Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Young Boys – Servette FC (6-1) : Naufrage total pour les Grenat

Le Servette FC recevait les Young Boys ce samedi 22 avril lors de la 29e journée de Super League. Dans un stade du Wankdorf bouillant, la rencontre a largement tourné en faveur des Bernois qui ont sévèrement corrigé les Genevois (6-1). Les Jaune et Noir confirment et confortent leur avance en tête du classement, tandis que les Grenat risquent potentiellement de perdre leur deuxième place ce dimanche (14:15) si Lucerne s’impose à Bâle. Les Servettiens se dirigent vers une fin de saison compliquée.

 Le SFC s’est lourdement incliné ce samedi 22 avril (20:30) contre YB au Wankdorf pour le compte de la 29e journée de championnat (6-1). Une défaite qui n’arrange absolument pas les affaires des joueurs d’Alain Geiger et qui met la deuxième place de l’équipe en danger. Hier soir, il fallait l’emporter face aux Young Boys. Une victoire aurait permis aux Servettiens de prendre leur distance avec leurs concurrents directs et de ne pas se faire davantage peur pour la fin de saison. Mais, malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et les Bernois ont pulvérisé les Genevois (6-1). Si les Jaune et Noir s’imposent mardi prochain face à Grasshoper, ils s’adjugeront le 16e titre de champion de Suisse de leur histoire. Pour le Servette FC, le plus dur reste à faire.

Récit d’une soirée cauchemardesque

Sur la pelouse du Wankdorf, Young Boys et Servette s’affrontaient samedi soir lors d’une rencontre comptant pour la 29e journée de Crédit Suisse Super League. Premier au classement, les joueurs de Raphaël Wicky avaient envie de prendre leur revanche après leur défaite 2-1 face aux Genevois. En face, les Servettiens voulaient prendre trois points importants pour prendre de l’avance sur Lucerne et ainsi sécuriser sa deuxième place. À domicile, les Bernois s’articulaient en 4-4-2 losange avec Anthony Racioppi officiant comme dernier rempart. Devant lui, Lewin Blum, Fabian Lustenburger (c), Cédric Zesiger et Ulisses Garcia formaient la défense. L’entrejeu était composé de Cheikh Niasse, Christian Fassnacht, Kastriot Imeri et Fabian Rieder en 10. Les deux attaquants de pointe étaient Cedric Itten et Meshack Elia. De leur côté, les Grenat optaient pour un 4-2-3-1 avec Jérémy Frick (c) dans les cages derrière Kevin Mbabu, Nicolas Vouilloz, Yoan Severin et Anthony Baron. Le double pivot était assuré par Timothée Cognat et Theo Valls. Seul en pointe, Chris Bédia était soutenu par Dereck Kutesa, Alexis Antunes et Patrick Pflücke.

Dès le début de la rencontre, YB posait le pied sur le ballon et tentait de mettre en difficulté la défense adverse. Bien leur en a pris, car ils ont ouvert le score dès la 11e minute de jeu, par l’intermédiaire de l’ex-Servettien Kastriot Imeri. Son but en a surpris plus d’un puisqu’il s’agissait d’un centre en premier lieu mais le ballon a surpris Frick puisque personne n’a réussi à le toucher. Et dire que quelques minutes auparavant, Bédia aurait pu ouvrir la marque et mettre dans de très bonnes dispositions le SFC. Mais, le buteur ivoirien a manqué son tir. Exactement deux minutes après l’ouverture du score bernoise, Itten doublait la mise pour YB (13e). Sur une mauvaise relance genevoise, Rieder récupérait le ballon et décochait une frappe qui était repoussée par Frick. Malheureusement pour le néo-international suisse, Itten traînait par là et envoyait le ballon au fond des filets (2-0). Mais, le pire était encore à venir pour l’équipe coachée par Alain Geiger. À la 15e minute, les Young Boys enfonçait un peu plus le Servette FC. Suite à une frappe repoussée de manière approximative par Frick, Itten se précipita vers la balle et la glissa à Fassnacht qui n’avait plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (3-0). Les Genevois étaient déjà KO après un quart d’heure de jeu. Avant la pause, Itten voyait double et YB poursuivait son festival offensif (44e). Sur un centre de Garcia, le joueur formé à Bâle reprenait le ballon de la tête et l’envoyait entre les jambes du portier genevois (4-0). À la mi-temps, le BSC YB menait 4-0 et le score aurait pu être plus large si les Grenat n’avaient pas été sauvés par leurs poteaux (19e et 22e).

