Après une période particulière, il est temps de faire un bilan avant la reprise en nous intéressant aux dix derniers matchs des Grenat au moyen des Expected Goals*.
Servette comptabilise 22 buts pour un total de 35.08 xG. La différence entre les buts marqués et le total des xG est donc en dessous de 13.08 xG. À en croire le modèle des Expected Goals (xG), Servette aurait dû marquer environ 13 buts de plus.
La comparaison xG/buts marqués des dix dernières rencontres
Hormis les matchs du 13 décembre à Berne et celui du 9 décembre à Vaduz, Servette sous-performe en se situant systématiquement en dessous du modèle de prédiction. Si en début de saison l’équipe avait de la peine à créer, cette stat vient plutôt conforter l’idée inverse, à savoir un certain manque de réalisme. Les 2 matchs contre Sion ainsi que le dernier contre Zurich ont effectivement laissé des traces avec 3.05 xG pour 1 but marqué puis 2.69 xG pour 0 but le 25 novembre et 3.05 xG pour 1 but marqué le 17 décembre contre Sion. Pour rappel, Servette avait dominé les débats sur les trois matchs en rapportant tout de même les 3 pts contre Zurich. Contre Sion c’était une autre histoire, même en se montrant plus entreprenant que son ennemi juré, atteignant des sommets avec 21 tirs puis 15 tirs tentés, les Grenat ont seulement pu soutirer un seul point.
On dit souvent que les comptes s’équilibrent sur une saison, espérons donc que les soucis de finitions seront derrière nous. Servette avait dû faire face à un nombre important de blessés et notamment celle de Miroslav Stevanovic et Geiger avait été forcé de procéder à quelques bricolages ne mettant pas les joueurs à leur meilleur poste. Toutefois, le coach valaisan semble avoir trouvé un système en 4-3-3 sans numéro 10 avec plusieurs variantes qui convient mieux à l’effectif et qui permet aux joueurs d’évoluer à leur poste de prédilection.
*Les Expected Goals (xG) font partie d’un modèle prédictif utilisé pour évaluer la probabilité de marquer un but pour chaque tir effectué. Le modèle xG calcule la probabilité de marquer en fonction de plusieurs paramètres tel que la position sur le terrain ou la partie du corps utilisée pour tirer.
Le 25 novembre dernier, le monde du football pleurait la disparition de l’idole de tout un peuple, le Grand Diego Armando Maradona, qui venait de fêter ses 60 ans un mois auparavant. On se remémorait sa légendaire ”Main de Dieu” ainsi que son numéro de soliste face aux Anglais lors du Mondial 1986, tout en abordant sa petite carrière d’entraîneur qui fut moins couronnée de succès. Pourtant, c’est dans ce costume que El Pibe de Oro a failli débarquer au bout du Lac !
On ne va pas se mentir : voir Maradona débarquer sur la pelouse des Charmilles, tunique grenat sur le dos, aurait été un rêve pour bon nombre de supporters à l’époque. Il avait foulé cette pelouse mythique le 21 septembre 1982 avec le Barça, chose dont bon nombre de médias suisses ont évoqué lors de son décès. L’arrivée de Rummenigge en 1987 ainsi que la ”presque-arrivée” de Michel Platini un an auparavant aura quand même permis aux habitués des Charmilles de rêver. En revanche, voir Servette et Diego être liés aurait pu être tout à fait possible ! Explications.
Nous sommes le 18 avril 2004, Servette s’incline 2-0 à la Praille face à YB mais l’événement se passe hors du terrain : Marc Roger, alors président du club, invite son ami de longue date, le Roi Pelé, à assister à la rencontre et ainsi marquer le coup. Le jour même, le triple vainqueur de la Coupe du Monde apprend que Maradona venait de faire un arrêt cardiaque et que son pronostic vital était engagé. Le Brésilien contacte la famille de l’Argentin et associe Marc Roger à son télégramme. Un premier contact qui précède le suivant quelques mois plus tard.
