Après des succès contre le Stade Nyonnais et la Chaux-de-fonds, Servette se déplaçait à Wohlen, pensionnaire de 1ère Ligue Classic. Si les Servettiens se sont imposés sur un score fleuve, il aura fallu batailler 120 minutes.
Servette surclassé
Sur le papier, la rencontre était en tout point déséquilibrée. Servette, 2e de Super League affronte le timide FC Wohlen, 7e de 1ère Ligue. Alain Geiger a alors saisit l’occasion de faire reposer plusieurs de ses cadres tels que Frick, Clichy, Rouiller, Diallo ou encore Stevanovic. C’est avec une équipe remaniée que Servette débute ce match. Omeragic, habitué désormais à jouer les matchs de Coupe occupait les cages. En défense, une charnière centrale inédite Monteiro-Souare était alignée, le premier surfant sur son bon match contre YB et le second débutant pour la 1ère fois dans le onze de l’équipe première. Bauer et Baron, eux, occupait les côtés. Au milieu, suite au forfait de dernière minute de Cognat, un milieu Lélé Diba-Cespedes-Pflücke commençait la rencontre. En attaque, les habituels Fofana, Kutesa et Rodelin étaient chargés de l’animation offensive.
Mais au bout de seulement 12 minutes, Monteiro, trop laxiste sur Vogt laisse l’attaquant débordé pour finalement se placer sur son bon pied avant de tromper Omeragic d’une frappe tendue.
Servette n’arrive pas à sortir de sa moitié de terrain, dominé par le club argovie. 15 minutes plus tard, après une mauvaise passe en retrait de Rodelin et l’erreur d’anticipation de Monteiro qui avait on dirait bien la tête ailleurs ce jour-là, Servette concède un pénalty. Fort heureusement, l’attaquant de Wohlen trouve le poteau. Les grenat n’arrivent pas à mettre un pied devant l’autre et rentre tête baissée au coup de sifflet de la mi-temps.
À l’arrache
À la mi-temps, assez logiquement Monteiro, auteur d’un non-match, sort au profit de Vouilloz. Et à la 63e, les entrées de Magnin et Touati vont finalement faire beaucoup de bien à Servette. En effet, Touati, en remplaçant Lélé Diba, va permettre au club Grenat d’être beaucoup plus dangereux devant. Par sa vivacité et ses efforts, il obtient presque un pénalty à la 76e, mais l’arbitre de la rencontre, Monsieur Bieri, ne le voit pas de cet œil-là. Mais deux minutes plus tard: Délivrance! Fofana lâche une véritable bombe, un coup franc de 25m qui trompe le gardien argovien. Touati n’est ensuite pas loin de donner la victoire à Servette à la 85e, mais on en restera finalement à 1-1 au bout de 90 minutes et plus de 10 minutes de temps additionnel. Place aux prolongations!
Allez, on déroule!
Les jambes argoviennes ne vont pas tenir plus longtemps, déjà auteurs d’une très bonne prestation. Il ne faut que 2 minutes de prolongations pour que Cespedes trompe le gardien ukrainien, fraîchement entré en jeu. Touati, irrésistible depuis son entrée, finit par enfin provoquer un pénalty à la 100e, transformé par Kutesa. Pflücke achève les espoirs de Wohlen juste avant la pause, d’une frappe croisée. Wohlen revient à 4-2 à la 109e. Camara, Douline et Dias feront leurs entrée durant les prolongations et ce dernier sera même l’auteur du tout dernier but de la rencontre à la 117e. Servette s’impose donc 5-2, un score trompeur au vu de la physionomie de la rencontre. Servette aura souffert mais finalement l’important est là, la qualification pour les quarts est acquise.
Les hommes de Geiger ont pour objectif de viser quelque chose en Coupe de Suisse. L’équipe bénéficie d’un tirage plutôt clément car Servette se déplacera en mars à Rotkreuz pour les quarts de finale. Il s’agit là du dernier pensionnaire de 1ère Ligue encore en lice. Le club est actuellement 9e de celle-ci est a éliminé Schaffhouse cette semaine. Attention au match piège!