Rien ne change

Au retour des vestiaires, les deux entraîneurs décidaient de procéder à des changements : Raphaël Wick remplaçait Niasse – déjà averti – par le milieu de terrain Sandro Lauper, tandis qu’Alain Geiger sortait Vouilloz – coupable sur le second but – au profit de Steve Rouiller. Malgré les quatre buts encaissés, le coach valaisan ne changea rien à son organisation tactique. Mal lui en prit puisque Itten s’offrit un triplé à la 57e minute de jeu. Sur une frappe repoussée de Frick, l’attaquant bernois se retrouva tout seul et plaça une tête à bout portant dans les filets d’un gardien genevois abandonné par sa défense (5-0). Remplacé à la 59e par Joël Monteiro, Itten sortait sous les applaudissements du public. À la 62e, Pflücke reprenait un centre rasant de Kutesa et sauvait l’honneur. Malgré ce but, un Alain Geiger résigné prenait la décision de faire tourner l’effectif en vue du match de mercredi contre le FC Zürich : Hussayn Touati, Samba Lélé Diba et Boubacar Fofana remplaçaient Kutesa, Antunes et Cognat (67e). Dix minutes avant la fin du temps réglementaire, Filip Ugrinic déclencha un puissant tir dans la surface de réparation genevoise, le ballon échoua sur le poteau gauche du portier servettien, puis le rebondit sur le dos de l’infortuné Frick qui, involontairement, participa à la fête (6-1, 80e). À la 84e, Monteiro ne passait pas loin de mettre le septième but de son équipe, mais sa frappe terminait sa course sur la barre transversale. Quelques instants plus tard, l’arbitre siffla la fin de la rencontre et YB prit sa revanche sur Servette.

Le top

Il joue certes pour le camp adverse, mais la performance de Cedric Itten (et, plus globalement, des Bernois) est à saluer. Il s’est montré décisif dans la victoire de son équipe hier soir. À domicile, il s’est distingué en marquant un triplé (13e, 44e, 57e) et en offrant une passe décisive à Fassnacht. Grâce à sa prestation XXL, il est passé devant son coéquipier Jean-Pierre Nsame – un autre ancien du club grenat – et trône en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (17 buts).

Les flops

Les Genevois ont réalisé une prestation catastrophique contre les Bernois. Il n’y a pas d’autre manière de dire les choses. Les locaux n’ont eu besoin que de 15 minutes pour faire plier des Servettiens sans solution. On pourrait pointer du doigt Jérémy Frick qui n’a pas été à son avantage, la défense qui, à de multiples reprises, a abandonné son gardien ou encore l’entraîneur qui a fait le choix de ne pas procéder à une réorganisation tactique malgré les quatre pions encaissés. On pourrait le faire, mais ce serait trop facile. Les milieux ont été défaillants et les offensifs n’ont pas su concrétiser leurs actions. La débâcle d’hier soir est une débâcle collective. Tout le monde est coupable et personne ne peut être épargné. L’équipe enregistre sa plus large défaite de la saison et voit sa place de dauphin être menacé.

Il y a des jours comme ça où tout semble aller contre vous. Des jours où, dès la 11e minute de jeu, un ancien joueur de votre club ouvre le score sur un centre anodin qui trompe votre gardien de but. Des jours où, deux minutes plus tard, vous prenez un but qui fait suite à un gros cafouillage dans la surface. Des jours où, au final, la rencontre se termine sur un cinglant 6-1 en faveur de YB. Les Servettiens ont donc vécu ce fameux jour sur la pelouse des Jaune et Noir, dans le cadre de la 29e journée de championnat. Malheureusement ou heureusement – tout dépend de l’approche que l’on a -, Alain Geiger et ses hommes n’auront pas trop le temps de cogiter puisqu’ils seront aux prises avec le FC Zürich dès mercredi soir (20:30) au stade de la Praille pour le compte de la 30e journée de Super League. S’ils ne veulent pas voir leur rêve d’Europe se briser, les Grenat vont devoir ne rien lâcher et aborder les sept prochains matchs avec le couteau entre les dents. Rendez-vous mercredi 26 avril à 20:30 pour la rencontre opposant le SFC au FCZ !

