C’est la fin d’un parcours européen difficile, mais riche en enseignements qui s’est achevé hier à Turin. Face à la Juventus dans leur magnifique Allianz Stadium, les Servettiennes se sont inclinées 4-0. Elles auront mis toutes leurs forces dans la bataille, mais la marche semblait encore une fois trop haute pour espérer revenir à Genève avec la victoire.
Terminant dernières de leur groupe de Champion’s League avec six défaites, les joueuses de Séverac n’auront pas trouvé la faille contre les Italiennes à l’instar de tous les autres matchs joués durant cette phase de poules. Non, elles n’étaient pas tétanisées par l’enjeu. Non, elles n’étaient pas désintéressées de la cause car le maillot Grenat était magnifiquement représenté au-delà des frontières. En fait, le niveau de jeu était tout simplement au dessus puisque Chelsea, Wolfsburg et la Juventus bénéficient d’un cadre professionnel dans les moindres détails. Ce qui n’est pas encore le cas pour le Servette FC Chênois Féminin qui compose avec des infrastructures moindres et des joueuses conjuguant pour la plupart leur vie avec un autre métier. On sentait d’ailleurs les Grenat émoussées à la fin du match.
Avec un résultat de 4-0, il est évident que l’on court après le ballon. Il fut d’ailleurs très bien distribué par les Piémontaises, qui méritent amplement leur qualification en quart de finale. Pour arriver à ce résultat, il suffit de constater l’implacable : les Servettiennes étaient déjà menées 2-0 à la pause. Elles ont en effet subit les attaques à répétition du trio offensif Bonansea-Girelli-Hurtig. C’est d’ailleurs cette dernière qui ouvre la marque à la 12ème minute déjà avec une splendide volée du droit au second poteau suite à un coup-franc joué rapidement laissant Padilla pantois et un centre millimétré de Bonansea. La gardienne servettienne Pereira ne peut absolument rien faire, tout comme deux minutes plus tard où Hurtig – seule – ne conclut pas après avoir été délaissée par une défense genevoise mal alignée.
La Juventus déploie son jeu
Ne commençant pas la partie aussi bien qu’elles l’avaient fait contre Wolfsburg il y a une semaine, les Genevoises se font surprendre à nouveau à la 20ème. Accrochée dans la surface par Felber qui manque complètement le ballon, Boattin provoque un penalty transformé par la vedette internationale Girelli (71 sélections, 40 buts). Se reprenant jusqu’à la pause, Servette propose une certaine solidité mentale pour ne pas craquer, bien qu’un coup-franc de Girelli toucha la transversale à la 34e. Elles repartiront au vestiaire avec un déficit finalement surmontable.
Il faut toutefois prendre en compte que la Juventus n’est pas un adversaire ordinaire de la Women Super League. La qualité de jeu prônée par l’entraîneur australien Joe Montemurro fait des émules, ce qui provoque un second penalty sévèrement sifflé à l’encontre de Soulard qui touche pourtant le cuir. On est à la 64ème minute, un moment charnière pour passer l’épaule et s’assurer une qualification sur le fil du rasoir face à Wolfsburg. Quant à Servette, l’équipe ne peut que constater les dégâts avec un tir extrêmement bien tiré par l’inusable Girelli. Le dernier but de la Juventus tombera finalement dans les arrêts de jeu, l’œuvre de Bonfantini rentrée en jeu quinze minutes plus tôt. Elle mystifie une défense passive, sûrement à bout de souffle, en passant deux joueuses et en adressant un tir précis dans le coin gauche de la cage Servettienne.
Coté Servettien, on retiendra quelques occasions franches, notamment de la part d’une active Nakkach (40e, 56e). Maendly (42e), Mendes (81e) ou Boho (92e) auront tenté également leur chance, mais ce ne fut pas cadré pour espérer faire douter la gardienne française Peyraud-Magnin.
Clap de fin en Champion’s League
Dans un match (presque) à sens unique, les joueuses du Servette FC Chênois Féminin n’auront pas démérité à Turin. Encore une fois, elles ont mouillé le maillot Grenat de façon exemplaire, comme lors de tous leurs autres matchs joués au Stade de Genève ou à Londres, Wolfsburg ou encore Glasgow. Les lettres de noblesses d’un Servette FC habitué aux coupes européennes sont revenues grâce à elles. Et elles seules.
Tout le mérite leur revient évidemment, mais soulignons aussi le travail extraordinaire du staff (entraîneurs, soins, administration) qui compose avec les moyens à disposition depuis plus de quatre ans maintenant… et ce bien loin de ceux des mastodontes affrontés ces dernières semaines.
