BSC Young Boys 6-1 Servette FC | L'Analyse
Dans cette analyse Bijan et Luvcas reviennent sur le match qui a opposé le Servette FC et le BSC Young Boys, lors de la 29ème journée du championnat suisse.
Dans cette analyse Bijan et Luvcas reviennent sur le match qui a opposé le Servette FC et le BSC Young Boys, lors de la 29ème journée du championnat suisse.
Sous ses allures de club adorant les matchs nuls (50%) et surtout offrant des points aux équipes du bas de tableau comme le match nul (2-2) à Sion le 8 Avril, le Servette FC adore s’offrir la peau des Bernois. Depuis leur retour dans l’élite, le club genevois s’est imposé à 6 reprises pour 4 nuls et 5 défaites, avantage donc aux Genevois. Malgré certains coups resplendissants de la part du club de la capitale comme la déroulade le 3 octobre 2021 dans l’antre du Stade de Genève (score finale 0-6), Servette sais aussi montrer sa supériorité comme le 3-0 de Tasar et Wüthrich en novembre 2019. Bien que les Grenat peinent à sortir des matchs convaincants depuis leurs deux victoires consécutives en février (Grasshopper puis Winterthur), ils sont encore capables de coups d’éclats comme la fameuse victoire donc face à YB (2-1) sur des réalisations de Bedia puis Pflücke alors qu’ils étaient menés au score depuis 44 minutes et un but de l’ancien servettien Jean-Pierre Nsame. Avantage donc pour les Genevois dans cette rencontre qui se doivent de sécuriser un minimum leur deuxième place qui est lorgnée par le FC Lucerne qui ne compte que deux petites longueurs de retard.
Il faut bien l’avouer ce YB version 2022-2023 surfe encore sur le championnat. En 28 rencontres, le club de la capitale n’a connu qu’à deux reprises la défaite, c’était le 4 septembre 2022 à Saint-Gall (2-1) puis sur le même score il y a une vingtaine de jours lors de leur déplacement à Genève. Chose encore plus surprenante, le Wankdorf est donc le dernier stade en Suisse dont l’équipe locale ne s’est pas inclinée sur sa propre pelouse, à la suite de la défaite des Genevois face à Lucerne le 12 mars. Autre petit fait, le Servette FC avait récupéré le bâton de Koller, qui se transmet par victoire sur son détenteur, en s’imposant face aux Bernois qui pourraient déjà le récupérer en cas de défaite des Genevois, eux qui l’ont détenus pendant 2 tours. En 14 rencontres à domicile, l’équipe locale s’est imposée à 11 reprises pour 3 nuls, une domination évidente dans sa ville. Depuis leur dernière défaite, YB a bien repris du poil de la bête en éliminant Bâle de la Coupe de Suisse, demi-finaliste de la Conférence League, puis en s’imposant face à GCZ et en obtenant le nul au Parc Saint-Jacques le week-end dernier. La meilleure attaque du championnat (63 buts) et meilleure défense (20) est donc prête à accueillir son dauphin qui peine encore à inscrire des buts, seuls Zurich (8ème) et Winterthur dernier ont marqués moins de buts, ce qui prouve de la fébrilité offensive pour un second du classement.
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Simon Hutin; Servette FC- Young Boys (01.04.2023)
La formation tessinoise ne réussit vraiment pas aux Genevois. Malgré une grosse domination tout au long du match, Alain Geiger et ses hommes signent un nouveau match nul contre le FC Lugano (0-0). Ils ont été incapables de l’emporter face à une solide équipe luganaise et doivent se contenter du point du nul.
Le match
Dix jours après la victoire de Lugano face à Servette en quart de finale de la Coupe de Suisse (2-2, 5-3 t.a.b.), les deux équipes se retrouvaient ce week-end pour un second acte très attendu. Pour l’occasion, Alain Geiger avait surpris tout le monde en décidant de positionner Gaël en numéro 6. Personne ne s’attendait à ce que le latéral gauche de métier démarre la rencontre au milieu de terrain et, pourtant, il a choisi cette solution. Pour la rencontre de samedi, le coach valaisan avait opté pour 4-4-2 losange avec Timothé Cognat en 10 et Patrick Pflücke et Miroslav Stevanović en relayeurs. Dans les buts, nous avions Jérémy Frick et, en défense, on retrouvait Kevin Mbabu, Steve Rouiller, Yoan Severin et Anthony Baron, qui prenait la place de Gaël Clichy sur le flanc gauche. En attaque, nous avions le duo Enzo Crivelli-Chris Bedia. Du côté de Lugano, Mattia Croci-Torti avait également décidé de faire jouer son équipe en 4-4-2 avec Amir Saipi dans les cages derrière Jhon Espinoza, Kreshnik Hajrizi, Fabio Daprelà et Allan Arigoni. Le double pivot était assuré par Jonathan Sabbatini et Ousmane Doumbia. Ignacio Aliseda et Mohamed Amoura étaient placés sur les ailes. En pointe, nous avions la paire Mattia-Bottani-Renato Steffen.