 

 

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

Servette FC – FC Lugano (0-0): Décidément, quand ça veut pas…

À huit journées de la fin du championnat, Servette a fait du surplace samedi en concédant le match nul contre Lugano (0-0) sur sa pelouse. L’esprit de revanche n’aura donc pas suffi aux Servettiens pour l’emporter face aux Luganais. Au soir de la 28e journée, le SFC conserve sa deuxième place, mais voit Lucerne revenir à deux points au classement.

La formation tessinoise ne réussit vraiment pas aux Genevois. Malgré une grosse domination tout au long du match, Alain Geiger et ses hommes signent un nouveau match nul contre le FC Lugano (0-0). Ils ont été incapables de l’emporter face à une solide équipe luganaise et doivent se contenter du point du nul.

Le match

Dix jours après la victoire de Lugano face à Servette en quart de finale de la Coupe de Suisse (2-2, 5-3 t.a.b.), les deux équipes se retrouvaient ce week-end pour un second acte très attendu. Pour l’occasion, Alain Geiger avait surpris tout le monde en décidant de positionner Gaël en numéro 6. Personne ne s’attendait à ce que le latéral gauche de métier démarre la rencontre au milieu de terrain et, pourtant, il a choisi cette solution. Pour la rencontre de samedi, le coach valaisan avait opté pour 4-4-2 losange avec Timothé Cognat en 10 et Patrick Pflücke et Miroslav Stevanović en relayeurs. Dans les buts, nous avions Jérémy Frick et, en défense, on retrouvait Kevin Mbabu, Steve Rouiller, Yoan Severin et Anthony Baron, qui prenait la place de Gaël Clichy sur le flanc gauche. En attaque, nous avions le duo Enzo Crivelli-Chris Bedia. Du côté de Lugano, Mattia Croci-Torti avait également décidé de faire jouer son équipe en 4-4-2 avec Amir Saipi dans les cages derrière Jhon Espinoza, Kreshnik Hajrizi, Fabio Daprelà et Allan Arigoni. Le double pivot était assuré par Jonathan Sabbatini et Ousmane Doumbia. Ignacio Aliseda et Mohamed Amoura étaient placés sur les ailes. En pointe, nous avions la paire Mattia-Bottani-Renato Steffen.

Les 15 premières minutes de la rencontre furent compliquées pour les Grenat, car les joueurs ne semblaient pas à l’aise dans ce 4-4-2 losange et les Luganais en profitaient pour se montrer dangereux. À la 8e minute de jeu, Steffen décochait une magnifique frappe enroulée que Frick déviait en corner. Bottani tentait sa chance devant les cages, mais voyait sa frappe fuir le cadre (10e). Aliseda armait une frappe qui s’envolait dans les tribunes du stade de la Praille (14e). Mais, les Servettiens se sont repris et ont multiplié les offensives sans réellement les concrétiser. À la 20e, Crivelli réalisait le parfaitement enchaînement du buteur et déclenchait une reprise de volée qui, malheureusement, passait de peu au-dessus de la cage de Saipi. Dix minutes plus tard, on retrouvait ce même Crivelli sur une action de but. Sur corner, le Français envoyait sa tête directement dans les gants du portier tessinois (30e). N’arrivant plus à se montrer dominant dans le jeu, les Luganais décidèrent de laisser la balle aux Genevois et de jouer en bloc bas. Mal leur en pris car Servette se procurait la plus grosse action de la première mi-temps. À la suite d’un corner genevois, Stevanović – bien placé – fusillait Saipi qui bloquait le tir (38e). Deux minutes après l’action de Stevanović, Baron tentait sa chance, mais sa frappe passait à côté (40e). L’arbitre sifflait la mi-temps et renvoyait aux vestiaires les deux équipes.

