Servette- GCZ (2-1): Servette se relance contre son meilleur ennemi

Servette- GCZ (2-1): Servette se relance contre son meilleur ennemi

Servette a fait ce qu’il fallait pour se relancer contre son meilleur ennemi de l’exercice 2022/23. En signant une 3e victoire en 3 rencontres contre son rival historique cette saison, Servette s’évite une petite crise de reprise. Supérieurs dans presque tous les aspects du jeu, les Servettiens ont pourtant longtemps été brouillons et se sont fait peur, à 1-0, puis à 2-1. Sans dommage fort heureusement pour des Grenat qui continuent de lorgner sur l’Europe.

Côté zurichois, le manque d’ambition aura plombé l’équipe durant tout le match. Une équipe principalement maintenue à flots par un homme, Dadashov, constamment dangereux. Cela n’aura pourtant pas suffit et il leur faudra montrer plus de choses s’ils espèrent accrocher une des places européennes disponibles.

Le match

Un scénario relativement attendu avec un Servette qui prend le contrôle de la possession dès le début du match, sans pour autant être dangereux. Hormis une ou deux situations mal négociées par les Grenat et notamment Stevanovic, pas grand chose à se mettre sous la dent. C’est au contraire GC, bien aidé par quelques relances malheureuses de la défense genevoise, qui va se créer les situations les plus dangereuses de la première demi-heure, dont ce poteau sur une frappe de Carvalho Ferreira.

Au moment pourtant où l’on commençait à se dire que Servette s’en sortait bien, c’est l’indispensable Bedia qui va ouvrir le score sur une ouverture en profondeur magnifique de Pflücke (30e). Avec un Grasshoppers sans arme à la construction, les genevois sont bien partis pour engranger leur premier succès post-reprise et remonter à la 2e place du classement. C’est sans compter sur les éternelles inconstances genevoises, même dans les matchs où ils sont supérieurs à leur adversaire. A force de vouloir gérer et de reculer, Servette laisse GC revenir peu à peu dans la partie et sur un gigantesque cafouillage, c’est une frappe complètement dévissée de Dadashov qui va venir heurter le bras de Rouiller dans les 16m: VAR, Penalty, c’est 1-1, tout est à refaire et les zurichois sont de retour dans un scénario qu’ils adorent, c’est-à-dire défendre et se contenter de ce nul. 

Il y a pourtant parfois une justice dans le football. 2 minutes après ce penalty généreusement accordé, c’est après un dégagement complètement manqué de la défense de GC que Antunes peut récupérer le ballon dos au but, éliminer son défenseur et lancer en profondeur Bedia. Le contrôle pied droit est parfait pour se mettre la balle dans la course, la frappe pied gauche est écrasée mais Moreira, peu inspiré samedi soir, ne peut que dévier dans le petit filet. Le score ne bougera plus et Servette peut reprendre sa place de dauphin en attendant le YB-Saint-Gall de dimanche.

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Photos: Simon Hutin

Le MVP

Depuis la reprise, c’est 4 buts en 3 matchs pour lui, et même 4 buts en 2 matchs à domicile. Chris Bedia est l’Homme en forme de cette équipe qui a si longtemps recherché un buteur fiable et digne de ce nom et c’est peu de dire qu’il porte l’offensive Grenat sur ses épaules. En tout cette saison, Bedia c’est 6 matchs, 4 buts et 1 passe décisive. Mais au-delà des statistiques c’est un joueur qui pèse constamment sur les défenses et s’impose dans le jeu aérien, en témoigne sa passe décisive à Rodelin sur ce but de rêve lors du premier match de la saison. Il est le point d’ancrage de l’attaque servettienne et a relégué Crivelli à un rôle de clair remplaçant malgré sa longue blessure (il n’avait plus joué depuis le 30 juillet). Hier encore il a fait mal à GC avec sa protection de balle, ses remises et son jeu en profondeur. On peut se demander où il en serait et où en serait Servette sans cette absence de 3 mois…

Les tops
  • David Douline: Toujours aussi infatigable, toujours autant de présence à la récupération et à la relance. Alors oui, il y a du déchet parfois, mais il est absolument indispensable au milieu genevois. Encore un match ultra solide hier.

  • Fêter une première victoire depuis le 20 octobre: Que cette victoire fait du bien. La dernière victoire en championnat remontait au 20 octobre. Cela commençait à faire long et les poursuivants étaient en train de revenir au classement. On espère que cette victoire relancera une bonne dynamique, à commencer par mercredi à Winterthour

  • Reprendre la seconde place au classement: Grâce à cette victoire, Servette remonte à la 2e place en attendant les résultats de dimanche. Les Grenat sont plus que jamais en course pour une place européenne et même pour les qualifications à la Champions League. Un joker est même encore présent avec ce match en retard qui sera joué si tout va bien cette semaine.

Les flops
  • L’affluence: 15’000 personnes contre Sion, 5’000 2 semaines plus tard contre GC, Genève peine toujours autant à rassembler du monde au stade. Même quand l’équipe est performante. C’est dommage, car cette équipe mérite mieux. Malgré des hauts et des bas, la jouerie est agréable et le classement parle en sa faveur. Servette jouera certainement l’Europe jusqu’au bout cette saison, espérons que cela fasse grandir les affluences  pour pousser le club à aller atteindre cet objectif.

