HISTORIQUE DES SUPPORTERS DU SERVETTE FC
Le Fan’s Club officiel fut le premier à pointer le bout de son nez dans les années 70. C’est de cette entité que sont issus les fondateurs de la SG.
Fin des années 70, le Supporters Club fut le premier groupe de supporters servettiens qui n’était pas un simple Fan’s Club.
Les Rhône Bombers firent également leur apparition à cette période. Le Supporters Club disparut avant la fondation de la SG.
Le Fan’s Club Uri, qui contribuera à former par la suite le Deutschschweiz 86 qui reste aujourd’hui le plus vieux groupe de supporters servettiens suisse-allemands, même s’ils sont pratiquement inexistants depuis le départ de beaucoup de leurs membres pour fonder les Maroons.
Le Fan’s club officiel, dont sont issus les fondateurs de la SG. Fondateurs qui prirent divers noms avant de s’arrêter sur Section Grenat.
Le Fan’s club Vaud, dont les membres deviendront tous membres de la Section Grenat. Pour l’anecdote, le drapeau sera modifié pour devenir la première « bâche » SG.
La Section Grenat, qui fut donc créé en 1988.
Les Geneva Boys, un groupe à tendance clairement d’extrême-droite fit également son apparition au début 90, suivi par les Supporters 88. Malgré une brève apparition des Geneva Boys à la Praille, ces deux groupes ont aujourd’hui disparu.
Divers petits groupes tels que la Section Mousse, les Kaos Granata ou le Kop Shadok n’ont pas duré très longtemps, ceci à l’époque des Charmilles.
En 2000, les fondateurs de la SG, toujours présents, décidèrent de regrouper les supporters trentenaires au sein de la Vieille Garde.
Le déménagement à la Praille occasionna la création d’un nouveau groupe : Les North Fans, suivis un peu plus tard par les White Fuchs, la Haute-Savoie est Grenat, le Servette FC Fan Club Solothurn, Highland Supporters, Virage H, Virage Nord, A.S. (issu en partie de la SG), Ultras 1890 (issu en partie de la SG, plus radical). Tous ont plus ou moins disparu.
La Grinta Grenat, qui fut créé en 2015
Le Fan’s Club officiel fut le premier à pointer le bout de son nez dans les années 70. C’est de cette entité que sont issus les fondateurs de la SG.
Fin des années 70, le Supporters Club fut le premier groupe de supporters servettiens qui n’était pas un simple Fan’s Club.
Les Rhône Bombers firent également leur apparition à cette période. Le Supporters Club disparut avant la fondation de la SG.
Le Fan’s Club Uri, qui contribuera à former par la suite le Deutschschweiz 86 reste aujourd’hui le plus vieux groupe de supporters suisse-allemands plus connu sous le nom des Maroons.
Le Fan’s club officiel, dont sont issus les fondateurs de la SG. Fondateurs qui prirent divers noms avant de s’arrêter sur Section Grenat.
Le Fan’s club Vaud, dont les membres deviendront tous membres de la Section Grenat. Pour l’anecdote, le drapeau sera modifié pour devenir la première « bâche » SG. La Section Grenat fut crée en 1988
Les Geneva Boys, un groupe à tendance clairement d’extrême-droite fit également son apparition au début 90, suivi par les Supporters 88. Malgré une brève apparition des Geneva Boys à la Praille, ces deux groupes ont aujourd’hui disparu.
Divers petits groupes tels que la Section Mousse, les Kaos Granata ou le Kop Shadok n’ont pas duré très longtemps, ceci à l’époque des Charmilles.
En 2000, les fondateurs de la SG, toujours présents, décidèrent de regrouper les supporters trentenaires au sein de la Vieille Garde.
Début 2000 verront la création des North Fans, suivis par les White Fuchs, la Haute-Savoie est Grenat, le Servette FC Fan Club Solothurn, Highland Supporters, Virage H, Virage Nord, A.S et Ultras 1890 Tous ont plus ou moins disparu.
De “Supporters club à la “Section Grenat”
Le premier groupe de supporters servettiens qui ne fut pas un simple Fan’s Club officiel fut très certainement le Supporters Club, regroupant environ 40 personnes et qui furent présents partout autant que possible. Issu d’une bande copains expulsés du Fan’s Club officiel vers le milieu des années ’70, ce groupe dura jusqu’au début des années ’80. Bien loin de la mentalité ultrà, c’était avant tout un regroupement d’amis qui avaient une passion commune : Servette. Les seuls problèmes qu’ils connaissaient véritablement étaient avec les ennemis de toujours : Sion !
