Servette FC – Lausanne-Sport (2-1) : La libération !

Servette FC – Lausanne-Sport (2-1) : La libération !

Un ouf de soulagement s’est fait entendre au Stade de Genève, samedi soir, au coup de sifflet final. Servette et Weiler avaient besoin d’une victoire pour ne pas délaisser le haut du classement. Ce derby avait un double enjeu: battre le rival et éviter le naufrage. Servette s’en sort avec le beurre et l’argent du beurre (2-1). Rétrospective.

Après un match frustrant face à Winterthour, Servette accueillait l’éternel rival vaudois. Le match sonnait comme un ultimatum pour René Weiler, qui n’avait plus connu la victoire en championnat depuis juillet et la 1ere journée de Crédit Suisse Super League. Les deux équipes affichaient une forme plutôt morose, Servette 8e avec 7 points en 8 matchs et Lausanne 10e avec 5 points en tout autant de matchs.

René Weiler abordait le match d’une manière plutôt intriguante. Il effectue un turn-over assez conséquent au vu du match contre l’AS Roma. Mall remplace Frick, blessé. Onguéné (1ere titularisation en championnat) et Rouiller composent la charnière centrale. Tsunemoto fait son retour en compétition suite à sa blessure contractée face à Genk. Guillemenot est aligné en pointe avec Bedia et Antunes est préféré à Kutesa, le joueur en forme de ce début de saison. Face à une timide affluence de 9’023 spectateurs pour un derby, Lausanne engage la première mi-temps.

Une mi-temps qui rappelle de mauvais souvenirs

Dès la 6e minute, Servette n’est pas loin de concéder le premier but sur une bonne contre-attaque lausannoise bien sauvée par un arrêt du gardien chypriote Joël Mall. Les Grenat auront ensuite quelques occasions comme Stevanovic à la 8e et Antunes à la 13e, mais c’est toujours Lausanne qui se montre le plus dangereux avec notamment un poteau sur une tête de Custodio à la 27e minute. Rouiller, lui, se blesse à la 22e et doit laisser sa place à Séverin.

© Lucas Araujo

À quelques minutes de la fin de la première mi-temps, le match chavire une première fois. Servette attaque, Cognat lance Guillemenot dans la profondeur, mais c’est intercepté dans la surface par un défenseur lausannois, semble-t-il de la main. Les Servettiens protestent, mais Lausanne part en contre. Sène prend de vitesse Onguené qui, visiblement hors de forme, se blesse sur l’accélération (remplacé ensuite par Vouilloz). Séverin se retrouve tout seul face à trois attaquants : Sène remet à Ilie, Mall sort sur lui mais Ilie remet à Sanches qui n’a plus qu’à glisser le ballon dans une cage vide. Le but est premièrement annulé pour hors-jeu, les Grenat réclament un pénalty mais la VAR ne consulte que l’action des lausannois, pas d’hors-jeu 1-0 pour Lausanne. Sanches s’en va provoquer la Tribune Nord, grosse erreur…

Grosse erreur car en effet, le dernier en date qui se l’est permis est Arokodare du KRC Genk et on sait tous comment cela s’est fini.

© Lucas Araujo

Kutesa et le renouveau servettien

Servette doit cependant réagir et la mi-temps arrive à point nommée. Weiler doit réagir et fait rentrer deux joueurs: Crivelli et Kutesa. Le double changement apporte beaucoup de bien aux Genevois, qui se montreront de plus en plus dangereux. C’est le second tournant du match. Deux minutes après la reprise, Antunes récupère un ballon au milieu de terrain, transmet à Kutesa sur l’aile, qui enroule sa frappe à ras-de-terre mais qui trouve malheureusement le poteau, puis Stevanovic bute ensuite sur Letica sur la reprise.

