La coupe est de retour sur les nombreux terrains de football helvétiques ce weekend et c’est l’occasion pour le club local de Saint-Prex, petit village de la banlieue morgienne, de recevoir le grand club de la région et surtout quand il évolue en Super League. Ce dimanche à 15 heures, le Servette FC foulera donc la pelouse du stade de Mercy, pensionnaire de 2ème ligue interrégionale, dans le cadre des 32èmes de finales de Coupe de Suisse.
Réitérer le parcours de 2021
La saison passée, malgré un huis-clos ou des jauges, nous avions pu vivre l’incroyable performance de nos Grenat qui s’étaient hissés jusqu’en demi-finale de la Coupe avec au bout une malheureuse défaite sur le score de 0-1 face aux Brodeurs dans une ambiance digne des plus grands cimetières. Cette saison le parcours sera tout autre, alors que l’équipe d’Alain Geiger avait débuté en huitièmes face à Vevey United, elle entre cette fois-ci en 32èmes de finale face à l’Amical Saint-Prex. Le club vaudois évolue au sein de la même ligue que notre équipe M21 et a terminé à la neuvième position la saison dernière pour ne s’imposer qu’à quatre reprises pour cinq nuls et autant de défaites.
Le 19 juin dernier, notre relève s’était déjà imposée au stade de Mercy en disposant du club local sur le score de 0-3 avec des buts de Vincent Nvendo, Natan Girma et le jeune de 19 ans Theophilious Opoku qui s’est par ailleurs un contrat pro jusqu’en 2023. Ce match sera par ailleurs l’occasion de pouvoir voir évoluer de jeunes joueurs sous le maillot grenat et pourquoi pas la première de Dimitri Oberlin. Après le revers face à Lugano ainsi que la lourde défaite le week-end dernier sur la pelouse du Parc Saint-Jacques, cette rencontre sera l’occasion d’engranger de la confiance avant la réception du FC Lucerne le dimanche 22 août.
L’adversaire
Fondé en 1912, l’Amical Saint-Prex n’a jamais vraiment connu le haut niveau, variant entre la 4ème ligue et la 2ème ligue interrégionale, catégorie dans laquelle elle se situe actuellement. Emmené par Mario Chedly, ancien entraîneur des M18 du Servette FC ainsi que de Perly, les Vaudois ont gentiment repris les pelouses d’entraînement mais commenceront bel et bien leur saison par ce match de coupe, le championnat ne reprenant que le samedi d’après avec la venue du FC Veyrier Sports et un déplacement à Echichens pour notre Académie.
Cette rencontre sera d’ailleurs l’occasion de retrouver des anciens de la maison, en la personne du gardien philippin Roland Muller qui évolua entre 2013 et 2015 au Servette FC et portant à 54 reprises le maillot grenat, avant un prêt en 2016 à Carouge. Un autre joueur ne sera pas étranger au public servettien, puisqu’il s’agit de Korede Aiyegbusi ancien défenseur gauche lors de la saison 2013-2014 après avoir convaincu les dirigeants genevois dont Loïc Favre, ancien directeur sportif, pendant une période d’essai de dix jours. A défaut que cette rencontre soit une véritable fête pour le petit village de la banlieue genevoise, il servira aussi à donner plus de temps de jeu à nos jeunes joueurs et de retrouvailles pour deux des joueurs de Saint-Prex.
Que la fête soit belle et ramenez-nous la victoire !
Deal entre Saint-Prex et Servette pour dimanche en Coupe de Suisse: le club vaudois change de maillot pour que le SFC puisse jouer en orange. En échange, Servette s’est engagé à payer les frais de la billetterie électronique.
xG selon Wyscout: Servette FC 2.15 (0) – (1) 1.11 FC St-Gall
Les buts attendus (xG) mesurent la qualité d’un tir en fonction de plusieurs variables telles que la qualité de la passe décisive, l’angle de tir, la position sur le terrain et la partie du corps utilisée pour tirer. L’addition des “expected goals” (buts attendus) donnent une indication sur le nombre de buts qu’un joueur ou qu’une équipe aurait dû marquer, compte tenu des tirs réalisés.