Au retour des vestiaires, on repartait sur les mêmes bases, à savoir des Servettiens qui font le jeu et des Luganais qui ne procèdent qu’en contre. Supérieurs dans tous les compartiments de jeu, les hommes d’Alain Geiger ont littéralement fait le siège devant la surface de réparation tessinoise. Cognat n’était pas loin d’ouvrir le score, mais il était un poil court pour tromper le portier tessinois (52e). À la suite d’une déviation de Crivelli, Bedia se présentait devant le but et buttait à deux reprises face à Saipi qui maintenait son équipe en vie (54e). Voyant ses joueurs prendre l’eau de tout part, le technicien luganais fit le choix de remplacer Amoura, Bottani et Aliseda par Macek Babić et Bislimi pour redynamiser son équipe (56e). Malheureusement pour lui, les changements n’eurent pas l’effet escompté et le SFC poursuivit sa marche en avant, à tel point que cela en devint presque caricaturale. Bien décidé à ouvrir le score, les Grenat se lancèrent à l’assaut de la forteresse tessinoise, mais ils multiplièrent les mauvais choix (77e, 80e et 85e). L’entraîneur du SFC essaya de faire sauter le verrou luganais en faisant entrer un joueur percutant comme Boubacar Fofana, mais en vain. Les minutes s’égrenèrent et l’arbitre siffla la fin de la rencontre. Les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge, ce qui ne fait pas les affaires des Grenat.

Le top

Par rapport à ce match, il est difficile de ne pas citer Enzo Crivelli comme la seule satisfaction de la partie. Ce n’est pas forcément l’attaquant le plus technique, le plus rapide ou le plus beau à voir jouer, mais hier, il s’est montré actif et disponible sur le terrain. Remplacé par Kutesa à la 59e, l’ex-Stéphanois a fait un bon match et aurait mérité de marquer un but.

Les flops

Premièrement, il est sidérant de constater que, d’une affiche à une autre, le stade puisse passer de près de 12’000 spectateurs à un peu plus de 4000 spectateurs en moins de quelques jours. Certes, ce sont les vacances de Pâques, les conditions météorologiques
n’étaient pas optimales et l’horaire du match n’était pas le meilleur, mais cela n’explique pas tout. Les supporters étaient pourtant venus en nombre pour les rencontres face à YB (26e journée de championnat) et Lugano (quart de finale de la Coupe de Suisse). Mais, il semblerait que ce nouvel affrontement entre les deux clubs n’ait pas passionné le public genevois. En tout cas, le stade a sonné bien creux samedi.

Deuxièmement, le manque d’efficacité des Servettiens devant le but est devenu une constante. Samedi soir, ils ont été supérieurs aux Tessinois dans tous les compartiments de jeu et ces derniers n’ont pas vu le jour. Et pourtant, ils sont parvenus à repartir de l’antre grenat avec le point du match nul. Les joueurs d’Alain Geiger ont eu la maîtrise du jeu et la possession du ballon, mais cela n’a pas suffi face à une équipe bien regroupée. Ils se sont cassés les dents sur le bloc tessinois et ont baissé les bras en fin de partie. Comme le dit le dicton : « Dominer n’est pas gagné ». Les Grenat l’ont appris à leurs dépens.

Troisièmement, on pourrait aussi mentionner le fait qu’en fin de match, les Luganais ont essayé de perdre du temps. Voyant qu’ils ne pouvaient pas espérer mieux qu’un nul, les joueurs ont mis en place des manœuvres visant à faire perdre du temps (87e).

Le chiffre à retenir : 14

Face à Lugano, Servette a enregistré un 14e match nul en 28 rencontres de championnat. Les Grenat ont seulement concédé cinq défaites, mais à plusieurs reprises au cours de la saison,
ils se sont faits rattrapés au score dans les dernières secondes et ont raté l’occasion de creuser l’écart avec leurs concurrents. Pour la saison 2022-2023, le bilan du SFC est de neuf victoires, quatorze nuls et cinq défaites.

