Intercalée entre deux matches face à YB, cette rencontre face à Grasshopper aurait pu ressembler au traquenard par excellence mais il n’en fut rien pour les Servettiennes qui ont disposé des sauterelles pour bien préparer la coupe et s’offrir une première balle de match le 17 avril prochain.
Malgré un XI remanié afin de faire souffler pour le huitième de coupe suisse jeudi, Servette attaque dès le coup d’envoi et c’est Léonie Fleury qui allume la mèche au bout d’une minute trente puis à la cinquième minute. La troisième sera la bonne pour l’Annécienne qui, bien servie par Sandy Maendly, ajuste à ras de terre Studer pour le premier but de la rencontre. On pense même voir la jeune femme de 24 ans inscrire un doublé mais sa deuxième réalisation est annulée pour hors-jeu. Totalement inexistantes, les Zurichoises mettront (attention spoiler) pour la seule fois du match le nez à la fenêtre avec ce tir de Blöchlinger qui passe juste au-dessus du cadre de Thalmann.
On a coutume de dire que doubler la mise avant la mi-temps est généralement la meilleure des choses à faire. C’est ce que vont parvenir à faire les Genevoises à la 45e minute de jeu lorsque Maendly remporte son duel de la tête et lance Padilla dans la profondeur afin que celle-ci s’en aille remporter son duel face à la portière adverse pour le but du break. L’internationale polonaise célèbre sa première titularisation avec son premier goal sous la tunique grenat. La messe semble dite à la mi-temps mais les leaders vont tout de même chercher à inscrire le 3-0 et y seront toutes proches à la 51e et cette frappe de Maendly sur le montant à la suite d’une belle action collective. Malgré d’autres opportunités, le score ne bougera plus et Servette fait de nouveau un pas en plus vers le titre qui lui semble promis. Après l’échéance de jeudi et la trêve internationale, les filles d’Eric Sévérac auront l’occasion de faire un très grand pas le 17 avril prochain face à Zurich au Stade de Genève.
Pas le temps de décompresser pour les Servettiennes après leur succès à Berne : avant de recevoir les Bernoises en coupe pour la revanche, les Grenat ont une échéance à remporter ce dimanche à 16h face aux sauterelles zurichoises au Stade de la Fontenette.
Rester concentrées
Le championnat a certainement pris un bon tournant pour les Genevoises avec ce succès à la dernière seconde au Wankdorf et en parallèle le nul concédé par le FCZ qui permet aux leaders d’accroître leur avance en tête du classement. La prochaine rencontre entre Servette et Zurich, prévue le 17 avril prochain, pourrait sceller l’issue de l’AXA Women’s Super League. Cependant, il reste une rencontre de championnat avant celle-ci et concernera une autre équipe zurichoise, en l’occurrence Grasshopper. Attention à ne pas partir gagnant d’avance car les sauterelles restent sur une bonne série de quatre victoires, deux matchs nuls et une défaite dans le derby de la Limmat, perdu sèchement six buts à zéro. Depuis, c’est deux succès consécutifs dont celui le 20 mars dernier face au FC Bâle sur le score de 3-1 donc méfiance avec un GC qui avait accroché Servette en novembre dernier (0-0) et auparavant en février 2020 à Balexert (2-2). Néanmoins, c’est le Servette-Chênois qui conserve l’avantage sur les cinq dernières confrontations avec trois succès dont le dernier le 26 septembre 2020 à Florimont et une correction 6-1 infligée aux joueuses de Sascha Müller.
Focus sur Nathalia Spälti
Nathalia Spälti lors de YB Frauen – Servette FCCF (2-3)
Arrivée à l’été 2019 en provenance d’Yverdon, la jeune femme de 23 ans a su se faire sa place dans l’arrière-garde servettienne, actuellement la meilleure défense du pays. Une belle progression pour celle qui a débuté au Stade Nyonnais à 11 ans : ‘’J’ai commencé le foot comme un passe-temps puis tout s’est accéléré ensuite avec mes sélections avec le Team-Vaud puis avec plus de travail, j’ai connu les joies des sélections suisse jeunes.’’ Elle sera également de l’aventure de l’Euro U-17 2015 ou, avec ses coéquipières actuelles Thaïs Hurni et Amira Arfaoui, la Suisse atteint la finale, étant seulement battue par l’Espagne (5-2).
