Servette FCCF – FC Zürich (1-1) : deux mi-temps pour deux visages

Servette FCCF – FC Zürich (1-1) : deux mi-temps pour deux visages

Soleil radieux et température clémente : ce dimanche était parfait pour la reprise du championnat d’AXA Women Super League. Pour couronner le tout, une affiche de rêve avec les Grenat qui affrontaient leurs concurrentes au titre. Si ce match au sommet s’annonçait palpitant, il l’aura été qu’une mi-temps. 

Avec un Kevin Mbabu présent sur le rond central pour donner le coup d’envoi, Servette n’a pas caché la probable venue de l’enfant prodige désormais à Fulham. Mais les stars du jour étaient évidemment les joueuses d’Éric Sévérac qui peuvent se targuer d’être un leader parfait: 10 victoires en 10 matchs, c’est le bilan du premier tour. Dès lors, recommencer le championnat avec la venue du FC Zürich est à double tranchant. Soit une victoire permet aux Grenat de s’éloigner de leurs poursuivantes, soit une défaite ferait frémir le club à l’aube du deuxième tour.

Pour affronter les Suisse-allemandes, l’entraîneur du Servette FCCF a procédé à quelques ajustements en comparaison avec le 11 généralement titulaire cet automne. Ainsi, Schnider, Saoud, Serrano ou encore Spälti sont de la partie. Des choix payants puisque la première cité se met assez vite en évidence sur son côté droit en début de partie. Et le premier frisson est à mettre au profit de Mauron. Lancée vers les 16 mètres, elle déclenche un missile sur la transversale (12e). Malheureusement, ce sont quelques centimètres qui manquent pour l’ouverture du score, au contraire de Filipa qui ajustera, quelques minutes plus tard, la lucarne de Sereina Friedli sur coup-franc direct (16e). Un but qui fera date! 

Une deuxième mi-temps où les équipes se cherchent

Se reposant toutefois sur ses lauriers, Servette subit les offensives de Zürich qui ne se fait pas prier pour marquer le but égalisateur à la 35e minute par Höbinger. Et une minute après, c’est une nouvelle contre-attaque qui se butte contre une excellente Ines Pereira. Avec quelques largesses défensives, Servette a eu chaud avant la pause avant de reprendre sur un fau

x rythme. Tout comme Zürich. Peu d’occasions sont à créditer de part et d’autre du terrain, à l’exception d’un beau mouvement servettien à 68e. Depuis le milieu de terrain, la nouvelle recrue Sow, entrée quelques secondes auparavant, ajuste sa passe pour Korhonen qui transmet intelligemment à Padilla. Sur son côté gauche, la Polonaise allume un ballon qui va en corner. On notera aussi un but zurichois annulé pour hors-jeu dans la foulée. À dix minutes du terme, avec un score toujours paritaire, Servette manquera encore le coche avec une contre-attaque mal négociée par Bourma suite à un parfait service de Korhonen. Ce sera l’une des dernières grosses occasion de ce match nul, qui n’aura pas présenté les meilleures caractéristiques d’une rencontre au sommet.

Le Onze Grenat : Pereira; Filipa, Spälti, Felber, Schnider; Nakkach, Serrano, Mauron; Saoud, Padilla; Korhonen. Entraîneur : Éric Sévérac.

Les buts : Filipa (16e) pour Servette ; Höbinger (35e) pour Zürich

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Photos: Arthur Miffon

Philippe Senderos quitte le navire

Philippe Senderos quitte le navire

C’est une petite bombe que nous a sorti notre directeur sportif ce matin. Avant le communiqué du club, il décide de prendre les devants sur ses réseaux sociaux pour annoncer la fin de son aventure avec le Servette FC.

Après les démissions de Besnard, puis Feuz en décembre 2022, c’est au tour de Philippe Senderos de plier bagages et quitter la maison servettienne, avant le départ de Geiger en fin de contrat?

Des départs qui peuvent interroger en tout cas les supporters grenat, on sait que Didier Fischer, président de la fondation 1890, souhaite une restructuration. De plus, il existait certains doutes sur l’ancien directeur sportif avec des transferts plutôt compliqués vis-à-vis du rendement attendu. Mais il reste qu’il existe certaines interrogations concernant les aspects plus bureaucratiques du club.

Après trois années dans son club de cœur, Senderos quitte donc le club comme il l’explique dans son post: ” La vie d’un club est faite de cycles. Le mien arrive à échéance. je quitte le SFC avec le sentiment de devoir accompli et la fierté d’avoir toujours été fidèle à mes valeurs et à mes convictions“.