Servette perd encore deux points et voit ses rivaux pour les places européennes se rapprocher dangereusement. Samedi 22 avril 2023 à 20:30 au stade du Wankdorf, les Servettiens n’auront pas d’autre choix que de gagner ! Tout autre résultat qu’une victoire poserait de gros doutes sur la fin de saison.

Servette FC – FC Lugano : La revanche des Grenat

Servette FC – FC Lugano : La revanche des Grenat

Dix jours après la terrible demi-finale perdue contre Lugano, Servette retrouve à nouveau sa bête noire. Servettiens (2e) et Luganais (5e) s’affrontent ce samedi 15 avril 2023 au stade de la Praille dans le cadre de la 28e journée de Super League. Malgré la frustration engendrée par l’élimination en Coupe de Suisse, les Grenat devront donner tout ce qu’ils ont pour empocher la victoire.

Ce samedi 15 avril à 18:00, le Servette FC reçoit, encore une fois, le FC Lugano dans son antre à l’occasion de la 28e journée de la Crédit Suisse Super League. Les deux équipes se retrouvent en championnat après que les Bianconeri aient sorti en demi-finale les Grenat et se soient qualifiés pour la finale de la Coupe de Suisse. Le SFC plaçait de grands espoirs dans cette compétition, mais tout a volé en éclat lors de la séance de tirs au but.

Du rêve au cauchemar

Le 5 avril dernier, Servette affrontait Lugano pour une place en finale de la Coupe de Suisse. Le match commençait bien pour les hommes d’Alain Geiger puisqu’ils ouvraient le score dès la 22e minute de jeu par l’intermédiaire de Dereck Kutesa. La joie fut cependant de courte durée, car les Servettiens laissaient les visiteurs revenir petit à petit dans la partie et ceux-ci marquaient deux buts coups sur coup avant la pause (un doublé inscrit en neuf minutes – 31e et 40e – par Ignacio Aliseda). Au retour des vestiaires, pendant 15 minutes, les Bianconeri ont produit un football de très bonne qualité et ont dominé les Grenat. La formation luganaise a ensuite géré son avantage et le peu d’assauts proposés par une équipe genevoise peu inspirée. Et alors que l’on se dirigeait vers cet avantage au tableau d’affichage pour les visiteurs, les Servettiens égalisaient au bout du temps additionnel (96e) grâce à un joli service de Micha Stevanović vers Enzo Crivelli qui envoyait une demi-volée dans les cages. En prolongations, les Luganais ont subi mais ont bien résisté face aux offensives genevoises et l’affaire s’est jouée aux tirs au but. Malheureusement, le penalty manqué par Kevin Mbabu a crucifié les espoirs de titre des Romands.

L’heure de la revanche

Le week-end passé, le SFC se déplaçait sur la pelouse du FC Sion avec l’objectif de se refaire une santé, après être passé tout près du Graal. Encore marqué par l’élimination contre Lugano, Servette a concédé le nul face à Sion (2-2). Cinq jours après sa qualification pour la finale de la Coupe de Suisse, le FC Lugano s’est fait rejoindre en fin de match par le FC Saint-Gall (1-1) et a dû se contenter du point du nul. Les meilleurs ennemis se retrouvent ce samedi pour une revanche en championnat. Cette saison, le bilan des confrontations lors des rencontres officielles est plutôt favorable aux hommes de Mattia Croci-Torti : deux victoires pour les Tessinois et deux nuls. Tout au long de la saison, les Luganais se sont affirmés comme le poil à gratter des Servettiens et leur affrontement lors de la demi-finale de Coupe en est la parfaite illustration. Mais, le football est un éternel recommencement et chaque match est différent. Les joueurs grenats devront faire abstraction totale du passé pour aller chercher le résultat escompté.

Les compositions probables

Pour la rencontre de ce week-end, le technicien valaisan devrait reconduire son 4-2-3-1 qu’il avait utilisé la semaine dernière contre Sion. Dans les cages, on aurait le capitaine Jérémy Frick. Pour la défense, Gaël Clichy et Kevin Mbabu occuperaient les couloirs alors que la charnière centrale serait composée de Yoan Severin et Nicolas Vouilloz. Au milieu, Timothé Cognat et Théo Valls seraient dans le double pivot. Situé en pointe, Enzo Crivelli serait soutenu par Miroslav Stevanović, Dereck Kutesa et Patrick Pflücke.

