Après la défaite à Bâle, Servette abordait le premier de ses deux matchs avant la trêve internationale par un déplacement dans l’Oberland Bernois. Privé de Koné qui est toujours touché au quadriceps, c’est Mychell Chagas qui est aligné en pointe et Gonçalves revient dans le 11 en lieu et place de Severin. Malgré la chaleur étouffante, les genevois veulent ouvrir la marque et c’est chose faite au quart d’heure de jeu sur une mauvaise relance de Faivre que Micha Stevanovic récupère puis montre qu’il a un pied gauche en plus du droit. 4 minutes plus tard, c’est Rouiller qui profite d’un marquage défensif digne de Roberto Carlos pour doubler la mise. La Stockhorn Arena se transfome alors en cathédrale, vu que la messe semble dite.
Dès lors, les Grenat vont lancer le ballon aux thounois qui ne vont pas se faire prier pour se créer des occasions, notamment en début de deuxième mi-temps mais la défense veille au grain et les bernois sont maladroits. On arrive à la 88e, c’est là qu’une main thounoise traîne dans la surface. Cette fois-ci, contrairement à Lucerne et à Bâle, la VAR fonctionne et c’est pénalty pour les servettiens. Wüthrich le transforme en deux temps puis Schalk alourdira le score dans l’extra time. Un score de veille de rentrée qui rappellera des souvenirs à ceux qui suivait le club en 2011.
Les notes
Frick : 7,5
Deux gros arrêts à faire et une belle sérénité dans les airs. Deuxième meilleure défense du pays et cela n’est en rien surprenant. Il a fallu digérer les 3 buts encaissés à Bâle et il a réussi cette étape sans problème.
Sauthier : 6
Sorti sur blessure à la 74e, il n’a pas été à son aise physiquement et laissant trop d’espace à son opposant oberlandais. Alain Geiger devrait penser à le faire souffler.
Sasso et Rouiller : 8
Elle est là, la meilleure paire du pays. Ils ont été impériaux malgré des occasions concédées et semblent avoir trouver leur complémentarité. Steve se permettant même le luxe d’inscrire le 2-0.
Gonçalves : 6,5
Vu que le niveau de Severin est digne d’une 2e Ligue Inter (et encore c’est méchant pour les joueurs de cette division), le pauvre Michael se voit contraindre d’évoluer sur le côté gauche. Il sauve sur sa ligne en début de deuxième période et pourrait être enfin titulaire à son vrai poste face à Xamax si la blessure de Sauthier le contraint à déclarer forfait.
Cognat : 5
Décidément, la seule recrue payante de ce mercato (en attendant les chiffres pour Kyei) n’est plus dans le coup depuis le match au Stade de Suisse.
Cespedes : 6
Une prestation en-dessous des matchs précédents mais elle est plus que correcte !
Stevanovic : 8,5
On a retrouvé le MVP de la saison dernière ! Une belle frappe du gauche pour l’ouverture du score, une belle activité dans le jeu pour terminer sur une passe décisive pour le 4-0. Il est de retour notre numéro 9 !
Wüthrich : 7,5
Une merveille de coup-franc pour la tête de Rouiller pour le but du break puis un penalty converti en deux temps, avec quelques belles offensives. Mais malheureusement, il lui arrive d’être beaucoup de fois sur courant alternatif.
Tasar : 7
Son remplacement à l’heure reste encore une énigme. Il fut l’un des meilleurs sur le terrain et son agacement à sa sortie est compréhensible.
Chagas : 3
Tribune Nord vient de lancer un avis de recherche concernant le numéro 22, tant il a été invisible.
Imeri
Une entrée brouillonne pour Kastriot qui a trop cherché à obtenir les fautes.
Schalk
Excellente rentrée et enfin à sa place. Il ”obtient” le penalty puis inscrit un beau but en pivot, un but mérité pour ses efforts depuis le début de la saison.