  • La VAR: C’est un avis totalement subjectif et, surtout, un débat sans fin. Il est expressément cité la « VAR » et non l’arbitrage pour ce point, car l’arbitre a sans aucun doute appliqué à la lettre le règlement et il n’y pas grand chose à lui reprocher sur le coup. Sur le penalty de ce samedi, on est quand même sur un excès de zèle total de l’arbitrage vidéo qui, par ailleurs, est parfois étrangement absent sur d’autres faits de jeu. Sur cette situation, il y a un énorme cafouillage, une frappe ratée qui ne se dirige même pas vers le but ou, si c’est le cas, sans danger pour le gardien et qui vient heurter le bras d’un défenseur (et non un bras qui vient heurter le ballon). D’une situation peu claire de but, on passe à une situation où l’on offre quasiment un but à une équipe en lui donnant un penalty. Il faudrait tout de même que le contexte d’un ballon qui touche un bras soit pris en compte, le contexte de l’action en général, plutôt que de simplement regarder « bêtement » si le ballon a touché le bras et si ce bras était décollé du corps sans aller plus loin dans la réflexion.
    Comme dit plus haut, c’est une prise de position qui n’engage que son auteur et qui ne règlera pas les débats sans fin autour de l’utilisation de cet arbitrage vidéo.

Le chiffre: 12

Servette n’a plus perdu à la maison en championnat depuis le 30.04.2022, soit bientôt un an. Cela représente 12 matchs consécutifs (série en cours) sans défaite dans un Stade de Genève qui reprend des aspects de forteresse imprenable. Les belles saisons se construisent aussi avec une efficacité redoutable devant son public et Servette le fait plutôt très bien depuis un an. Espérons que cela emmène l’équipe vers une fin de saison heureuse avec une place européenne à la clé

La prochaine rencontre

Servette se rend en milieu de semaine à Winterthour (mercredi, 18h45) pour essayer de conforter sa deuxième place au classement. Les zurichois restent sur une reprise plutôt satisfaisante puisqu’ils se sont inclinés à Berne (5-1) de manière attendue mais ont bien réagi avec une victoire sur Lugano (1-0), équipe plutôt en forme sur les derniers matchs de SL. Winterthour se bat avec Zürich pour éviter le barrage de promotion/relégation et ne lâchera rien. Il s’agira d’être solide afin d’envisager le match à Bâle du week-end prochain avec sérénité.

Servette FC- Young Boys (0-0) – Un Servette en berne contraint au nul

Servette FC- Young Boys (0-0) – Un Servette en berne contraint au nul

Si l’utopie du titre avait pu effleurer certaines personnes grâce à ce Servette solidement installé à la 2e place depuis quelques semaines maintenant, ce dimanche aura malheureusement probablement sonné la fin de ces espoirs.

Pourtant, celui-ci se fait plus insistant lorsqu’à la 18e minute, Itten, frustré, met une (petite) gifle au visage de Vouilloz. Carton rouge, Servette va évoluer à un homme de plus pendant plus d’une heure et quart. En cas de victoire, Servette peut revenir à 4 points de Young Boys et qui sait ce qui pourrait se passer lors de la seconde partie de saison.

L’occasion est idéale pour Servette qui, porté par 16’000 personnes, pourrait par la même occasion fêter comme il se doit le retour d’Imeri à Genève.

Mais voilà, en fait, cette expulsion est à peu près la seule émotion que les spectateurs vont avoir de l’après-midi. Servette incapable d’emballer le match, YB qui n’a pas à se livrer et qui se satisfait de garder ses 7 points d’avance au championnat, cela nous donne un match lancinant, avec des vagues de possession genevoise qui aboutissent presque systématiquement sur une passe trop longue, une frappe ratée ou un contrôle imprécis. 10 tirs, 1 frappe cadrée et c’est tout, voici le bilan genevois contre ces 10 bernois qui n’auront pas eu à souffrir tant que ça pour maintenir le score. Il y a bien sur le fac-à-face de Stevanovic face à Raccioppi qu’on regrettera longtemps avec ce ballon qui termine sur la barre mais au fond, Servette ne méritait pas de s’imposer ce dimanche. Il aura présenté une partition qui résume tout de cette première partie de saison: Une grosse solidité défensive, une nette possession mais un manque criant de justesse  technique dans le dernier et l’avant-dernier geste et, surtout, un manque général d’idée et de créativité dans les trente derniers mètres adverses.

La petite satisfaction de l’après-midi est qu’avec ce nul, Servette est quasiment certain de passer la pause liée à la Coupe du Monde à la 2e place du classement (Pour les en empêcher, il faudrait que Lucerne batte coup sur coup Bâle et YB cette semaine). Et cela, ça veut dire beaucoup. On sait d’où vient le club et ce qu’il a réussi à reconstruire en 4 saisons de Super League est tout de même très positif.

En plus de cette performance en championnat, Servette devra également donner un dernier coup de collier pour s’assurer des émotions supplémentaires en Coupe de Suisse, puisqu’il affronte Wohlen (1ère Ligue Classic, 4e division) ce mercredi pour le compte des 1/8e de finale. Une victoire  permettrait de s’assurer de disputer les 1/4 de finale au printemps et ce serait, mine de rien, un titre qui se rapprocherait un tout petit peu…

Les Notes

Frick (5): Très peu de travail pour le gardien genevois, ceci dû évidemment à la physionomie du match. Quelques rares interventions à faire qu’il a bien gérées et c’est tout. 