Le onze probable du SFC : Frick (c) – Mbabu, Vouilloz, Severin, Clichy – Valls, Cognat – Stevanović, Kutesa, Pflücke – Crivelli

À l’instar de son homologue romand, l’entraîneur tessinois ne devrait pas changer grand-chose dans son onze de départ et devrait rester dans la continuité avec Amir Saipi dans les buts. La défense centrale devrait être composée d’Ousmane Doumbia, Kreshnik Hajrizi et Albian Hajdari. Le milieu de terrain devrait être confié à Jonathan Sabbatini – capitaine de l’équipe – et Roman Macek. Jhon Espinoza et Milton Valenzuela animerait les couloirs. En attaque, Boris Babić et Renato Steffen seraient soutenus par Ignacio Aliseda.

Le onze probable du FC Lugano : Aipi – Doumbia, Hajrizi, Hajdari – Espinoza, Sabatini (c), Macek, Valenzuela – Aliseda – Babić, Steffen

Ce week-end, les Servettiens feront tout pour ne pas reproduire les erreurs qui leur ont coûté la qualification en Coupe. Au vu des précédents entre les deux clubs, les joueurs entraînés par Alain Geiger voudront boucler la saison avec une victoire contre les Bianconeri. Rendez-vous ce samedi à 18:00 !

Servette FC- Young Boys: Le choc des titans

Servette FC- Young Boys: Le choc des titans

Après la trêve internationale, retour au football de club. Ce samedi à 18:00, la Super League reprend ses droits avec une multitude de matchs au programme. Parmi eux, le choc entre le Servette FC (2eme) et les Young Boys de Berne (1er). Les Genevois doivent absolument l’emporter contre les Bernois, car, en cas de contre-performance, ils pourraient éventuellement perdre leur place de second au profit de Lugano ou de Saint-Gall en fonction des résultats des deux équipes.

La trêve internationale est arrivée à son terme et la troupe de Murat Yakin a débuté de la meilleure des manières leur campagne de qualifications pour l’Euro 2024. Après sa large victoire sur la Biélorussie (5-0), la Nati s’est imposée sans trop de difficulté face à Israël et, à la faveur de la différence de but, occupe la tête de son groupe. Mais maintenant, place au championnat. Servette voit ses internationaux faire leur retour au club et doit désormais préparer le match de ce week-end face aux Young Boys, afin de retrouver la compétition avec une victoire. À onze journées de la fin, Alain Geiger et ses hommes vont lancer leur sprint final pour accéder à l’Europe, mais pour éviter toutes désillusions, il est impératif de gagner et d’enchaîner les victoires. Tout indique cependant que cela est plus facile à dire qu’à faire.

Servette et YB sur des dynamiques opposées

En novembre dernier, les Grenat recevaient les Jaune et Noir pour le compte de la 15ème journée de Super League. Ils s’étaient quittés sur un match nul et vierge (0-0) au terme de 90 minutes bien pauvres en occasion. À ce moment-là, YB était déjà le leader de la compétition et le SFC était son dauphin. Seuls sept points séparaient les deux équipes (32 points pour les Bernois et 25 points pour les Genevois). Mais aujourd’hui, les Young Boys comptent une confortable marge de 18 points d’avance sur le SFC et, sauf catastrophe majeure, seront champions de Suisse. Sur une série de deux victoires consécutives, Raphaël Wicky et ses joueurs se déplacent à Genève pour continuer leur série en championnat.

Quant aux Servettiens, la dynamique est différente : les Grenat multiplient les contre-performances et n’ont pas célébré une victoire depuis le 15 février 2023, ce qui est une éternité dans le monde du football. Et pour ne rien arranger, le SFC affronte la meilleure équipe de Super League à l’extérieur (cinq victoires, six nuls et une défaite), qui compte dans ses rangs les deux meilleurs artificiers de la ligue (14 buts pour Cedric Itten et 13 buts pour Jean-Pierre Nsame). Pour gagner les trois points, les joueurs d’Alain Geiger devront sortir un grand match et ne pas retomber dans leurs travers.