Servette se déplace à Thoune, sur le papier ce match est aussi excitant qu’un épisode de La petite maison dans la prairie. Dans les faits c’est une autre histoire. Servette n’a plus battu le FC Thoune depuis 21 novembre 1954 ! Une victoire serait donc une véritable performance historique pour les grenat qui compte le même nombre de point que son adversaire. Plus important encore, en cas de victoire, Servette pourrait compter 8 points d’avance sur Xamax qu’il accueillera dans son entre la semaine prochaine.
L’adversaire :
Thoune réalise un début de saison plutôt moyen : tenu en échec par Xamax lors de 1ère journée (2-2), les bernois ont enfin pu célébrer une victoire face aux morts vivants du FC Lucerne grâce à un Guillaume Faivre absolument éblouissant Après 64 ans, il est temps pour Servette d’enfin ramener les trois points !
Les absents:
Pour ce match, Servette sera privé de Routis, Lang, M’fuyi, Busset et Gaël Ondua tandis que Grejohn Kyei sera absent mais il sera là quand il s’agira de taper Xamax à Genève.
La dernière confrontation entre Thoune et Servette en 2013 :
Il aura donc fallu que la vieille sauterelle zurichoise tombe en Challenge League pour que nos têtes pensantes se décident à proposer une réforme de notre championnat (traduisez un sauvetage de GC). 12 équipes, des changements qui surprennent mais qui, au vu d’autres championnats européens, n’ont rien de fou. Les génies de Muri ne sont finalement pas si originaux que ça.
Juin 2003. GC fête le 27è titre de champion de son histoire, au terme de la dernière saison de la défunte LNA et de ses terribles et redoutés tour final et tour promotion/relégation. La SFL s’apprête en effet à introduire la Super League pour la saison 2003-2004, qui coïncidera avec la prise de pouvoir du FCB de la belle (ou pas) Gigi Oeri sur le plan national et du FCZ sur le plan local.
70 ans que la SFL n’avait pas eu à envisager la vie sans GC. Pas de retrouvailles tard le soir dans une petite chambre minable de la Langstrasse à l’abri des regards, la séparation n’était voulue par aucune des deux parties, qui vont désormais tout faire pour ne plus jamais avoir à vivre éloignées l’une de l’autre.
21 août 2019. La Super League, orpheline de sa vieille ridée des bords de la Limmat, nous offre une proposition de réforme qu’elle soumettra au vote des membres de son Assemblé Générale (aka les clubs de Super et Challenge League), le 23 novembre:
– Championnat à 12 clubs, premier tour avec 22 matchs
– Tour Final: les 6 premiers s’affrontent en match aller-retour et commencent avec le nombre de points du premier tour divisés par 2.
– Tour de Classement : les 6 dernières équipes s’affrontent en match aller-retour et commencent avec le nombre de points du premier tour divisés par 2.
– Le vainqueur du tour de classement joue un barrage aller-retour contre le 3è ou 4è du tour final pour une place en qualifications d’Europa League.
– Aucun changement en Challenge League
Une réforme qui, à quelques changements près, n’est pas sans rappeler la LNA. Qu’est-il passé par la tête des gars de Muri avec cette idée de barrage européen entre le 7è et le 3è ou 4è? Un petit tour d’Europe des pays dont la population est comprise entre 7 et 12 millions d’habitants et vous verrez que, finalement, on n’est pas si originaux que ça. 11 pays que l’on pourrait diviser en 2 catégories : les normaux et les anticonformistes.
Les 7 normaux
Ils sont naturellement la catégorie la moins intéressante des deux. Championnats en un seul groupe, 2 matchs contre chaque équipe. Ils ne se différencient que par le nombre de clubs engagés.
Hongrie : 12 équipes 33 matchs
Serbie : 16 équipes 30 matchs
Biélorussie : 16 équipes, 30 matchs
Grèce : 16 équipes, 30 matchs
Portugal : 18 équipes, 34 matchs
Suède : 16 équipes, 30 matchs
Azerbaïdjan : 8 équipes, 28 matchs
Seule la Hongrie se distingue avec son championnat de 12 équipes qui s’affrontent chacune 3 fois. Donc le risque de jouer 2 matchs à l’extérieur et 1 seul à domicile contre certains clubs.