Entre-temps, un autre groupe fit une furtive apparition: les Rhône Bombers, qui, comme son nom l’indique, étaient caractérisés par leur bombers. Mais comme le Supporters Club, ils disparurent vers le début des années ’80.
Alors que ces deux groupes disparaissaient, le Fan’s Club officiel était toujours bien présent, mais avec des activités fort réduites. Cependant, un autre petit groupe de jeunes allait également s’en faire expulser au milieu des années ‘80, comme leurs prédécesseurs du Supporters Club. Eux aussi allaient fonder leur propre groupe. Après plusieurs années d’errances au niveau du nom, ils se décidèrent pour Section Grenat. Un nom en français pour une ville romande, quoi de plus logique !
Nous sommes en 1988. On ne parle toujours pas de mentalité ultrà. Au contraire, on y voit un doux mélange entre style anglais et allemand, avec des vestes de jeans remplies de patches côtoyant des looks plus sobres. Parallèlement, on vit apparaître au milieu des années ’80 le Fan’s Club Servette Uri, qui allait s’étendre dans toute la Suisse Allemande pour se transformer en 1986 en Fan’s Club Servette Deutschschweiz. A leur apogée, ils comptèrent plus de 150 membres ! Cette cohabitation avec les supporters romands n’était pas toujours faciles, car la plupart des membres alémaniques ne parlaient pas français ou si peu !
A cette époque, le principal ennemi était Neuchâtel Xamax avec qui les incidents étaient réguliers. Mais il y avait bien évidemment toujours le traditionnel Sion, une valeur sûre qui traversera les années! Côté chants, c’était bien souvent relativement simple, avec de nombreux délires entre deux. Par contre, les torches et les fumigènes avaient déjà fait leur apparition!
DÉMÉNAGEMENT EN TRIBUNE OUEST
1990 fut un tournant important pour la Section Grenat. En effet, les fondateurs ne voulaient plus continuer à diriger le groupe. De nouveaux jeunes reprirent le flambeau, structurant d’avantage le groupe et lançant de façon plus large ce qui allait devenir le seul groupe genevois à traverser les années et les générations. La Section Grenat ne se sentant plus à l’aise en tribune latérale, le groupe déménagea en Tribune Ouest, ce qui fit plaisir à certains, car les fumigènes n’étaient pas du goût de tous… Le reste du kop suivit alors le groupe moteur des Charmilles.
Des gadgets plus nombreux, l’arrivée d’une troisième génération de dirigeants de l’association : le groupe devient mature. 1993 marque un nouveau tournant : le premier tifo du groupe, en octobre, est réalisé à l’occasion du match UEFA contre Bordeaux. Ce ne fut pas une très grande réussite, car les feuilles étaient trop petites. Mais qu’importe. La machine était lancée et les tifos, dès 1994, se succédèrent régulièrement, accompagnés de pyrotechnie.
Parallèlement, un groupe à tendance clairement d’extrême-droite fit son apparition : Geneva Boys. La collaboration et l’entente entre les deux groupes fut très variable, avec des hauts et des bas. On vit également par la suite d’autres groupes faire leur apparition, comme les Supporters 88 (également d’extrême-droite). Mais tous disparurent tôt ou tard, sans véritablement prendre racine dans la Tribune Ouest, l’influence de la SG étant véritablement trop importante. Quant aux suisses allemands, ils étaient toujours présents, mais sans qu’une collaboration ne se soit installée avec eux.
Tifos, torches, fumis, nouveaux chants et incidents avec Sion rythmèrent les années ’90 aux Charmilles, tout ceci avec une fidélité sans aucune faille dès 1996, avec une présence de la SG à tous les matches officiels. La mentalité ultrà était totalement implantée à Genève !
NOUVEAU STADE, NOUVELLE TRIBUNE
En 2000, les fondateurs de la SG, toujours présents, décidèrent de regrouper les supporters trentenaires au sein de la Vieille Garde. La motivation première était d’inciter ces vieux supporters à demeurer actifs en liant d’avantage cette ancienne génération dont la motivation à se déplacer, voire parfois à venir au stade, déclinait régulièrement. Par contre, ce groupe n’a aucune réelle activité, si ce n’est bâcher et boire.
Alors qu’entre deux crises au club, la SG vivait sa vie, un nouveau virage arriva : le déménagement à la Praille. Ce déménagement occasionna la création d’un nouveau groupe : les North Fans. Bien loin de la mentalité ultras, ils sont un regroupement de fans plus gentils et moins turbulents que leur grand frère de la SG. Aucune relation particulière n’existe à ce jour entre les deux groupes.