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Photos: Simon Hutin (6 novembre 2022)

Les absents

Pour la rencontre de ce samedi, le staff grenat devra composer avec les absences de Crivelli (suspendu), Fofana (blessé), Douline (blessé), Rodelin (blessé), Diallo (blessé), Diba (blessé) et Clichy (blessé). Côté bernois, Raphaël Wicky devra se passer des services de Garcia (suspendu), Von Ballmoos (blessé depuis de long mois au genou droit), Camara (blessé au ménisque du genou droit), Rüegg (blessé) et Benito (blessé à l’ischio).

Les compos probables

La composition probable du Servette FC (en 4-3-3) : Frick – Baron, Severin, Rouiller, Mbabu – Antunes, Cespedes, Cognat – Kutesa, Bedia, Stevanovic.

La composition probable des Young Boys (en 4-4-2) : Racioppi – Maceiras, Zesiger, Lustenberger, Blum – Imeri, Lauper, Fassnacht, Rieder – Nsame, Itten.

Samedi 1er avril (18:00), nous verrons si les joueurs et le staff auront su profiter de la trêve internationale pour casser leur spirale négative et donner un nouvel élan à leur fin de saison. Espérons aussi que le stade de la Praille soit aussi rempli que lors de leur affrontement en novembre dernier.

FC Lugano – Servette FC (1-1) : Le mal est profond

FC Lugano – Servette FC (1-1) : Le mal est profond

Dans un match sans intensité, les Genevois pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score contre les Luganais, mais les « Bianconeri » sont parvenus à arracher le point du nul en toute fin de match. Servette n’avance plus au classement.

Les joueurs entraînés par Alain Geiger nous ont encore une fois prouvé qu’ils étaient incapables de tenir un score. Au terme d’un match bien terne, les Grenat ont longtemps cru tenir une victoire précieuse contre les Tessinois, mais ils ont craqués en fin de match et se sont faits rejoindre au score pour concéder le nul (1-1), dimanche en clôture de la 25e journée de Super League. Au Cornaredo, Servette a vécu une nouvelle désillusion et ça commence à devenir récurrent.

Un match terne

On n’a pas eu droit à un grand spectacle hier après-midi au Cornaredo. La rencontre a été un enchaînement de déchets techniques, de maladresses et de frappes ratées. En première période, les deux équipes se montraient prudentes et ne voulaient prendre aucun risque, ce qui a eu pour conséquence de faire tomber la partie dans une espèce de faux rythme. Les moments forts de la première mi-temps ont été, respectivement, la tentative de lob de Stevanović (14’), la frappe contrée de Bédia (24’), la sortie sur blessure de Fabio Daprelà (33’) et la tête complètement ratée d’Antunes (45’). Genevois et Luganais regagnaient les vestiaires sur un score nul et vierge.

En seconde période, les Luganais ont commencé à se montrer de plus en plus entreprenant, sans pour autant inquiéter la défense genevoise. À la 66’, Alain Geiger a décidé de remplacer un Antunes déjà averti par Théo Valls et bien lui en a pris, car le milieu de terrain de 28 ans a donné l’avantage à son équipe en expédiant une puissante frappe sous la barre (72’). Dans les minutes qui suivirent l’ouverture du score, les Servettiens ont joué avec un bloc défensif très solide, ce qui a fortement compliqué la tâche des Tessinois. Mais, comme dit le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop ». Alors que l’on se dirigeait tout droit vers une victoire du Servette FC, Žan Celar réceptionnait un centre venu de la droite et marquait par la suite le but du nul (90’). Encore une fois, les Grenat se sont écroulés en fin de match. C’est rageant.