Les 4 bâtards
Autriche, Bulgarie, Belgique et République Tchèque se sont, chacun de leur façon, dépassés pour offrir à leurs congénères des formules plus étranges les unes que les autres. Commençons par notre voisin autrichien, dont GC la SFL s’est certainement inspirée.
Jusqu’à la fin de la saison 2017-2018, la Bundesliga autrichienne se jouait sur le même modèle que notre Super League actuelle : 10 équipes, 36 matchs. Passée à 12 équipes la saison dernière, la seule différence par rapport à notre projet de réforme se situe dans la dernière place qualificative en Europa League. Les deux premiers du tour de relégation s’affrontent dans une demi-finale en un match. Le vainqueur joue ensuite une finale aller-retour contre le cinquième du championnat pour espérer arracher la dernière place européenne.
La saison passée, après s’être imposé 2-0 en demi-finale contre le SV Mattersburg (8è), le Rapid Vienne (7è) aura perdu en finale contre Sturm Graz, dont le nom évoquera des regrets éternels à beaucoup de supporters Grenats. Nos bourreaux d’août 1999 assurant leur place en Europa League grâce à une victoire 2-1 à Vienne lors de la manche aller, écart que la défaite 1-0 au match retour à Graz ne pourra pas combler.
Ce système avec une demi-finale offre un avantage au club issu du tour pour le titre. Le Rapid Vienne ayant joué sa demi-finale le 28 mai, la finale aller le 30 et le retour le 2 juin. 3 matchs en 5 jours pour le Rapid contre 2 en 3 jours pour Sturm Graz, avec seulement 48h de récupération entre la demie et la finale, tout cela au terme de la saison.
Le twist bulgare
Le championnat bulgare, jusqu’au terme de la saison 2014-2015, suivait la tendance de la majorité des championnats : 16 équipes jouant 30 matchs. Surement chauffés à la rakjia, les dirigeants du foot bulgare décidèrent de passer à 14 équipes.
La première phase voit les clubs s’affronter 2 fois chacun. A l’issue de ces 26 matchs, les 6 premiers s’affrontent dans un tour pour le titre qu’ils commencent avec le total de points acquis lors de la première phase. L’eau-de-vie bien montée à la tête, les pontes du championnat, dans leur folie réformatrice, ont décidé de séparer les 8 clubs allant de la 7è à la 14è place en deux groupes de quatre. Les deux premiers de chaques groupes se qualifient pour les barrages européens, les deux derniers allant quant à eux en barrages contre la relégation.
Le barrage européen commence par des quart-de-finale, en 2 manches. Les deux vainqueurs s’affrontent ensuite en demi-finale, toujours en deux manches. En finale, le vainqueur affronte le 3è du tour pour le titre. Après avoir éliminé le Lokomotiv Plovdiv en 1/4 puis le Slavia Sofia en 1/2, l’Etar Veliko Tarnovo s’est incliné en finale face au Levski Sofia qui a donc pu valider son ticket européen. Fête à Sofia, gueule de bois à l’Etar et encore un barrage européen qui suit la logique du championnat.
La folie tchèque
Comme chez les autrichiens, le changement est arrivé la saison passée. Finie la První Liga et sa formule de 16 équipes et 30 matchs. Place à la Fortuna Liga, ses 16 équipes et 30 matchs… suivis de leurs 3 poules !
La poule championnat voit les 6 meilleures équipes de la saison régulière s’affronter une fois chacune, en gardant le nombre de points acquis lors de la première phase, pour finir avec un total de 35 matchs.
Les équipes classées de la 11è à la 16è place se rencontrent une fois chacune dans la poule relégation à l’issue de laquelle le dernier est directement relégué, tandis que les 14è et 15è jouent un barrage contre les 2è et 3è de D2.