Les 15 premières minutes de la rencontre furent compliquées pour les Grenat, car les joueurs ne semblaient pas à l’aise dans ce 4-4-2 losange et les Luganais en profitaient pour se montrer dangereux. À la 8e minute de jeu, Steffen décochait une magnifique frappe enroulée que Frick déviait en corner. Bottani tentait sa chance devant les cages, mais voyait sa frappe fuir le cadre (10e). Aliseda armait une frappe qui s’envolait dans les tribunes du stade de la Praille (14e). Mais, les Servettiens se sont repris et ont multiplié les offensives sans réellement les concrétiser. À la 20e, Crivelli réalisait le parfaitement enchaînement du buteur et déclenchait une reprise de volée qui, malheureusement, passait de peu au-dessus de la cage de Saipi. Dix minutes plus tard, on retrouvait ce même Crivelli sur une action de but. Sur corner, le Français envoyait sa tête directement dans les gants du portier tessinois (30e). N’arrivant plus à se montrer dominant dans le jeu, les Luganais décidèrent de laisser la balle aux Genevois et de jouer en bloc bas. Mal leur en pris car Servette se procurait la plus grosse action de la première mi-temps. À la suite d’un corner genevois, Stevanović – bien placé – fusillait Saipi qui bloquait le tir (38e). Deux minutes après l’action de Stevanović, Baron tentait sa chance, mais sa frappe passait à côté (40e). L’arbitre sifflait la mi-temps et renvoyait aux vestiaires les deux équipes.
Au retour des vestiaires, on repartait sur les mêmes bases, à savoir des Servettiens qui font le jeu et des Luganais qui ne procèdent qu’en contre. Supérieurs dans tous les compartiments de jeu, les hommes d’Alain Geiger ont littéralement fait le siège devant la surface de réparation tessinoise. Cognat n’était pas loin d’ouvrir le score, mais il était un poil court pour tromper le portier tessinois (52e). À la suite d’une déviation de Crivelli, Bedia se présentait devant le but et buttait à deux reprises face à Saipi qui maintenait son équipe en vie (54e). Voyant ses joueurs prendre l’eau de tout part, le technicien luganais fit le choix de remplacer Amoura, Bottani et Aliseda par Macek Babić et Bislimi pour redynamiser son équipe (56e). Malheureusement pour lui, les changements n’eurent pas l’effet escompté et le SFC poursuivit sa marche en avant, à tel point que cela en devint presque caricaturale. Bien décidé à ouvrir le score, les Grenat se lancèrent à l’assaut de la forteresse tessinoise, mais ils multiplièrent les mauvais choix (77e, 80e et 85e). L’entraîneur du SFC essaya de faire sauter le verrou luganais en faisant entrer un joueur percutant comme Boubacar Fofana, mais en vain. Les minutes s’égrenèrent et l’arbitre siffla la fin de la rencontre. Les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge, ce qui ne fait pas les affaires des Grenat.
Le top
Par rapport à ce match, il est difficile de ne pas citer Enzo Crivelli comme la seule satisfaction de la partie. Ce n’est pas forcément l’attaquant le plus technique, le plus rapide ou le plus beau à voir jouer, mais hier, il s’est montré actif et disponible sur le terrain. Remplacé par Kutesa à la 59e, l’ex-Stéphanois a fait un bon match et aurait mérité de marquer un but.
Les flops
Premièrement, il est sidérant de constater que, d’une affiche à une autre, le stade puisse passer de près de 12’000 spectateurs à un peu plus de 4000 spectateurs en moins de quelques jours. Certes, ce sont les vacances de Pâques, les conditions météorologiques
n’étaient pas optimales et l’horaire du match n’était pas le meilleur, mais cela n’explique pas tout. Les supporters étaient pourtant venus en nombre pour les rencontres face à YB (26e journée de championnat) et Lugano (quart de finale de la Coupe de Suisse). Mais, il semblerait que ce nouvel affrontement entre les deux clubs n’ait pas passionné le public genevois. En tout cas, le stade a sonné bien creux samedi.