Quelques minutes plus tard, à la 54e, Bedia trouve Stevanovic à l’orée des 16m, qui d’une frappe rasante, trompe le gardien vaudois (1-1). Le Bosnien inscrit son 2e but en 2 matchs et remet Servette sur les bons rails. Mais pas le temps de célébrer que Kutesa arme un missile de 25 mètres en pleine lucarne (2-1). Le stade et le match chavirent en moins de 2 minutes. Le reste du match, Servette va assurer sa domination et Lausanne n’aura plus l’opportunité de revenir au score. Servette s’en sort avec la victoire, suite à une belle réaction de ses joueurs et des changements efficaces de René Weiler.

Les Tops et les Flops

Top: Dereck Kutesa. Son entrée a illustré son importance dans le jeu servettien cette saison. Il est l’origine et la conclusion de la révolte servettienne dans ce match. Chapeau Dereck !

Flop: Onguéné. Malgré lui, il aura été trop juste physiquement. Il se blesse sur l’offensive lausannoise et laisse Sène passer trop facilement. Pas un flop a proprement parlé, mais le choix de l’aligner titulaire, pour la première fois en championnat, dans un derby de la plus haute importance, laisse à désirer.

Jeudi soir, Servette ira affronter le grand club de l’AS Roma pour un match XXL d’Europa League. José Mourinho risque de faire un gros turn-over, mais l’on passera tout de même de Lukaku-Dybala à Belotti-El Shaarawy. Un autre niveau.

Retrouvez la galerie photos de Lucas Araujo :

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Servette FC – Lausanne-Sport : Derby lémanique de tous les dangers

Servette FC – Lausanne-Sport : Derby lémanique de tous les dangers

Le Derby du Léman est de retour après une année d’interruption et le retour du Lausanne Sport en Super Lague. Le Servette FC reçoit le LS ce samedi à 18h à la Praille, dans un derby qui semble déjà important pour la suite de la saison des Servettiens, comme des Lausannois.

Bien triste début de saison d’un côté comme de l’autre. Il n’y a plus besoin de disserter sur le début de saison des Servettiens. Masqué par une véritable idylle en parcours qualificatifs pour la Ligue des Champions cet été, les Servettiens ont dans un premier temps mis de côté le championnat. Durant cette période, durant laquelle ils ont enchainé des matchs tous les trois jours, l’équipe n’avançait pas (1 victoire, 3 nuls) mais ne perdait pas. Le contre-coup a été très brutal, psychologiquement mais surtout physiquement. Les Grenats ont enchainé une triste série de 3 défaites et un match nul, symbolisé par une véritable humiliation face à Yverdon-Sport, néo-promu (4-1). 

Servette FC, du mieux dans la difficulté

Cependant, les deux derniers matchs ont montré quelques signes d’espoirs malgré les résultats toujours négatifs. Protagoniste dans le jeu mais trop maladroit à la finition (28 tirs, 0 goal) à Lucerne (défait 2-0), les Servettiens sont passés très proches d’arracher leur deuxième victoire de la saison face à l’excitante équipe de Winterthur mercredi soir à Genève (2-2). A nouveau maladroit et mené en première mi-temps, et pas aidé par un arbitrage discutable, les hommes de René Weiler ont su se révolter en deuxième mi-temps, dans le sillage d’un Stevanovic très actif notamment par ses centres et sa très belle tête pour le deuxième goal. Les Grenat ont été rejoints sur un autogoal de Séverin. Maladroit, donc.

ù sont les problèmes Servettiens ? On l’a dit, le Servette FC manque de confiance et d’efficacité. Les signes de ce côté sont positifs, avec une nette amélioration sur les deux dernières rencontres. Mais le problème est peut-être plus d’ordre tactique. En effet, René Weiler s’entête à mettre en place un 4-4-2, avec deux purs 9 en pointe. L’équipe est en infériorité au milieu de terrain, et cela se voit sur la pelouse. Il y a trou béant entre l’attaque et la défense. Comment créer du jeu dans ces conditions ? Passer toujours sur les côtés ? Forcer Bedia à décrocher ? Il est vrai que les attaquants genevois sont bons sur centre, et que Bedia aime décrocher, mais dans l’état, tout ceci ne fonctionne pas. Un réajustement tactique paraît nécessaire. Des victoires aussi. 

