Ce samedi 6 février à 17h du côté de la Fontenette, c’est enfin la reprise du championnat pour nos féminines ! 63 jours après leur victoire à la Praille face aux championnes en titre, le FCZ Frauen (2-0), cette fois-ci, c’est le club bâlois, quatrième, qui croisera la route des Grenat.
Un FC Bâle en perte de confiance
7 Novembre 2020 : c’est la date de la dernière victoire en championnat du club bâlois face aux dernières du championnat, le FC Lugano, sur un score éclatant de 5-0. Malheureusement, elles ont sûrement dû avoir la tête déjà portée sur les vacances puisque s’en suivit trois défaites d’affilée : tout d’abord face à Young Boys (3-4) puis contre le FCZ Frauen (0-2) alors que ces deux matchs étaient cruciaux dans la course à la deuxième place. Finalement, c’est la chute au GC Campus de Grasshopper (4-3) qui condamna définitivement le FC Bâle à la quatrième place, avec un retard de quatre points sur le club bernois, deuxième, et neuf sur leur adversaire du jour. Bien qu’elles aient toujours une avance considérable sur la deuxième partie du tableau, l’ogre rhénan va vite devoir retrouver son appétit s’il souhaite accrocher cette deuxième place le 29 Mai, date de la dernière rencontre du championnat qui se jouera encore une fois face aux Servettiennes. Ce match sera également l’occasion pour notre nouvelle gardienne, Laura Droz, arrivée lors du mercato d’hiver de retrouver son ancien club et ce dès son premier match.
Laura Droz : “Une sensation assez spéciale”
Focus sur Laura Droz :
Après un court passage du côté de l’AS Nancy Lorraine en D2 française, la Fribourgeoise de 20 ans a décidé de rejoindre le club du bout du Lac de Genève en signant un contrat la liant au club jusqu’en juin 2022. La joueuse avait pourtant un contrat qui courait jusqu’au 30 juin avec le club nancéien, mais malheureusement suite à l’arrêt des compétions depuis le 30 octobre lié au Covid-19, elle n’aura porté leurs couleurs que six mois. Durant ce court laps de temps, elle aura malgré tout disputé les trois premières rencontres ainsi que sept matchs amicaux avant que l’ASNL ne se retrouve en quarantaine préventive, puis elle-même suite à un test positif. Malgré un retour aux entraînements début janvier, il n’y avait toujours aucune certitude quant à une reprise des compétions, une situation bien différente de leurs voisines helvétiques. Cependant, comme elle le dit, ce fût une expérience enrichissante pour elle qui lui permit de découvrir de nouveaux horizons et d’apprendre énormément de choses. Cet apprentissage lui permit aussi de s’aguerrir physiquement avec des entraînements basés beaucoup plus sur les duels et l’endurance avec la course.
Laura Droz : “Une expérience courte mais intense”Laura Droz : “Des entraînements basés sur les duels”
Elle ne sera malgré tout pas perdue à Genève puisqu’elle rejoint son troisième club de Super League féminine, après Yverdon et Bâle. Laura Droz disputa 15 matchs (dont quatre en Coupe de Suisse) sous les couleurs rouge et bleu dont le dernier match était déjà face à Servette (défaite 2-4). C’est d’ailleurs la plus jeune gardienne du championnat, en ayant défendu les cages du FC Yverdon en Super League à l’âge de 17 ans. Elle retrouvera également une autre fribourgeoise dans les cages, à savoir Gaëlle Thalmann, la numéro 1 du club grenat avec ses nombreuses sélections en équipe de Suisse. Elle apparaît comme difficilement détrônable de son statut de numéro 1 mais cela permettra surtout à Laura Droz de bénéficier de toute l’expérience que peut lui apporter la gardienne de 35 ans avant de gentiment lui succéder.
Laura Droz : “Prendre son mal en patience”
C’est donc ce samedi 6 février que le championnat reprend et malgré un match à huis-clos, on espère qu’un maximum de personnes suivra notre équipe féminine via les différents supports.
Un FC Bâle en dilettante, un Servette FC qui avait retrouvé le goût de la victoire quelques jours plus tôt : on pouvait légitimement penser que les Grenat pouvaient enfin empocher un premier succès depuis 22 ans mais il faudra attendre une année en plus, la faute à une rencontre une énième fois (encore) frustrante.