Deuxièmement, le manque d’efficacité des Servettiens devant le but est devenu une constante. Samedi soir, ils ont été supérieurs aux Tessinois dans tous les compartiments de jeu et ces derniers n’ont pas vu le jour. Et pourtant, ils sont parvenus à repartir de l’antre grenat avec le point du match nul. Les joueurs d’Alain Geiger ont eu la maîtrise du jeu et la possession du ballon, mais cela n’a pas suffi face à une équipe bien regroupée. Ils se sont cassés les dents sur le bloc tessinois et ont baissé les bras en fin de partie. Comme le dit le dicton : « Dominer n’est pas gagné ». Les Grenat l’ont appris à leurs dépens.
Troisièmement, on pourrait aussi mentionner le fait qu’en fin de match, les Luganais ont essayé de perdre du temps. Voyant qu’ils ne pouvaient pas espérer mieux qu’un nul, les joueurs ont mis en place des manœuvres visant à faire perdre du temps (87e).
Le chiffre à retenir : 14
Face à Lugano, Servette a enregistré un 14e match nul en 28 rencontres de championnat. Les Grenat ont seulement concédé cinq défaites, mais à plusieurs reprises au cours de la saison,
ils se sont faits rattrapés au score dans les dernières secondes et ont raté l’occasion de creuser l’écart avec leurs concurrents. Pour la saison 2022-2023, le bilan du SFC est de neuf victoires, quatorze nuls et cinq défaites.
Servette perd encore deux points et voit ses rivaux pour les places européennes se rapprocher dangereusement. Samedi 22 avril 2023 à 20:30 au stade du Wankdorf, les Servettiens n’auront pas d’autre choix que de gagner ! Tout autre résultat qu’une victoire poserait de gros doutes sur la fin de saison.
Ce samedi 15 avril à 18:00, le Servette FC reçoit, encore une fois, le FC Lugano dans son antre à l’occasion de la 28e journée de la Crédit Suisse Super League. Les deux équipes se retrouvent en championnat après que les Bianconeri aient sorti en demi-finale les Grenat et se soient qualifiés pour la finale de la Coupe de Suisse. Le SFC plaçait de grands espoirs dans cette compétition, mais tout a volé en éclat lors de la séance de tirs au but.
Le 5 avril dernier, Servette affrontait Lugano pour une place en finale de la Coupe de Suisse. Le match commençait bien pour les hommes d’Alain Geiger puisqu’ils ouvraient le score dès la 22e minute de jeu par l’intermédiaire de Dereck Kutesa. La joie fut cependant de courte durée, car les Servettiens laissaient les visiteurs revenir petit à petit dans la partie et ceux-ci marquaient deux buts coups sur coup avant la pause (un doublé inscrit en neuf minutes – 31e et 40e – par Ignacio Aliseda). Au retour des vestiaires, pendant 15 minutes, les Bianconeri ont produit un football de très bonne qualité et ont dominé les Grenat. La formation luganaise a ensuite géré son avantage et le peu d’assauts proposés par une équipe genevoise peu inspirée. Et alors que l’on se dirigeait vers cet avantage au tableau d’affichage pour les visiteurs, les Servettiens égalisaient au bout du temps additionnel (96e) grâce à un joli service de Micha Stevanović vers Enzo Crivelli qui envoyait une demi-volée dans les cages. En prolongations, les Luganais ont subi mais ont bien résisté face aux offensives genevoises et l’affaire s’est jouée aux tirs au but. Malheureusement, le penalty manqué par Kevin Mbabu a crucifié les espoirs de titre des Romands.
Le week-end passé, le SFC se déplaçait sur la pelouse du FC Sion avec l’objectif de se refaire une santé, après être passé tout près du Graal. Encore marqué par l’élimination contre Lugano, Servette a concédé le nul face à Sion (2-2). Cinq jours après sa qualification pour la finale de la Coupe de Suisse, le FC Lugano s’est fait rejoindre en fin de match par le FC Saint-Gall (1-1) et a dû se contenter du point du nul. Les meilleurs ennemis se retrouvent ce samedi pour une revanche en championnat. Cette saison, le bilan des confrontations lors des rencontres officielles est plutôt favorable aux hommes de Mattia Croci-Torti : deux victoires pour les Tessinois et deux nuls. Tout au long de la saison, les Luganais se sont affirmés comme le poil à gratter des Servettiens et leur affrontement lors de la demi-finale de Coupe en est la parfaite illustration. Mais, le football est un éternel recommencement et chaque match est différent. Les joueurs grenats devront faire abstraction totale du passé pour aller chercher le résultat escompté.