Il est l’heure. L’heure du dernier match des Servettiens en 2022. Mais également l’heure de se déplacer en terres zurichoises, pour y affronter la lanterne rouge.
Héros d’une saison, bravaches celle d’après
Le FC Zürich arrachait son treizième titre de champion suisse la saison dernière. Depuis, les choses ont changé. Les départs de Wilfried Gnonto, Assan Ceesay, Ante Coric se sont avérés trop importants et nombreux pour pouvoir rivaliser avec les autres cadors du championnat suisse. Avec leur nouveau coach, en le nom de Bo Henriksen, ancien entraîneur du célèbre club danois le FC Midtjylland (un passage d’une année peu concluant par ailleurs), Zürich version 2.0 a montré « du mieux », notamment en allant chercher deux points contre Bâle et YB, ou encore trois points face à Sion. Alain Geiger et Cie sont prévenus, ces Zürichois savent déjouer les équipes en forme. Encore faut-il que l’adversaire le soit… en forme.
Sur quel pied dansons-nous ?
Lorsque nous nous attendons à une solide performance, les hommes d’Alain Geiger ont souvent tendance à nous décevoir, à l’image du match de Coupe Suisse mercredi passé face à Wohlen, où Jeremy Frick et Cie ont eu du mal à imposer leur jeu. En revanche, lorsque nous nous attendons à un match compliqué, les Genevois se montrent alors à la hauteur : le match nul face aux Bernois témoigne de la solide performance grenate. De ce constat, volontairement caricaturé, une question se pose : quel Servette FC se déplacera dimanche 13 novembre à 14h15 au Stade du Letzigrund ? Le conquérant ou le conquis ? Difficile à dire.
Et les chiffres, ils disent quoi ?
Le FC Zürich n’a jamais remporté un match à domicile ce premier tour en Super League. Une victoire contre Servette mettrait fin à cette série noire et serait sûrement considérée, par les supporters, comme un cadeau de Noël avant l’heure. En revanche, ce même Zürich affiche un visage en phase défensive intéressant. Depuis cinq matchs, ils ont aligné trois blanchissages. Du côté genevois, les attaquants trouvent match après match une certaine efficacité. En revanche, ce qu’ils faisaient leur force en début de saison, à savoir leur défense, n’est plus aujourd’hui aussi certaine. Et encore davantage à l’extérieur. En effet, les Servettiens concèdent trop de chances de but (1,93xGA). La deuxième pire défense évoluant à l’extérieur du championnat. Une défense qui pourrait noircir la fin de ce premier tour, pourtant bien mené. Rendez-vous dimanche.
Si l’utopie du titre avait pu effleurer certaines personnes grâce à ce Servette solidement installé à la 2e place depuis quelques semaines maintenant, ce dimanche aura malheureusement probablement sonné la fin de ces espoirs.
Pourtant, celui-ci se fait plus insistant lorsqu’à la 18e minute, Itten, frustré, met une (petite) gifle au visage de Vouilloz. Carton rouge, Servette va évoluer à un homme de plus pendant plus d’une heure et quart. En cas de victoire, Servette peut revenir à 4 points de Young Boys et qui sait ce qui pourrait se passer lors de la seconde partie de saison.
L’occasion est idéale pour Servette qui, porté par 16’000 personnes, pourrait par la même occasion fêter comme il se doit le retour d’Imeri à Genève.