Une victoire ce samedi paraît donc essentielle pour les Genevois, au risque de se faire largement distancer au classement. Déjà à 5 points de Yverdon, les Grenats pourraient prendre un sacré coup derrière la tête s’il venait à perdre des points, et devraient peut-être reconsidérer leurs objectifs. Et c’est René Weiler qui pourrait rapidement en payer le prix.

Lausanne-Sport, objectif maintien

Côté Lausanne, l’objectif du début de saison était clair: le maintien. Les résultats sont comme attendus, avec 5 petits points engrangés en 8 matchs et une avant-dernière place qui tient sur un fil. Mais attention, le LS montre des choses en ce début de saison. Très solide défensivement face au FC Zürich, leader, et pas loin de prendre les 3 points, les Lausannois montre qu’ils ne sont pas là par hasard. 

De toute évidence, cette équipe n’est pas programmée pour jouer en haut, mais dans le sillage de la pépite Alvyn Sanches (20 ans, 2 goals) très intéressant offensivement, et du coach Ludovic Magnin qui, certes n’est pas le plus grand tacticien, mais sait insuffler une vraie âme dans son équipe, les Lausannois ne sont jamais un adversaire facile.

Les dernières confrontations

Cela fait donc 2 saisons que les cousins lémaniques ne se sont pas affrontés. Il faut remonter à la saison 2021-22, la saison de la descente du club lausannois, pour retrouver la trace des derniers résultats. Bilan : 2 victoires Genève, 1 nul, 1 victoire Lausanne. Léger avantage Servette donc. Cela dit, ces résultats passés sont uniquement donnés à titre indicatif et ne donnent, en somme, aucune indication sur la dynamique du derby, puisque les effectifs des deux côtés en largement été remplacés.

Le Facteur X

L’efficacité dans les deux surfaces du SFC : une caractéristique du beau parcours européen genevois cet été ? C’était la faculté de limiter ses trous d’airs défensifs, et de transformer ses rares occasions. Une efficacité totale donc ! Une autre face à Winterthur et à Lucerne ? Un tas de tir pour peu de goals, et des goals contre-leur-camps et sur penalty concédés. Comment faire pire niveau efficacité ?

Si la pièce tombe du bon côté cette fois-ci, on pourrait assister à une véritable master class côté Servettiens, vu le volume de tir que les Grenat se procurent, et pourquoi pas une belle victoire ! 

Le Servette FC pourra-t-il se relancer dans le derby lémanique ? Les offensifs genevois sauront-ils se montrer efficace face au goal ? Finalement, allons-nous vivre le dernier match de René Weiler à la tête du SFC ? Réponse ce samedi à 18h au Stade de Genève

Servette FC – FC Winterthur (2-2) : Mais qui a maudit les Grenat?

Servette FC – FC Winterthur (2-2) : Mais qui a maudit les Grenat?

Mercredi soir au Stade de Genève, les Grenat recevaient Winterthur pour la 8e journée de Super League. Servette n’avait qu’un objectif: gagner pour mettre fin à cette mauvaise série qui tient depuis la première journée de championnat. Malgré une belle deuxième période, les Genevois ont été puni dans les ultimes minutes. Score final, 2-2.

René Weiler fournit depuis quelques mois une pâle copie à la tête du Servette FC. Hormis une belle qualification face à Genk, une seule et unique victoire est à inscrire à son palmarès de la saison (hors Coupe). Servette, malade, doit guérir et Winterthur sonne comme le médicament qu’il lui faut.

