Match de la 16ème journée. Après les 2 valeureux succès face
à YB et Bâle, Servette rencontre une équipe de bas de classement qui n’avait
toujours pas gagné à domicile.
Le
système :
Toujours le même onze de
Geiger excepté Goncalves qui remplace Sauthier blessé. Wüthrich, Ondoua et
Tasar sous la menace d’une suspension, le choix de les titulariser paraît
risqué surtout quand on sait qu’il y a Routis, Park, Koné, Schalk ou Imeri sur
le banc. D’ailleurs Wüthrich manquera à Zurich, il faudra donc repenser
l’animation offensive étant donné que c’est le seul vrai 10 de l’effectif. Hormis
peut-être Cognat qui pourrait être intéressant à ce poste. Les joueurs
enchainent les matchs et la fatigue alors que certains sur le banc méritent
peut-être plus de temps de jeu.
L’analyse :
Le terrain ressemblant plus à un bourbier de CL, la pratique
d’un jeu en passes courtes s’annonce compliquée, mais ne sommes-nous pas mal
placés pour parler de terrain de football ? Un défi d’adaptation pour les
hommes de Geiger.
D’entrée de jeu, le ton est
donné. Les Luganais compliquent la circulation du ballon en commettant beaucoup
de fautes. Les statistiques de duels, tirées sur sofascore.com, confirment qu’ils
ont été remportés par les luganais dans tous les domaines (valeurs de gauche en
vert pour le FC Lugano).
L’ouverture du score intervient suite au changement de
Goncalves pour Souici. Étonnant de faire un changement sur une action
défensive. On voit d’ailleurs Souici pas encore en place sur l’action du but.
Une action entachée d’un possible hors-jeu. Toujours est-il que la VAR prend
des décisions aussi vite que l’éclair quand il s’agit du sort de Servette et
que cette action aurait mérité une attention particulière. Sur la fin de match,
les Grenat ont tout de même eu des opportunités. Le facteur chance n’était pas de
notre côté (à l’image de la latte trouvée par Stevanovic sur coup franc).
Rajouté à cela l’esprit combatif des Tessinois et le terrain peu adapté au jeu
de possession et cela donne le résultat de 1-0.
Image tirée de 11tegen11.com
Voici un schéma de l’animation de la circulation du ballon. On
aperçoit que Kyei est souvent redescendu à mi terrain pour toucher des ballons.
Parfois même plus bas que Wüthrich ce qui contraint à moins de présence dans la
surface adverse à la réception des centres. Malheureusement, ces carences
techniques et son manque de vivacité ne lui permettent pas de tirer un avantage
dans ce rôle. Trop souvent en retard ou sur les talons lors de ses contrôles de
balles. La preuve, selon Sofascore : 32 ballons touchés et uniquement 8
passes réussies. Iapichino a vécu son match le plus compliqué depuis son
retour. Néanmoins, on aperçoit que c’est le joueur le plus actif comptant le
plus de passe de l’équipe 37 passes réussies et 84 ballons touchés. Goncalves
confirme qu’il n’a pas le profil d’un latéral offensif avec aucune passe pour
Stevanovic. Lorsqu’on le compare avec l’apport de Iapichino, il n’y a pas
photo. 19 ballons touchés et uniquement 4 passes réussies en 48’ pour le
portugais. Le flanc droit aura été peu actif durant la rencontre. Tasar, aussi,
a vécu un match compliqué. Uniquement 1 tentative de dribbles, 10 passes
réussies et 2 centres tentés.
En somme, peut-être aurait-il fallu pratiquer un jeu plus direct avec davantage de verticalité et des ballons aériens étant donné que le terrain ne privilégiait pas le jeu de passes courtes au sol. Ce type d’adaptation est compliqué à mettre en place sur un match et nécessite plus d’expérience. On espère donc que l’équipe tirera profit de cette défaite pour le futur.
Après le match plein contre le leader et champion en titre
Young Boys, Servette a la possibilité de marquer encore une fois un grand coup
dans ce championnat. L’occasion de montrer aux sceptique que l’équipe a toutes
les qualités pour jouer mieux que le maintien et se cantonner à un rôle de
simple promu. Au niveau comptable, il s’agit de s’éloigner au maximum de la
zone rouge et entrevoir une 2ème partie de saison plus tranquille.
Le système
Source : transfermarkt
Geiger a, semble-t-il, trouvé
son onze type avec peut-être Kyei qui pourrait être préféré à Koné ou Schalk.