La SG vécut tout de même moyennement bien ce déménagement. Tout d’abord installé en bas de la tribune, le groupe décida rapidement de remonter en-dessus de la porte J, car le kop était totalement esseulé en bas de la tribune, avec l’impossibilité de faire suivre les chants par le reste de la tribune. L’ambiance au début s’en ressentit donc, avec une tribune nord bien triste. En remontant dans la tribune, l’ambiance remonta d’un cran, mais sans jamais atteindre ce que nous avions connu aux Charmilles. Et parallèlement, la répression commença à faire véritablement son apparition. Alors qu’aux Charmilles la contestation était peu courante, elle devint presque régulière dans ce nouveau stade trop grand pour nous.
Rarement l’ambiance aura décollé. De plus, au vu du peu de monde, il est presque impossible d’organiser régulièrement des animations. Bref, la morosité s’était installée en virage nord.
LA FAILLITE DE 2005
Puis arriva ce funeste début d’année 2005. Le club fait faillite. Seuls les North Fans ont décidé de maintenir un semblant d’activité pour ce printemps. En effet, tant la SG que la VG font une pause jusqu’à la reprise. La motivation n’était en effet pas suffisante pour une série de 13 matches amicaux.
La reprise de la saison 2005/2006 se fait finalement avec panache. En effet, la Section Grenat lance la saison sur de très bonnes bases. Après un premier match de rodage à Nyon en coupe, le premier déplacement depuis la faillite est organisé pour Bex. Et là, excellente surprise, c’est un car plus que comble qui part de Genève pour ce qui allait être sans conteste le plus gros enfumage de la saison. L’usage toujours correct, mais parfois massif d’engins pyrotechniques en ce début de saison allait provoquer, déjà, une rupture entre la Section Grenat et la nouvelle direction du club qui a choisi de se ranger du côté de la ligue au lieu de soutenir ses supporters.
Toutefois, soucieuse de ne pas envenimer la situation, la Section Grenat renonça pour plusieurs match à allumer des torches ou fumigènes. Cela ne l’empêcha pas d’être présente partout, avec un noyau plus motivé que jamais.Cette saison 2005/2006 fut finalement une bonne cuvée. Certes, le noyau des suiveurs a pratiquement disparu, certes les North Fans se contentent aujourd’hui de poser leur bâche, leur groupe ayant fondu pour ne constituer aujourd’hui plus qu’un regroupement de quelques personnes.
Au contraire, la Section Grenat a pris de l’ampleur, avec un noyau qui a paradoxalement grandi par rapport à 2004, ce même si le groupe fut parfois isolé. Cette saison au purgatoire aura permis de jolies réalisations, notamment un immense SFC avec des feuilles sur la tribune latérale en coupe contre Winterthour.
LA GALÈRE DE LA CHALLENGE LEAGUE
La promotion permettra aux supporters actifs de retourner en tribune nord qu’ils avaient pour une saison abandonnée. De cette saison en première ligue, nous retiendrons que peut-être pour la première fois, la Praille, du moins la seule tribune ouverte, a vraiment vibré pour Servette. Il aura fallu attendre que des amateurs enfilent le maillot grenat pour voir cela.
La Challenge League permit aux supporters servettiens de découvrir certains lieux plus ou moins bucoliques, mais souvent fort éloignés de Genève. Finis les déplacements dans les campagnes romandes. Le retour à la réalité fut parfois douloureux. Au lieu d’aller au pire à Naters ou Bulle, il fallait désormais se rendre régulièrement à l’autre bout de la Suisse pour pouvoir encourager ses joueurs.
Cela influença bien évidemment le nombre de supporters en déplacement.
Ce fut par contre l’occasion de retrouvailles avec certains de nos rivaux d’avant la faillite : Lausanne et Neuchâtel. Et indirectement de retrouver Sion, via un déplacement à Chiasso qui restera hélas gravé dans les mémoires, en raison des incidents violents qui s’y déroulèrent.