Mais voilà, en fait, cette expulsion est à peu près la seule émotion que les spectateurs vont avoir de l’après-midi. Servette incapable d’emballer le match, YB qui n’a pas à se livrer et qui se satisfait de garder ses 7 points d’avance au championnat, cela nous donne un match lancinant, avec des vagues de possession genevoise qui aboutissent presque systématiquement sur une passe trop longue, une frappe ratée ou un contrôle imprécis. 10 tirs, 1 frappe cadrée et c’est tout, voici le bilan genevois contre ces 10 bernois qui n’auront pas eu à souffrir tant que ça pour maintenir le score. Il y a bien sur le fac-à-face de Stevanovic face à Raccioppi qu’on regrettera longtemps avec ce ballon qui termine sur la barre mais au fond, Servette ne méritait pas de s’imposer ce dimanche. Il aura présenté une partition qui résume tout de cette première partie de saison: Une grosse solidité défensive, une nette possession mais un manque criant de justesse technique dans le dernier et l’avant-dernier geste et, surtout, un manque général d’idée et de créativité dans les trente derniers mètres adverses.
La petite satisfaction de l’après-midi est qu’avec ce nul, Servette est quasiment certain de passer la pause liée à la Coupe du Monde à la 2e place du classement (Pour les en empêcher, il faudrait que Lucerne batte coup sur coup Bâle et YB cette semaine). Et cela, ça veut dire beaucoup. On sait d’où vient le club et ce qu’il a réussi à reconstruire en 4 saisons de Super League est tout de même très positif.
En plus de cette performance en championnat, Servette devra également donner un dernier coup de collier pour s’assurer des émotions supplémentaires en Coupe de Suisse, puisqu’il affronte Wohlen (1ère Ligue Classic, 4e division) ce mercredi pour le compte des 1/8e de finale. Une victoire permettrait de s’assurer de disputer les 1/4 de finale au printemps et ce serait, mine de rien, un titre qui se rapprocherait un tout petit peu…
Les Notes
Frick (5): Très peu de travail pour le gardien genevois, ceci dû évidemment à la physionomie du match. Quelques rares interventions à faire qu’il a bien gérées et c’est tout.
RAS pour Frick qui a tenu son rang.
Bauer (4): Il a plutôt bien géré le côté défensif, à l’exception d’une largesse permettant à Garcia de frapper en début de match. A 11 contre 10, heureusement d’ailleurs. Offensivement en revanche, ce fut faible. On attend plus d’un latéral lors d’un match comme celui-ci. En supériorité numérique, le latéral genevois aurait dû être beaucoup plus entreprenant dans les 30 derniers mètres. L’énergie et le dynamisme de Diallo auront manqué ce dimanche après-midi. Son match aura été à l’image de la performance du côté droit grenat: timide et peu percutant.
Remplacé par Magnin à la 85e minute. Le David Luiz genevois aura trop peu joué pour être noté mais a montré beaucoup d’envies et de disponibilité lors de sa présence sur le terrain.
Monteiro (6): Très à son affaire, le jeune Monteiro a montré des bonnes qualités de relance et d’audace balle au pied en n’hésitant pas à venir porter le ballon dans le camp bernois pour tenter de créer le surnombre, même si certaines passes n’auront pas abouties. Défensivement, il a dû être un calvaire à jouer pour les attaquants de YB sur les seuls ballons qu’ils ont reçu dans les pieds dos au but. Systématiquement au marquage, il aura permis de récupérer un grand nombre de ballons.
Monteiro est une vraie alternative en cas d’absence d’un des titulaires au poste.
Vouilloz (6): Egalement solide défensivement, il a été malin en provoquant l’expulsion d’Itten qu’on pensait être le tournant du match à la 18e minute. En revanche, malgré son expérience supérieure de ce niveau de jeu, il s’est placé en retrait de son coéquipier de la charnière centrale dans le domaine de la relance où il a été plus irrégulier et brouillon.
Malgré une performance solide de Vouilloz, ce n’était de toute façon pas a lui de faire la différence dans ce match même s’il en a été un acteur majeur.
Clichy (6): Un peu à l’image de ces coéquipiers de la défense. Un très bon début de match jusqu’à l’expulsion, solide et précis dans ses interventions. Nous laisse tout de même sur notre faim à partir du moment où Servette a joué en supériorité numérique. Il aurait pu apporter encore plus offensivement pour provoquer le surnombre et épauler Kutesa dans son affrontement contre un Ruegg solide. Il a également parfois la frustrante tendance de faire la passe supplémentaire au lieu de mettre un ballon dans les 16m adverses, surtout lorsqu’il fallait essayer de se montrer dangereux en fin de match. Mais ça, c’est si on veut chipoter.