Rappelons-le : en un temps record, ils ont repris une équipe de LNB pour la mener au championnat suisse et dans les plus beaux stades européens, face aux équipes les plus prestigieuses qui soient.
Ce jeudi soir en direct de Léman Bleu, le Servette FC Chênois Féminin a été sacré « Équipe féminine de l’année » lors de la cérémonie de la Nuit du Sport Genevois 2021. De son côté, la jeune Ines Sebayang ne remporte malheureusement pas un trophée en tant qu’espoir féminin genevois.
À quelques minutes de fouler la pelouse de l’Allianz Stadium de Turin pour affronter la Juventus en Ligue des Champions, les joueuses d’Éric Séverac ont du – à nouveau – fêter leur titre mérité à l’échelle du Canton de Genève. Prévenues en début de semaine par l’ancien de la maison Léman Bleu Brian Wakker, elles ont exulté de joie sur le terrain de la Fontenette en apprenant la nouvelle. La Genevoise et mythique joueuse Sandy Maendly a rappelé aux personnes suivant la cérémonie sur place ou en direct que ce résultat est le fruit de beaucoup de sacrifices réalisés par ses coéquipières, quelques peu émoussées de ce début de championnat joué en parallèle de la plus grande compétition européenne.
À Genève, Salvatore Musso s’est chargé de réceptionner le trophée des mains du journaliste sportif officiant désormais à la RTS. Incontournable au club en tant que secrétaire général mais aussi dans le développement du sport féminin, cette récompense est due en grande partie grâce à ce grand Monsieur du football genevois.
L’exploit du SFCCF est d’autant plus intéressant puisque le club était en lice face à deux équipes performantes du Canton, à savoir Genève Élite Basket (finaliste de la Coupe Suisse) et Genève Volley. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu pour faire le doublé puisque la jeune Ines Sebayang (16 ans) n’a pas séduit le jury malgré son premier contrat professionnel signé au Servette et son record de précocité pour un match joué en Ligue des Champions féminine. Elle doit s’avouer vaincue par plus forte qu’elle, la joueuse de tennis Sebastianna Scilipoti s’étant notamment distinguée à l’US Open Junior.
Jeudi 16 décembre aux environs de 23 heures, l’arbitre de la partie sifflera la fin de l’épopée européenne du Servette FC. Elles repartiront certes de Turin les mains vides, la qualification étant malheureusement impossible, mais avec une solide expérience et de nombreux enseignements acquis dans ce groupe A de l’UEFA Women’s Champions League.
Le baisser de rideau
Le Servette FCCF se déplace pour la dernière fois de la saison pour une rencontre de Champions League. Alors que le match était censé avoir lieu du côté d’Alexandrie, une ville à plus de 90 kilomètres de Turin, nos joueuses auront la chance de fouler la pelouse de l’Allianz Stadium résidence principale de l’équipe masculine. Alors qu’elles ont joué dans de modestes stades, tandis que leurs opposantes ont pu jouer dans le stade de Genève, elles ont enfin tous les honneurs et l’opportunité de jouer dans une enceinte digne de ce nom avant de retourner dans leur routine du championnat et de la Coupe de Suisse. Les Grenat connaissent bien la ville italienne de Turin puisqu’elles ont déjà affronté le club local à deux reprises en match amical. Malheureusement, le Juventus Center n’a jamais souri au club genevois car c’est bien deux revers consécutifs qui en sont ressortis (4-0 puis 3-1 le 31 Juillet 2021). Cette fois-ci, une odeur de revanche traîne dans l’air et ce sera même l’occasion de faire table rase en s’imposant dans l’enceinte principale des Bianconeri avant de prendre des vacances bien méritées jusqu’à la réception de Zürich le 5 février 2022.