La saison 2004-2005 vient de débuter et Marco Schällibaum vient de prendre la porte. La direction Genevoise entend, au détour d’une interview, DM10 clamer son envie de venir entraîner en Europe et se presse pour le contacter. Roger se met à rêver de Pelé et Maradona dans l’organigramme, comme il le confiait récemment à L’Illustré : «Maradona nous a demandé de lui envoyer des vidéos de nos matchs ainsi que des informations sur le club et les joueurs. Il se disait prêt à garder Adrian Ursea, notre nouveau coach, comme adjoint. L’argent? Nous n’en avions pas encore parlé. A cette époque, Maradona cherchait avant tout à se retaper et à vivre une expérience dans un pays et une ville où il ne serait pas constamment harcelé et épié. Et puis, je n’ai jamais eu l’impression que l’argent était sa motivation principale. Comme Pelé d’ailleurs, qui ne m’a jamais demandé 1 franc pour le soutien qu’il a apporté au Servette.»
Malheureusement et comme tout le monde le sait, l’avenir va s’assombrir à Servette par la suite jusqu’à la faillite en février 2005, faisant voler en éclat le rêve de l’ancien agent de joueur qui a connu une première fois l’idole de Naples dans les années 90 par l’intermédiaire de Michel Basilevitch, l’agent de Johan Cruyff et également son associé. Il affirme également : «N’empêche que, grâce à Pelé, Diego a failli venir au Servette. Nous avions même convenu qu’il fêterait le réveillon du 31 à Genève, en famille. Cela aurait tout changé». Alors que Lionel Messi est en fin de contrat en juin, ne faudrait-il pas mieux lui proposer de venir plus tard en tant qu’entraîneur du côté du Stade de Genève ? À méditer.
L’année 2020 a rimé bien évidemment avec COVID ou Coronavirus (appelez ce virus comme vous le voulez) mais aussi avec les 130 ans du Servette FC ! Une année bien particulière pour le club grenat qui va être retracée ci-dessous dans une forme inédite.
Le 23 février, une cohorte de supporters Genevois se déplace en nombre au Parc St-Jacques pour voir le SFC arracher le nul face au @FCBasel1893. Un déplacement qui restera dans les mémoires mais pas pour les bonne raisons… pic.twitter.com/ojYROD6tHf
Car le 28 février, @alain_berset annonce que les rassemblements de plus de 1'000 personnes (Coronavirus oblige) et entraîne la suspension temporaire puis à durée indéterminée à partir du 13 mars de la @News_SFL. pic.twitter.com/fCk90A3K2c
Les célébrations des 130 ans face à @BSC_YB sont reportées, les supporters passent de longues semaines sans football et sans pouvoir aller au stade… pic.twitter.com/hrdnJeC21u
Heureusement, le 19 avril, le CF ainsi que la SFL autorisent le championnat à reprendre pour la mi-juin et Servette reprend le chemin des terrains un mois plus tard. Enfin ! pic.twitter.com/zwbXndA2px
Deux lourdes défaites en amical (0-3 face à @XamaxFCS et 0-6 face au @FC_SLO) et on commence à douter… Le match de reprise le 21 juin face au @FCLugano1908 rassure tout le monde malgré le nul 1-1. pic.twitter.com/evpM5B7exx
Néanmoins, les Grenat vont faire du surplace ensuite avec 3 nuls, 1 défaite (2-0 à Zürich) et cette victoire 2 à 0 face au @FCL_1901 avec cette masterclass de @schalkalex en 43 minutes avant son expulsion… pic.twitter.com/dQWFJUQeEq
Malgré ce sursaut, les Grenat vont avoir toutes les peines du monde à engranger une seconde victoire dans ce restart, avec 2 nuls et 2 défaites par la suite, dont un cinglant 5-1 encaissé à @fcthun_official. pic.twitter.com/Nwe8r6N3Pq
Fort heureusement, la concurrence ne suit pas derrière et grâce à un succès 4-1 contre @XamaxFCS (les envoyant en Challenge League), Servette est proche de la qualification en @EuropaLeague ! pic.twitter.com/wFs9pzzceA
La qualification est officialisée le 28 juillet grâce à la victoire du @FCSion à Zurich. Bravo les gars pour cette magnifique saison et merci de la part de tout le peuple grenat !https://t.co/RQYx4Dzotb
Le match suivant à Lugano est anecdotique, les Grenat vont boucler la saison par une défaite dans le derby à la maison qui maintient les Valaisans. Dernier tour de piste pour @RoutisC qui quitte une deuxième fois le club pour rallier le @FC_SLO.