‘’L’Euro U17 reste une grande émotion pour moi’’
La Vaudoise vient tout juste de prolonger avec le club jusqu’en 2023. ‘’ J’ai envie de continuer sur ma lancée, gagner des titres et glaner de l’expérience avec les plus anciennes ’’ déclare-t-elle. C’est d’ailleurs sous le maillot grenat que Nathalia a connu sa première sélection en janvier 2020 à Malte (2-2). Depuis cette première cape, elle est régulièrement appelée dans la liste des piquets, sans toutefois accéder au groupe principal. ‘’ Il me manque cette confiance pour être plus constante et régulière’’ nous confie-t-elle. ‘’Le coach souhaite que les latérales soient le plus offensif possible et si je peux apporter ma contribution, je le fais sans soucis !’’
‘’ L’équipe a vu de nombreuses joueuses progresser individuellement’’
L’internationale suisse, qui a également des origines singapouriennes, est aussi étudiante en troisième année de Bachelor à HEC Lausanne. Elle concède : ‘’Ce n’est pas toujours facile de cumuler ces deux activités mais j’en ai pris l’habitude depuis l’école obligatoire. Je fixe mes priorités pour atteindre mes objectifs.’’ L’une de ses prochaines priorités sera ce match face à GC, dont elle nous parle ci-dessous.
‘’ Le matches face à GC ne sont jamais faciles’’
L’équipe Grenat entend donc boucler son mois de mars de la meilleure des manières avant d’entamer celui d’avril qui sera crucial. Une rencontre que vous pourrez suivre sur notre site dès 15h45 ce dimanche.
Les déplacements en terres zurichoises en 2020 ne resteront pas dans la mémoire des joueuses du Servette FC Chênois Féminin. Deux mois après avoir concédé la défaite sur la pelouse du FC Zürich, la troupe d’Eric Sévérac n’a pu ramener qu’un maigre point du GC/Campus.
Pourtant, le retour dans le groupe de Léonie Fleury, malgré l’absence de la capitaine Maeva Sarrasin pour la deuxième fois consécutivement, pouvait permettre à l’effectif grenat de disposer d’un atout offensif en plus. Le retour d’Amandine Soulard dans le onze de départ similaire à celui de la victoire à Lucerne ainsi que l’ascendant psychologique sur leurs adversaires, notamment dû au succès des genevoises 6-1 lors de la dernière confrontation le 26 septembre dernier, laissait présager que Servette récolterait une neuvième victoire en dix matches. Cependant, avec une possession en leur faveur, les Grenat ne se procurent leur première véritable occasion qu’à la demi-heure sur un centre-tir de Paula Serrano qui touche la transversale. Pire, ce sont les sauterelles qui seront proches d’ouvrir la marque durant cette première période: suite à un coup-franc et à un mauvais renvoi de Spälti, le cuir parvient à Walker au point de penalty mais Gaëlle Thalmann reste vigilante sur sa ligne pour préserver un score nul et vierge à l’heure du thé.
Les leaders d’AXA Women’s Super League sont plus entreprenantes à l’entame du deuxième acte et il faut une belle parade de Furrer devant Peiro pour empêcher les servettiennes d’ouvrir le score à la 53e minute. C’est ensuite Glanzmann qui, quatre minutes plus tard, repoussera juste devant sa ligne un centre de Sandy Maendly qui aurait pu profiter à Arfaoui. Un véritable attaque-défense se met en place mais ne se verra pas concluant pour Servette. L’expulsion d’Hubler à la 83e minute pour un deuxième avertissement aurait pu permettre aux genevoises de passer l’épaule mais il n’en sera rien. Comme lors du match nul 2-2 à Balexert en février dernier et contrairement au succès 6-1 en septembre, le Servette FCCF n’a pas su se défaire d’un GC utilisant comme à son habitude une tactique prônant l’agressivité mais qui aura su faire déjouer Caroline Abbé et ses coéquipières. Au classement, les leaders profitent de la défaite surprise de Zürich face à Lucerne (0-2) pour prendre sept points d’avance mais elles voient leur écart sur le FC Bâle, qui n’a pas flanché face à Lugano (5-0), se réduire de 2 points.
Grasshopper Club Zürich – Servette FC Chênois Féminin 0-0