En l’espace de 3 jours, on a eu l’impression d’assister à la même représentation avec dans le rôle de la victime le Servette FC. On avait demandé une réaction après la purge face à nos amis luganais mais c’est autre déconvenue qui est venue s’ajouter aux trop nombreuses depuis plus d’un mois. De plus, notre adversaire dominical était du même profil que les tessinois, à savoir une équipe totalement en crise et qui n’a pris qu’un minuscule point hors de ses bases. De là à dire que les genevois font dans le social en relançant ses concurrents, il n’y a qu’un pas…

Tout avait pourtant bien commencé pour notre équipe qui ouvrait le score après moins d’un tour d’horloge mais contrairement aux saisons précédentes, l’assistance vidéo est en place. Toutefois, vous ne pouviez pas le savoir vu qu’elle n’a pas été utilisée du côté de la Praille. Peut-être le tournant du match ? On peut se le demander tant les servettiens ont été en-dessous de tout en ce dimanche après-midi ensoleillé. La VAR refera parler d’elle sur le but zurichois accordé à juste titre, ceux qui pensent que le passeur est hors-jeu sur l’action, nous les invitons à aller chez l’opticien. Le deuxième jaune attribué à Stevanovic peut prêter au débat (personnellement, je pense qu’il est tout à fait logique) mais ce serait une erreur de se cacher derrière l’arbitrage, l’équipe n’étant pas au rendez-vous tout simplement.

Après l’entracte, c’est un SFC qui se montre meilleur à 10 qu’à 11 au niveau de la volonté mais pas dans les derniers mètres avec UN misérable tir au but en 90 minutes, c’est dans la lignée des dernières rencontres des Grenat. On sera même proche du break pour les pensionnaires du Letzigrund sur la fin de match. En l’espace d’une semaine et 3 matchs, Servette a perdu deux places et voit les 9e et 10e places se rapprocher, tout comme notre prochain adversaire Xamax qui a pris les 3 points pour la première fois cette saison. Ces mêmes neuchâtelois qui pourraient nous dépasser s’ils nous battent sur leur synthétique ce samedi et nous plonger définitivement dans la crise et qui sait, fragiliser la position d’Alain Geiger.

Les notes

Frick : 8

Impérial comme à son habitude, il est le seul à être au niveau au milieu de ce marasme affligeant. Il empêche Zürich de réduire son goal-average et au notre de passer dans le négatif. Points négatifs : son jeu au pied était au niveau de ses coéquipiers et il a mis trop de temps à relancer lorsque l’on était mené.

Rouiller : 6

Victime de la bizarrerie tactique d’Alain Geiger, il couvre Marchesano sur le but certes mais il a fait son match malgré sa titularisation à son mauvais poste.

Routis : 6,5

Il n’a pas excellé dans les relances mais a sauvé les miches de l’équipe quand la situation a été périlleuse en fin de match.

Sasso : 6,5

La seule recrue qui apporte de la satisfaction. Il doit même jouer le rôle de meneur de jeu au vue de l’apathie de son milieu de terrain. L’un des rares à surnager.

Severin : 3

Une erreur ridicule en début de match qui aurait pu coûter cher. On pourrait jouer à 10 sans lui qu’on ne verrait pas la différence. Inexistant dans les phases offensives.

Ondoua : 2,5

Chers lecteurs, si vous avez des informations sur sa disparition, merci de nous faire signe. Parce que faire jouer son frère jumeau, c’est dangereux sur le long terme, surtout s’il offre des buts aux adversaires ainsi que des passes.

Cespedes : 4

Andrea Maccoppi va-t-il un jour avoir sa chance ? Une question qu’on peut se poser légitimement vu la forme de notre milieu. Boris n’est pas le pire loin de là mais il connait clairement une baisse de régime.

Stevanovic : Rouge

Comme la couleur du carton qu’il a empoché à 5 minutes de la mi-temps. On pourra débattre pendant longtemps de la légitimité de cette deuxième biscotte mais on s’étonne qu’avec toute son expérience, il n’ait pas su faire attention à ne pas se faire expulser.

Wüthrich : 3,5

Casper 3 : la trilogie

Schalk : 6

Malgré des imprécisions au niveau des contrôles, il a montré une grosse combativité à son actif et se procure des occasions au moins.

Koné : 5

De retour dans le 11 depuis la rencontre du côté du Parc Saint-Jacques, il a été envoyé au charbon et a eu le pire des rôles, à savoir réceptionner les longs ballons de ses coéquipiers. Il a eu la malchance que la VAR existe pour l’empêcher d’inscrire son premier but de la saison.

Imeri 4,5

Monté au jeu à la mi-temps à la place du fantôme Wüthrich, il a à peine fait mieux que lui au niveau de la présence mais que du gâchis au niveau des coups de pieds arrêtés…

Tasar : Bonus

Une entrée très intéressante car il a amené de l’envie ainsi que de la percussion au niveau des phases offensives.

Kyei : Malus

2 mètres de hauteur mais n’arrive pas à gagner un duel aérien, une première passe qui a failli finir dans les tribunes, les temps sont durs pour l’ex-rémois.

Alexandre Rossignol