Ce fut également le temps des retrouvailles entre la SG et leurs amis de toujours : Lugano. Ces parties en Challenge League furent l’occasion de serrer encore plus les liens entre ces supporters amis depuis les années ’80. Si les uns et les autres se rendaient visite dès qu’ils pouvaient, les parties opposant les deux clubs étaient un hymne à l’amitié lors desquelles les supporters des deux camps encourageaient alternativement leur équipe et l’adversaire. A quelques occasions, les deux tribunes passaient même tout ou partie d’un match ensemble, encourageant les couleurs à tour de rôle. A cette amitié, il faut ajouter celle avec Sochaux. Amitié indéfectible réunissant pour le meilleur et pour le pire les Grenat, les Bianconeri et les Jaunes et Bleus. Au grand dam de certains supporters, ne comprenant pas les Forza Lugano ou Allez Sochaux émanant du kop servettien…
La Challenge League fut faite de hauts et de bas. Et parfois, la Praille s’est enflammée, sous l’impulsion d’une Section Grenat toujours présente, malgré la répression parfois aveugle, voire totalement injuste, que ses membres devaient subir. Tout le monde se souvient de la Praille qui chavira de bonheur lorsque Servette retourna la vapeur de 0-3 à 4-3 pour son premier derby à la Praille face à Lausanne. Mais surtout, il y eut cette extraordinaire saison 2010-2011 au bout de laquelle les Grenat allaient retrouver l’élite.
Pour la première fois, la Praille vibra réellement. Pas 90 minutes, non bien sûr. Mais que ce soit lors du derby face à Lausanne, avec un stade bien garni et un magnifique double tifo de la SG (Samurai d’abord, suivi de papellitos et torches), lors de la fin de match épique face à Vaduz, ou lors d’autres rencontres, on peut dire que le public grenat s’était par moment réveillé, s’enflammant enfin pour ses couleurs, ceci après des décennies de sommeil plus ou moins relatif.
La Challenge League, ce fut aussi les mauvaises surprises, avec par exemple des embuscades tendues lors de déplacements. On vit ainsi par exemple le Hardturm Front (GC) venir faire le poing à Winterthour, ou Schaffhouse à Wil. Tout ceci avec parfois une passivité étonnante de la police vis-à- vis des agresseurs. Lamentable. La Section Grenat se sentit souvent bien seule à soutenir ses couleurs en Challenge League. En déplacement, les Maroons complétaient quelque peu les troupes. Mais au final, peu de monde se déplaçait depuis Genève. A domicile, le kop avait une taille variable selon les années, selon les résultats. Mais le noyau demeurait. Contre vents et marées.
LE RETOUR EN SUPER LEAGUE
Le retour en Super League débuta presque comme la saison de ChL s’était terminée. En effet, outre le match de promotion en lui-même, les supporters servettiens s’étaient déplacés en masse à Yverdon pour le dernier match de la saison régulière. Ce fut très certainement le déplacement le plus massif de l’histoire des supporters grenats avec environ 3’000 servettiens présents un mercredi soir, alors que 600 avaient traversé les Alpes pour se rendre à Bellinzone pour les barrages, soit là aussi le plus gros déplacement servettien au Tessin
Dans la foulée de la promotion se produisit un événement inimaginable pour ceux qui avaient connu les déplacements des années ’80 : envahir et dominer l’ennemi sédunois dans son antre de Tourbillon. Environ 1’500 grenats en tribune et 14 guerriers sur le terrain firent de ce dimanche 28 août 2011 un événement presque aussi important que celui face à Bellinzone. L’attitude ridicule de la police, bloquant 2 heures les cars sur une aire de repos près de Sion, décupla la rage d’une partie des troupes, avec malheureusement pour conséquence de violents incidents dans le parcage, la sécurité paniquant totalement devant l’afflux de Grenats voulant rentrer au plus vite.
La vie de supporter servettien étant faite de hauts et de bas, cette première saison dans l’élite apporta d’autres joies, offrant l’Europe à ceux qui n’avaient pu y goûter, car trop jeunes. Hélas, les tirages au sort ne permirent pas de massifs déplacements, laissant le noyau de la SG, et quelques autres personnes, le bonheur de visiter des lieux inhabituels. Le retour sur terre fut rapide, ponctué par une descente aux enfers en 2013, avec un retour à la case départ en ChL, signifiant ainsi la fin d’une époque faite d’espoirs et de jours meilleurs. Rapidement donc, la SG, et ses suiveurs, se retrouva seule garante de l’ambiance en SL, comme en ChL.
Pour ceux qui trouvaient que « c’était mieux avant », rappelons que la Tribune Nord seule, c’est 2/3 de la capacité des Charmilles les dernières saisons. Que 6’000 personnes, la capacité de la Nord, c’est plus que la moyenne des spectateurs aux Charmilles lors du titre de 1999 qui était de 5’513… Mais il est vrai qu’à cette époque, la moyenne du championnat suisse se montait à 5’832 personnes…
NF_SG
Sources:
- Les Enfants du Servette