Toujours aussi précieux dans les matchs importants pour Servette.
Douline (8): Le meilleur genevois ce dimanche, et de loin. Il n’a cessé de ratisser, gratter et récupérer des ballons au milieu pour ensuite relancer proprement. Très propre dans ses interventions, il a dû perdre 2 ou 3 ballons à tout casser dans la phase de relance. Le français a régné sur sa partie de terrain et c’est dommage que ses coéquipiers ne se soient pas mis au diapason. En difficulté l’an passé, il prend vraiment une toute autre dimension cette année et s’est imposé comme l’incontournable au poste de 6.
Il a été impérial contre les bernois, à l’image de sa première partie de saison. Si Servette est aussi bien classé, il n’y est certainement pas pour rien.
Remplacé de manière incompréhensible en fin de match (85e) par Cespedes qui n’a pas pesé sur le match.
Cognat (7): Toujours aussi juste techniquement, il est de loin le leader technique de l’équipe. Il lui aura manqué sur ce match ce qu’on lui reproche de manière générale et ce qu’on peut reprocher à l’équipe dans son entier: être décisif dans la surface adverse. Il a été partout, comme d’habitude. De manière plus précise, on l’aura vu faire deux belles percées en seconde mi-temps dans l’axe de la défense bernois avant d’enchaîner avec une frappe ratée frustrante, ainsi qu’une frappe qu’il aurait dû cadré en fin de première mi-temps.
Frustré (et on le comprend) lors de sa sortie à la 89e, il a été remplacé par Samba Diba, qui n’aura pas pesé sur le match.
Pflücke (3): Imprécis dans ses contrôles, il a manqué de justesse dans ses passes également. Trop léger au duel depuis le début de la saison et trop prévisible, il s’est fait manger par le milieu bernois. Alors certes, son poste est plus sur le côté qu’au milieu de terrain. Il n’en reste pas moins que Pflücke ne convainc à aucun de ces deux postes et cela doit commencer à devenir un casse-tête pour Geiger. Heureusement pour le petit ailier allemand, les indisponibilités actuelles lui permettent d’être aligné régulièrement, mais qu’en sera-t-il si Servette récupère toutes ses forces offensives?
Les 14 buts et 12 passes décisives de la saison passée en D2 néerlandaise sont bien loin…
Remplacé à la 70e par Fofana qui aura été un des seuls servettiens capable d’affronter et de provoquer l’arrière-garde de YB. Fautes provoquées, percées dans la défense bernoise balle au pied, il n’aura manqué (encore et toujours) que le dernier geste pour que la prestation soit pleine, et tout ça en 20 minutes. Des regrets tout particulièrement avec cette frappe qui s’envole à la dernière minute alors qu’il s’était ouvert l’axe du but en éliminant Niasse d’une feinte de frappe.
Quand il est dans ces dispositions, Fofana fait plaisir à voir.
Kutesa (6): Un match difficile à évaluer. On attend d’un joueur offensif d’être décisif, or il ne l’a pas été. Pourtant, il a été l’un des seuls dont on a senti en première mi-temps que l’étincelle pourrait venir. Plus juste et sûr techniquement que beaucoup de ses coéquipiers, il a également une force de pénétration assez impressionnante et une capacité à éliminer qui manque dans les rangs servettiens. Le genevois a malheureusement bien été pris par l’arrière-garde des leaders, étant souvent cerné de 2 voire 3 bernois. Difficile dans ces conditions de s’illustrer. Il n’a pas non plus été aidé par le manque d’idée général de l’équipe. A un peu plongé physiquement en seconde mi-temps, on l’a en tout cas moins vu après la pause.