Les tops

Pour un choc opposant deux prétendants à l’Europe, on pouvait s’attendre à mieux en termes de maîtrise et de qualité de jeu. Les joueurs des deux clubs ont multiplié les imprécisions, les centres ratés et les tirs non cadrés. Toutefois, du côté des Genevois, un joueur a su tirer son épingle du jeu et il s’agit de Théo Magnin. Le latéral droit de 19 ans a rendu une copie propre pour sa première titularisation en championnat. Certes, il ne s’est pas montré très dangereux offensivement, mais il a été généreux dans l’effort en défense. Dans une moindre reprise, on pourrait citer l’entrant Théo Valls comme joueur clé de la rencontre. Malheureusement, son but n’aura pas suffi pour remporter la victoire.

La mention spéciale

Cela n’a aucun rapport avec le match en lui-même, mais le capitaine du Servette FC, Jérémy Frick, a été convoqué pour la première convocation en équipe de Suisse pour disputer deux matchs de qualifications à l’Euro 2024 (la Biélorussie et Israël). À tout juste 30 ans, le portier des Grenat va connaître les joies d’une convocation en équipe nationale et cela mérite une mention spéciale.

La nouvelle du jour

C’est la NZZ qui relaya la première l’annonce que René Weiler serait le prochain entraîneur du Servette FC. Une nouvelle qui fût confirmée dans la foulée par le club. En effet, c’est donc un cycle qui prendra fin au terme de l’actuelle saison. Après plus de 200 matchs comme entraîneur des Grenat, le Valaisan de 62 ans quitte donc le banc du club après y avoir porté le maillot. Une belle longévité de cinq ans pour lui, il faut en effet remonter à Pazmandy (1976-1982) pour voir une telle longévité. Cependant, il devrait rester au sein du club comme l’indique le communiqué du club: ” Le club et Alain Geiger sont en discussion pour construire une collaboration d’un nouveau type afin de s’engager ensemble pour le développement du Servette FC”. C’est donc René Weiler qui prendra les rênes de l’équipe dès cet été pour deux saisons, dont une en option. L’ancien joueur grenat entre 1994 et 1996 retourne donc dans son ancien club après des expériences à Aarau avec qui il finira champion de LNB en 2013 et Anderlecht où il sera sacré champion Belge en 2017.

Les flops

Les flops du match peuvent être résumés en trois points. Premièrement, les Servettiens ont véritablement manqué d’inspiration en attaque. Pas dans un grand jour, le collectif grenat a cruellement manqué de créativité et d’envolée pour empocher les trois points.

Deuxièmement, Servette n’a pas posé son jeu face à Lugano et ce sont les joueurs de Croci-Torti qui ont eu le contrôle de la balle. Généralement, Alain Geiger cherche à ce que son équipe ait la possession et domine l’adversaire. Cependant, l’entraîneur a décidé de renier ses principes et de jouer en transition. Lorsque l’on repense à la première mi-temps (pas de rythme et peu d’occasions), on a du mal à comprendre ce choix. Les dernières déconvenues de l’équipe ont probablement joué un rôle dans la réflexion du staff.

Troisièmement, enfin, nous l’avons déjà dit et nous le répétons encore aujourd’hui : les Grenat ont toutes les peines du monde à tenir. Ils semblent être atteint d’une maladie chronique qui les empêchent de verrouiller un résultat. Lors des 15 dernières minutes, les Servettiens ont changé de système et sont passés à cinq derrière pour contenir les assauts luganais. Toutefois, malgré ce changement tactique, ils se sont pris le but de l’égalisation dans les dernières secondes du match. C’est frustrant.

Un motif d’inquiétude pour la fin de saison

Faut-il blâmer le coach pour sa frilosité ou les joueurs pour leur manque d’ambition dans le jeu ? Difficile à dire. En tout cas, le Servette FC est devenu maître dans l’art de se saborder et de concéder des nuls. C’est une mauvaise habitude dont ils ne parviennent pas à se défaire. À l’approche du sprint final, cela risque de leur coûter cher.

Les Grenat avaient à cœur de se rattraper par rapport à leur défaite contre Lucerne le week-end dernier. Mais, malheureusement, les choses ne sont pas passés comme prévu et ils n’ont désormais plus qu’un point d’avance sur Lugano. Espérons que la trêve internationale pourra leur permettre de corriger des erreurs et de repartir sur une bonne dynamique.

Photo: Simon Hutin (30 octobre 2022)