Tirs / cadrés :
Servette : 13/5
Saint-Gall : 12/3
Passes précises :
Servette : 360
Saint-Gall : 262
Passes précises en zone 3 :
Servette : 44
Saint-Gall : 31
Possession :
Servette : 58%
Saint-Gall : 42%
PPDA (passes permises par action défensives)
Servette : 8.23
Saint-Gall : 16.21
PPDA reflète le nombre de passes dans la zone défensive de l’adversaire que celui-ci peut effectuer. Plus ce nombre est bas, plus l’équipe fait un pressing intense et permet peu de passes à son adversaire.
Analyse :
Dans l’ensemble, Servette s’est montré plus dangereux que son adversaire mais comme souvent cette saison, c’est au niveau de la finition que ça coince. En effet, toutes les statistiques ci-dessus le confirment, Servette a dominé son adversaire sans parvenir à trouver la faille. Les adversaires se montrent, bien souvent, plus réalistes que les Grenat. Pour analyser les xG, de plus près, un des moments les plus critiques où Servette a laissé passer sa chance était à la 26’, les tirs de Kyei puis Valls dans le but à moitié vide pour 0.65xG.
L’autre tournant du match est à la 41’, la tête de Schalk sur le centre de Stevanovic suivi du tir de Cognat pour un total de 0.63xG. Sur ces 2 actions Servette a cumulé 1.28xG et aurait dû marquer au moins 1 but. Sur le but de Saint-Gall, le tir cumule 0.01 xG.
Échanges et les combinaisons les plus utilisées :
Ce qui saute aux yeux, c’est l’intensité des passes en défense au détriment du milieu. Rouiller, Sauthier, Sasso et Clichy figurent tous les 4 dans les tops de passes échangées. Cela vient expliquer en partie les 58% de possession de balles qui n’ont en réalité pas été si bien exploités offensivement parlant.
Top:
Gaël Clichy
Son retour nous fait du bien et cela s’est vu sur le terrain. Il fait partie des joueurs à avoir touché le plus de ballons durant ce match et semblait techniquement au-dessus des autres, comme d’habitude. Il ne peut malheureusement rien faire pour empêcher la défaite des siens, pas réellement fautif sur le but à notre avis.
Flop:
Théo Valls
Très discret durant ce match, notre milieu de terrain, habitué aux masterclass depuis le début de saison, a eu de la peine. Seulement 27 passes tentées pour 18 réussites, 67% de passes réussies donc, très loin de son standard habituel qui se trouve plutôt autour des 83%.
En ce mercredi 5 mai 2021 le Grand Servette FC peut retourner en finale de la Coupe Suisse pour y affronter le FC Lucerne, vainqueur du très triste club d’Aarau. Pour cela, nos gaillards se doivent de battre St-Gall, alors 8ème du championnat et avec 4 unités d’avance sur Vaduz. Est-ce que nous allons retrouver une finale 20 après celle de 2001 qui nous aura vu devenir vainqueur de la Coupe Suisse avec un but d’Alexander Frei ou allons-nous sombrer encore une fois lorsque nous sommes sous pression ?
Mercredi, j’ai été déçu par beaucoup de choses. Pour commencer, je tenais encore à féliciter les organisateurs qui ont placé un match à 17 heures en semaine. Comment demander à mon patron d’aller se faire voir pour voir mon équipe jouer ? Mon job est éphémère, mais mon amour pour Servette est éternel. Les plus érudits d’entre vous me diront que le match a été programmé ainsi, car la RTS diffuse la Ligue des Champions à 21 heures. Peut-être, mais objectivement et en toute impartialité, Servette n’a-t-il pas la priorité sur n’importe quel club ou compétition ?
Quant au match, nous avons déjà atteint l’objectif de ne pas encaisser de goal dans les dix premières minutes, ce qui est un exploit cette saison. Chaque point positif mérite d’être souligné. Nous aurions déjà pu mener de deux buts à la mi-temps mais comme notre compère de la RTS l’a si souvent dit, Servette ne cesse de broder devant la cage adverse. Dans le jeu, nous étions au-dessus des St-Gallois très à la peine en cette après-midi de mois de mai et nous aurions pu tuer la partie durant les 45 premières minutes de jeu. On le sait, les équipes qui peinent à concrétiser leurs occasions se font souvent punir plus tard dans le match…
C’est ce qui est arrivé au pire moment du match. Durant cette deuxième mi-temps très pauvre en termes de qualité de jeu et d’occasions, nous nous faisons punir à la 84ème par Stillhart qui aura su tirer son épingle du jeu. Frick, qui normalement est irréprochable devant sa cage, se laisse surprendre par un centre-tir qui finira au fond des filets et nous éliminera donc aux portes de la finale.