Remplacé à la 70e par Dias Patricio qui a tout de même eu beaucoup de mal à s’extirper du marquage des défenseurs adverses
Stevanovic (5): Il donne l’impression de manquer de jus depuis quelques matchs et ce dimanche n’a pas fait exception malheureusement. Il rate la plus belle occasion genevoise avec ce face-à-face lors duquel il met le ballon sur la barre et surtout multiplie les mauvais choix dans le dernier tiers du terrain, là où Servette a tant besoin de précision. Il n’a, il est vrai, pas été aidé par Bauer qui a eu bien du mal à dépasser ses fonctions sur le flanc droit. Steva semble plus à l’aise avec un Diallo plus généreux et qui multiplie les courses à ses côtés, et ça s’est encore vu ce dimanche.
La pause arrive d’ici une semaine et fera le plus grand bien au bosnien qui devrait logiquement être préservé ce mercredi en Coupe par Geiger.
Rodelin (6): Encore un match frustrant pour Rodelin. Précieux dans le jeu dos au but, il se crée en revanche trop peu d’occasions (une frappe écrasée en première mi-temps) pour un avant-centre. On l’a pourtant senti concerné avec un bon pressing sur quelques remontées de balles bernoises et un tacle défensif bien senti en fin de match. C’est tout de même dommage qu’il ne soit pas cherché plus souvent de la tête dans la surface adverse car il gagne un bon nombre de duels à ce niveau. Sa qualité technique lui permet de bien combiner avec ses milieux ou ses ailiers mais il délaisse du coup la point de l’attaque et les solutions devant le but deviennent rares, si ce n’est inexistantes.
Encore et toujours un casse-tête pour Geiger, qui n’a jamais vraiment trouvé la place permettant d’optimiser le rendement de Rodelin.
Geiger (2): Un coaching au mieux inutile, au pire contre-productif. Si les changements de la 70e semblaient logiques avec un Kutesa fatigué et un Pflücke à côté de ses pompes et avantageusement remplacé par Fofana, que dire des sorties quasi simultanées des deux meilleurs joueurs de l’équipe, Cognat et Douline. Un changement tactique aurait pu l’expliquer, hors cela a semblé être du poste pour poste basique (Douline pour Cespedes), voire même une solution plus défensive (Samba pour Cognat)…Dans un match que Servette devait aller chercher, cela ressemble à une grosse erreur et la réaction de Cognat à sa sortie veut tout dire. On dirait que Geiger se sent obligé d’effectuer ses 5 changements.
Résultat: des entrants qui n’apportent rien et une équipe qui se retrouvent sans rampe de lancement et sans leader technique et créatif. Dommage d’avoir un tel manque d’ambition…
La Coupe du monde au Qatar approche à grands pas. Il reste cependant, avant le grand rendez-vous footballistique de cette année, deux matchs de Super League aux Genevois pour continuer à accrocher le leader de Super League.
Entre le bon et le moins bon
Après avoir joué une mi-temps à 10 samedi face à Lugano, les hommes d’Alain Geiger accueillent le BSC Young Boys. Il restera alors, après cette rencontre, trois matchs dont deux de championnat pour décrocher un maximum de points. Et comme écrit ici depuis plusieurs semaines, le Servette FC est toujours en quête de régularité, malgré les récents résultats positifs.
Le retour de l’enfant du pays
7, c’est le nombre de points qui sépare les Servettiens des Bernois. Alors, le match de dimanche, au Stade de Genève à 14h15, apparaît comme un moyen de ne pas laisser échapper les leaders au classement. La venue d’YB coïncide également avec le retour d’un certain Kastriot Imeri, l’enfant du pays. Parti, on le rappelle, pour un plus gros challenge cet été, le natif genevois s’est récemment exprimé au micro de nos confrères journalistes. Il se dit « excité » de retrouver et affronter son ancienne équipe. Il faut dire que l’ancien joyau servettien a, gentiment mais sûrement, trouvé une place de titulaire dans la formation de Raphaël Wicky. Sur les deux derniers matchs, Imeri a respectivement joué 90 et 81e minutes. De quoi être optimiste pour une convocation dans la troupe de Murat Yakin… un peu moins pour le match de ce dimanche.