L’issue du match aurait pu tourner court dans les cinq premières minutes mais la VAR est venue au secours des servettiens. Dès lors, ce sont ces derniers qui vont reprendre le contrôle des opérations mais en vain jusqu’à la mi-temps. Pire, ce sont les bâlois qui vont inscrire, peu après le début du deuxième acte, par l’intermédiaire de Kasami le seul but de la rencontre. Les genevois vont jeter leurs dernières forces dans la batailler, étant aussi proches d’égaliser que de se faire avoir sur un contre des Rotblau. Comme à Tourbillon, les coéquipiers de Grejohn Kyei ont pêché dans la finition et encaissent déjà leur troisième revers depuis leur sortie de quarantaine. Il faudra concrétiser les occasions ce mercredi à Vaduz, sous peine de redescendre au classement…
LES NOTES
Jérémy Frick : 7
Même s’il n’est pas tout blanc sur la seule réalisation du match, ses 90 minutes sont tout de même de très bonne facture. Des interventions à la pelle et quelques arrêts effectués dont cette double parade qui aurait pu être le tournant du match.
Anthony Sauthier : 6
En difficulté lors des minutes initiales face à Valentin Stocker, le capitaine grenat s’est repris par la suite en montrant des phases offensives intéressantes. Remplacé par Moussa Diallo qui n’a pas su proposer autre chose de plus.
Steve Rouiller : 6
Match propre du patron de la charnière centrale des Grenat, pas aidé sur le fait de ne pas évoluer avec un autre défenseur.
Gaël Ondoua : 5
De la difficulté dans les duels aériens, on voit que l’idée de le faire évoluer en défense pour dépanner n’est pas la meilleure. Il sera suspendu pour le déplacement en principauté, l’occasion enfin de voir Nicolas Vouilloz ?
Yoan Séverin : 4
Épargné en première mi-temps par les attaques bâloises, sa seconde période fut marquée par ses montées offensives qui auraient pu coûter cher à son équipe.
Boris Cespedes : 6
Un match sérieux pour Cespedes qui confirme de jours en jours qu’il a l’étoffe d’un titulaire. Sorti au profit de Kastriot Imeri qui n’aura pas eu le même impact que face au FCZ même si au Parc Saint-Jacques, il a tout de même été remuant.
Théo Valls : 4
Comme face à Zürich, il aurait pu être le héros côté genevois si sa frappe lointaine n’avait pas été sortie par Lindner. Cela aurait pu lui permettre de sauver une copie bien terne de sa part.
Timothé Cognat : 5
Alain Geiger s’entête à le faire jouer alors qu’il serait mieux pour lui de souffler au vue de ses performances récentes. Du mieux toutefois que face à Lucerne et Zürich.
Miroslav Stevanovic : 6
Toujours aussi remuant sur côté droit malgré des centres qui n’ont pas trouvé preneurs. Il aura tant manqué au SFC durant son absence.
Alex Schalk : 6
Trois belles opportunités dont deux stoppées de fort belle manière par le portier autrichien du FCB. Des regrets sur la première de ces deux dernières où il doit clairement faire mieux. Remplacé par Boubacar Fofana, nettement plus en-dedans que précédemment avec un jeu trop brouillon.
Grejohn Kyei : 7
L’un des meilleurs ce soir haut la main. Il lui aura manqué un brin de réussite, notamment sur cette frappe qui a touché la barre transversale. Que se serait-il passé s’il était resté sur le terrain s’il n’avait pas été remplacé par Koro Koné, dont la rentrée n’a rien donné ?
Un titre un peu contradictoire alors qu’on a battu le grand FC Bâle, chouchou des boîtes pharmaceutiques et de la Ligue. Alors oui on peut être content de ramener les 3 premiers points de la saison mais est-ce que la manière y était ? Ma réponse est clairement non. Retour sur un match qui a basculé grâce aux Bâlois.
Pour ce premier match à domicile de la saison 2020-2021, notre grand Servette reçoit le FC Bâle pour la deuxième journée de championnat. Je me disais que les Rhénans avaient dû laisser quelques gouttes sur leur terrain suite à leur victoire (compliquée) contre les chypriotes de l’Anorthosis (3-2). Par la même occasion, je m’attendais à ce qu’on s’ôte le pouce de notre fessier. Outre la mauvaise fin de saison « post-COVID », je n’ai pas été très satisfait des deux derniers matchs, non pas seulement à cause du résultat mais également de la façon dont on a (pas du tout) joué. Je voulais donc voir une réaction de nos gars en ce dimanche 27 septembre.