Et les équipes classées entre la 7è et la 11è place ? Elles s’affrontent dans les barrages européens sur le même principe que les barrages bulgares, mais avec match aller et retour en finale. Contrairement aux autrichiens et aux bulgares, l’équipe sortant de la poule championnat n’a pu composter son billet européen. Arrivé en finale après quatre matchs de barrages, le Mladá Boleslav a créé la surprise en renversant en finale le Banik Ostrava avec une victoire 1-0 chez les 5è de la poule championnat. Après avoir éliminé les redoutables kazakhs d’Ordabasy au 2è tour qualificatif, les rêves européens du Mladá Boleslav se sont envolés au soir du 15 août face au Steaua Bucarest. Tout ça pour ça.
La Belgique
La Jupiler Pro League devant faire honneur à la réputation de son peuple, les belges nous ont concocté la formule la plus alambiquée de l’histoire du sport moderne. Là encore, 16 équipes pour 30 matchs, le 16è directement relégué. C’est sur la suite de la compétition que les compatriotes de François Damiens tuent la concurrence : les Play-offs.
Les Play-offs 1 voient les 6 meilleures équipes de la première phase s’affronter deux fois, avec les points acquis divisés par deux. 10 matchs à rajouter aux 30 premiers : seules le Championship, la League One et la League Two (D2, D3, D4 anglaises) jouent plus en Europe, avec 46 matchs pour des championnats de 24 équipes.
Les Play-offs 2 voient les équipes classées de la 7è à la 15è position rejoindre les équipes classées de la 2è à la 4è place de Proximus League (D2) et qui seront séparées en 2 groupes de 6 avec les compteurs points remis à zéro. Les premiers des deux groupes s’affrontent ensuite dans une finale en un seul match, chez l’équipe qui aura accumulé le plus de points lors des Play-offs 2 avant d’affronter, toujours sur un match et à l’extérieur face au 4è des Play-offs 1 pour s’adjuger le dernier strapontin européen. Pas de surprise la saison passée : après être allé gagner à Courtrai, le Sporting Charleroi est allé s’incliner à Anvers, 5è des Play-offs 1.
Au final, la réforme proposée par la SFL n’aura finalement pas grand-chose d’original ni de nouveau. Un sondage sur notre page Facebook indique que, sur environ 500 votes, vous êtes 86% à souhaiter ce passage à 12 clubs. Le Röstigraben ne fera certainement pas effet cette fois-ci, car plus qu’une simple réforme, c’est le sauvetage des horribles sauterelles, élève préféré de la SFL, qui est en jeu.
Pas de championnat le week-end passé mais le retour de la Coupe de Suisse, vieille dame née en 1925 et ayant à son palmarès tous les grands clubs du pays ainsi que des surprises telles les illustres FC Granges, UGS, SC Young Fellows. Pas de trace par contre des rouges et noirs de Xamax dans ce palmarès. « Tous les grands clubs du pays » + « pas de Xamax », vous en tirerez donc la conclusion qui s’impose sur la prochaine équipe qui viendra nous rendre visite à la Praille.
«Malgré son jeune âge, Neuchâtel Xamax affiche un palmarès qui force le respect : deux fois champion suisse, quatre fois finaliste de la Coupe de Suisse » peut-on lire sur le site internet du club. Tout est dit.
FC Echallens – SFC
C’est une habitude qui nous suit depuis maintenant 3 saisons et qui n’est pas pour nous déplaire : le Servette a encore fait son entrée en Coupe de Suisse avec une jolie roue de vélo. Après Altdorf en 2016, Meilen la saison passée, Echallens et sa horde d’ultras n’ont pu échapper au tarif maison « 1er tour de Coupe de Suisse ».
On ne va pas se mentir : le score final est trompeur. Bousculés mais devant à la fin de la première mi-temps, en roue-libre lors de la deuxième, l’attaque Grenat se sera rassurée. En l’absence de Koné, apparemment blessé pour plusieurs semaines, les prestations de Schalk, Tasar et Chagas rassureront les plus inquiets, en dépit de la faiblesse de l’opposition.
