Quatrième et dernier derby de cette ”Annus horribilis” à tout point de vue ce jeudi 17 décembre à 20h30 dans un Stade de Genève qu’on espère une dernière fois vide pour un derby. Pour cet antépénultième match de l’année civile, les Grenat auront l’obligation vis-à-vis de leurs supporters de briser la série noir face au FC Sion.
Vaincre le signe indien
Les sourires sont revenus du côté genevois ! Tout juste auréolés d’un succès chez le triple champion en titre helvétique, Servette remonte gentiment au classement et s’éloigne de cette zone rouge qu’il a côtoyé récemment. Les servettiens comptent sept unités d’avance sur leurs adversaires du soir et pourraient donc les mettre à dix points en cas de victoire. Toutefois, ne partons pas victorieux d’avance car, faut-il le rappeler, depuis son retour dans l’élite, le SFC n’a toujours pas battu son rival sédunois, restant même sur deux revers dont le dernier il y a moins d’un mois à Tourbillon (0-2). Nettement moins en réussite que dimanche, Servette était reparti bredouille de l’étable avec un nombre d’occasions non-converties et on se souviendra de la fête gâchée le 3 août dernier pour les 130 ans du club ainsi que le dernier tour de piste du grand Chris Routis. Ce jour-là, déjà qualifiés pour l’Europe, les Grenat avaient permis aux sédunois de se maintenir avec une victoire 2-1 du FC Constantin mais c’était pour mieux les recevoir quelques semaines plus tard (enfin, on l’espère…)
Un FC S(CH)ion toujours au bord du précipice
En Valais, rien n’a changé : le club joue toujours le maintien, même avec Fabio Grosso. Pourtant, l’ex-interista aurait dû le comprendre : il est plus facile d’inscrire un penalty décisif en finale de Coupe du Monde que d’entraîner le jouet de l’empereur Christian 1er. Un recrutement digne de la Qatar Super League, avec des joueurs en fin de course (comme celle du club en Super League) pour se retrouver avant-dernier du classement et qui pourrait voir son entraîneur sauter prochainement, un scénario aussi prévisible que le résultat final de Manchester City en Ligue des Champions. Les sédunois restent sur une défaite 2-1 face au FC Lucerne avec notamment une réalisation de Varol Tasar qui a tout de même appris de bonnes choses du côté de Genève, à savoir couler le club phare du Valais. Leur seule victoire cette saison date donc du 25 novembre face à Servette, à croire que le FC CC n’a pas compris que gagner seulement contre Servette garantissait sa place dans l’élite mais bon, que serait la saison du Servette sans ce derby haut en couleur si Sion descendait ?
Alors messieurs les joueurs servettiens, on vous demande une seule chose : lisez le titre de cet article et appliquez-le sur le terrain, pour l’honneur genevois !
Après avoir à nouveau bravé le froid et la neige du Liechtenstein (les Lausannois s’en souviendront), le Servette FC s’en va dans l’antre du champion de Suisse pour affronter le BSC Young Boys. Ce dimanche à 16 heures, l’arbitre M. Horisberger sifflera le coup d’envoi de cette rencontre de la 11ème journée de la Raiffeisen Super League.
Un semblant de mieux
Le Servette FC a enfin enregistré sa deuxième victoire loin de ses bases en 2020, ce qui n’était plus arrivé depuis la victoire à la Maladière de Neuchâtel sur le score de 1-2 le 25 janvier dernier. Deux c’est aussi le chiffre que l’on souhaiterait pour la passe du même nombre après cette victoire obtenue dans la capitale du Liechtenstein. Le chiffre 3, c’est le nombre de victoires du club grenat depuis le début du championnat, après celles contre Bâle puis Zürich et on l’espère être la suite pour une victoire lors du derby qui arrive dès jeudi avec la désalpe du club valaisan. Suite à cette victoire, le club grenat a pu remonter un minimum au tableau afin d’accrocher la septième place.