Pas le temps de douter pour le @ServetteFC qui se déplace pour la dernière fois à la Pontaise pour le derby face au @lausanne_sport. Derby perdu 2-1, dommage de prendre congé d'une enceinte qui aura apporté du bonheur à tout supporter Genevois… pic.twitter.com/rl5bUSyH7h
Les hommes d'Alain Geiger s'imposent le match suivant face au FC Bâle mais s'inclinent à Saint-Gall et passent proches de la défaite contre @BSC_YB. Début de saison compliqué pour les pensionnaires du Stade de Genève… pic.twitter.com/4B2LSzVD14
Le derby face à Sion prévu le 25 octobre est reporté pour cause de quarantaine de l'équipe de CC. Le 30 octobre, c'est au tour du @ServetteFC d'être placé en isolement et de voir un 2e et 3e matchs reportés et plus d'un mois sans rencontres pour les Servettiens… pic.twitter.com/Dvqf5vqMlv
Le début du deuxième marathon de 2020 va être très compliqué avec un nul 1-1 encore face à Lugano et deux déroutes à Sion et face à Lucerne, qui placent les Genevois lanterne rouge, une première depuis la sinistre saison 2012-2013… pic.twitter.com/wHvRpB01Bx
Heureusement, décembre va signifier renouveau pour Servette qui va lancer une série positive (4 succès, 1 nul et 1 défaite) par cette victoire au buzzer face à Zurich. On notera également une victoire au Wankdorf avant une conclusion timide face au @VaduzFC pour clore 2020. pic.twitter.com/qKNbc2czJr
2020 restera, malgré la pandémie, une année globalement positive pour le @ServetteFC qui aura regoûté à l'Europe pour ses 130 ans et retrouver sa popularité d'antan.
Allons nous déplacer en Suisse Alémanique en ce dimanche 20 décembre 2020. Les carnets de vaccination étant à jour, nous pouvons nous rendre chez les sauvages de Suisse Centrale. Après un pauvre derby du Rhône qui n’aura donné qu’un simple match nul, que devons-nous attendre de nos joueurs qui n’arrivent plus fournir du beau jeu et qui malheureusement n’arrivent pas non plus à planter le nombre de goals espérés. Que va donner ce match de club de milieu de tableau ?
Le plus gros fait de jeu de cette première mi-temps n’est malheureusement que la sortie sur blessure du jeune Alexis Antunes sorti à la 36ème minute. Le jeune Servettien doit laisser sa place à Boubacar Fofana qui aura été l’un des hommes les plus actifs sur le terrain. En effet, cette première mi-temps aura été d’un tel ennui que j’en ai presque regretté le match de la veille opposant Tondela et Moreirense. En attaque, le jeu proposé par Antunes et Valls a été d’une pauvreté ahurissante. Rien n’aura abouti et rien n’aura été crée. Ces piètres performances ne sont pas du tout du niveau de Super League. Avec ces quelques accélérations et ses bonnes actions, Diallo aura été le seul Servettien a poussé un peu offensivement. Quant à la défense, il n’y a pas grand chose à dire. Nos joueurs étaient bien organisés et n’ont pas laissé la moindre chance aux attaquants adverses de construire quoi que ce soit. Bien jouer les gars !
La deuxième mi-temps commence avec une nette domination de nos gaillards mais comme à notre habitude, rien ne veut rentrer. Pire encore, les tacles pieds décollés « supplément crampons à la cheville chef » commencent à se faire nombreux. Après le tacle assassins sur Clichy lors du dernier match, c’est au tour de Sauthier de goûter aux crampons zurichois. Avons-nous vu la couleur rouge sortir de la petite poche de Mr. Fähndrich ? Non. Pourtant le camion de la VAR étant situé à Zürich la question de problème de réseau ou alors de latence ne devrait pas se poser. Par contre la question de ces tacles assassins qui ne débouchent sur aucune sanction devrait être soulevée. La Ligue attend-elle qu’une cheville ou un tibia se fissure pour (peut-être) réfléchir à des sanctions plus sévères ?
Pour illustrer à nouveau notre manque d’efficacité devant la cage adverse, Severin laissé alors seul devant la cage zurichoise n’arrive pas à faire mieux qu’une tête écrasée et sans puissance qui finira sa course directement dans les gants du portier Brecher.
