«Nous refusons de privatiser les Evaux, qui sont un parc public», tonne Jean Hertzschuch, président de Sauvegarde Genève. Alors que le projet d’installation provisoire de l’académie du Servette FC dans le parc des Evaux est encore à l’étude, une pétition d’associations locales s’y oppose déjà. Elle a recueilli quelque 2000 signatures en deux semaines. «Ce qui prouve l’inquiétude des habitants»
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Après avoir essuyé le refus de la votation du Pré-du-Stand sur fond d’arrangement politique et après avoir recompté les voix, Servette ne semble pas le bienvenu (non plus) du côté des Evaux. L’équipe première pourrait quand à elle débarquer du côté de Vessy comme l’indique la Tribune de Genève
la première équipe pourrait poser ses crampons au centre sportif de Vessy, sur le territoire de la Ville de Genève. Ville et État y seraient favorables. À plus long terme, selon le quotidien, le parc des Evaux serait pressenti pour héberger le camp de base des footballeurs genevois.
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Philippe Senderos, directeur des opérations sportives du Servette FC, explique ce qu’il attend de sa nouvelle recrue Gaël Clichy. Réactions en studio avec Gabet Chapuisat et Jérémy Manière.
On le redoutait auparavant mais ce sera bel et bien une réalité : Servette se rendra au Liechtenstein pour un match où la défaite sera interdite, sous peine de se retrouver dans une situation bien compromettante. Un début de réponse sera fait à 18h15, heure du coup d’envoi.
Une première dans l’élite
Vaduz – Servette, c’est une affiche qui sent bon la Challenge League, non pas à cause du classement actuel des deux équipes mais tout simplement car les 20 affrontements précédents entre les deux équipes ont tous eu lieu en LNB. Nous aurons donc une première ce mercredi 9 décembre 2020, à savoir le premier duel dans l’élite du football helvétique entre les deux formations. En effet, la formation de Mario Frick avait connu les joies de la montée en Super League pour la première fois en 2008 avant de faire l’ascenseur l’année suivante. S’en suivra ensuite un dernier séjour entre 2014 et 2017 puis cette promotion un peu inattendue en août 2020 après un barrage épique face au FC Thoune.
Un stade maudit
Historiquement, le Rheinpark de la principauté ne réussit pas aux Grenat qui depuis leur premier déplacement le 22 juillet 2006 (défaite 4-2) ne s’y sont imposés qu’à trois reprises en dix rencontres, dont la dernière fois lors de la dernière opposition le 23 mai 2019 (succès 5-1 des sevettiens) quelques jours après la promotion acquise face au Lausanne Sport. Condamnés à la descente par les pronostiqueurs, les sujets de son altesse peuvent sortir de la zone rouge en cas de victoire, tandis que les genevois peuvent revenir à une unité du Lausanne-Sport avant un déplacement du côté du Wankdorf avec un jour de récupération en plus, les bernois recevant les roumains de Cluj pour valider leur qualification pour les seizièmes de l’Europa League. Une compétition auquel les vaduziens ont également participé en début de saison, étant éliminés par les Hibernians de Malte sur la marque de deux buts à zéro.
Une équipe à ne pas sous-estimer
Auteure de déjà neuf réalisations en huit matches, l’attaque menée par Tunahan Cicek, déjà auteur de trois goals, a trouvé plus de fois le chemin des buts que le FC Saint-Gall. Toutefois, la défense est assez perméable avec quatorze buts encaissés. L’attaque de Servette est prévenue, la défense adverse semble fiable mais il faudra se méfier des liechtensteinois qui ont déjà accrochés les bâlois (2-2) dans la cité rhénane et ont surtout infligé une rouste 4-1 aux sédunois quelques jours après la victoire de ses derniers dans le derby. De plus, les vaduziens ne partiront pas avec la faveur de la côté et n’auront rien à perdre, contrairement aux servettiens qui devront éviter le faux-pas.
Un FC Bâle en dilettante, un Servette FC qui avait retrouvé le goût de la victoire quelques jours plus tôt : on pouvait légitimement penser que les Grenat pouvaient enfin empocher un premier succès depuis 22 ans mais il faudra attendre une année en plus, la faute à une rencontre une énième fois (encore) frustrante.
L’issue du match aurait pu tourner court dans les cinq premières minutes mais la VAR est venue au secours des servettiens. Dès lors, ce sont ces derniers qui vont reprendre le contrôle des opérations mais en vain jusqu’à la mi-temps. Pire, ce sont les bâlois qui vont inscrire, peu après le début du deuxième acte, par l’intermédiaire de Kasami le seul but de la rencontre. Les genevois vont jeter leurs dernières forces dans la batailler, étant aussi proches d’égaliser que de se faire avoir sur un contre des Rotblau. Comme à Tourbillon, les coéquipiers de Grejohn Kyei ont pêché dans la finition et encaissent déjà leur troisième revers depuis leur sortie de quarantaine. Il faudra concrétiser les occasions ce mercredi à Vaduz, sous peine de redescendre au classement…
LES NOTES
Jérémy Frick : 7
Même s’il n’est pas tout blanc sur la seule réalisation du match, ses 90 minutes sont tout de même de très bonne facture. Des interventions à la pelle et quelques arrêts effectués dont cette double parade qui aurait pu être le tournant du match.