De plus, le Servette FC a enfin réussi à remporter un match sans avoir encaissé aucun goal, en y inscrivant deux et ce grâce à la première réalisation de Micha Stevanovic ainsi que le 4ème but de Kyei, qui marque toutes les 141 minutes soit une moyenne de 0.4 but par match et se classe en tant que meilleur buteur dans le camp genevois et une septième place au classement des buteurs de la Super League, à seulement une réalisation de Kasami et Nsamé. L’équipe emmenée par Alain Geiger le sait bien que pour la motivation, seule une bonne performance contre le leader actuel leur ferait du bien et leur permettrait d’aborder au mieux la réception du FC Constantin. Cette rencontre sera également l’occasion de laver la défaite survenue le 15 Juillet lors de laquelle Servette s’était incliné 4-2 malgré des réalisations de Kyei et Koné, et ce alors que pour l’ouverture de la saison 2020, Servette était allé chercher un point (1-1).
Un YB en pleine forme
Pour le club de la capitale, le moral est en pleine forme avec leur victoire obtenue jeudi soir au Wankdorf face au CFR Club dans le cadre des phases de poule d’Europa League. Seul club suisse encore en lice, ils viennent de terminer deuxième de leur groupe derrière l’AS Rome, ce qui leur permet de passer en 1/16ème de finale. En championnat, tout va bien également puisqu’ils occupent la première place du classement avec cinq points d’avance sur Lugano. Avec seulement 9 matchs joués, ils ont malgré tout empochés 21 points, soit 2.33 points/match et restent par ailleurs invaincus malgré trois matchs nuls face à Sion, Servette et St Gall. Ces trois équipes montrent malgré tout une légère instabilité dans les rangs de Gerardo Seoane, puisque deux des équipes qui ont su tenir au score l’ogre bernois occupent la 7 et 9ème place et cet enchaînement des matchs entre le championnat et la Coupe d’Europe ne peut que bénéficier au club genevois.
On le redoutait auparavant mais ce sera bel et bien une réalité : Servette se rendra au Liechtenstein pour un match où la défaite sera interdite, sous peine de se retrouver dans une situation bien compromettante. Un début de réponse sera fait à 18h15, heure du coup d’envoi.
Une première dans l’élite
Vaduz – Servette, c’est une affiche qui sent bon la Challenge League, non pas à cause du classement actuel des deux équipes mais tout simplement car les 20 affrontements précédents entre les deux équipes ont tous eu lieu en LNB. Nous aurons donc une première ce mercredi 9 décembre 2020, à savoir le premier duel dans l’élite du football helvétique entre les deux formations. En effet, la formation de Mario Frick avait connu les joies de la montée en Super League pour la première fois en 2008 avant de faire l’ascenseur l’année suivante. S’en suivra ensuite un dernier séjour entre 2014 et 2017 puis cette promotion un peu inattendue en août 2020 après un barrage épique face au FC Thoune.
Un stade maudit
Historiquement, le Rheinpark de la principauté ne réussit pas aux Grenat qui depuis leur premier déplacement le 22 juillet 2006 (défaite 4-2) ne s’y sont imposés qu’à trois reprises en dix rencontres, dont la dernière fois lors de la dernière opposition le 23 mai 2019 (succès 5-1 des sevettiens) quelques jours après la promotion acquise face au Lausanne Sport. Condamnés à la descente par les pronostiqueurs, les sujets de son altesse peuvent sortir de la zone rouge en cas de victoire, tandis que les genevois peuvent revenir à une unité du Lausanne-Sport avant un déplacement du côté du Wankdorf avec un jour de récupération en plus, les bernois recevant les roumains de Cluj pour valider leur qualification pour les seizièmes de l’Europa League. Une compétition auquel les vaduziens ont également participé en début de saison, étant éliminés par les Hibernians de Malte sur la marque de deux buts à zéro.
Une équipe à ne pas sous-estimer
Auteure de déjà neuf réalisations en huit matches, l’attaque menée par Tunahan Cicek, déjà auteur de trois goals, a trouvé plus de fois le chemin des buts que le FC Saint-Gall. Toutefois, la défense est assez perméable avec quatorze buts encaissés. L’attaque de Servette est prévenue, la défense adverse semble fiable mais il faudra se méfier des liechtensteinois qui ont déjà accrochés les bâlois (2-2) dans la cité rhénane et ont surtout infligé une rouste 4-1 aux sédunois quelques jours après la victoire de ses derniers dans le derby. De plus, les vaduziens ne partiront pas avec la faveur de la côté et n’auront rien à perdre, contrairement aux servettiens qui devront éviter le faux-pas.