J’espère que vous êtes restés jusqu’à la fin du match car sur un débordement éclair, une action construite de A à Z et une finition pied gauche digne des plus grands attaquants, Cognat sur une passe décisive de Diallo vient ouvrir le score à la 85ème minute laissant tout le Letzigrund sur le fessier. Après une telle action et une telle finition, le public zurichois aurait dû faire une standing ovation pour notre attaquant.
Trois points c’est trois points. Une victoire fait toujours du bien au moral surtout en ces temps sombres pour notre équipe. On s’éloigne petit à petit de cette zone rouge et l’on prend sept unités d’avance sur le premier relégable qui n’est autre que Sion. Félicitations à eux qui continuent sur leur lancée de la saison passée, la régularité valaisanne, il n’y a rien de mieux. Pour notre dernier match de 2020, nous jouerons contre la lanterne rouge Vaduz. Ce dernier match à la Praille devrait, en toute logique, rapporter la victoire pour les joueurs du bout du lac de G’nève. Attention toutefois à ne pas tomber dans la facilité et tout donner pour ce dernier match.
En ce mercredi 23 décembre, nous accueillons le dernier du championnat pour ce dernier match de 2020. Que de hasard n’est-ce pas ? En temps normal, les trois points devraient revenir aux hommes d’Alain Geiger qui n’ont pas perdu depuis quatre rencontres. Etant sur une bonne bonne lancée, nous nous devons de conclure sur une note positive. Une pluie de but pour ce dernier match, un doublé de Kyei? Que nous a amené le Père Noël?
Le résumé de cette première période est assez simple. Une passe à dix du côté grenat, des fautes à répétition de la part des joueurs de Vaduz et une faute de main qui m’a fait frôler l’AVC sur une parade de Frick. Les actions les plus dangereuses seront pour les visiteurs et de l’homme chauve qu’est Cicek. Rien à se mettre sous la dent du côté grenat mais quelques petits réglages doivent être effectués. J’ai personnellement trouvé que Severin a été faible sur ses coups de pieds arrêtés mais que dire, MAIS QUE DIRE sur Grejohn Kyei. Il réussit à se défaire de deux défenseurs sur un crochet, j’ai cru un instant voir Samuel Eto’o mais lors de sa frappe, la réalité m’a frappée de plein fouet. La chute de niveau sur une seule action m’a outrée. Encore une fois Grejohn Kyei seul face aux buts propulse un missile au-dessus de la cage Büchel. En espérant que la balle ne se soit pas mise en orbite étant donné la tournée du Père Noël qui commençait le lendemain.
La deuxième mi-temps commence fort avec une grosse offensive de la part des joueurs du Luxembourg qui contraignent Frick à réaliser une excellente parade tout en détente. A la 57ème, Kyei se charge de tirer le penalty et marque son 5ème goal de la saison. Le reste de la partie ne sera que formalité. Cognat nous montre à la 68ème qui son extérieur du pied n’a (presque) rien à envier à celui de Quaresma. Kyei nous montre toute l’étendue de son talent à la 75ème avec une magnifique balle piquée qui loba le gardien mais également le cadre du goal adverse. 86ème minute et le pire arriva. Sur un corner tiré par Luchinger, Wieser dévie de la tête et égalise pour Vaduz. Voilà une triste fin de match pour un triste match. Encore une fois, notre manque d’efficacité devant les goals nous aura couté les 3 points. Les matchs se ressemblent de plus en plus et ce n’est pas positif. Rien ne change en attaque et c’est un réel problème qui devra être réglé pour 2021.
Cher Père Noël, pour 2021 je souhaiterais que l’on ait des attaquants décisifs devant les goals. J’en ai marre de voir des attaquants avec une finition digne de Promotion League porter le maillot grenat. J’aimerais également retourner au stade car suivre les matchs de Servette à la télé avec les commentaires de ma belle-mère en arrière plan commence gentiment à me peser. Ecouter les avis de supporters ivres me manquent.
En souhaitant à tous et à toutes d’excellentes fêtes, il me tarde de vous retrouver l’année prochaine D’ici là, prenez-soin de vous, prenez soin des vôtres.
Pour cette dernière rencontre de l’année 2020, petit changement de formule : c’est vous chers lecteurs qui allez attribuer les notes individuelles aux joueurs pour leur match face au FC Vaduz. Amusez-vous bien !