Comme le dit si bien le dicton « on ne change pas une équipe qui
gagne », alors pourquoi prendre le risque de déroger à la règle face au FC
Bâle ?
L’analyse
Depuis quelques matchs, l’équipe se permet le luxe d’ouvrir
la marque. Chose qui n’était pas souvent arrivé en début de saison. A ce
propos, c’est justement Servette qui ouvre le score à la 8ème minute
grâce à une récupération de l’impartial Iapichino puis dans un deuxième temps
de Cognat. Tasar parvient à déborder le défenseur latéral Bâlois en mettant de
la vitesse puis parvient à adresser intelligemment un centre avec effet afin
d’éviter le défenseur et trouver Stevanovic. Une action construite en
transition rapide avec de la verticalité depuis notre camp. D’ailleurs, à
partir du moment où Cognat récupère la balle, il aura fallu de 4 passes en 1-2
touches pour marquer. Une preuve que l’équipe ne cherche pas uniquement à jouer
en possession et quelle peut aussi bien jouer en transition rapide pour faire
mal.
Un autre changement majeur dans les faits de matchs est la
faculté à savoir gérer les temps faibles et ne pas subir. En effet, là où la
plupart des équipes de Super League auraient commencer à subir face à l’ogre Bâlois
suite au 1-0, les Grenat ont continué à chercher vers l’avant ce qui est
d’autant plus à l’honneur de l’équipe. Un état d’esprit de conquérant qui
caractérise précisément le Servette FC. Hormis le coup franc sur la latte et
l’arrêt décisif de Frick sur le corner, le FC Bâle ne s’est pas montré
dangereux face à la 2ème meilleure défense du championnat ! 0
but encaissé face aux deux ténors du championnat grâce notamment à Rouiller,
qui, s’il portait le maillot bâlois, serait déjà en équipe Suisse malgré son
âge. Il s’agit donc non seulement d’une performance offensive mais également grâce
à une certaine stabilité défensive.
En 2ème période, Okafor fait son entrée. On comprend que la tâche ne sera pas simple et qu’il ne faudra surtout pas céder à la pression. Geiger se permet même le luxe de faire rentrer le nouvel ailier coréen Jung-Bin Park que l’on se réjouissait tous de voir à l’œuvre. Un joueur à l’aise des deux pieds qui a laissé une bonne impression dans l’ensemble apportant de la vivacité, rapidité et surtout de la percussion osant les 1 contre 1 ce qui manquait à un certain moment de la saison. On le disait dans le bilan du 1er tour, il manquait un poste à doubler et il s’agissait bien de celui d’ailier. C’est d’ailleurs lui qui amène le second but en centrant du côté gauche. Le ballon parvient dans les pieds de Koné qui ouvre son compteur. Ce qui nous permet de constater que nos buts ne dépendent pas uniquement d’un seul joueur mais que la répartition des buts en implique plusieurs.
Statistiques :
Source : SFL
Points
négatifs :
La blessure de Sauthier en début de match.
Les quelques petites occasions vendanger qui auraient
pu coûter cher.
Points positifs :
Pouvoir se vanter d’avoir fait tomber les 2 meilleures équipes du pays en n’encaissant aucun but et en marquant cinq !
Être rassuré sur le fait que l’équipe peut aussi bien jouer en transition rapide qu’en possession.
Être capable de marquer en début de match et garder le score jusqu’à la fin.
L’état d’esprit collectif de toute l’équipe, on sent que l’équipe vit bien.
Iapichino qui a, incontestablement, métamorphosé l’équipe depuis son retour.
Le Servette FC qui vient chambouler tous les pronostics et on adore ça !
Le pressing et l’abatage au milieu de terrain de Cognat et Ondoua.
Jung-Bin Park qui semble prometteur. Pour rappel, il était sans club et avait joué en D2 danoise.
Match comptant pour la 14e journée du championnat. Important pour
Servette qui se doit de confirmer après le très bon résultat (3-0) face à YB et
qui doit surtout ne pas se faire distancer par un adversaire direct dans la
lutte pour le maintien. A priori le match ne s’annonçait pas simple quand bien
même cette équipe du FC Lucerne nous avait laissé le souvenir d’une équipe très
faible le 4 août dernier à la Praille. Les Lucernois restaient sur une défaite
face à Lugano 1-2 à domicile.
Le système:
Pas de surprise concernant la composition. On prend les mêmes et on recommence. Il s’agit du même onze de départ que celui face à l’ogre Bernois. Logique au vu de la dernière prestation de l’équipe et de la qualité de ce onze qui paraît de plus en plus affûté et complémentaire.