Le phénix, cet animal mythologique qui a comme pouvoir de renaître après s’être consumé dans les flammes, symbolise la résurrection et représente à merveille cette équipe du Servette FC qui malgré une dixième place a su renaître de ses cendres mercredi contre Zürich et se doit de continuer sur cette lancée samedi à Bâle.
Confirmer la victoire
Comme le dit l’adage, c’est souvent la deuxième année, celle de la confirmation, qui est la plus compliquée pour un promu. Les anciens se rappelleront la saison 2012-2013 lors de laquelle ils concourent sur deux tableaux (Europa League et championnat). Après un début de saison catastrophique (3 points en 13 matches), les Genevois se retrouvèrent vite distancés au classement. Malgré une course-poursuite, ils sont malheureusement relégués en fin de saison en Challenge League. Actuellement, le club genevois fait un semblant mieux avec 8 points en 8 rencontres, cependant la fin de l’année s’annonce serrée et ils ne doivent pas égarer trop de points s’ils souhaitent passer l’hiver bien au chaud. Cette deuxième victoire de la saison est déjà importante car elle permet au Servette FC de remonter à la 8ème place en dépassant Sion et Vaduz. Ce fût par ailleurs la première fois que l’équipe emmenée par Alain Geiger inscrivit deux buts lors du même match cette saison en championnat. Cela permit à Kyei d’inscrire son troisième but en sept matchs, lui permettant de se classer sixième meilleur buteur de Super League. Ce match doit leur servir de déclic avant de se déplacer du côté de Bâle et même peut-être les dépasser en cas de victoire sur une équipe qui pour l’instant nous réussit, la dernière défaite remontant au 10 août 2019 et une défaite 3-1 au St. Jakob Park. Depuis, le club grenat a obtenu le match nul à deux reprises ainsi que deux victoires dont la première de la saison le 27 septembre (1-0) devant 1’000 supporters. Le 23 février est une date que les supporters en déplacement à Bâle, se souviennent, en bien, pour le point arraché à la 87ème par Micha, ou en mal puisque c’était le dernier déplacement autorisé avant le COVID. Alors que les Grenat étaient menés par deux buts à la mi-temps, nos joueurs trouveront les ressources nécessaires pour revenir au score d’abord sur penalty par Kastriot Imeri puis d’un splendide enroulé de Stevanovic.
Retrouver de sa splendeur
Du côté du FC Bâle, le charme d’antan a disparu et ce n’est pas cette malheureuse sixième place qui nous dira le contraire. Déjà quatre défaites pour le club aux 20 titres, cela commence à faire beaucoup pour un club qui nous avait habitué à mieux. Alors qu’ils ont été champion huit saisons d’affilée entre 2010 et 2017 et remportant pas moins de 11 de leurs titres depuis 2004, bataillant uniquement avec le FC Zürich, c’est désormais les BSC Young Boys qui raflent tout sur leur passage et qui ont remporté leur 14ème titre cette été. C’est une véritable crise structurelle qui a pris ses quartiers dans les bureaux du FC Bâle, tout d’abord avec le bras de fer entre joueurs et direction pour réduire les salaires, suite au COVID, puis le renvoi en catimini de plusieurs membres de l’encadrement de l’académie. C’est toutefois surtout l’impopularité de Bernhard Burgener, président et actionnaire, qui impacte le plus le vestiaire avec ses prises de décisions concernant les finances et la communication. Ces problèmes impactent donc directement le vestiaire et cela passe par le départ de l’entraîneur Marcel Koller, remplacé par Ciriaco Sforza (ancien entraîneur du FC Wil), puis de Marco Streller, ancien directeur sportif, ainsi que d’Alex Frei qui a fait le chemin inverse en devenant entraîneur du FC Wil. Ces diverses distorsions peuvent donc expliquer un peu mieux les difficultés dans lesquelles sont plongés les joueurs du FC Bâle et ils se doivent de vite retrouver de leur splendeur s’ils comptent jouer à nouveau les premiers rôles et cela passe au minimum par une nouvelle victoire après leur défaite survenue sur la pelouse du Cornaredo (1-0) le week-end passé.
C’est sur la pelouse de ce fabuleux Stade de Genève que fouleront les deux équipes ce samedi à 15 :45 pour un match de la plus grande importance entre les deux premières équipes du championnat. Pour la première fois cette saison, un match du Servette FCCF se déroulera dans la principale enceinte genevoise afin de faire la promotion du football féminin en direct sur la RTS2, malgré le fait que le stade soit encore à huis-clos.