Pour la rencontre de ce week-end, le technicien valaisan devrait reconduire son 4-2-3-1 qu’il avait utilisé la semaine dernière contre Sion. Dans les cages, on aurait le capitaine Jérémy Frick. Pour la défense, Gaël Clichy et Kevin Mbabu occuperaient les couloirs alors que la charnière centrale serait composée de Yoan Severin et Nicolas Vouilloz. Au milieu, Timothé Cognat et Théo Valls seraient dans le double pivot. Situé en pointe, Enzo Crivelli serait soutenu par Miroslav Stevanović, Dereck Kutesa et Patrick Pflücke.
Le onze probable du SFC : Frick (c) – Mbabu, Vouilloz, Severin, Clichy – Valls, Cognat – Stevanović, Kutesa, Pflücke – Crivelli
À l’instar de son homologue romand, l’entraîneur tessinois ne devrait pas changer grand-chose dans son onze de départ et devrait rester dans la continuité avec Amir Saipi dans les buts. La défense centrale devrait être composée d’Ousmane Doumbia, Kreshnik Hajrizi et Albian Hajdari. Le milieu de terrain devrait être confié à Jonathan Sabbatini – capitaine de l’équipe – et Roman Macek. Jhon Espinoza et Milton Valenzuela animerait les couloirs. En attaque, Boris Babić et Renato Steffen seraient soutenus par Ignacio Aliseda.
Le onze probable du FC Lugano : Aipi – Doumbia, Hajrizi, Hajdari – Espinoza, Sabatini (c), Macek, Valenzuela – Aliseda – Babić, Steffen
Ce week-end, les Servettiens feront tout pour ne pas reproduire les erreurs qui leur ont coûté la qualification en Coupe. Au vu des précédents entre les deux clubs, les joueurs entraînés par Alain Geiger voudront boucler la saison avec une victoire contre les Bianconeri. Rendez-vous ce samedi à 18:00 !
Cette équipe nous aura fait passer par plusieurs stades hier soir, les larmes de joie à la 95ème minute lorsque Crivelli permet aux Grenat de revenir au score sur le 2-2 et de partir en prolongations, jusqu’à la terrible désillusion et les pleurs lorsque le penalty de Mbabu signe la fin de tous les espoirs d’un déplacement à Berne pour la finale.
Une lune proche d’être pleine, cette belle fumée des fumigènes au coup d’envoi et une tribune Nord complète, tous les ingrédients étaient réunis pour faire vibrer à nouveau le stade de Genève. Les premières minutes promettaient beaucoup de choses. Face à un Lugano très compact en 4-2-3-1, Servette montrait de l’envie et de la détermination. Plusieurs incursions genevoises jusqu’au centre de Stevanovic pour Kutesa qui permet d’ouvrir le score à la 22ème minute. Forts de leur succès le week-end dernier face à Young Boys (2-1) dans leur forteresse et avec un ticket pour la finale en jeu, Servette ne peut que dérouler.
De manière plutôt inattendue, c’est après l’ouverture du score que Servette lâche les bras. Alors qu’on attend d’eux une certaine réaction pour mettre un second but qui pourrait les sécuriser d’avantage, c’est le moment qu’ils choisissent pour prendre comme une pause. A la 31ème, Doumbia laissé seul par tout un milieu s’échappe sur plus de 40 mètres pour ensuite adresser une passe à Aliseda. Une frappe croisée qui permet à Lugano de revenir dans la partie (1-1). La réaction ne viendra pas du côté espéré, c’est bien Lugano qui profite d’une perte de balle de Cespedes pour qu’Aliseda soigne ses stats en inscrivant un doublé à la 40ème.
Comme si les joueurs se résignaient, que cette envie de revivre 2001 leur portait trop sur les épaules, que la pression était trop forte ou juste que Servette encore une fois passait à côté de ses grands matchs. Le public était en train de s’éteindre quand Crivelli au bout de la nuit réveille tout un peuple et leur permet d’y croire encore un peu en inscrivant le but de l’égalisation à la toute fin du temps additionnel. En comptant sur des Tessinois qui n’ont su également se mettre à l’abri, Steffen loupe l’occasion à la 47ème minute en s’encoublant devant la cage vide, les derniers espoirs furent sauvés.