Anthony Sauthier : 6
En difficulté lors des minutes initiales face à Valentin Stocker, le capitaine grenat s’est repris par la suite en montrant des phases offensives intéressantes. Remplacé par Moussa Diallo qui n’a pas su proposer autre chose de plus.
Steve Rouiller : 6
Match propre du patron de la charnière centrale des Grenat, pas aidé sur le fait de ne pas évoluer avec un autre défenseur.
Gaël Ondoua : 5
De la difficulté dans les duels aériens, on voit que l’idée de le faire évoluer en défense pour dépanner n’est pas la meilleure. Il sera suspendu pour le déplacement en principauté, l’occasion enfin de voir Nicolas Vouilloz ?
Yoan Séverin : 4
Épargné en première mi-temps par les attaques bâloises, sa seconde période fut marquée par ses montées offensives qui auraient pu coûter cher à son équipe.
Boris Cespedes : 6
Un match sérieux pour Cespedes qui confirme de jours en jours qu’il a l’étoffe d’un titulaire. Sorti au profit de Kastriot Imeri qui n’aura pas eu le même impact que face au FCZ même si au Parc Saint-Jacques, il a tout de même été remuant.
Théo Valls : 4
Comme face à Zürich, il aurait pu être le héros côté genevois si sa frappe lointaine n’avait pas été sortie par Lindner. Cela aurait pu lui permettre de sauver une copie bien terne de sa part.
Timothé Cognat : 5
Alain Geiger s’entête à le faire jouer alors qu’il serait mieux pour lui de souffler au vue de ses performances récentes. Du mieux toutefois que face à Lucerne et Zürich.
Miroslav Stevanovic : 6
Toujours aussi remuant sur côté droit malgré des centres qui n’ont pas trouvé preneurs. Il aura tant manqué au SFC durant son absence.
Alex Schalk : 6
Trois belles opportunités dont deux stoppées de fort belle manière par le portier autrichien du FCB. Des regrets sur la première de ces deux dernières où il doit clairement faire mieux. Remplacé par Boubacar Fofana, nettement plus en-dedans que précédemment avec un jeu trop brouillon.
Grejohn Kyei : 7
L’un des meilleurs ce soir haut la main. Il lui aura manqué un brin de réussite, notamment sur cette frappe qui a touché la barre transversale. Que se serait-il passé s’il était resté sur le terrain s’il n’avait pas été remplacé par Koro Koné, dont la rentrée n’a rien donné ?
Le phénix, cet animal mythologique qui a comme pouvoir de renaître après s’être consumé dans les flammes, symbolise la résurrection et représente à merveille cette équipe du Servette FC qui malgré une dixième place a su renaître de ses cendres mercredi contre Zürich et se doit de continuer sur cette lancée samedi à Bâle.
Confirmer la victoire
Comme le dit l’adage, c’est souvent la deuxième année, celle de la confirmation, qui est la plus compliquée pour un promu. Les anciens se rappelleront la saison 2012-2013 lors de laquelle ils concourent sur deux tableaux (Europa League et championnat). Après un début de saison catastrophique (3 points en 13 matches), les Genevois se retrouvèrent vite distancés au classement. Malgré une course-poursuite, ils sont malheureusement relégués en fin de saison en Challenge League. Actuellement, le club genevois fait un semblant mieux avec 8 points en 8 rencontres, cependant la fin de l’année s’annonce serrée et ils ne doivent pas égarer trop de points s’ils souhaitent passer l’hiver bien au chaud. Cette deuxième victoire de la saison est déjà importante car elle permet au Servette FC de remonter à la 8ème place en dépassant Sion et Vaduz. Ce fût par ailleurs la première fois que l’équipe emmenée par Alain Geiger inscrivit deux buts lors du même match cette saison en championnat. Cela permit à Kyei d’inscrire son troisième but en sept matchs, lui permettant de se classer sixième meilleur buteur de Super League. Ce match doit leur servir de déclic avant de se déplacer du côté de Bâle et même peut-être les dépasser en cas de victoire sur une équipe qui pour l’instant nous réussit, la dernière défaite remontant au 10 août 2019 et une défaite 3-1 au St. Jakob Park. Depuis, le club grenat a obtenu le match nul à deux reprises ainsi que deux victoires dont la première de la saison le 27 septembre (1-0) devant 1’000 supporters. Le 23 février est une date que les supporters en déplacement à Bâle, se souviennent, en bien, pour le point arraché à la 87ème par Micha, ou en mal puisque c’était le dernier déplacement autorisé avant le COVID. Alors que les Grenat étaient menés par deux buts à la mi-temps, nos joueurs trouveront les ressources nécessaires pour revenir au score d’abord sur penalty par Kastriot Imeri puis d’un splendide enroulé de Stevanovic.