Image tirée de transfermarkt.com
L’analyse :
Le match débute sur les chapeaux de
roue pour les Grenat qui parviennent à marquer sur leur 1ère véritable
occasion. Un but tôt qui fait du bien à l’équipe et une physionomie de match
que l’équipe doit apprendre à maîtriser si elle veut continuer à progresser. On
relevait la progression de Kyei match après match. Son premier but (on ne sait
toujours pas s’il a fait exprès) vient confirmer sa progression. Il montre de
plus en plus de bonnes choses et on espère que ce but le mettra en confiance
pour la suite du championnat. Auteur ensuite d’une magnifique passe décisive pour
Tasar grâce à un enchaînement technique de grande classe qui nous fait presque
oublier ses lacunes techniques. Comme souvent dans les cœurs des supporters, un
joueur qui se faisaient critiquer hier peut être un dieu le lendemain surtout
s’il marque. Le but et la passe n’effacent en rien ses mauvaises performances
passées, mais sont très encourageants pour le futur. Ne tirons donc pas de
conclusions trop hâtives pour le moment.
Depuis le match face à Sion et
surtout depuis le retour de Iapichino face à Saint-Gall, l’équipe était
véritablement en progression sur le plan offensif. Le penchant sur le côté
droit de Stevanovic semble désormais terminé. Iapichino a permis, entre autres,
l’émancipation de Tasar sur son côté gauche. Depuis qu’il est là, l’équipe va
mieux et son retour n’y est pas anodin. D’ailleurs, on lui consacrera un
article prochainement dans lequel on analysera son apport dans l’équipe. Si le
manque d’occasion faisait défaut au SFC pendant la période difficile, ce
malheureux contre temps semble désormais derrière nous.
Le milieu de terrain a fait un
grand match. La paire Ondoua – Cognat semble avoir trouvé des automatismes et
sont très complémentaires. L’un jouant un cran plus haut apportant sa vista et
sa technique l’autre utilisant plus son physique et son endurance pour
récupérer des ballons. Un duo très prometteur qui attise déjà les convoitises
d’autres clubs.
Une chance pour Servette de jouer
face à cette équipe de Lucerne qui semble démuni. Ah si ! Elle a gagné au
corner score 12 à 5, mais ce n’était, heureusement pas assez pour inquiéter les
grenat. Dans tous les cas, elle a montré ses limites. Il s’agit peut-être d’une
équipe méritant de jouer le bas du tableau. Le petit Ndiaye et par moment
Margiotta semblaient être leurs seuls éléments à surveiller par moment.
Les statistiques du match :
Image tirée de sfl.ch
Points négatifs :
Ne pas voir l’équipe profiter davantage de son avance
au score comme le font toutes les équipes de SL qui jouent contre nous. Même si
ce n’est pas très sportif, garder un score contraint parfois de jouer la montre
et garder la balle dans le but d’agacer l’adversaire. Le football se joue avant
tout dans la tête. Un manque d’expérience qui aurait pu coûter cher face à un
meilleur adversaire, mais qui se corrigera, on l’espère, avec le temps.
Stevanovic qui semble un peu emprunté depuis plusieurs
matchs. Peut-être due à la fatigue accumulée de ces saisons disputées sous le
maillot grenat. Toujours est-il qu’il s’agit d’un joueur très important dans le
collectif de l’équipe.
Points positifs :
Confirmer après la victoire d’YB pour rester dans une bonne dynamique. Gagner un match à 6 points n’est pas chose évidente et l’équipe l’a fait avec la manière.
Sentir que le collectif et les combinaisons offensives se portent mieux
La progression de Kyei, Tasar et Ondoua. Le retour de Iapichino
Gagner un match sans avoir forcément la possession
Pouvoir marquer en début de partie et garder l’avantage jusqu’à la fin
Ne recevoir aucun carton au cours de la partie. Un fair-play de l’équipe qui prouve l’état d’esprit irréprochable des joueurs.
Geiger opte pour le même dispositif qu’à Sion en 4-2-3-1.
Même onze excepté Schalk suspendu 2 matchs à cause de son fameux geste. Kyei
est titularisé à la pointe de l’attaque.