Alors que le club pointe à la seconde place du classement de Super League, il va donc falloir se projeter rapidement sur l’avenir si le club souhaite malgré tout rester actif cet été sur le marché des transferts et en cas de recherche également de nouvel entraîneur.

Servette- GCZ (2-1): Servette se relance contre son meilleur ennemi

Servette- GCZ (2-1): Servette se relance contre son meilleur ennemi

Servette a fait ce qu’il fallait pour se relancer contre son meilleur ennemi de l’exercice 2022/23. En signant une 3e victoire en 3 rencontres contre son rival historique cette saison, Servette s’évite une petite crise de reprise. Supérieurs dans presque tous les aspects du jeu, les Servettiens ont pourtant longtemps été brouillons et se sont fait peur, à 1-0, puis à 2-1. Sans dommage fort heureusement pour des Grenat qui continuent de lorgner sur l’Europe.

Côté zurichois, le manque d’ambition aura plombé l’équipe durant tout le match. Une équipe principalement maintenue à flots par un homme, Dadashov, constamment dangereux. Cela n’aura pourtant pas suffit et il leur faudra montrer plus de choses s’ils espèrent accrocher une des places européennes disponibles.

Le match

Un scénario relativement attendu avec un Servette qui prend le contrôle de la possession dès le début du match, sans pour autant être dangereux. Hormis une ou deux situations mal négociées par les Grenat et notamment Stevanovic, pas grand chose à se mettre sous la dent. C’est au contraire GC, bien aidé par quelques relances malheureuses de la défense genevoise, qui va se créer les situations les plus dangereuses de la première demi-heure, dont ce poteau sur une frappe de Carvalho Ferreira.

Au moment pourtant où l’on commençait à se dire que Servette s’en sortait bien, c’est l’indispensable Bedia qui va ouvrir le score sur une ouverture en profondeur magnifique de Pflücke (30e). Avec un Grasshoppers sans arme à la construction, les genevois sont bien partis pour engranger leur premier succès post-reprise et remonter à la 2e place du classement. C’est sans compter sur les éternelles inconstances genevoises, même dans les matchs où ils sont supérieurs à leur adversaire. A force de vouloir gérer et de reculer, Servette laisse GC revenir peu à peu dans la partie et sur un gigantesque cafouillage, c’est une frappe complètement dévissée de Dadashov qui va venir heurter le bras de Rouiller dans les 16m: VAR, Penalty, c’est 1-1, tout est à refaire et les zurichois sont de retour dans un scénario qu’ils adorent, c’est-à-dire défendre et se contenter de ce nul. 

Il y a pourtant parfois une justice dans le football. 2 minutes après ce penalty généreusement accordé, c’est après un dégagement complètement manqué de la défense de GC que Antunes peut récupérer le ballon dos au but, éliminer son défenseur et lancer en profondeur Bedia. Le contrôle pied droit est parfait pour se mettre la balle dans la course, la frappe pied gauche est écrasée mais Moreira, peu inspiré samedi soir, ne peut que dévier dans le petit filet. Le score ne bougera plus et Servette peut reprendre sa place de dauphin en attendant le YB-Saint-Gall de dimanche.

[Best_Wordpress_Gallery id=”116″ gal_title=”Servette FC- GCZ (11.02.2023)”]

Photos: Simon Hutin

Le MVP

Depuis la reprise, c’est 4 buts en 3 matchs pour lui, et même 4 buts en 2 matchs à domicile. Chris Bedia est l’Homme en forme de cette équipe qui a si longtemps recherché un buteur fiable et digne de ce nom et c’est peu de dire qu’il porte l’offensive Grenat sur ses épaules. En tout cette saison, Bedia c’est 6 matchs, 4 buts et 1 passe décisive. Mais au-delà des statistiques c’est un joueur qui pèse constamment sur les défenses et s’impose dans le jeu aérien, en témoigne sa passe décisive à Rodelin sur ce but de rêve lors du premier match de la saison. Il est le point d’ancrage de l’attaque servettienne et a relégué Crivelli à un rôle de clair remplaçant malgré sa longue blessure (il n’avait plus joué depuis le 30 juillet). Hier encore il a fait mal à GC avec sa protection de balle, ses remises et son jeu en profondeur. On peut se demander où il en serait et où en serait Servette sans cette absence de 3 mois…

Les tops
  • David Douline: Toujours aussi infatigable, toujours autant de présence à la récupération et à la relance. Alors oui, il y a du déchet parfois, mais il est absolument indispensable au milieu genevois. Encore un match ultra solide hier.

