22 Oct 2021 | Actualité, Équipe première
820 jours se sont écoulés depuis le dernier derby du Rhône au Stade de Genève sans limite de spectateurs. Entre-temps, Servette et Sion ont suivi deux chemins différents. L’un a joué des tours préliminaires pour se qualifier en Coupe d’Europe, pendant que l’autre a dû batailler contre la relégation. De retour à Sion, Paolo Tramezzani a l’intention et le devoir de faire mieux cette saison. Mais est-ce possible dans un club qui donne souvent l’impression d’avoir des problèmes de gestion ? Tentative de réponse avec Christian Despont, journaliste chez Watson.ch (l’interview complète sera disponible sur Servettiens.ch dès demain.)
« Pour un Cunha, il y a eu combien de joueurs qui ont été très bien payés et qui n’ont pas progressé, voire qui ont complètement disparu ? ». La phrase prononcée par Despont résume assez bien le projet sédunois. Souvent mentionné comme l’exemple de ce que veut faire Christian Constantin en termes de recrutement, le Brésilien est la seule exception parmi tant d’échecs.
Certes, Kasami puis Hoarau ont porté à bout de bras le club valaisan lors des deux dernières fins de saison pour le maintenir dans l’élite. Mais le premier est parti s’épanouir gratuitement au FC Bâle, tandis que le second est trop souvent blessé pour apporter de la stabilité dans le secteur offensif sédunois.
« Stabilité », voilà un mot que Christian Constantin n’a pas l’air d’aimer selon Despont : « Christian Constantin est à l’aise dans les situations à problème, il a besoin d’adrénaline ». Le journaliste expliquait en avril dans les colonnes de Watson que « selon les suppôts les plus fidèles de Christian Constantin, Peter Zeidler avait aggravé son cas en alignant les victoires à l’époque, amenant le calme du côté du FC Sion ».
Il est, en effet, toujours difficile d’aller entraîner en Valais : « Historiquement, l’entraîneur a toujours tort en cas de problème ». Christian Constantin a besoin d’être la tête d’affiche, lui qui est décrit par Despont comme « une Rockstar dans son canton, enchaînant les selfies au bord des terrains lors des matchs de préparation ».
Cependant, si le grand chef a un côté intouchable, qu’en est-il de son fils ? Barthélémy n’a pas l’air d’apporter de plus-value au club de son père. Pire encore, selon les échos, il n’est pas encore tout à fait prêt pour la fonction comme nous l’explique Despont. Il estime également qu’avec la logique de travail des Constantin, le FC Sion ne rivalisera jamais avec Young Boys ou Bâle. Selon lui, les motivations de « CC » tournent autour d’une logique qu’il qualifie de « personnelle » et sont bien éloignées de la logique d’entreprise et de club.
Malgré les quelques sorties médiatiques du président sédunois affirmant avoir besoin d’aide, la santé financière du club a l’air d’être aussi bonne que les poumons d’un-e jeune de 20 ans qui ne fume pas. Pour preuve, Christian Constantin a réussi à dénicher de jolis noms (sur le papier en tout cas) lors du dernier marché des transferts. Kevin Bua, par exemple, qui était assis entre deux chaises. Sion d’un côté, et Servette son club formateur de l’autre. L’explication dans son choix de déposer ses valises en Valais est surtout économique comme l’affirme le journaliste de Watson. Il ajoute : « Financièrement, le FC Sion est plus intéressant pour un joueur. Mais pour s’épanouir et progresser, c’est à Servette qu’il faut jouer ».
Pourtant, l’argent ne fait pas tout. Comme le suggère Despont, les deux clubs romands sont le parfait opposé : « Servette développe son académie, a un entraîneur qui est en place depuis plusieurs saisons et a une vraie idée de jeu. On peut croire en quelque chose ».
Croire en quelque chose. C’est bien le minimum que le public du bout du lac réclamera dimanche lors de la venue des Sédunois. Les hommes de Geiger sont sur une série de quatre matchs sans victoire en championnat. En face, Tramezzani, qui retrouvait le banc de Tourbillon, a commencé par une défaite que l’on qualifie habituellement « d’encourageante » lorsque l’on change d’entraîneur en Valais.