Retrouver de sa splendeur
Du côté du FC Bâle, le charme d’antan a disparu et ce n’est pas cette malheureuse sixième place qui nous dira le contraire. Déjà quatre défaites pour le club aux 20 titres, cela commence à faire beaucoup pour un club qui nous avait habitué à mieux. Alors qu’ils ont été champion huit saisons d’affilée entre 2010 et 2017 et remportant pas moins de 11 de leurs titres depuis 2004, bataillant uniquement avec le FC Zürich, c’est désormais les BSC Young Boys qui raflent tout sur leur passage et qui ont remporté leur 14ème titre cette été. C’est une véritable crise structurelle qui a pris ses quartiers dans les bureaux du FC Bâle, tout d’abord avec le bras de fer entre joueurs et direction pour réduire les salaires, suite au COVID, puis le renvoi en catimini de plusieurs membres de l’encadrement de l’académie. C’est toutefois surtout l’impopularité de Bernhard Burgener, président et actionnaire, qui impacte le plus le vestiaire avec ses prises de décisions concernant les finances et la communication. Ces problèmes impactent donc directement le vestiaire et cela passe par le départ de l’entraîneur Marcel Koller, remplacé par Ciriaco Sforza (ancien entraîneur du FC Wil), puis de Marco Streller, ancien directeur sportif, ainsi que d’Alex Frei qui a fait le chemin inverse en devenant entraîneur du FC Wil. Ces diverses distorsions peuvent donc expliquer un peu mieux les difficultés dans lesquelles sont plongés les joueurs du FC Bâle et ils se doivent de vite retrouver de leur splendeur s’ils comptent jouer à nouveau les premiers rôles et cela passe au minimum par une nouvelle victoire après leur défaite survenue sur la pelouse du Cornaredo (1-0) le week-end passé.
Un véritable ouf de soulagement pour les Grenat ! Ils re-goûtent à la victoire pour la première fois depuis la sortie de leur quarantaine et lancent (peut-être ?) une nouvelle série positive.
Dans cette rencontre qui n’aurait pas fait levé les foules si les huis-clos n’étaient pas de mise, Servette aura su faire le dos rond lorsque le FCZ eut les occasions les plus franches, notamment ce poteau trouvé à la 90e minute de jeu par Gnonto qui aurait pu condamner les genevois à une troisième défaite de rang. Toutefois, contrairement au Derby il y a une semaine, le SFC a été beaucoup plus adroit à la finition et profiter de ce petit brin de réussite qui les aura fuit à Sion pour empocher les trois points pour la première fois depuis le 27 septembre et ce succès un but à zéro face au FC Bâle qu’ils retrouveront par la même occasion ce samedi pour enchaîner un deuxième succès de suite et de s’éloigner de cette zone rouge qu’ils ont quitté hier soir.
LES NOTES
Jérémy Frick : 7
Solide dans ses cages, le portier aura su contrer les offensives zurichoises, notamment avec cette parade à vingt minutes du terme. Impuissant sur le but de Domgjoni.
Anthony Sauthier : 6
La connexion Sauthier -Stevanovic était de retour hier soir et on peut tout de même dire que le capitaine aura fait le boulot.
Steve Rouiller : 6
Mis quelques fois en difficulté, il a tenu son rang en étant un peu en-dessous de ses standards habituels.
Gaël Ondoua : 5
Placé à un poste qui n’est pas le sien, le camerounais s’est fait déborder par les avants zurichois et a eu des difficultés, heureusement sans conséquences pour son équipe.
Yoan Séverin : 6
Les craintes étaient fondées en voyant qu’il occupait le poste de latéral gauche, où il a éprouvé quelques peines par le passé mais force est de constater que son match a été sérieux.
Boris Cespedes : 7
Le peuple réclamait Boris, il a eu Cespedes ! Un match très appliqué de l’international bolivien qui a distillé toute sa palette technique et ainsi pour réclamer une place de titulaire régulièrement.
Théo Valls : 7
Le match-winner tout simplement. Une activité précieuse à mi-terrain et cette envie de se porter vers l’avant.
Timothé Cognat : 4
Un petit tour sur le banc ferait un grand bien tant l’ex-lyonnais semble connaître un coup de mou. Remplacé par Kastriot Imeri qui à lui seul changé la face de la rencontre en étant impliqué sur les deux buts servettiens.
Miroslav Stevanovic : 6
Un retour au jeu convaincant pour le bosnien qui s’est malheureusement fait discret après l’heure de jeu.
Alex Schalk : 5
Aligné sur le côté gauche où il n’est pas habitué à y être, la bombe de Breda n’a pas pleinement exploité ses qualités. Sorti peu après l’heure de jeu au profit de Boubacar Fofana qui, de par ses qualités de percussions, a été directement impliqué sur l’ouverture du score
Grejohn Kyei : 6
Un but de raccroc pour enfin emballer la rencontre. Il aurait pu ouvrir le score plus tôt dans la rencontre. Son remplaçant Koro Koné aura effectué quinze minutes très très discrètes.