RAS pour Frick qui a tenu son rang.

Bauer (4): Il a plutôt bien géré le côté défensif, à l’exception d’une largesse permettant à Garcia de frapper en début de match. A 11 contre 10, heureusement d’ailleurs. Offensivement en revanche, ce fut faible. On attend plus d’un latéral lors d’un match comme celui-ci. En supériorité numérique, le latéral genevois aurait dû être beaucoup plus entreprenant dans les 30 derniers mètres. L’énergie et le dynamisme de Diallo auront manqué ce dimanche après-midi. Son match aura été à l’image de la performance du côté droit grenat: timide et peu percutant.

Remplacé par Magnin à la 85e minute. Le David Luiz genevois aura trop peu joué pour être noté mais a montré beaucoup d’envies et de disponibilité lors de sa présence sur le terrain.

Monteiro (6): Très à son affaire, le jeune Monteiro a montré des bonnes qualités de relance et d’audace balle au pied en n’hésitant pas à venir porter le ballon dans le camp bernois pour tenter de créer le surnombre, même si certaines passes n’auront pas abouties. Défensivement, il a dû être un calvaire à jouer pour les attaquants de YB sur les seuls ballons qu’ils ont reçu dans les pieds dos au but. Systématiquement au marquage, il aura permis de récupérer un grand nombre de ballons. 

Monteiro est une vraie alternative en cas d’absence d’un des titulaires au poste.

Vouilloz (6): Egalement solide défensivement, il a été malin en provoquant l’expulsion d’Itten qu’on pensait être le tournant du match à la 18e minute. En revanche, malgré son expérience supérieure de ce niveau de jeu, il s’est placé en retrait de son coéquipier de la charnière centrale dans le domaine de la relance où il a été plus irrégulier et brouillon.

Malgré une performance solide de Vouilloz, ce n’était de toute façon pas a lui de faire la différence dans ce match même s’il en a été un acteur majeur.

Clichy (6): Un peu à l’image de ces coéquipiers de la défense. Un très bon début de match jusqu’à l’expulsion, solide et précis dans ses interventions. Nous laisse tout de même sur notre faim à partir du moment où Servette a joué en supériorité numérique. Il aurait pu apporter encore plus offensivement pour provoquer le surnombre et épauler Kutesa dans son affrontement contre un Ruegg solide. Il a également parfois la frustrante tendance de faire la passe supplémentaire au lieu de mettre un ballon dans les 16m adverses, surtout lorsqu’il fallait essayer de se montrer dangereux en fin de match. Mais ça, c’est si on veut chipoter.

Toujours aussi précieux dans les matchs importants pour Servette.

Douline (8): Le meilleur genevois ce dimanche, et de loin. Il n’a cessé de ratisser, gratter et récupérer des ballons au milieu pour ensuite relancer proprement. Très propre dans ses interventions, il a dû perdre 2 ou 3 ballons à tout casser dans la phase de relance. Le français a régné sur sa partie de terrain et c’est dommage que ses coéquipiers ne se soient pas mis au diapason. En difficulté l’an passé, il prend vraiment une toute autre dimension cette année et s’est imposé comme l’incontournable au poste de 6.

Il a été impérial contre les bernois, à l’image de sa première partie de saison. Si Servette est aussi bien classé, il n’y est certainement pas pour rien.

Remplacé de manière incompréhensible en fin de match (85e) par Cespedes qui n’a pas pesé sur le match.

Cognat (7): Toujours aussi juste techniquement, il est de loin le leader technique de l’équipe. Il lui aura manqué sur ce match ce qu’on lui reproche de manière générale et ce qu’on peut reprocher à l’équipe dans son entier: être décisif dans la surface adverse. Il a été partout, comme d’habitude. De manière plus précise, on l’aura vu faire deux belles percées en seconde mi-temps dans l’axe de la défense bernois avant d’enchaîner avec une frappe ratée frustrante, ainsi qu’une frappe qu’il aurait dû cadré en fin de première mi-temps.

Frustré (et on le comprend) lors de sa sortie à la 89e, il a été remplacé par Samba Diba, qui n’aura pas pesé sur le match.

Pflücke (3): Imprécis dans ses contrôles, il a manqué de justesse dans ses passes également. Trop léger au duel depuis le début de la saison et trop prévisible, il s’est fait manger par le milieu bernois. Alors certes, son poste est plus sur le côté qu’au milieu de terrain. Il n’en reste pas moins que Pflücke ne convainc à aucun de ces deux postes et cela doit commencer à devenir un casse-tête pour Geiger. Heureusement pour le petit ailier allemand, les indisponibilités actuelles lui permettent d’être aligné régulièrement, mais qu’en sera-t-il si Servette récupère toutes ses forces offensives?

Les 14 buts et 12 passes décisives de la saison passée en D2 néerlandaise sont bien loin…

Remplacé à la 70e par Fofana qui aura été un des seuls servettiens capable d’affronter et de provoquer l’arrière-garde de YB. Fautes provoquées, percées dans la défense bernoise balle au pied, il n’aura manqué (encore et toujours) que le dernier geste pour que la prestation soit pleine, et tout ça en 20 minutes. Des regrets tout particulièrement avec cette frappe qui s’envole à la dernière minute alors qu’il s’était ouvert l’axe du but en éliminant Niasse d’une feinte de frappe.