Habitué à son désormais inséparable 4-4-2, Weiler reconduit la doublette Crivelli-Bedia du début de saison et aligne Ondoua à la place de Douline. L’international camerounais apporte plus satisfaction que le milieu défensif français. En ce qui concerne la feuille de match, Vouilloz et Fofana sont une nouvelle fois absents. Le premier, en pleine négociation de prolongation de contrat, et le second pour ce qu’il semble être un motif disciplinaire. En effet, le tacticien suisse a semblé viser l’ailier français en conférence de presse en insinuant que certains joueurs étaient trop “égoïstes”, et qui “trouvent toujours des excuses pour justifier une performance qui n’est pas suffisante”.

Le match

Devant une faible affluence de 4’124 spectateurs, Servette débute le match timidement. Les quelques occasions que les Genevois se procurent ne font pas frémir le portier zürichois et le milieu de terrain semble être un no man’s land où on ne voit trace d’un joueur servettien. En effet, le 4-4-2 laisse un trou béant dans l’entrejeu grenat, obligeant Bedia à repiquer plus bas qu’à l’accoutumé. Malheureusement, l’arbitre, contrairement à sa tenue, n’a semble-t-il pas sorti le bleu de travail et n’a pas bronché lorsque le défenseur de Winterthour échange subitement son poste avec le gardien et se permet une main en pleine surface. Et comme dans une pièce de Molière, la faute est à La VAR car elle non plus ne bronche pas malgré le ralenti montrant une main qui influence clairement l’action de jeu. À la fin de la première période, Servette concède un pénalty incontestable. Buess le transforme (0-1) et Winterthur rentre aux vestiaires en menant face à un Servette bien terne.

Au retour des vestiaires, le mot a été passé et Servette revient avec plus d’envie. À la 54e, sur un service d’Ondoua, Bedia s’emmène parfaitement le ballon et fusille Marvin Keller (1-1). Sur l’action qui suit le coup d’envoi, Bedia n’est pas loin de doubler la mise, mais il est un poil trop court. Le stade reprend subitement vie et Servette repropose du jeu comme lors du match contre Lucerne dimanche dernier. Et Stevanovic, le MVP servettien, de son mètre quatre-vingts place une belle tête à la 82e et redonne l’avantage au sien (2-1). À saluer le bon centre de Bolla aussi.

On se dit alors que c’est fait, que Servette tient enfin sa première victoire depuis 2 mois, mais malheureusement, le monde n’est pas rose comme le maillot third du SFC. À la 89e, Mazikou bien parti, se prend une belle charge dans les seize mètres, l’arbitre est catégorique, il n’y a rien. Sur le contre, les attaquants de Winterthur se jouent de Bolla d’une une-deux et sur le centre tendu, Severin met le pied mais conduit sans le vouloir le ballon au fond des filets (2-2). Le geste du défenseur français est peu compréhensible vu son positionnement et le fait qu’aucun attaquant ne semblait à la réception du centre, ni lui faire pression. Servette, bien tristement, n’arrivera pas à changer la donne et concède un match nul plus que frustrant.

Les tops et les flops

Top: Chris Bedia. Il a sonné la révolte servettienne. En première mi-temps il allait chercher les ballons pour créer le jeu. Il a été l’artisan de match, il aurait mérité cette victoire.

Flop: Il est dur de placer un flop, l’arbitre n’a pas été bon mais cela n’en excuse pas la prestation. Kutesa a lui été peu en vue, mais ce n’est pas pour autant un mauvais match. La stat désolante à ressortir et que Servette a tiré 51 fois au but en 2 matchs et n’a marqué que 2 fois…

Servette reste 8e avec 7 points seulement, dont 1 seule victoire et 4 matchs nuls. Devant les Genevois, Yverdon, 4 points d’avance avec un match en moins. Samedi soir, les Grenat n’ont pas le droit de perdre. Le derby du Lac de Genève sera peut-être fatal pour Weiler, avant d’affronter l’ogre romain dans sa tanière.