Souvent décrite comme une loterie par les observateurs ou les acteurs eux-mêmes, la cruelle séquence des penalties ne doit pourtant rien au hasard. La vitesse de la balle ne laissant que très peu de chances au gardien Pourtant, les statistiques disent qu’un «péno» sur cinq ne fait pas trembler les filets. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé ce soir-là avec celui de Mbabu. Geiger expliquait au Matin que: “Oui, 48 heures avant le match, tout le monde voulait tirer les penalties. Le moment venu, c’était un peu plus compliqué d’en trouver cinq.” Sans vouloir les accabler de ne pas avoir voulu prendre leurs responsabilités lors de la séance, c’est donc malheureusement sur les épaules de Mbabu que le destin du club genevois se posa. Comme un signe que les supporters genevois ne méritaient pas enfin le bonheur après de trop nombreuses années passées à végéter entre la Promotion League et la Challenge League, c’est Lugano qui ira donc défendre son titre le 4 Juin à Berne.
Il ne faut cependant pas oublier qu’il y a encore une qualification européenne à aller chercher et cela passe par un déplacement ce samedi dans l’étable de Sion.
Allez Servette!
[Best_Wordpress_Gallery id=”140″ gal_title=”Servette FC- Lugano (coupe 05.04.2023)”]Photos: Flavio Battaglini
Cette saison, Lugano compte un léger avantage face à Servette. (1V 2N-0D) Cela dit, les rencontres entre les deux formations sont toujours très équilibrées et fermées, à l’image du match nul (1-1) à Lugano le 19 mars dernier. Cette rencontre a fait office de round d’échauffement pour le match de Coupe, et les deux équipes l’ont utilisé pour observer la formation adverse sans trop se dévoiler, ce qui explique la relative austérité du spectacle.
Suite à une série de 5 matchs sans victoire en championnat, Servette a retrouvé le chemin de la victoire et de bien belle manière ce week-end face au leader Bernois. (2-1) En effet, les Grenats ont réussi a retourné le score en deuxième mi-temps grâce aux entrées de Valls et du jeune Touati, auteur d’une brillantissime déviation sur le premier goal servettiens, et du titulaire habituel Pflücke, victorieux buteur. On note également la grande performance de notre attaquant Bedia, toujours pertinent et si difficile à museler. Servette a donc réellement fait le boost de confiance avant cette si importante demi-finale. Une victoire face à un leader qui a concédé seulement sa deuxième défaite de la saison doit assurément rassurer les hommes d’Alain Geiger avant cette rencontre. Les Grenats ne jouent par leur saison ce mercredi, tant une deuxième place en championnat serait exceptionnelle en fin de saison. Les Genevois comptent 4 points d’avance sur Saint-Gall et Lugano à sept journées de la fin du championnat, et se rapproche sérieusement d’une place européenne. Cela dit, Servette n’a plus goûté à un titre national depuis plus de 20 ans (Coupe de Suisse 2001 et championnat 1999) et aura à cœur d’offrir un trophée à ses supporters.
Pour Lugano, la forme est plus morose avec notamment une défaite 2-1 contre Grasshopper ce week-end. Le club tessinois vit une saison en demi-teinte, avec une inconstance notable et une incapacité à enchaîner des séries de victoires en championnat. Cela dit, les tessinois sont 3ème en championnat, à égalité de points de Saint-Gall. La formation de Matia Torti est toujours dans le coup pour accrocher une place européenne. Cependant, Lugano est expérimentée en Coupe de Suisse. En effet, l’équipe tessinoise est la tenante en titre. C’est un avantage certain dans un match à élimination directe, où la pression est très différente d’un match de championnat. Lugano a donc pour objectif de rééditer son parcours de 2022 et réaliser l’exploit de garder son titre en Coupe de Suisse, exploit plus réalisé depuis 15 ans. (FC Bâle en 2007 et 2008)
Le match risque d’être très fermé. Les deux équipes, qui ne sont pas caractérisé par des jeux offensifs flamboyant, se concentreront sur leurs forces : bien défendre. De plus, un goal concédé en début de match pourrait être préjudiciable pour chacune des deux équipes. Il y a donc fort à parier que le score ne s’enflamme pas et que le match pourrait se jouer après le temps réglementaire.
Chris Bedia. En effet, l’international ivoirien est dans une forme absolument sensationnelle. Létal devant le but, l’attaquant de 27 ans est un réel poison pour les défenses, avec sa présence physique et son jeu de corps irrésistible. Il y a de grandes de chances que la solution pour Servette vienne de ses pieds.
Le match débutera donc à 20 :15 à La Praille. L’ambiance s’annonce bouillante et l’on espère que les joueurs servettiens sauront répondre présent. Servette pourra-t-il retrouver les joies d’une finale, 20 ans après sa dernière ? Geiger s’offrira-t-il un dernier grand frisson sur le banc genevois ? Réponse aux alentours de 22 heures ce soir !