Quand il est dans ces dispositions, Fofana fait plaisir à voir.

Kutesa (6): Un match difficile à évaluer. On attend d’un joueur offensif d’être décisif, or il ne l’a pas été. Pourtant, il a été l’un des seuls dont on a senti en première mi-temps que l’étincelle pourrait venir. Plus juste et sûr techniquement que beaucoup de ses coéquipiers, il a également une force de pénétration assez impressionnante et une capacité à éliminer qui manque dans les rangs servettiens. Le genevois a malheureusement bien été pris par l’arrière-garde des leaders, étant souvent cerné de 2 voire 3 bernois. Difficile dans ces conditions de s’illustrer. Il n’a pas non plus été aidé par le manque d’idée général de l’équipe. A un peu plongé physiquement en seconde mi-temps, on l’a en tout cas moins vu après la pause.

Remplacé à la 70e par Dias Patricio qui a tout de même eu beaucoup de mal à s’extirper du marquage des défenseurs adverses

Stevanovic (5): Il donne l’impression de manquer de jus depuis quelques matchs et ce dimanche n’a pas fait exception malheureusement. Il rate la plus belle occasion genevoise avec ce face-à-face lors duquel il met le ballon sur la barre et surtout multiplie les mauvais choix dans le dernier tiers du terrain, là où Servette a tant besoin de précision. Il n’a, il est vrai, pas été aidé par Bauer qui a eu bien du mal à dépasser ses fonctions sur le flanc droit. Steva semble plus à l’aise avec un Diallo plus généreux et qui multiplie les courses à ses côtés, et ça s’est encore vu ce dimanche. 

La pause arrive d’ici une semaine et fera le plus grand bien au bosnien qui devrait logiquement être préservé ce mercredi en Coupe par Geiger.

Rodelin (6): Encore un match frustrant pour Rodelin. Précieux dans le jeu dos au but, il se crée  en revanche trop peu d’occasions (une frappe écrasée en première mi-temps) pour un avant-centre. On l’a pourtant senti concerné avec un bon pressing sur quelques remontées de balles bernoises et un tacle défensif bien senti en fin de match. C’est tout de même dommage qu’il ne soit pas cherché plus souvent de la tête dans la surface adverse car il gagne un bon nombre de duels à ce niveau. Sa qualité technique lui permet de bien combiner avec ses milieux ou ses ailiers mais il délaisse du coup la point de l’attaque et les solutions devant le but deviennent rares, si ce n’est inexistantes.

Encore et toujours un casse-tête pour Geiger, qui n’a jamais vraiment trouvé la place permettant d’optimiser le rendement de Rodelin.

Geiger (2): Un coaching au mieux inutile, au pire contre-productif. Si les changements de la 70e semblaient logiques avec un Kutesa fatigué et un Pflücke à côté de ses pompes et avantageusement remplacé par Fofana, que dire des sorties quasi simultanées des deux meilleurs joueurs de l’équipe, Cognat et Douline. Un changement tactique aurait pu l’expliquer, hors cela a semblé être du poste pour poste basique (Douline pour Cespedes), voire même une solution plus défensive (Samba pour Cognat)…Dans un match que Servette devait aller chercher, cela ressemble à une grosse erreur et la réaction de Cognat à sa sortie veut tout dire. On dirait que Geiger se sent obligé d’effectuer ses 5 changements.

Résultat: des entrants qui n’apportent rien et une équipe qui se retrouvent sans rampe de lancement et sans leader technique et créatif. Dommage d’avoir un tel manque d’ambition…

FCC – SFC (0-2): Un Servette remanié trop fort pour La Chaux-de-Fonds

FCC – SFC (0-2): Un Servette remanié trop fort pour La Chaux-de-Fonds

Après le court déplacement à Colovray au tour précédent, c’est un deuxième déplacement romand qui attendait Servette en ce week-end de 1/16e de finale de Coupe de Suisse. La Chaux-de-Fonds, club de milieu de tableau de 1ère Ligue Classic (battu par les M21 servettiens 2-0 en début de saison), recevait les Grenat dans le froid du stade de la Charrière en espérant bien pouvoir créer l’exploit. Spoiler Alert: Il n’en a rien été, et il s’en fût de beaucoup pour que l’exploit ait lieu.

Pascal Oppliger, l’entraîneur chaux-de-fonnier, estimait avant le match les chances de son équipe de créer l’exploit à 15%. Au vu de la composition très largement remaniée que présentait le SFC ce samedi, on aurait presque pu penser que ces 15% étaient frileux. Servette se présentait en effet sans les titulaires habituels: Frick, Clichy, Cognat, Stevanovic, Diallo et Bauer, même pas inscrits sur la feuille de match. A ceux-ci s’ajoutait les absences de Bedia, Behrami, Cespedes, Sawadogo, Samba et Souare (!). Un semi casse-tête auquel Geiger répondait en alignant un milieu de terrain très offensif formé de Valls, Antunes et un Kutesa très actif en soutien d’une ligne offensive Rodelin-Crivelli-Fofana intéressante sur le papier. En défense, c’est Magnin qui prenait le couloir droit et le surprenant Anthony Baron qui suppléait Clichy. Enfin, Rouiller récupérait sa place dans l’axe aux côtés de Séverin. Dans les buts, Omeragic prenait la place de Frick.