Retrouvez les photos d’Adrien Schweizer ici :

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Servette FC – FC Winterthur : cette fois-ci, c’est la bonne ?

Servette FC – FC Winterthur : cette fois-ci, c’est la bonne ?

Courant toujours après une victoire en Super League suite à trois défaites de rang, le Servette FC pourrait se dire que le FC Winterthur tombe à pic! Et si c’était le contraire?

Après un match perdu 0-2 à Lucerne alors qu’il produisait du jeu, Servette peut entrevoir de l’espoir. Il y a eu du jeu, des actions mais malheureusement beaucoup de déchets devant le but. Certains joueurs reviennent en force comme Ondoua tandis que d’autres se blessent (Baron).

Bref, le pain quotidien d’un Servette en dents de scies qui cumule seulement 3 victoires en 14 rencontres officielles. Le bilan comptable de René Weiler ne plaide pas en sa faveur. Avec un jeu encore stéréotypé malgré des améliorations nettes face au pensionnaire de la swissporarena, il faudra voir autre chose ce mercredi à 20h30 au Stade de Genève contre le FC Winterthur.

La bonne soupe de Rahmen

Les Grenat batteront le fer face à un adversaire coriace. Loin du petit rôle de promu, qui lui a fait passer à un cheveu de la relégation, Winterthur ne s’est pas laissé faire à l’inter-saison pour revivre le même calvaire. Avec un nouvel entraîneur en la personne de l’ancien des M21 suisses Patrick Rahmen, les Zurichois ont, semble-t-il, mangé une soupe qui les ont rendu plus forts!

Pire (pour les Genevois), il font de l’ombre à un Servette qui n’affiche que 6 malheureux points en 7 rencontres. Bien insuffisant à ce stade de l’année, au contraire du futur adversaire de la Praille qui affiche fièrement 11 points et un différentiel de 0. Et surtout, il reste lors des cinq derniers matchs sur une dynamique d’un nul et trois victoire, dont la récente contre le SLO! Mais parmi les plus mauvaises défenses du pays (15 buts encaissés), ne serait-ce pas là la faille que Servette doit exploiter mercredi? Ou est-ce que la grosse blessure aux ligaments du défenseur et capitaine Lekaj va ressouder l’équipe? Réponse mercredi.

Pourquoi Winterthur fait-il un bon début de saison?

Il n’y a pas de miracles: Bruno Berner ne faisait pas sensation sur le banc et le changement apporté par la direction a fait l’effet d’une bombe outre-Sarine. Après un passage à Bâle, Rahmen a pu former l’élite des jeunes suisses durant une année, voyant passer les Rieder, Imeri et Amdouni. Aujourd’hui, il peut compter sur l’un de ses incroyables jeunes en la personne de Matteo Di Giusto (3 buts et 3 passes décisives). Infatigable milieu de terrain, créatif au possible, il est le maître à jouer d’un FC Winterthur sans complexes.

Encore mieux, le club basé dans la sixième plus importante ville de Suisse a recruté de manière subtile de bons éléments à travers le pays, notamment à Sion avec le virevoltant Musa Araz dans la rotation, et le désormais titulaire Luca Zuffi. Du côté de YB, le club est allé chercher l’ancien junior servettien Alexandre Jankewitz qui donne le tournis aux adversaires avec ses 3 passes décisives. Mais surtout, il y a des éléments clés sur le plan offensif qui sont arrivés et qui font du bien à l’attaque zurichoise : Sayfallah Ltaief, venu de Bâle, comptabilise 3 buts à l’instar de l’ex-Lausannois Aldin Turkes. Revenu d’une longue blessure, le grand attaquant fait à nouveau parler la poudre en championnat!

Malgré le fait que Winterthur est devenu une équipe difficile à manoeuvrer, c’est l’occasion ou jamais pour René Weiler et son équipe de se relancer ce mercredi. Car quelques jours plus tard, c’est le derby contre le Lausanne Sport! Il est temps de se retrousser les manches.