  • Fêter une première victoire depuis le 20 octobre: Que cette victoire fait du bien. La dernière victoire en championnat remontait au 20 octobre. Cela commençait à faire long et les poursuivants étaient en train de revenir au classement. On espère que cette victoire relancera une bonne dynamique, à commencer par mercredi à Winterthour

  • Reprendre la seconde place au classement: Grâce à cette victoire, Servette remonte à la 2e place en attendant les résultats de dimanche. Les Grenat sont plus que jamais en course pour une place européenne et même pour les qualifications à la Champions League. Un joker est même encore présent avec ce match en retard qui sera joué si tout va bien cette semaine.

Les flops
  • L’affluence: 15’000 personnes contre Sion, 5’000 2 semaines plus tard contre GC, Genève peine toujours autant à rassembler du monde au stade. Même quand l’équipe est performante. C’est dommage, car cette équipe mérite mieux. Malgré des hauts et des bas, la jouerie est agréable et le classement parle en sa faveur. Servette jouera certainement l’Europe jusqu’au bout cette saison, espérons que cela fasse grandir les affluences  pour pousser le club à aller atteindre cet objectif.

  • La VAR: C’est un avis totalement subjectif et, surtout, un débat sans fin. Il est expressément cité la « VAR » et non l’arbitrage pour ce point, car l’arbitre a sans aucun doute appliqué à la lettre le règlement et il n’y pas grand chose à lui reprocher sur le coup. Sur le penalty de ce samedi, on est quand même sur un excès de zèle total de l’arbitrage vidéo qui, par ailleurs, est parfois étrangement absent sur d’autres faits de jeu. Sur cette situation, il y a un énorme cafouillage, une frappe ratée qui ne se dirige même pas vers le but ou, si c’est le cas, sans danger pour le gardien et qui vient heurter le bras d’un défenseur (et non un bras qui vient heurter le ballon). D’une situation peu claire de but, on passe à une situation où l’on offre quasiment un but à une équipe en lui donnant un penalty. Il faudrait tout de même que le contexte d’un ballon qui touche un bras soit pris en compte, le contexte de l’action en général, plutôt que de simplement regarder « bêtement » si le ballon a touché le bras et si ce bras était décollé du corps sans aller plus loin dans la réflexion.
    Comme dit plus haut, c’est une prise de position qui n’engage que son auteur et qui ne règlera pas les débats sans fin autour de l’utilisation de cet arbitrage vidéo.

Le chiffre: 12

Servette n’a plus perdu à la maison en championnat depuis le 30.04.2022, soit bientôt un an. Cela représente 12 matchs consécutifs (série en cours) sans défaite dans un Stade de Genève qui reprend des aspects de forteresse imprenable. Les belles saisons se construisent aussi avec une efficacité redoutable devant son public et Servette le fait plutôt très bien depuis un an. Espérons que cela emmène l’équipe vers une fin de saison heureuse avec une place européenne à la clé

La prochaine rencontre

Servette se rend en milieu de semaine à Winterthour (mercredi, 18h45) pour essayer de conforter sa deuxième place au classement. Les zurichois restent sur une reprise plutôt satisfaisante puisqu’ils se sont inclinés à Berne (5-1) de manière attendue mais ont bien réagi avec une victoire sur Lugano (1-0), équipe plutôt en forme sur les derniers matchs de SL. Winterthour se bat avec Zürich pour éviter le barrage de promotion/relégation et ne lâchera rien. Il s’agira d’être solide afin d’envisager le match à Bâle du week-end prochain avec sérénité.

Vers un retour de Kevin Mbabu au Servette FC ?

Vers un retour de Kevin Mbabu au Servette FC ?

Selon les informations de La Tribune de Genève, le Servette FC serait sur le point de signer le latéral droit genevois Kevin Mbabu, un ancien jeune talent du club.

Le retour de l’enfant prodigue

Il y a un dicton qui dit que la plus belle chose à propos du football, c’est qu’il est plein de surprises. Pour le coup, cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Quelques heures après la victoire des Grenat face aux Sauterelles (2-1), La Tribune de Genève a lâché une petite bombe sur l’avenir d’un international suisse : Kevin Mbabu devrait faire son retour dans le club qui l’a vu éclore. En effet, d’après leurs informations, celui qui a manqué le Mondial au Qatar devrait être prêté à son club formateur jusqu’à la fin de la saison, sous réserve du succès de sa visite médicale qui a lieu aujourd’hui.

La folle histoire de ce transfert

Barré par la concurrence à Fulham, le joueur a émis le souhait de partir durant le mercato d’hiver afin de retrouver du temps de jeu. Plusieurs clubs, notamment français et italiens, ont pris des renseignements sur l’arrière droit, mais ils n’auraient pas su s’entendre avec les Cottagers concernant la prise en charge du salaire. Si la dernière journée du mercato hivernal a permis de faire beaucoup d’heureux, ce n’a pas été le cas de Mbabu qui, à son grand regret, est finalement resté à quai. Voyant là l’opportunité de relancer un joueur de haut niveau en grande difficulté, les dirigeants servettiens ont profité du fait que la Suisse prolonge la période des transactions jusqu’au 15 février pour entamer des discussions avec les Whites en vue d’obtenir le prêt du natif de Chêne-Bougeries.