Lors du premier acte, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Servette affichait ses difficultés habituelles à déstabiliser un bloc bas, avec des transitions trop lentes pour réellement mettre hors de position la défense adverse. La Chaux-de-Fonds, de son côté, était là, sans grande surprise, pour résister le plus longtemps possible. Cela aura donné 45 premières minutes extrêmement verrouillées. Servette se distinguant à peine par trois coups de tête hors cadres de Fofana, Séverin et Kutesa et une frappe depuis l’orée des 16m de Kutesa, non-cadrée elle aussi. Côté FCC? Rien, si ce n’est éventuellement une frappe contrée par Magnin dans la surface de réparation d’Omeragic. 

Pour autant, on sentait Servette serein, à l’affût de la moindre erreur de marquage ou de la moindre baisse d’intensité physique de la défense adverse, sans cesse harcelée par Crivelli tout au long du match. S’il n’est pas le joueur le plus intéressant techniquement, il impose un défi physique extrême à la défense centrale adverse qui est précieux dans ce genre de match et en Super League en général. Ses nombreux mouvements, infructueux en 1ère mi-temps, auront certainement participé à affaiblir les par ailleurs solides Frossard et Noundou de l’axe central chaux-de-fonnier.

Au retour des vestiaires, un scénario similaire se mit en place avec un Servette dominateur et un FCC attentiste, prêt à profiter du moindre contre pour essayer de faire douter les genevois. Sauf que cette fois-ci, il ne fallut pas plus de 5 minutes aux servettiens pour décanter la situation. 50e minute: Valls délivre un très bon coup-franc à une trentaine de mètre de buts, décalé sur le côté gauche, Rouiller se libère du marquage adverse pour placer une tête sous la barre que le gardien adverse ne pourra qu’effleurer. C’est 1-0 et le plus dur était déjà fait. Il n’y aura certainement pas un supporter Grenat pour ne pas se réjouir de ce but d’un Rouiller toujours exemplaire, malgré un début de saison plus compliqué pour lui cette année.

Malgré une réaction adverse attendue mais qui n’aura pas lieu, c’est Servette qui va continuer à mettre le pied sur le ballon en cette 2e mi-temps, se gardant de prendre le moindre risque de subir l’égalisation. En toute logique, c’est 15 minutes plus tard que le 0-2 tombera, également d’une tête, celle de Crivelli cette fois, sur un centre de Pflücke, mettant un terme aux derniers espoirs jurassiens. 

Les dernières minutes feront plus office de remplissage qu’autre chose. On regrettera peut-être ne pas avoir vu le jeune Dias Patricio plus longtemps (entrée à la 84e minute) mais l’essentiel est ailleurs. Servette est en 1/8e de finale et l’aventure continue à la veille de ces 2 semaines de pause internationale. On attendra encore avec impatience le tirage au sort de ce soir pour connaître le futur adversaire du SFC. 

Le prochain tour se déroulera les mardi 8, mercredi 9 et jeudi 10 novembre. En espérant que ce ne soit pas le dernier.

Notes

Omeragic (5): Rien à signaler pour le portier servettien car rien à faire pour lui. Ni bon, ni mauvais, il n’a pas été testé.

Magnin (5): Il a été bon défensivement, bien en place et n’a pas hésité à effectuer de nombreux appels dans le dos de Rodelin en phase offensive. Peu servi malheureusement, mais une bonne performance du jeune servettien.

Baron (5): C’est la première fois que j’entendais son nom, mea culpa. Très solide défensivement et à l’aise à la relance des deux pieds, je l’ai trouvé très rassurant. Aurait pu apporter plus en phase offensive mais, à sa décharge, il y avait embouteillage à gauche avec Fofana et Kutesa qui a eu tendance à beaucoup occuper ce côté du terrain.

Rouiller (7): Rien à dire défensivement. Surtout, il libère l’équipe grâce à son coup de tête en début de seconde période pour le 0-1. Précieux hier dans son dépassement de fonction.

Remplacé par Monteiro (non-noté) en toute fin de rencontre.

Séverin (5): Comme son compère Rouiller, très solide et dur dans les duels hier. Tout ce qu’il fallait pour que Servette puisse passer un samedi tranquille. De plus en plus une valeur sûre en défense centrale.

Antunes (5): Plutôt bon jusqu’à sa sortie sur blessure. On espère que ce n’est pas trop grave. Il a 2 semaines pour se remettre sur pied. Rien de particulier à dire sur sa prestation. Ni mauvais, ni extraordinaire. 

Remplacé à la 30e minute par Pflücke (5), discret mais tout de même passeur décisif pour Crivelli.

Valls (6): Il a dominé le milieu de terrain techniquement sur ce match. Toutes les constructions sont passées par lui et il est passeur décisif sur l’ouverture du score avec un très bon ballon délivré sur coup-franc. Il a totalement l’étoffe d’un titulaire dans cette équipe bien qu’il commence moins les matchs ces derniers temps.

Kutesa (6): Remuant, il a touché beaucoup de ballons à un poste qu n’est pas totalement le sien. Pas toujours parfait techniquement, il est quand même précieux avec sa percussion balle au pied dans une équipe qui en manque parfois. Dommage qu’il n’ait pas été décisif. Servette a clairement gagné au « change » Oberlin-Kutesa.