20 ans après, nous ne retournerons pas en finale pour ramener la Coupe à la maison. Certes le jeu proposé était pauvre mais un autre élément a retenu mon attention. Nous jouons une demi-finale à domicile et le « « public » » qui devait jouer son rôle de douzième homme n’était pas à la hauteur de l’événement. Inexistant durant nonante minutes, ils ont fait peine à voir. Au lieu de donner 100 places à des gens qui postent fièrement sur Instagram « au stade pour voir le FC Servette hihi », ne valait-il pas mieux donner des places à des gens qui soutiennent leur équipe et qui l’encouragent surtout à un tel stade de la compétition. Le « « public » » est un énorme flop. Sérieusement, même dans un EMS en pleine canicule il y a plus d’ambiance que ce stade vide et meurtri par des personnes à peine concernées.
On reste concentrés pour le prochain match qui nous opposera au FC Lucerne, futur finaliste de la Coupe. Maintenant, il faut rester concentré sur la fin de championnat pour aller peut-être chercher cette deuxième place que nous nous disputons avec le FC Bâle.
Allez Servette !
Les photos de la rencontre
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On l’attendait tous cette finale au bout de ces 90 minutes disputées au Stade de Genève ce mercredi. Finalement, il n’en sera rien et c’est une énorme déception côté grenat au coup de sifflet final qui voit les Brodeurs valider leur ticket direction le Wankdorf.
Un Servette largement favori au vue du passif des Saint-Gallois et pourtant, ce sont ces derniers qui passent proches de lancer les hostilités dans les premières secondes par Guillemenot. Cette frayeur passée, les Servettiens partent à l’abordage mais butent sur la défense adverse et en particulier Lawrence Ati-Zigi. Même si Guillemenot aura une autre opportunité durant ces 45 premières minutes, ce sont les Grenat qui auront galvaudé le plus d’occasions et qui auraient pu (dû ?) mener à la pause.
Les Genevois auront la première réelle occasion de la seconde période puis baisseront la garde à partir de l’heure de jeu, certainement à cause de la fatigue. Les Suisses-alémaniques ne vont pas se faire prier pour avoir les occasions et ainsi punir à la 83e des Genevois devenus attentistes. Un coup de massue dont les joueurs de Servette ne vont pas se relever et laisser filer cette place en finale. Une grosse déception qu’il va falloir digérer au plus vite afin de se concentrer sur la fin de saison.
Les notes des Grenat
Jérémy Frick : 5
Quelques parades qui ont maintenu le 0-0 jusqu’à cette erreur d’appréciation à la 83e minute. Ce serait injuste de lui imputer entièrement la défaite mais son placement sur l’action coûte une place en finale…
Anthony Sauthier : 6
Le capitaine semble avoir retrouvé des couleurs et une nouvelle forme physique. Il se procure juste après la mi-temps mais qui trouve les gants du portier adverse. Il cède sa place dans les ultimes secondes à Moussa Diallo.
Steve Rouiller : 7
Ses larmes en fin de rencontre ont ému les supporters au vue de son bon match défensivement et offensivement avec notamment des occasions de la tête sur corner.
Vincent Sasso : 6
Moins en vue que Steve, le français aura fait son boulot hier après-midi mais ne pourra strictement rien sur le but saint-gallois.
Gaël Clichy : 6
Il a toujours ses jambes de 20 ans et aura tant bien que mal tenté en seconde mi-temps d’amener du punch devant. Il a été proche de concéder un penalty en première période.
Gaël Ondoua : 4
Un match compliqué pour le camerounais comme ses compères à mi-terrain. Il passera notamment proche de l’expulsion avec sa faute sur Görtler mais M. Jaccottet fut très clément. Koro Koné l’a remplacé pour les dernières minutes.