FC Lucerne – Servette FC (2-0): Du mieux, mais une nouvelle défaite dans les valises

FC Lucerne – Servette FC (2-0): Du mieux, mais une nouvelle défaite dans les valises

Deuxième match de la semaine et deuxième défaite pour le SFC, sur le score similaire de 2 buts à 0. Pour autant, les similitudes s’arrêtent là tant le contenu donne (enfin!) des motifs d’espoir.

Servette a sans doute joué son meilleur match dans le jeu depuis la reprise mais s’incline tout de même sur un score très sévère au vu de la rencontre, la faute à une maladresse offensive assez incroyable et à une efficacité lucernoise tout aussi incroyable dans les 16 mètres adverses. Les circonstances sont une chose, la réalité comptable en est une autre : avec cette 3e défaite consécutive en championnat, les « Grenat » s’installent dans la zone de relégation avec (déjà) 5 points de retard sur le 6e et dernier qualifié pour le tour final qui désignera le Champion de Suisse 2023/24.

Le Match

Paradoxalement, Servette a peut-être produit son meilleur match depuis le début de la saison en terme de contenu. Ce n’est évidemment pas encore l’extase, mais il y a réellement du mieux. Ce dimanche, les servettiens ont totalement dominé la partie, subissant en fin de compte un petit hold-up, en attestent les chiffres qui confirment l’impression visuelle : 65% de possession de balle vs 35% pour Lucerne, 28 tirs à 8, 8 tirs cadrés à 2, 11 corners à 1 et on pourrait encore en ajouter.

Mais le football, ce n’est pas les chiffres et, on ne le savait pas encore, mais la rencontre était pliée dès la 18e minutes après le 2-0 de Max Meyer, parti bien trop facilement dans le dos de la défense servettienne sur un contre éclair, concrétisant un réussite lucernoise insolente. Pour illustrer ces dires, un chiffre à mentionner: Lucerne est arrivé à la mi-temps avec un avantage de 2 à 0 alors que l’équipe de Suisse centrale n’a cadré qu’un seul tir lors des 45 première minutes, le premier but étant inscrit par Bolla contre son camp…

Côté genevois? Et bien c’est tout l’inverse. Avec une jouerie ressemblant un petit peu plus à ce que l’on avait l’habitude de voir sous Geiger, Servette a complètement dominé son adversaire du jour, Cognat et Ondoua touchant beaucoup plus de ballons que lors des matchs précédents où ceux-ci voyaient les balles leur passer par-dessus la tête, direction l’attaque. Le hic, c’est qu’avec cette jouerie (un peu) retrouvée, Servette est aussi retombé dans ses travers à la finition.

Incroyablement maladroits, les « Grenat » ont plus ou moins tout raté dans les 20 derniers mètres adverses. Stevanovic incapable de marquer alors qu’il s’est retrouvé par deux fois seul dans les 7 derniers mètres, dont une avec le gardien au sol, Crivelli imprécis dans son dernier contrôle ou son dernier dribble, Cognat, Ondoua, Baron, Bolla ou encore Kutesa auteurs de tellement de frappes non cadrées ou beaucoup trop faibles pour inquiéter le gardien adverse. Servette manque de hargne dans le dernier geste et cela lui coûte cher dans un match comme celui-ci.

Et lorsqu’enfin, Kutesa arrive à toucher la tête de Crivelli entre 2 défenseurs lucernois, c’est Lorentz qui fait une parade monumentale du pied avant que Stevanovic ajuste la transversale à 3 mètres des buts alors que Lorentz ne s’est pas encore relevé de sa parade. Bref, Servette a manqué de réussite, certes, mais il a aussi et surtout manqué d’une hargne qui force le destin dans ce genre de rencontre. 