Un YB version XXL
La dernière fois que les Servettiens avaient affronté YB, le résultat s’était soldé par un sévère 3 à 0 : la première défaite genevoise de cette saison. La dernière défaite des Bernois remonte, quant à elle, au 4 septembre. Depuis, les hommes de Wicky ont cumulés 17 points sur les 7 derniers matchs. Dans le football, on appelle cela un « groupe qui vit bien ». De plus, ils ont marqué par 15 fois. Il ne faut alors pas être un grand savant pour comprendre à quel point battre ce YB serait de l’ordre d’une solide performance, si ce n’est de l’ordre d’un exploit. Le gros défi du week-end sera observé par plus de 10’000 spectateurs (solde à 15:00 ce vendredi) au Stade de Genève: un record d’affluence pourrait bien tomber ce dimanche. Et n’oublions pas : « c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ».
xG selon Wyscout: Servette FC 0.8 (2) – (2) 3.58 FC Lugano
Les buts attendus (xG) mesurent la qualité d’un tir en fonction de plusieurs variables telles que la qualité de la passe décisive, l’angle de tir, la position sur le terrain et la partie du corps utilisée pour tirer. L’addition des “expected goals” (buts attendus) donne une indication sur le nombre de buts qu’un joueur ou qu’une équipe aurait dû marquer, compte tenu des tirs réalisés.
Tirs / cadrés :
Servette : 9/3
FC Lugano : 25/7
Passes précises :
Servette : 200
FC Lugano : 513
Passes précises en zone 3 :
Servette : 19
FC Lugano : 53
Possession :
Servette : 35%
FC Lugano : 65%
PPDA (passes permises par action défensive)
Servette : 12.56
FC Lugano : 8.12
Les PPDA (passes permises par action défensives) reflètent le nombre de passes que l’adversaire peut effectuer dans sa zone défensive. Plus le nombre est bas, plus l’équipe en question a effectué un pressing intense et a permis peu de passes à son adversaire. Plus le nombre est haut, plus l’équipe en question a laissé son adversaire effectuer des passes dans sa zone défensive. Le nombre final obtenu est la moyenne calculée au cours du match qui sert à mesurer l’intensité d’un pressing.
Analyse :
Au vu des statistiques, on se dit que Servette s’en sort bien avec ce nul en plus d’avoir joué à 10 contre 11 pendant près de 30 min. Pourtant, Servette avait bien commencé le match en marquant les 2 premiers buts, ce qui est très rare pour être souligné ! On pensait peut-être voir la victoire se dessiner mais le bloc équipe a ensuite passablement reculé. Reste à savoir si c’était une consigne de Geiger ou alors un effet psychologique des joueurs qui voulaient absolument tenir le score. Mais Servette ne réussit pas lorsqu’il joue de la sorte. C’est d’ailleurs souvent une question de temps avant d’encaisser un but lorsque cela se produit de manière générale dans le foot. A Zurich la semaine dernière, Servette avait aussi encaissé 2 buts après avoir reculé. Le carton rouge qui est clairement un tournant du match n’a pas arrangé les choses. Les absences de Crivelli et Bedia se font ressentir dans des matchs comme celui-ci lors duquel il est difficile de trouver un joueur sur lequel s’appuyer et faire monter le bloc.
Échanges et les combinaisons les plus utilisées :
Clichy a eu une grande activité sur son flanc gauche. Le système de jeu a été plutôt asymétrique et on notera le peu de combinaisons offensives.
Top : Stevanovic
Comme à son habitude une prestation sans erreur ou fioriture et auteur du 2e but.
Flop : –
Pas de flop retenu pour ce match.