Lors du match face à Bâle, l’italien a déjà commencé à montrer les grandes lignes de son plan de jeu. Son onze de départ de la semaine dernière a vu Fickentscher reprendre une nouvelle fois le brassard de capitaine et sa place dans les buts sédunois. Fayulu, qui n’a pourtant pas démérité sur le début de saison, retrouve à nouveau le banc. Un autre Genevois s’est également trouvé parmi les remplaçants. Kevin Bua n’était pas sur le terrain lors du coup d’envoi, lui qui connaît un début de saison compliqué. Ces choix n’ont pourtant pas permis de préparer ses joueurs à l’exploit personnel de Zhegrova en toute fin de match.
Bâle qui l’emporte à Sion, ce n’est pas forcément surprenant. Tramezzani doit sûrement le savoir. Ce qu’il sait aussi, c’est que Servette est en manque de points. Aucune victoire en championnat depuis le 12 septembre. On aurait pu croire que les Genevois allaient mettre fin à cette série, ou ramener quelque chose la semaine dernière à St-Gall. Mais les Grenat se sont fait voler (au moins) un point par Luca Piccolo, qui sera suspendu à la suite de son match catastrophique. Il n’arbitrera plus en Super League jusqu’à nouvel avis, selon une information du Blick.
Pour renouer avec le succès, Servette pourra compter sur le retour de suspension de Jérémy Frick. Geiger ne pourra en revanche pas aligner Cespedes, suspendu à la suite de son carton jaune contre St-Gall. C’est peut-être la chance de Douline. Il pourrait être une option pour jouer aux côtés de Valls dans l’entre-jeu.
Une chose est sûre, ni Sion qui s’est entraîné toute la semaine à huis clos, et qui voyagera à Genève samedi en fin d’après-midi, ni Servette ne veulent perdre ce derby si cher aux yeux de leurs supporters. Derby également capital sur le point comptable. Seulement trois unités séparent le club le plus titré de Romandie et le FC Sion. Match de la plus haute importance donc, ce dimanche à 16h30 au Stade de Genève.
16 Oct 2021 | Actualité, Équipe première
Battus 0-6 par Young Boys il y a deux semaines, les Grenat doivent reprendre leur marche en avant ce dimanche au kybunpark (16h30). En face, les Brodeurs seront à la recherche d’une deuxième victoire cette saison pour ne pas voir le Lausanne-Sport et Lucerne revenir à leur hauteur.
Lors de leur dernière confrontation, les Grenat avaient facilement remporté la partie 5-1 face aux hommes de Zeidler, rapidement réduits à 10 suite à l’expulsion de l’ancien de la maison, Jérémy Guillemenot. Depuis, les Brodeurs broient du noir. Ils n’ont plus ajouté de points à leur compteur, avec des défaites lors de leurs trois derniers matchs face à Bâle, YB et GC. Les Saint-Gallois nous avaient pourtant habitué à mieux lors des dernières saisons, tant sur le fond que sur la forme.
A titre de comparaison, lors de l’exercice 2020/21, l’équipe de Peter Zeidler avait encaissé une moyenne de 1.33 buts par match alors qu’en termes d’Expected Goals (XGs), la moyenne était de 1.72 de buts encaissés attendus. Cette saison, on peut observer une tendance contraire. Les Saint-Gallois ont pris quasiment un but de plus par match que ce qui était prédit par les XGs. Une moyenne de 2.56 buts encaissés alors que les XGs estiment que cela aurait dû tourner autour des 1.60. Une tendance que les hommes de Geiger devront maintenir s’ils comptent s’imposer en terres saint-galloises.
Mais les Servettiens ont un défaut qu’il va falloir corriger ce week-end : ils voyagent mal. Les Grenat n’ont toujours pas réussi à ramener les trois points à Genève depuis le 25 juillet et la victoire à Tourbillon contre un petit FC Sion. Le bilan à l’extérieur se résume à une gifle 1-5 à Bâle et des matchs nuls contre les deux équipes zurichoises. Il va falloir faire mieux ce dimanche, face à un adversaire qui sent le souffle du barragiste lausannois dans son dos.
Pour ce faire, les Genevois pourront compter sur un Imeri en feu avec l’équipe Suisse M21 cette semaine. Une passe décisive ainsi qu’un magnifique but sur coup franc sont venus s’ajouter à ses statistiques sous le maillot rouge à croix blanche. On a pu le voir exprimer tout son talent en 10, un poste où Geiger ne l’a pas encore fait jouer cette saison.
L’autre Grenat qui a aussi profité de la trêve pour continuer de montrer qu’il est un fantastique joueur de football est Stevanović. Le Bosnien s’est montré décisif avec sa sélection, notamment avec un assist face à l’Ukraine qui permet de garder en vie la Bosnie dans son groupe en vue d’une qualification pour la Coupe du Monde 2022.