Bon, par quoi commencer ? Je ne vais pas encore épiloguer et revenir sur un dossier qui a été depuis très longtemps abordé mais NOM DE DIEU comment Koné peut-il encore louper cette action ? Sur un caviar d’Arial Mendy, notre attaquant arrive à trouver la transversale de Nikolic. Sérieusement Koro… tu peux louper ça contre des petites équipes comme celle de l’autre bout du lac mais pas lors de matchs plus importants comme celui-ci. Déjà 4 minutes de jeu et me voilà déjà rempli de frustration, d’incompréhension et de bière renversée car cette action peut peser lourd sur la suite du match mais notre attaquant va réitérer cette exploit à la 72ème avec une tête à bout portant directement dans les bras du portier adverse. Décidément, il faut vraiment que notre buteur retrouve une certaine confiance en lui car pour pouvoir atteindre de nouveaux objectifs, on a vraiment besoin d’un attaquant solide et sûr de lui.
Arrive ensuite la 24ème minutes : certes ce goal va être annulé à cause de la faute sur Mendy mais on voit encore une fois une faille dans notre défense. Comment peut-on laisser un joueur de la trempe de Stocker seul à l’entrée de la surface ? Je tiens quand même à souligner l’excellente prestation de Rouiller tant bien sur le plan défensif que sur le plan leadership. Un gaillard bien solide en défense, ça fait plaisir.
Cognat, sorti sur blessure, laisse sa place à Antunes puis sur une excellente percée d’Imeri qui laissa sur place deux Bâlois en un crochet s’élance en direction du goal mais se fait faucher par van der Werff. Le tournant du match a été cette action. Carton rouge et voilà les visiteurs contraient de jouer à 10 pendant 60 minutes. Le match change alors totalement et les Grenat commencent à attaquer et non plus à défendre. Les Bâlois commencent à avoir la tête sous l’eau.
Arrive enfin la 75ème minute de jeu, la minute de la « délivrance » : sur une remise de la tête du grand, beau, magnifique MS9, le défenseur Bâlois touche le ballon du bras et nous permet donc d’obtenir un penalty qui peut nous aider à enfin devancer les Bâlois au score. Schalk se charge de la transformer. 1-0. Il s’autorise même d’adresser une belle frappe sur le poteau droit tout juste déviée en corner à la 83ème.
Certes, nous ramènons les 3 points contre une grosse équipe du championnat, grosse équipe qui ne nous a plus battu depuis le 10 août 2019. Peut-on dire que l’on est une grosse équipe ? Je vous laisserai répondre par vous-même mais moi je ne suis pas satisfait. 2 goals sur 2 penaltys obtenus car nos adversaires pêcheurs et bourbines n’ont pas compris que le foot se joue sans les mains ne me satisfait pas. Servette nous a habitué à un jeu offensif de meilleure qualité et je veux revoir ça. Je veux que cette attaque me fasse jeter 3-4 fois ma bière en l’air lors d’un match. Je ne veux pas me contenter d’un vieux penalty dans le dernier quart d’heure du match. Par la même occasion, moi qui avais encensé notre nouvelle pépite Mendy lors de son premier match, ce dernier m’a déçu lors de ses deux derniers matchs. Beaucoup d’erreurs et de mauvaises décisions. Ressaisis-toi garçon, je sais que tu en es vraiment capable. En point positif, je voulais souligner l’excellent match d’Imeri qui a été dans tous les bons coups sur les attaques servettiennes. Il nous permet de jouer en supériorité numérique pendant plus d’une heure et c’est grâce à ça que l’on peut gagner cette rencontre.
Dimanche, on se déplace à St-Gall pour affronter une équipe qui peine également à trouver le chemin des buts. 1 petit goal contre Vaduz et contre le FC Constantin. En espérant que cette victoire nous lance réellement cette saison, il ne me reste plus qu’une chose à dire : Allez Servette !
PS : Lors de l’écriture de cet article, j’ai eu la notification que Boubacar Fofana, ex-joueur lyonnais, allait rejoint nos rangs pour 2 ans. Bienvenue à toi, sois fier de porter ce maillot grenat, sois fier de jouer pour nous mais surtout, rend nous fier.