Mention encourageante aux Ultras Echallens : une bonne trentaine – avec l’appui de 3-4 membres du 28 Squad de Delémont (oui oui) – derrière le but opposé à la tribune occupée par les supporters grenat. Drapeaux, écharpes, bâche : ils auront tenté tant bien que mal de mettre l’ambiance dans leur bucolique Stade des 3 Sapins. Peine perdue : difficile de faire le poids face au contingent de servettiens venus ambiancer la jolie petite municipalité vaudoise. Environ 400 grenats regroupés dans leur tribune, sans compter les habituels supporters présents dans les tribunes latérales et sur lesquels je ne me permettrai pas d’émettre un jugement.
GC
La main innocente qui mélange et tire les boules a été dure : nous irons au Letzigrund y affronter l’ancien club des banquiers zurichois. Historiquement club le plus titré de Suisse et qui partage avec nous une certaine philosophie de la lose en Coupe de Suisse : le record de finales perdues, 12 de chaque côté. Bilan positif néanmoins avec leurs 19 victoires, contre seulement 7 pour notre club. Un seul autre club compte plus de finales perdues que gagnées : YB, avec 6 victoires pour 8 défaites. Notre record ne risque donc pas de tomber dans un futur proche.
Bien que relégués la saison passée après un exercice d’une rare médiocrité (25 points, pire attaque et pire défense), le début de saison des zurichois en Challenge League confirme leur statut de favori avec le LS, puisqu’ils occupent la 2è place avec 3 victoires et 1 défaite. Nul doute que le match contre nous sera l’un des moments forts de la saison des insectes orthoptères, tant cette cuvée de Challenge League n’offre pas d’affiches spécialement excitantes, n’en déplaise à l’autre club blanc et bleu.
Fixé au week-end du 14-15 septembre, ce 2è tour fera aussi office de match de reprise après la trêve internationale et avant de reprendre le championnat le week-end suivant à St Gall. Week-end de reprise qui sera d’ailleurs chargé, les féminines accueillant le FC Zurich à la Praille pour la grosse affiche du championnat. Espérons donc que les 2 rencontres ne soient pas programmées le même jour, les féminines mériteraient une jolie affluence et des encouragements !
Thoune
Déplacement dans la charmante bourgade bernoise de Thoune, son joli lac, son stade de 10’000 places et sa pelouse artificielle. Les bernois affichent le même bilan comptable que nos joueurs en ce début de saison (5pts). Match important face à une équipe qui joue le même championnat que nous, à savoir la lutte pour le milieu de tableau.
Météosuisse nous annonce un dimanche ensoleillé et des températures grimpant jusqu’à 27 degrés dimanche à Thoune. 190 kilomètres et 2h05 de route ou 2h22 de train avec un billet aller-retour à 122.- en 2è classe et plein tarif, match à 16h, vous avez désormais toutes les informations nécessaires pour vous convaincre d’aller passer une bonne journée dans l’Oberland bernois.
Ah la Coupe de Suisse au mois d’août, les bonnes ambiances dans
les stades champêtres et le speaker qui explose les tympans des spectateurs
avec son micro de piètre qualité. Un contexte qui n’avait pas réussi aux Grenat
lors de leur dernière saison dans l’élite avec une élimination au 1er tour par
Cham, qui évoluait dans la même catégorie de jeu que nos adversaires
challensois.
L’entame de match des genevois fait craindre le même cauchemar
qu’il y a 7 ans avec des joueurs amateurs qui voient que la défense servettienne
est totalement endormie pour se créer les grosses occasions mais c’est Servette
qui est devant à l’heure du thé (merci Monsieur l’arbitre au passage).
La seconde période verra prendre l’ascendant physiquement et en
planter 5 de plus, donnant au score des allures de fessée qui est assez
trompeur. La manière n’y était pas mais on s’en fout, on est qualifié.
Les notes
Kiassumbua : 6,5
Il a été bien plus mis à contribution que ce qu’il aurait bien pu
imaginer. Il aura fait le job malgré des interventions assez faciles.
Sauthier : 5,5
En difficulté la semaine dernière, il aura été en meilleure forme
hier après-midi même si la défense genevoise n’a pas été franchement
rassurante.
Routis : 5,5
De retour dans le onze pour la première fois cette saison, il a
été coupable d’une erreur qui aurait pu coûter cher à Servette. Il inscrit le
3-0 d’un beau coup de tête.