Zeidler lui a utilisé la pause internationale pour retravailler les éléments défaillants de son équipe. St-Gall s’est imposé en match amical 1-3 face à l’Union Berlin, avec notamment un but splendide de Salifou Diarrassouba, joueur prêté par l’ASEC Mimosas.
Dimanche, nous verrons qui de Servette ou St-Gall, deux équipes qui nous habituer à de grands matchs ces dernières saisons, sera le mieux armé pour empocher les trois points. Et ce, pour notre plus grand plaisir !
➡️ Le dernier match entre les deux équipes
➡️ La dernière émission radio
1 Oct 2021 | Actualité, Équipe première
Il y a des choses qui parfois ne s’expliquent pas de manière rationnelle, le fait que Servette ne remporte pas les trois points face à Lausanne en fait malheureusement partie. Les exemples du genre ne manquent pas et sont même légion dans le football, ils se dissocient de toutes logique et restent quasi immuables. Bonne nouvelle pour Servette, l’illogisme du football existe et il se trouve que les Grenat sont quasiment toujours bien inspirés lorsqu’il faut croiser YB.
La plupart des équipes trembleraient à l’idée d’affronter Young Boys. Au vu de la forme des Bernois cela se justifie parfaitement : 17 buts inscrits en 7 matchs, moyens conséquents, effectif ultra compétitif, etc. Le constat est clair : Young Boys semble imbattable. Cela ne semble pas valoir pour les Servettiens qui pendant 90 minutes sont parfaitement capables d’embêter l’un des ogres de la Super League.
Tout commence le 21 juillet 2019 à 16:31 : Sébastien Wüthrich vient d’égaliser à Berne pour la 1re journée de Super League et cette réalisation suffira à Servette qui s’en ira quérir un point au Stade de Suisse. On aurait pu penser que l’euphorie du promu était à l’origine de ce résultat, que nenni ! Une quinzaine de semaines plus tard, Servette retrouve YB cette fois à Genève. Le résultat ? Une victoire 3-0 pour les Servettiens ! La réussite est devenue raison, Servette tient tête au champion.
Alain Geiger et ses hommes réussiront par la suite à tenir YB en échec deux fois, concéder une défaite avant de glaner son titre de « bête noire » des Bernois lors d’une victoire épique à Berne.
Dimanche, Servette retrouvera un BSC Young Boys (dimanche 16:30) qui sort d’une courte défaite de Ligue des champions face à l’Atalanta face à laquelle ils ont extrêmement souffert. À l’heure des choix, YB va devoir se poser la question suivante : quel sera le match le plus compliqué de la semaine ? Quelle que soit la réponse, le club bernois devra se passer de Fassnacht, Lustenberger, N’samé et Zesiger pour ce match.
Jean-Pierre Nsamé : ” Une histoire particulière avec Servette ”
Ce match aurait pu être de nouvelles retrouvailles pour Jean-Pierre Nsamé mais une grave blessure en a décidé autrement. ”Je serais éternellement reconnaissant envers Servette qui m’a directement bien accueilli à mon arrivée” se confie-t-il. Une belle aventure qui n’aura duré qu’un an, la faute à une offre de prolongation jugée insuffisante. ” J’aurais même pu partir de Servette en janvier mais j’ai voulu rester afin que Servette puisse toucher de l’argent ” nous avoue-t-il. ” Je ne suis pas à la recherche de l’argent, j’ai même refusé des offres de clubs exotiques.”
Un choix de carrière payant car par la suite, il ne décrochera pas moins de quatre titres consécutifs et scorera à tout va. ” Contrairement à la France, on m’a fait confiance ici en Suisse, affirme-t-il. Avec Anthony Braizat ou Meho Kodro, j’ai pu m’organiser dans mes entraînements à ma manière afin de progresser.” Cela lui a bien servi jusqu’à cette grave blessure (rupture du tendon d’Achille droit) en fin de saison dernière qui le tient pour l’instant éloigné des terrains.
Pour retrouver l’entretien complet avec le meilleur buteur de Super League ⬇️
➡️ Vous avez raté la dernière émission ? Le replay est dispo ici
➡️ Le dernier Servette – YB à la Praille
24 Sep 2021 | Actualité, Équipe première
Servette reçoit Lausanne chez lui, l’occasion est belle pour les âmes moribondes de retrouver le goût et le chemin du stade afin de fêter une victoire dans la joie et l’allégresse la plus complète.