Obtenir la deuxième place
Alors que le Servette FCCF a pu profiter de la pause hivernale en Suisse pour se reposer un minimum après leur défaite 3-0 survenue à domicile face à Wolfsburg, le club transalpin a affronté l’AC Milan, cinquième de Série A. La victoire contre les Milanaises sur le score de 5-2 permet à la Juventus de continuer leur série de 11 victoires consécutives en autant de matchs et garder une avance de huit points sur le premier poursuivant, l’AS Rome. Cette ultra domination en championnat permet donc à la Vieille Dame de recevoir le club genevois en toute confiance et ce alors que l’enjeu reste important. En effet, la Juventus et Wolfsburg sont tous deux à égalité de points (8) mais le premier garde un net avantage de qualification sur le second qu’elles ont battu (0-2 le 18 novembre). Bien que les Grenat puissent jouer un minimum les trouble-fêtes, le club allemand doit s’imposer à domicile face aux Anglaises ou au moins obtenir un point en cas de victoire genevoise. Peut-être enfin l’occasion pour le quadruple vainqueur du Scudetto de prendre les devants sur la scène internationale, après trois éliminations consécutives en seizième de finale face à Brondby, Barcelone et Lyon ? Bien que le résultat ait une forte probabilité de correspondre à celui réalisé à Genève (0-3 pour la Juve), les Servettiennes ne se déplacent pas à l’Allianz Stadium ce jeudi à 21 heures pour faire du tourisme mais bien pour représenter le maillot grenat et pourquoi pas ouvrir leur compteur but.
Dans tous les cas, merci à vous, nos joueuses, pour cette aventure et d’avoir défendu avec brio le maillot que vous portez !
En ce dimanche 12 décembre 2021, les Grenat reçoivent le FC Bâle. Ce même club chouchou de la SFL et qui est censé représenter le football suisse à travers l’Europe. Certes, leur grande épopée en Ligue des Champions semble lointaine lorsque l’on voit leurs adversaires en Conférence League mais il n’empêche que Bâle permet à la Suisse d’engranger des points. Ce club reste donc un adversaire coriace qu’il ne faut jamais négliger. Mais rappelons que depuis la reprise, nous sommes sur 3 victoires d’affilées, 9 points sur 9 gagnés et nous avons enfin pris de la distance avec la zone relégable. Après les sauterelles, les pêcheurs et les oursons, le club préféré de ta Big Pharma préférée va-t-il être la prochaine victime du club du bout du lac ?
Dès le début du match les protégés d’Alain Geiger mettent le pied sur le jeu. Les Bâlois sont étouffés par le jeu mis en place. Et quel plaisir ! Voir Servette s’affirmer et poser son jeu et non subir est une réelle joie. Et c’est en toute logique que le Maestro Stevanovic va ouvrir le score dans ce stade privé de ses plus fervents supporters. Déviation de Rodellin, contrôle, crochet et grosse frappe qui vient se loger sous la barre. Un football qui régale, une équipe qui fait mal. Steva’ est clairement l’homme en forme du moment. Avec le retour du Cognat qui se veut très impactant sur le plan offensif, nous avons un jeu vraiment bien orchestré en attaque. La preuve, Steva’ s’est encore vu tirer au but mais il a fallu un arrêt magique de Lindner qui illustre parfaitement l’expression « une main de faire dans un gant de velours ». Malheureusement Bâle égalise via une nouvelle erreur de positionnement de Sasso. Erreurs bien trop récurrentes…
Ce duo Cognat-Stevanovic est un pur régal pour nous mais une vraie galère pour les défenseurs adverses. Combinaisons, techniques, dribbles, tirs et goals, ces deux-là savent tout faire. Xavi- Iniesta, Ronaldo – Benzema, Cortex – Minus… aucun de ces duos ne vaut NOTRE duo. Messieurs, restez à Genève le plus longtemps possible s’il-vous plaît. J’ai également beaucoup aimé Rodelin dans son rôle. Duels gagnés, passe décisive et bonne présence dans la zone bâloise, c’est exactement ce que j’attends de ce joueur. En espérant qu’il continue sur sa lancée.
Le point négatif car il en faut bien un, est notre manque de finition dans les moments « cruciaux ». En effet, nous aurions pu nous mettre à l’abri plusieurs fois mais pour monter d’un rang, il serait temps que ces occasions qui nous permettraient de crucifier nos adversaires finissent au fond. Et le fait que Bâle égalise à la 84ème vient appuyer mon idée.
Ce ne sont pas 2 points perdus mais un très bon point de gagné. 10 points sur 12 possibles, 0 défaite en 4 matchs, ces statistiques sont plutôt bonnes lorsque l’on voit les résultats que nous avions il y a deux mois. Voir cette équipe jouer ainsi est un véritable plaisir et malgré le froid qui s’abat sur le pays, j’ai eu plaisir à aller voir le match au Stade. Ce Servette là réchauffe le cœur.
Prochain match du côté de Lucerne. La décision de la SFL est bien triste et empêche un très beau déplacement de se faire… En espérant que 2022 soit plus clément avec nous et nous permet de nous déplacer à nouveau à travers toute la Suisse.