir bien placé qui rebondit sur le poteau gauche. Longeant la ligne, Pereira se fait surprendre et, d’une faute de main, propulse le ballon dans son propre but. Dommage. Moment charnière de la rencontre, les Servettiennes peinent ensuite à se montrer dangereuses, laissant les Allemandes prendre le match à leur compte avec quelques incursions dangereuses près de la surface servettienne. Avant la mi-temps, Servette bénéficiera toutefois d’un premier corner (42e) qui sera repoussé proprement par la gardienne, avant de voir Nakkach envoyer une mine dans les travées de la tribune sud.
Après le thé (nécessaire avec ces températures glaciales), les joueuses d’Éric Séverac montrent un nouveau visage de battantes entre les bonnes idées de Maendly dans la gestion du jeu et les montées incessantes de Mendes sur son côté gauche. Mais c’est sans compter sur le talent de l’internationale Tabea Wassmuth qui dynamite son côté droit et qui met encore le doute dans les têtes des joueuses genevoises. Plus la partie avance, plus il semble impossible pour elles de perforer la défense bien regroupée de Wolfsburg. Et c’est à la 82ème que le coup de grâce surviendra avec une excellente incursion de la nouvelle entrante Knaak sur le côté gauche qui adresse une passe en retrait pour Roord qui ajuste Pereira au point de penalty. Il y eu tout de même ce coup franc bien placé de Maendly à la 86e pour espérer recoller au score, mais c’est trop imprécis pour inquiéter Weiss dans ses buts. Fleury donna un dernier frisson aux 3’249 spectateurs présents avec un tir de l’extérieur du pied gauche qui oblige la gardienne allemande à se déployer, mais c’est insuffisant : la redoutable Wassmuth, meilleure buteuse avec 6 buts, marque un dernier pion qui scelle le score à 0-3 pour les visiteuses.
Un magnifique parcours à souligner
Avec seulement trois remplaçantes sur le banc, Servette FC Chênois Féminin ne jouait pas à armes égales face à une équipe de Wolfsburg au complet ce mercredi. Le déficit physique des Servetiennes et le niveau technique – inférieur à celui des Allemandes – auront montré tout le chemin à parcourir au club genevois s’il entend faire bonne figure au haut niveau européen. Malgré tout, les joueuses auront fait grandement honneur au mythique maillot Grenat sur ces cinq matchs joués en Champion’s League. Il en reste encore un contre la Juventus pour fêter ce beau parcours. Genève retiendra une équipe qui aura rendu fier des jeunes (et moins jeunes), avec comme point d’orgue les matchs contre Chelsea : la ferveur à domicile avec plus d’un tiers du Stade de Genève rempli, et leur remarquable performance (0-1) en terres londoniennes.
Merci à elles, en espérant les revoir à ce niveau l’année prochaine! Elles le méritent.
Photode SimonHutin pourServettiens.ch
Servette FC Chênois Féminin – VfL Wolfsburg 0-2 (0-1)