Après avoir été étrillé 6-1 dans “son” stade, Lausanne prendra la direction de la (vraie) capitale, la mine encore hagarde de l’humiliation subie contre Young Boys. Une bête blessée est toujours aussi fourbe que dangereuse d’autant plus quand l’instinct de survie commence à pointer le bout de son nez. Servette est prévenu, il ne devra pas se contenter de piquer, il devra également avoir l’instinct du tueur afin de rester au en haut et de laisser Lausanne dans les profondeurs de la Super League.
Dire que Lausanne n’est pas au mieux serait un euphémisme teinté d’une douceur extrême. Méconnaissables les Vaudois pointent à une très jolie 10ème place sans avoir glané le moindre succès, autant dire que l’heure n’est pas vraiment à la grande poilade pour les joueurs de Borenovic qui entame bien mal sa saison tandis que Giorgio Contini doit bien se fendre la poire en voyant le désastre qui est en train de se profiler du côté de la Tuilerie.
Si vous êtes un amoureux servettien de longue date, vous savez que Servette a deux spécialités: avoir des sites web de qualité qui vous permettent de suivre l’actualité du club au plus proche de l’actualité et de relancer des adversaires à la dérive. Forts de ce constat, les hommes d’Alain Geiger seront d’autant plus vigilants quant à un éventuel excès de confiance.
Servette – Lausanne est aussi le choc des cultures entre la Genève internationale, en avance sur son temps, et Lausanne, ville qui n’a qu’un intérêt limité et dans laquelle on ne se rend que lorsqu’on y est obligé ou pour un Lausanne-Servette bien entendu.
Il est de notoriété publique que Servette, et par extension Genève, est de loin supérieur à son voisin. Comparer les deux serait tout aussi mal venu et infâme que de mettre sur le même pied d’égalité Beethoven et Maitre Gims, le Taxi et le Parrain, une Ferrari et une Smart ou encore Alain Geiger et Kevin Cooper.
Cela étant dit, il reste la réalité du terrain. La saison dernière nous a prouvé que le LS ne réussissait que très moyennement à Servette mais fort heureusement les choses sont faites pour changer, tout est toujours en mouvement et les Grenat seraient bien inspirés de se dire que le changement c’est maintenant !
➡️ Si on a pas encore son billet pour le match, on le prend de suite !
➡️ Les Servettiennes jouent également ce samedi. La présentation à lire sur le site
20 Sep 2021 | Actualité, Équipe première
Il y a des matchs dans la saison qui peuvent donner lieu à ce qu’on appelle des « tournants » dans une saison. Ce match face au leader Zurichois y ressemble furieusement et le résultat dira beaucoup sur les ambitions que Servette pourra nourrir dans cette saison 2021/2022.
Leader surprenant aux allures de tube de l’été, les Zurichois ont pris une jolie valise face à YB en s’inclinant sur le score de 4-0 ! Le FCZ aura à cœur de vouloir se reprendre et l’équipe est remontée à bloc avant d’affronter Servette. Pour autant, ramener un bon résultat de Zürich n’est absolument pas utopique.
À l’image de la Suisse lors de l’Euro 2020, le FC Zürich s’articule dans un 3-4-1-2, ce système permettant aux latéraux de jouer haut et de créer le surnombre au milieu et en attaque. Lors du dernier match contre YB, on a retrouvé Ousmane Doumbia et Moritz Leitner au milieu de terrain. Les deux joueurs doivent beaucoup travailler et récupérer afin de faciliter le travail du trio de devant composé notamment de Antonio Marchesano et du virevoltant Assan Ceesay.
Le résultat ? Marchesano a inscrit 4 buts tandis que Ceesay pointe à 3 unités. A eux deux, ils ont inscrit la moitié des buts Zurichois cette saison. Servette devra également se méfier de l’ancien joueur de Valencia, Adrian Guerrero qui a déjà délivré deux passes décisives cette saison et dont l’activité sur le côté gauche risque de donner quelques mots de tête à Anthony Sauthier et sa défense.
Néanmoins, le FCZ ne possède de loin pas la meilleure défense du pays. Par moments, le système défensif des Zurichois semble avoir de la peine défensivement avec une défense un peu lente ce qui laissera des ouvertures aux Grenats, à eux d’en profiter et de se rapprocher de la tête du championnat !
➡️ La dernière confrontation
➡️ L’analyse de Tribune Nord sur Concordia-Servette