Rodelin (5): Toujours à l’aise techniquement, toujours relativement nonchalant. Il n’a pas fait la différence aujourd’hui mais on ne peut pas dire qu’il ait fait un mauvais match. Dommage qu’il n’ait pas plus combiné sur son côté avec Magnin qui a été généreux dans les appels ce samedi.

Fofana (4): Encore et toujours une nonchalance et une implication à la limite du tolérable. De glissades en pertes de balle, il se comporte comme une star mais n’est pas décisif contre une équipe de 4e division. On admire toujours autant son aisance technique mais il semble ne pas comprendre qu’il doit en faire plus pour devenir un joueur important de l’équipe. Inquiétant.

Remplacé à la 61e après son carton jaune par Douline (5), qui a juste eu à tenir son rang pour assurer le coup. 

Crivelli (7): Tout l’inverse de Fofana. On n’admire pas forcément son aisance technique. Mais quelle débauche d’énergie et quelle combativité. Il ne cesse de harceler la défense par son aggressivité et ses appels. Il est récompensé ce samedi par son 2e but sous ses nouvelles couleurs. Tout ceci en 132 minutes de jeu. Son bilan de 2 buts et un KO technique sur un joueur zurichois en 3 matchs enthousiasme déjà le peuple grenat.

Remplacé par Dias Patrico (non-noté) en toute fin de rencontre

Photos: Adrien Schweizer

[Best_Wordpress_Gallery id=”97″ gal_title=”Chaux de Fonds- Servette FC (17.09.2022)”]
Stade Nyonnais – Servette FC (1-4): Un premier tour bien négocié

Stade Nyonnais – Servette FC (1-4): Un premier tour bien négocié

Servette entrait en lice pour ces 1/32e de finale de la Coupe de Suisse ce vendredi soir sur la pelouse du voisin nyonnais. Peu rassurant offensivement en ce début de saison et habitué à quelques désillusions ces dernières années en Coupe, Servette se devait de passer ce tour sans encombre. A la fois pour se remettre d’aplomb après la nette défaite à Berne et la semaine mouvementée qui a suivi avec l’actualité du transfert (attendu) de Kastriot Imeri à YB. Mais également pour se donner confiance dans un secteur offensif morose depuis la reprise du championnat.

Mission plutôt réussie pour les « Grenat » contre un adversaire qui avait tout d’un tirage un petit peu piégeur, puisque le Stade Nyonnais compte 2 victoires en 2 matchs de championnat de Promotion League. Il n’en a rien été et les 2 ligues de différences se sont rapidement faites sentir. Après 25 minutes, Servette avait déjà fait le break grâce à un but d’Antunes sur un service d’un Fofana relativement discret et peu en réussite par ailleurs, puis de Rodelin de la tête sur un service parfait de Stevanovic. Rodelin très présent ce vendredi soir et qui avait peu avant déjà ajusté la transversale du gardien nyonnais sur un corner de ce même Stevanovic. C’est également lui qui, sur l’ouverture du score, avait décalé Fofana dans la profondeur.

Servette avait alors fait le plus dur. L’équipe se mettra définitivement à l’abri 10 minutes après la reprise avec le 0-3, oeuvre de Stevanovic sur une belle ouverture de Valls en profondeur. Peu après les entrées de Pflücke (pour Fofana), Oberlin (Stevanovic), Magnin (Diallo) et Samba (Valls), Servette ajouter un 4e but par l’intermédiaire de Pflücke sur un centre d’Oberlin, bien servi en profondeur par Magnin.

Malgré une volonté constante de jouer, Nyon aura eu très peu d’occasions de tester la défense servettienne et de menacer Omeragic qui remplaçait Frick pour ce match. Il aura fallu une mauvaise relance dans l’axe de Bauer en fin de match (87e), alors que le score était de 0-4, pour que les vaudois puissent réduire le score sur un frappe pure de Gomis (1-4).

Servette passe ce tour sans frayeur et c’est à apprécier. L’équipe va pouvoir attendre sereinement le tirage au sort des 1/16e de finale qui aura lieu dimanche soir. Elle va également pouvoir préparer la venue de GC le week-end prochain avec l’impression du devoir accompli, en espérant pouvoir reprendre la marche en avant en championnat. En coulisses, grâce aux revenus engendrés par les départ de Nyakossi et Imeri, on espère que le nécessaire sera fait pour apporte 1 ou 2 nouvelles recrues qui pourraient permettre à Servette de viser haut au classement cette année. Au vu du bon début de championnat au niveau comptable, il serait dommage de ne pas essayer de capitaliser dessus.

En ce qui concerne la Coupe, comme dit plus haut, Servette connaîtra son prochain adversaire dimanche soir. Les 1/16e de finale auront lieu le week-end du 16/17/18 septembre. Les clubs de  Super League ne pourront pas s’affronter entre elles et les équipes de divisions inférieures auront toujours l’avantage de jouer à domicile

FC Bâle- Servette FC (1-1): Un nul heureux

FC Bâle- Servette FC (1-1): Un nul heureux

Un Servette minimaliste et chanceux revient de Bâle avec un point inespéré.