Théo Valls : 3
Un match fantomatique pour le milieu nîmois qui n’a pas eu une fois l’opportunité de se montrer ni de changer le cours du match si ce n’est une frappe qui a finit en tribune. L’entrée de Kastriot Imeri est intervenue trop tard.
Timothé Cognat : 5
Une grosse activité, habituelle on va dire, et une frappe qui avait le poids d’un but avant le thé mais trop de brouillon qui ont rendu son match moyen.
Miroslav Stevanovic : 5
Bien muselé par Miro Mulheim, il a eu de la peine à se mettre en évidence et s’est éteint au fil de la rencontre.
Alex Schalk : 4
Une grosse envie mais trop brouillon dans son jeu, en témoigne l’action où, idéalement servi par Steva, il tergiverse et se voit contraint de donner en retrait. Son remplacement Boubacar Fofana ne fut guère convaincant.
Grejohn Kyei : 4
Le buteur français commence à tirer la langue avec l’enchaînement des matches et ne parvient plus à trouver et se créer des buts. Peut-être faudrait-il le faire souffler ce dimanche ?
Ca y est, nous y sommes : la demi-finale tant attendue par le peuple servettien est là ! 20 ans après, les Grenat ont une opportunité en or de rallier la finale de la Coupe ce mercredi à 17h du côté du Stade de Genève face à des Brodeurs en grande difficulté en championnat.
2001-2021, des grosses similitudes
Servette défiant le FC Saint-Gall en demi-finale de la Coupe de Suisse, cela ne sera pas une première ce mercredi 5 mai 2021. En effet, les deux équipes se sont déjà défiées il y a 20 ans presque jours pour jours, le 3 mai 2001, dans la vénérable antre des Charmilles que l’on connaît tous bien entendu. Tombeurs des Young Boys, alors en LNB, aux penaltys lors du tour précédent, les Servettiens défient des Saint-Gallois champions suisses en titre qui perdront leur couronne en fin de saison au profit de GC.
Emmenés par un ancien de la maison en la personne de Lucien Favre (tiens, encore une similitude), les Genevois avaient bataillés et c’est Alexander Frei, arrivé lors du mercato hivernal, qui avait délivré le Stade des Charmilles à la 77e minute de jeu et offert la qualification aux Grenat en finale. La suite vous la connaissez bien sur avec ce trophée Sandoz levé au ciel par Eric Pédat et ce dernier grand titre, n’en déplaise à la Promotion League et la Challenge League, remporté à ce jour par Servette.
Pour se remémorer cette confrontation, c’est par ici.
Dur retour sur terre pour Peter Zeidler et cie.
Héroïques la saison dernière à lutter jusqu’au bout le titre, perdu au détriment du rouleau compresseur YB, les Suisses orientaux connaissent une saison vraiment très compliquée, en témoigne cette huitième place en Super League avec seulement quatre points d’avance sur le barragiste vaduzien. Qu’elle semble loin l’époque où Cédric Itten et Ermedin Demirovic, partis depuis à l’étranger, faisaient peur au défenses helvétiques lors de cette saison 2019-2020. Preuve en est statistiquement parlant : sur les 12 dernières rencontres, les Brodeurs ne se sont imposés qu’à deux reprises (3-1 face à Bâle et 1-0 face à Vaduz). Une autre statistique confirme cette mauvaise passe : pire équipe à l’extérieur avec une dernière victoire hors de ses bases datant du 13 décembre.
Saint-Gall est la pire équipe du championnat à l’extérieur. Dernière victoire le 13 décembre à Lausanne, depuis, 3pts pris en 10 déplacements. De plus, ils n’ont plus inscrit un but à l’extérieur depuis 295 minutes. 2/3
Heureusement pour les pensionnaires du kybunpark, il leur reste la coup afin d’espérer sauver la saison. Exemptés de premier tour comme Servette, les verts et blancs sont direct rentrés dans le vif du sujet en étrillant sèchement les Young Boys 4-1 en huitièmes puis ont croisé le fer en quart avec Grasshoppers pour se qualifier sur le score de deux buts à un, suite à un début de match tonitruant. C’est donc un FC Saint-Gall privé de Youan, testé positif au Covid-19, mais comptant sur le retour de Quintilla qui viendra au bout du Lac de Genève tenter lui aussi de se qualifier pour la finale.