Le choc des titans
Ce sont les deux clubs qui se tirent la course depuis deux ans qui vont à nouveau s’affronter ce week-end pour le dernier match de championnat de cette année 2020. Servette et Zürich étaient luttaient déjà pour le titre avant que la Covid n’arrête le championnat, puisque les Servettiennes occupaient déjà la première place avec quatre longueurs d’avances sur leurs poursuivantes qu’étaient le FC Zürich. La saison passée, l’équipe emmenée par Éric Séverac avait disposée du club zurichois à deux reprises, la première fois au stade de Balexert sur le score de 3-2 avec un doublé de Maeva Sarrasin puis cette incroyable victoire en terre zurichoise avec pas moins de cinq buts pour l’équipe visiteuse (succès 5-1) avec un doublé de Léonie Fleury. Cette saison, c’est à nouveau la guerre entre les deux clubs qui se partagent une distance de cinq points mais cette fois-ci les Grenat se sont inclinées dans la capitale économique (2-1) malgré une ouverture du score signée Maeva Sarrasin. Cette défaite reste par ailleurs la seule en 12 matchs et la revanche est donc de mise. On peut donc s’imaginer que cette rencontre samedi s’annonce assez intense afin de se distancer.
Caroline Abbé : ”On a notre revanche à prendre !”Caroline Abbé : ”On s’est remis en question après ce faux-pas à Zurich.”
Rester focus
Mercredi 9 Décembre à 18 :00, le Servette FCCF retrouvera pour la seconde fois le stade de Genève lors de la réception de l’Atlético de Madrid dans le cadre des 16ème de finales de la Ligue des Champions. Cependant, comme l’affirme la capitaine genevoise, il faut rester concentré sur la première échéance pour les genevoises, qu’est cette rencontre face aux zurichoises. Malgré le risque de blessures ou de fatigue qui peut exister, elles vont se donner à fond pour les deux rencontres et n’y penser que samedi soir. De plus, les Zurichoises sont aussi de la partie en Champions League puisqu’elles se déplaceront à Sankt Pölten, en Autriche, pour y affronter le SKN St. Pölten, actuel leader dans le championnat Autrichien.
Caroline Abbé : ”On pensera à l’Atlético seulement samedi soir.”
Un effectif complet ?
Il y a deux semaines, lors du match contre YB, la défenseure Caroline Abbé était sorti du terrain après seulement 10 minutes de jeu. Grâce à la pause internationale, elle a pu récupérer au mieux pour les prochaines rencontres qui arrivent. Cependant, c’est lors des sélections que l’équipe de Suisse a perdu deux de leurs joueuses genevoises, Gaëlle Thalmann ayant été testée positive au Covid-19 et qui a donc dû quitter ses coéquipières mais qui pourrait peut-être être de retour ce samedi ainsi que Sandy Maendly en raison d’une blessure au pied, en espérant qu’elle récupère au plus vite.
Caroline Abbé : ”Je serais d’attaque contre Zürich !”
Une remise en forme
Le club zurichois a repris du poil de la bête après un début de championnat plutôt compliqué, avec une défaite lors de la première journée chez les Young boys Frauen (5-4) puis s’en suivirent encore trois désillusions à Bâle (1-0) puis une nouvelle fois face au club de la capitale (3-6) ainsi que face à Lucerne (0-2). Le club zurichois s’est donc incliné à quatre reprises en 12 rencontres, ce qui les place malgré tout à une deuxième place, à égalité de points avec le BSC YB-Frauen, et à cinq longueurs du club genevois. Cependant, malgré les défaites, leur attaque tourne à plein régime avec 49 buts marqués en 12 rencontres, soit une moyenne de 4.083 buts par match, la patte de Fabienne Humm (13 buts), meilleure buteuse du championnat, n’est pas si anodine. L’attaque servetienne avec Léonie Fleury (7 réalisations) ainsi que Marta Peiro et Maeva Sarrasin (6 buts chacune) aura donc fort à faire et peuvent compter sur leur arrière-garde en grande forme avec seulement six buts encaissés (0.5/match). Ce match s’annonce donc des plus intenses entre la meilleure défense et la meilleure attaque du championnat.