Un deal win-win

Pour le SFC, ce transfert répond à deux besoins importants : celui de créer de l’engouement autour du club et celui de renforcer l’équipe. Premièrement, l’international suisse aux 22 sélections est né et a grandi à Genève, et comme pour le retour de Dereck Kutesa, c’est un pur produit de la formation servettienne, ce qui ravit les fans et attire l’attention des médias. Deuxièmement, l’équipe n’a pas de titulaire crédible au poste de latéral droit : Moussa Diallo, le titulaire, ne convainc pas ; Théo Magnin est certes prometteur, mais il est encore tendre ; et Moritz Bauer a été mis au placard. Aucun des trois joueurs cités ne se distingue par ses performances, d’où la nécessité de recruter un défenseur droit d’expérience comme Kevin Mbabu.

Dans tous les cas, si le transfert venait à se concrétiser, toutes les parties concernées seraient gagnantes dans l’affaire. Fulham se débarrasserait temporairement d’un gros salaire, Mbabu retrouverait des minutes dans un club et dans une ville qu’il connaît sur le bout des doigts et le Servette FC récupèrerait un joueur de niveau international capable de lui faire passer un cap important. Un accord gagnant-gagnant en somme.

Photo d’illustration: Servette FC

Chris Bédia : « On n’a pas douté, on a continué à jouer »

Chris Bédia : « On n’a pas douté, on a continué à jouer »

Suite à la belle victoire à domicile du Servette FC face à Grasshopper sur le score de 2-1, l’attaquant Chris Bédia, auteur d’un magnifique doublé samedi, s’est présenté devant la presse pour évoquer son match mais aussi son rôle qu’il tient dans l’équipe.

Chris Bédia, 4 buts en 2 matchs à la Praille. Comment vivez-vous cette période?

Ça fait du bien, et je suis content surtout parce qu’on a gagné. Et quand on gagne collectivement, ça fait du bien à l’équipe et ça donne la confiance.

Ce second but, vous le mettez à un très bon moment car GC venait d’égaliser une minute avant. Comment vous le voyez?

Cela veut dire qu’on a pas douté, qu’on a continué à jouer. On savait que l’occasion d’après il fallait la mettre au fond, sinon ça redonnait de l’espoir à GC de revenir dans le match. Et tant mieux pour nous, on a eu l’occasion et on a marqué. On s’est mis à l’abri.

Le premier but, c’est à la fois simple et génial. Comment l’avez-vous vécu?

On joue en équipe, et je connais les qualités de mes coéquipiers. Pflücke il met des bons ballons et je savais qu’il n’allait pas déborder. Alors j’ai fais le petit signe pour qu’il la mette dans le dos de la défense et avec le rebond, je mets ma jambe et ça rentre dans le but. J’ai réussi à surprendre le gardien avec mes grandes jambes(rires).

C’est la première victoire de l’année, c’est d’autant plus important de gagner aujourd’hui…

Oui, car après on a deux matchs en une semaine. Ça va être intensif et le but c’est de prendre le plus de points possibles, tout en jouant collectivement et en étant forts.

Sur le plan offensif, il y a eu des situations qui auraient pu être mieux exploitées à la fin…

C’est toujours comme ça, on ne peut pas réussir toutes les actions. Mais le plus important, c’est qu’on se cherche offensivement et qu’on essaie de trouver les bonnes zones pour que les coéquipiers soient dans les meilleures conditions. On y travaille.

Il y avait quelque chose à faire de plus pour tuer le match?

Il y a toujours moyen de se mettre à l’abri confortablement, mais le plus important ce soir était de gagner. On a fait deux matchs durant lesquels nous n’avons pas gagné et il fallait qu’on se remotive à domicile pour repartir comme il faut.

Sur le plan tactique, on t’a vu souvent redescendre et aider tes coéquipiers. Ça fait partie de ton jeu en plus d’être un finisseur?

Oui, dos au jeu je suis pas mal. Vu que je suis grand, j’essaie de jouer simple et prendre un peu de place. Et quand je suis face au jeu, je cherche le un contre un ou le décalage sur le côté parce qu’il y avait Pflucke à gauche et Stevanovic à droite qui mettent des bons ballons. Il fallait trouver l’attaquant et jouer sur les côtés, tout en étant présent dans l’axe. 

Propos recueillis par Victor Perrin