85ème minute. Sur sa seule tentative cadrée du match, Servette repart avec le point du match nul de Bâle grâce à un contre rondement mené et conclu par Valls. Si ce résultat s’apparente à un petit hold-up au vu de la prestation servettienne, il est difficile de ne pas se satisfaire de ce point. Les Grenat sont repartis tellement de fois frustrés du Parc Saint-Jacques, malgré de bonnes performances, que ce point est à savourer.Il est à savourer car, en effet, la prestation genevoise n’a rien eu de très satisfaisante. Une défense en grandes difficultés et maintenue en vie par un Frick exceptionnel, un milieu de terrain ayant des difficultés énormes à conserver le ballon et à faire remonter le bloc genevoise et, de ce fait, une attaque sevrée de bons ballons et plus occupée à faire office de premier rideau défensif plutôt que de se projeter vers l’avant. Le bilan dans le jeu est plutôt terne et Servette aurait pu repartir avec une valise de Bâle.

Oui mais voilà, aujourd’hui Servette avait un gardien de classe internationale dans les buts et cela change tout. En 5 parades plus ébouriffantes les unes que les autres coup sur coup autour de l’heure de jeu, on ne le savait pas encore mais Frick avait déjà permis aux genevois de repartir avec le point du nul.Car si cette équipe n’est pas brillante dans le jeu, que ce soit contre saint-gall la semaine passée ou ce dimanche, elle montre d’autres qualités, de solidarité et d’abnégation qui lui ont permis de remporter la mise la semaine passée et le point du nul au Parc Saint-Jacques.Au moment même où l’on a commencé à se dire que Frick avait fait le match de sa vie pour « rien », car Servette n’arrivait pas à être dangereux, il a suffit d’une passe parfaitement dosée de Rodelin dans la course d’Oberlin pour lancer le contre fatal aux bâlois. Après avoir fixé son défenseur, Oberlin décale un Stevanovic venu dédoubler dans son dos pour servir un Valls présent dans les 5m pour le 1 partout dans le but quasi-vide. Ce but aura été le déclencheur de 5 dernières minutes relativement folles au regard du reste du match, lors desquelles Servette aurait presque pu remporter la totalité de l’enjeu si certaines situations avaient été jouées avec plus de justesse ou si la défense bâloise n’avait pas contré in extremis une frappe de Rodelin qui prenait drôlement la direction de la lucarne. Bâle était KO et ne se remettrait pas.Servette avait un réel ange-gardien hier, il s’appelait Frick et il en a parfaitement profité malgré un match très compliqué.

Si, sur les prochains matchs, Servette arrive à monter en puissance dans la jouerie tout en gardant cette abnégation, on pourrait assister à une saison très intéressante du côté de La Praille.Prochaine étape: Sion à Tourbillon samedi prochain. Les valaisans sont prévenus, Servette arrive en confiance.

Les notes

Frick – 9,5

9,5 pour ne pas mettre 10 par principe. Les supporters servettiens en ont eu pour leur argent avec Jérémy dimanche après-midi. En dehors du but encaissé sur lequel il ne peut rien, il a été parfait, enchaînant les arrêts de grande classe autour de la 60e minute lorsque la défense servettienne prenait l’eau. Du tout grand Frick à Bâle. Et quand il fut enfin battu, c’est Rodelin qui est venu suppléer sur la ligne. En résumé: Un mur, tout simplement

Bauer – 3.5

Un match compliqué pour Bauer, hormis les 10 premières minutes pendant lesquelles il a effectué un pressing haut intéressant. En dehors de cela, il a eu du mal à apporter offensivement et a surtout eu énormément de difficultés à contenir Millar qui est venu provoquer tout le match sur son côté. Il y avait beaucoup de places pour les attaquant rhénans de son côté. Ils n’en ont heureusement pas profité. En résumé: Remplacé par le jeune Magnin dont c’était la première apparition en SL, c’est dire les difficultés de Moritz sur ce match. Diallo peut pour l’instant dormir tranquille.

Charnière Vouilloz/Séverin – 4

Je vais les mettre ensemble pour parler de la charnière centrale en générale. Ils ont eu de grosses difficultés à contenir Adam Szalai qui n’a cessé de se balader entre les lignes et entre nos 2 défenseurs centraux. Et que ce soit dans les pieds ou en profondeur, l’attaquant bâlois n’a cessé d’être une menace de par l’espace laissé par Vouilloz et Séverin lors des 20 premières minutes. Ils se sont par la suite repris pour présenter une copie plus solide, en dehors de 10 minutes qui auraient pu coûter chères sans un Jérémy Frick en feu autour de l’heure de jeuEn résumé: Servette aurait pu repartir avec 4 ou 5 buts encaissés de plus dans ce match et ils y sont aussi pour quelque chose.

Clichy – 5.5

Toujours aussi précieux défensivement, même s’il a un peu moins apporté offensivement, ceci en partie dû à la physionomie du match et à l’incapacité de garder le ballon chez les grenat. Il prend un avertissement sur un tacle non maîtrisé et non-nécessaire au milieu de terrain en première mi-temps qui aurait pu lui valoir une sanction plus sévère avec une VAR plus tatillonne. C’aurait été dommage de laisser ses coéquipiers à 10 sur cette action.On notera également sa tentative du milieu de terrain. Rodelin fait apparemment des émules… En résumé: Solide et constant. Servette en a besoin.

Douline – 5

Il a été relativement fidèle à lui-même. Un match de travailleur sans coup d’éclat particulier mais sans erreurs grossières non plus. Pas grand chose à signaler, si ce n’est un carton pris en toute fin de match, signe qu’il était encore bien présent après 90 minutes. En résumé: RAS, un match anodin.