[Best_Wordpress_Gallery id=”108″ gal_title=”Servette FC- FC Lugano (29.10.2022)”]
Servette accueillait le club tessinois dans le cadre de la 14e journée de Crédit Suisse Super League. Si les Grenat menaient confortablement 2-0 dès la 26e, c’était sans compter l’expulsion de Steve Rouiller. Lugano a réussi finalement à accrocher le match nul 2-2.
C’est dans un Stade de Genève en deçà des affluences précédentes que Servette accueillait le club de Lugano, 8e du championnat. Si Servette est parvenu ce mois-ci à vaincre sa longue malédiction d’octobre, il fallait néanmoins qu’il ne perde pas le fil de la course à la tête du classement. En effet, YB affrontant Bâle le lendemain et Servette jouant les Bernois la semaine d’après, les hommes de Geiger avaient la possibilité de frapper un grand coup. Pourtant, le club tessinois reste sur le terrain, malgré une belle amitié des kops respectifs, la bête noire des Genevois
Cependant, la rencontre débute dans les meilleurs hospices pour Servette. Premier corner à la 3e minute, suite à une belle occasion manquée de la part de Kutesa, Pflücke adresse un centre tendu qui cible parfaitement Steve Rouiller sur le point de pénalty. D’une tête décroisée, le Suisse ouvre la marque. Servette domine, Servette fait le jeu, Cognat et Stevanovic régalent le public par leur qualité technique. C’est d’ailleurs ce dernier duo, qui à la 26e minute, sera à l’origine du 2-0, Cognat dans le rôle du passeur et Micha dans le rôle du buteur. Mais c’est à partir de là que les choses vont se gâter. Servette baisse le rythme et c’est Lugano qui prendra le relais alors qu’ils étaient jusque-là seulement spectateurs de leur désarroi. Un, deux et trois montants résonneront en cette fin de première mi-temps. Frick peut remercier les personnes qui ont instauré les dimensions des goals, Renato Steffen et ses coéquipiers n’y arrivent pas.
La double sanction fatale
À la 41e, sur une énième tentative tessinoise, le poteau servettien tremble, mais cette fois-ci Celar avait suivi et le ballon lui arrive à hauteur des genoux, face à une cage grande ouverte. Le Slovène arme une tête plongeante et envoie le ballon au fond des filets. Sur l’action, Rouiller essaie d’intercepter la frappe, mais son pied heurte malheureusement la tête de l’attaquant, ce qui lui vaut un avertissement.
Sauf que non!
Le joueur reste à terre le visage en sang. L’arbitre reçoit des informations de la VAR, pour eux c’est formel : ça doit être rouge. Même si le geste du Servettien est involontaire et que le pied était à hauteur de genou, le fait que les crampons de l’Helvète ouvre le crâne du Tessinois est motif d’expulsion. Servette encaisse le 2-1 et est réduit à 10. Il doivent tenir encore 45 minutes.
Geiger décide de prendre les choses en mains. À la pause, c’est Monteiro et Baron qui rentrent en jeu à la place de Fofana et Douline, la volonté est claire : il faut défendre. Avec un Servette reconduit en 5-3-1, le jeu se ralentit et la deuxième mi-temps s’amenuise. Servette est solide et semble pouvoir tenir ce score favorable se permettant de sortir ses derniers joueurs à vocation offensives comme Kutesa et Pflücke pour des joueurs plus physiques qui ralentissent le tempo comme Cespedes et Rodelin.
Mais malheureusement, la faille arrive à la 82e, sur un service de Haile-Selassie pour Doumbia, qui dans un angle plus que fermé adresse un centre qui se transforme involontairement en tir et qui trompe Frick. L’entrée de Valls ou le carton rouge luganais n’y changeront rien, Servette concède le nul face à sa bête noire, concède un 4e match nul en 5 matchs et perd des points dans la course avec YB. Mais ce n’est que partie remise car dimanche prochain, Servette reçoit les bernois pour un duel au sommet !
Points positifs: Servette reste invaincu à domicile et garde sa 2e place du championnat.