Image tirée de transfermarkt.com
L’analyse
Le match contre Sion avait laissé
entrevoir de l’espoir sur la progression de l’équipe. On le disait lors de
l’analyse de la semaine passée, l’équipe semblait avoir retrouvé un peu de
fougue offensive qui manquait cruellement. Le tâche ne s’annonce, à priori, pas
simple de confirmer face au double champion en titre qui restait sur 19 matchs
sans défaites. Durant les 20 premières minutes, le match ne s’annonce pas
facile pour les servettiens. Les Bernois se montre plus dangereux et on le pied
sur le ballon. Néanmoins, les Grenat sont très présents à mi terrain et dans
les duels. Le ton est donné par l’intervention d’Ondoua sur Gaudino à la 34ème,
sorti sur blessure. Cette sortie sur blessure s’ajoute à celles de tous les Bernois
absents lors de cette rencontre. Ulisses Garcia (suspendu), Mohamed Ali Camara
(blessé), Vincent Sierro (blessé), Miralem Sulejmani (blessé), Fabian
Lustenberger (blessé), Sandro Lauper (blessé), Christopher Martins (blessé), Guillaume
Hoarau (blessé). Pour la plupart, il s’agit tout de même de joueurs cadres et décisifs.
Non là pour enlever le mérite du SFC, mais pour tout de même relativiser et
garder la tête sur les épaules face à un adversaire très affaibli. En 1ère
mi-temps, c’est Servette qui se crée l’occasion la plus dangereuse sur la tête
de Stevanovic qui frôle le poteau sur un centre de Kyei.
En 2ème mi-temps c’est
un autre match qui débute. Le Servette FC du début de saison, celui qu’on
voulait tous revoir. L’équipe qui n’a peur de personne et qui semble imbattable.
Des combinaisons, des dribbles qui ont régalé le public, ce malgré l’état du
terrain très gras. Enfin des tirs ! Tellement de tir que l’équipe en a tenté 17
et cadré 7. Une nette progression dans la création d’occasions. Comme quoi
qu’en tentant sa chance on est forcément récompensé. Bien qu’ayant souvent la
balle, l’équipe avait de la peine à se créer des occasions venant du jeu.
Par-là, on sous-entend prendre sa chance plus souvent. Un mérite de plus à
mettre au compte de la performance de l’équipe. Les Bernois très agacés
d’affronter un adversaire qui leur tient tête commettent plusieurs petites
fautes d’agacement. Si l’équipe avait tendance à trop souvent jouer du côté
droit avec Stevanovic, cette tendance est en train de changer avec un Tasar qui
monte en puissance. Une faculté qui permet à l’équipe de bénéficier d’un
meilleur équilibre offensif. En effet, le danger peut désormais venir des deux
côtés ce qui est d’autant plus imprévisible pour l’adversaire. De loin le match
le plus abouti des grenat et les meilleures 45 minutes de cette saison. On a vu
de la verticalité dans les passes et une présence indéniable sur les deuxièmes
ballons. Un match référence dans tous les domaines. S’il fallait tout de même trouver
un aspect à améliorer, ce serait les centres à mi-hauteur mal négociés trouvant
trop peu de fois un servettien dans la surface adverse. On notera la première
apparition de Ricardo Azevedo Alves qui a fait une très forte impression
technique du haut de ces 17 ans ! À revoir au plus vite.
Les buts
servettiens :
60’ : Tasar seul sur le côté
gauche hérite du ballon par Ondoua. Il donne à Wuthrich qui tente de tirer mais
sa frappe trop écrasée revient dans les pieds de Tasar qui allume le petit
filet de Von Ballmoos d’un tir croisé.
62’ : Dégagement des Grenat
dans le camp bernois. Tasar récupère le ballon et fait mine de donner à Cognat
sur le côté gauche d’un crochet droit. Il tente sa chance et allume de nouveau
Von Ballmoos d’un tir centré, cette fois, ci. Le portier bernois ne parvient
pas à stopper le tir puissant et la balle touche la latte avant de rentrer dans
les buts. Un doublé pour Tasar en l’espace de 2 minutes.
73’ : Tasar, encore lui,
hérite du ballon sur son flanc gauche et le donne à Cognat. Le français se
retourne et met la balle dans la surface. Wuhtrich bien placé, parvient à
mettre le ballon hors de portée d’une tête piquée au premier poteau.
Tops :
On pourrait presque mettre toute l’équipe dans cette case, mais s’il fallait en sortir quelques-uns, Tasar pour sa progression, sa constance et son match incroyable contre le leader. De plus en plus décisif pour l’équipe. Le servettien qui était le plus dangereux durant les derniers matchs mérite amplement cette réussite. Cognat et Wüthrich également pour leurs techniques et leurs combinaisons présents dans la plupart des offensives grenat.