Cognat – 6

Comme à son habitude, il était partout sur le terrain. Il est le milieu de terrain ayant touché le plus de ballons côté servettien. Un des seuls joueurs à pouvoir faire remonter le bloc grenat grâce à sa technique toujours aussi fine balle au pied. Présent également dans le repli défensif et auteur de quelques très bons retours. Un peu moins en réussite et décisif devant, il a été pénalisé par le manque de jouerie et de maîtrise du SFC sur ce match.En résumé: Indispensable au milieu de terrain de cette équipe, ni plus ni moins.

Antunes – 2

Auteur de 2 bonnes récupérations de balle. Et….c’est tout. Invisible à la construction, pas gênant pour l’adversaire en phase défensive, il a en plus été l’auteur d’une relance catastrophique dans l’axe récupérée par Ndoye pour le 1-0. Il n’est pas milieu axial et cela se voit. Trop léger, il n’a pas existé sur la pelouse du Parc Saint-Jacques. Sa place est sur le côté et Servette devrait se pencher sur le recrutement d’un bon numéro 8 plutôt que d’essayer de colmater les brêches avec Antunes. Cette situation pénalise tout le monde.Sorti à la mi-temps  et remplacé par Stevanovic. En résumé: Un match à oublier

Rodelin – 6

Précieux par son physique et sa technique lorsque Servette avait du mal à ressortir le ballon, notamment en première mi-temps. Très présent à la construction, il a été à l’origine de plusieurs situations dangereuses de par ses débordements ou ses passes en profondeur. C’est lui qui lance Oberlin en profondeur sur l’action de l’égalisation. Il aurait même pu signer le 1-2 d’une frappe enroulée quelques minutes plus tard si le ballon n’avait pas été contré in-extremis par un défenseur bâlois. En résumé: Bien plus convaincant sur ces 2 premiers matchs que sur l’ensemble de la saison passée. Il fait plaisir à voir jouer, même dans un match où il a peu à se mettre sous la dent offensivement.

Pflücke – 4.5

Très intéressant sur les différents coup de pieds arrêtés dont il s’est chargé, il montre une belle patte gauche à ce niveau. Malheureusement encore un petit peu léger dans le jeu sur son côté et dans le repli défensif. Il a laissé par moments Clichy très seul pour défendre. Comme la semaine passée, il a souffert dans les duels à l’épaule et a eu du mal à aller affronter son vis-à-vis en un contre un. Tout de même auteur d’une frappe intéressante du pied droit en 1ère mi-temps et de quelques belles passes en profondeur en rupture. En résumé: Il doit clairement encore monter en puissance.

Bedia – 4.5

Difficile de noter Bedia sur ce match tant la production offensive a été compliquée pour les servettiens. Il a eu un rôle ingrat qu’il a malgré tout bien endossé. Il aurait pu être décisif suite à un contre qu’il a lui-même initié en chipant le ballon dans les pieds d’un défenseur bâlois. Il a malheureusement vendangé la conclusion à 3 contre 1 devant le but rhénan. Sorti à l’heure de jeu pour Oberlin. En résumé: Un match compliqué mais il montre de belles choses dans la présence physique et la projection vers l’avant. 

Remplaçants

Stevanovic – 6

Entré à la mi-temps pour un Antunes invisible, il aura été décisif en offrant l’égalisation à Valls en toute fin de match. En dehors de cela, il aura été plutôt discret et a manqué un contrôle « facile » qui aurait pu l’emmener face au gardien bâlois sur un service de Pflücke. En résumé: Une fois de plus passeur décisif, Steva est toujours aussi indispensable.

Oberlin – 6

Entré à la place de Bedia à l’heure de jeu. Un petit peu brouillon dans les prises de balle mais décisif sur un ballon en profondeur de Rodelin, c’est lui qui décale Stevanovic sur l’avant-dernière passe pour l’égalisation. Il a amené de la vitesse et de la verticalité aux actions servettienne et c’est ce qui lui est demandé lorsque’il rentre en jeu.En résumé: Rapide et décisif, une bonne entrée pour Oberlin ce dimanche

Valls (non-noté)

Entré pour Cognat à la 68e minute. Difficile de mettre une note à un joueur ayant joué moins de 30 minutes. Il a contribué néanmoins à poser le jeu au milieu de terrain et a surtout été l’auteur de l’égalisation sur une belle action de milieu box-to-box en venant conclure dans les 5m le centre de Stevanovic. En résumé: Il a manqué contre Saint-Gall et sa grinta a fait beaucoup de bien au SFC sur ce match.

Fofana (non-noté)

Entré pour Pflücke (68e). Le potentiel est toujours bien présent chez Fofana. Il a montré son aisance technique et sa rapidité lors d’une action qui l’a vu éliminer son défenseur, puis effectuer une roulette sur le second défenseur venu à sa rencontre pour l’obtention d’un bon coup-franc.Il a toujours une fâcheuse tendance à jouer trop « facile » en tentant des gestes techniques inutiles. Dommage.En résumé: En simplifiant son jeu, Fofana pourrait devenir une terreur pour toutes les défenses du pays.

Magnin (non-noté)

Entré en fin de partie pour un Bauer en difficulté. Il n’a joué que 10 minutes donc pas grand chose à dire sur sa prestation mais il a montré une belle envie.On espère le revoir plus longtemps sur un match pour évaluer ses qualités comme il faut.

Photo de Adrien Schweizer