Sasso : 6,5
Le meilleur dans l’arrière-garde servettienne. Il a réalisé un
match très sérieux, réparant les inattentions de ses coéquipiers.
Severin : 4,5
Vivement le retour de Iapichino. Severin s’est fait dévoré tout
cru sur son côté.
Cespedes : 7
Boris continue ses bonnes prestations, cette fois-ci seul dans
l’entrejeu. L’un des joueurs les plus sérieux.
Tasar : 7
Un doublé (ses deux premiers buts sous notre maillot) et une bonne
activité. Mis à rude épreuve par un défenseur challensois mais il a su répondre
présent.
Wüthrich : 5,5
Un match moyen pour notre meneur de jeu, qui s’est éteint au fil
du match.
Stevanovic : 6,5
Il s’est beaucoup dépensé, avec notamment une belle passe décisive
pour Tasar sur le 0-4.
Schalk : 7,5
Le meilleur joueur sur le terrain tout simplement. Il délivre deux
caviars sur les deux premiers buts, ce qui permet à Servette de respirer dès le
début de deuxième mi-temps.
Chagas : 7
Son triplé gonfle un peu sa note. Il n’a pas été très présent dans le jeu mais on s’en fiche, il a fait ce que Koné n’a pas encore fait cette saison : marquer.
Ah la Coupe de Suisse, cette compétition où l’espace de 90 minutes, les petites équipes peuvent rêver d’un improbable exploit face à un gros et qui au final se ramasse un 9-0 dans les dents synonyme d’un retour dans l’anonymat le plus complet. L’écart est souvent abyssale et on se retrouve avec des scores fleuves, enfin normalement c’est comme ça que ça se passe, enfin en théorie…
Servette a rendez-vous avec la Coupe de Suisse, une compétition qui n’a pas vraiment de relation fusionnelle avec le club genevois. Depuis presque 20 ans, les grenat ont connus quelques sorties de route prématurée. On pourrait par exemple penser à ce match face à Wangen bei Olten le 10 novembre 2001 où Servette avait réussi à s’imposer et à se faire éliminer (Goran Obradovic était suspendu pour ce match et Servette s’était incliné sur tapis vert) il y a eu quelques autres couacs contre les redoutables formations de Bienne, Malcantone Agno, Cham, Breitenrain et même… le Lausanne Sport ! Ce qui pourrait nous laisser dire que ce simple match à Echallens pourrait nous donner des sueurs froides. D’autant plus qu’il existe un vrai risque de se ridiculiser en direct sur la RTS et donc devant la Suisse romande toute entière, ce n’est vraiment pas le moment de se planter !
Historiquement Servette a remporté sept Coupe de Suisse en 19 finales ! Tribune Nord a mené son enquête et nous sommes formels : On ne retrouve cette culture de la loose nulle part ailleurs, si ce n’est au PSG ou du côté des Tennismans français. Il faut dire que la Coupe de Suisse a surtout vocation à ne pas rendre les armoires de Sion et Lausanne aussi vide que celle du FC Martigues.
Bref, on pourrait vous parler du FC Echallens mais entre nous est-ce que vous en avez vraiment quelque chose à cirer ? Alors est-ce que cette saison sera la bonne pour Servette ? Est-ce que nous verrons enfin les ¼ de finales ? À titre personnel, mon fantasme ultime (hormis celui de voir Cavani débarquer à Servette) aurait été de pouvoir battre le FC Sion en finale et ainsi mettre fin à cette série légendaire entretenues par les valaiscos. Pour notre plus grand regret les valaisans ont réussi à se ridiculiser dans notre stade face au FC Bâle le 25 mai 2017 en se faisant laminer 0-3, stoppant du coup leur série qui commençait à sérieusement nous les briser sévère ! Cela dit, si nous devions à nouveau tomber sur les buveurs de fendants lors d’une finale ce serait un plaisir énorme de pouvoir leur administrer une dérouillée modèle géant mais avant de penser à ça, il faudra aller battre Echallens ce qui devrait être une formalité… ou pas ?