Flops :
Malgré la très bonne performance de
toute l’équipe, Kyei reste tout de même en dessous de ses coéquipiers. Il s’agit
tout de même d’un de ses meilleurs matchs avec quelques bonnes actions comme le
centre à la 40ème pour Stevanovic et quelques remises dos au but. Cependant
encore insuffisant perdant trop souvent le ballon sur ses contrôles et faisant
le mauvais choix.
Le onze aligné par Geiger est, sans doute, le meilleur possible sur le papier. Un 4-2-3-1 équilibré avec Schalk comme attaquant de pointe. Etant donné que Koné est blessé, Kyei de plus en plus décevant et le cas du Chagas bashing, le choix paraît logique.
Image tirée de transfermarkt :
L’analyse :
Dans un derby il y a toujours une tension particulière et de la peur. Un fait en témoigne : le match s’est principalement déroulé au milieu de terrain. En effet, cette bataille au cœur du jeu a laissé place à peu d’occasions de part et d’autres. Un jeu haché et des duels âpres illustrés notamment par la sortie sur blessure d’Imeri. Les Grenat ayant souvent le ballon face à un bloc de Sion très compact ne sont pas parvenus à trouver souvent le cadre. Difficile de trouver des espaces pour mettre en danger les valaisans. Les frappes de Tasar à la 62’ et 72’ n’inquiétant pas vraiment Mitryushkin en témoignent. On aurait voulu voir d’avantage Cognat plus haut dans le terrain tant il a paru discret sur ce match, cantonné à un rôle plus défensif.
Néanmoins, on sent l’équipe plus en jambe et mieux inspirée. On a pu apercevoir du mouvement offensif et surtout des combinaisons intéressantes entre le milieu et l’attaque qui manquaient cruellement lors des dernières rencontres. Servette a su garder le ballon intelligemment pour tenter de se créer des occasions venant du jeu. Un autre aspect rassurant est le pressing retrouvé. Cela a permis de récupérer le ballon plus haut sur le terrain afin de déstabiliser les sédunois le plus rapidement possible ne leur laissant pas le temps de se repositionner. Le constat est rassurant pour la suite de la compétition mais dommage que le calendrier ne soit pas en notre faveur.
L’équipe a donc fait un match abouti et aurait mérité mieux qu’un simple match nul. Il y a clairement une progression de la part de l’équipe qui semble, petit à petit, retrouver son jeu. Sion n’était pas du tout inspiré et a refusé le jeu ne se créant que peu d’occasion de but. Uniquement 2 tirs au total sur un coup franc et le penalty transformé par Doumbia. C’est dire la prestation affligeante proposée par les hommes d’Henchoz qui sont sortis sous les sifflets de leur public. Tellement inoffensifs que le ballon n’a pratiquement pas passé notre milieu de terrain. Un nul qui arrange bien les valaisans finalement …
Le but servettien :
Schalk hérite du ballon à la suite d’une touche et le protège habilement. Il le donne à Iapichino et le lui reprend dans les pieds. Puis, autour de 4 sédunois, il percute et rentre dans la surface en éliminant Alex Song (ex-Barca et Arsenal tout de même) d’un crochet gauche pour ajuster d’un plat du pied. La classe ! On notera que le but a été inscrit de son mauvais pied.
Le but sédunois :
Difficile de comprendre pourquoi Sasso tacle dangereusement dans la surface. Il aurait peut-être suffit d’accompagner Abdellaoui afin de mettre le ballon dehors. Malheureusement, cette faute coûte un pénalty que transforme l’expérimenté Doumbia.
Tops :
• Schalk sans aucun doute. On l’a senti très remuant offrant plusieurs solutions à ses coéquipiers et s’est battu sur tous les ballons. Bien entendu, pour son geste également 😉
• Tasar qui est de plus en plus constant et qui semble désormais plus confiant après avoir débloqué son compteur.
• Iapichino qui fait plaisir à voir jouer. Rassurant tant offensivement que défensivement, il apporte de la valeur à l’équipe faisant souvent le bon choix grâce à sa vision de jeu. On s’aperçoit rapidement qu’il est, techniquement, au-dessus de la moyenne et qu’il nous a bien manqué. Sa longue blessure semble maintenant derrière et c’est tant mieux !
Flops :
• Sasso pour sa faute pas nécessaire qui coûte le but sur penalty. Une erreur d’impulsion à ne plus commettre surtout quand il n’y a pas de danger.
• Wuthrich trop suffisant dans ses courses et peu mobile. Agaçant venant d’un joueur clé doté d’un potentiel énorme.