Les joueurs

Individuellement, il y a eu de tout ce dimanche avec un point commun pour chacun: un gros goût d’inachevé.

Prestation très paradoxale pour Frick qui n’aura eu quasiment rien à faire tout au long du match mais qui est tout de même légèrement fautif sur le csc de Bolla. Sa sortie n’est pas franche et il ne fait que dévier légèrement le ballon sur Bolla.

Bolla, on y revient. Avec Baron, il aura peut-être été l’homme le plus décisif de ce match, dans le mauvais sens du terme malheureusement. Sur le premier but, Baron se fait balader de son côté avant que Bolla inscrive le CSC malchanceux dont on a déjà parlé. Sur le second but, Baron rate son interception, puis laisse Okou tranquillement jouer en se tenant à 2m de lui. De l’autre côté, Bolla croit bon de jouer le hors-jeu au lieu de suivre Meyer qui fait un appel plein axe. Résultat: servi en profondeur avec un timing parfait par Okou, Meyer s’en va ajuster Frick en 1 contre 1. Une énorme passivité pour un second but d’école. Dans l’axe, Rouiller rate son interception sur se 2e but. En dehors de ça, pas grand chose à signaler, l’axe Rouiller-Séverin aura été solide en récupérant un nombre important de ballons.

Au milieu de terrain, si Douline est au-dessus de Ondoua à la récupération, force est de constater que la paire Ondoua-Cognat a plutôt bien fonctionné dans une configuration de match comme celle de dimanche, dans laquelle Servette domine le jeu. Propres à la construction, il leur manque tout de même le fait d’être plus décisif aux abords des 16m adverses. Antunes a, lui été très actif, comme d’habitude depuis quelques matchs. Ses prises de balle tout en mouvement font mal aux défenseurs, il lui manque pourtant aussi d’être plus juste dans la dernière passe, lui qui se retrouve régulièrement en bonne position près des buts adverses.

Sur les côtés, Kutesa et Stevanovic ont été actifs, voire très actif pour Stevanovic. Une multitude de débordements et de centres dont un splendide de Kutesa sur la tête de Crivelli dans les 5m adverses. Le fait d’avoir un Servette haut aura également servi leurs desseins, ceci les dispensant de longues courses de défense. Malheureusement, même constat ici que pour les autres joueurs, les deux ailiers genevois ont bien trop de déchets devant les buts et se doivent d’être plus efficace si Servette veut remonter au classement. Stevanovic a raté 2 énormes occasions, un duel 1 vs 1 avec le gardien et une frappe alors que le gardien était au sol. Kutesa manque également de justesse lorsqu’il se retrouve aux alentours de la surface (frappes trop molles ou non-cadrées, dernière passe mal ajustée), malgré une capacité à éliminer son adversaire qui reste impressionnante. C’est trop et cela s’est payé cher. 

Enfin, Crivelli s’est démené devant au contact des centraux lucernois. Une belle tête sauvée par Lorentz, un crochet trop long sur ce même Lorentz et quelques situations dans lesquelles il aura manqué de finesse dans son contrôle de balle à son actif. Un match frustrant pour lui.

Du côté des joueurs entrés en cours de match, Bedia aura apporté du poids devant lors du dernier quart d’heure. Pour Rodelin et Guillemenot, c’est une autre histoire, leur entrée ayant été totalement transparente. L’apport de Rodelin dans l’effectif commence à poser questions.

Le Coaching

Inquiétant. L’apport de René Weiler semble aujourd’hui insuffisant. Il a eu du temps pour essayer de former son effectif à son style de jeu mais il n’y a pas d’amélioration depuis mi-juillet. Pire que cela, l’équipe semble sans maître à bord durant les matchs, la passivité du coach grenat étant assez effarante. Dimanche, le coach servettien a attendu le dernier quart d’heure pour effectuer son premier changement et pour prendre des risques. Pourquoi être aussi frileux alors même que Lucerne ne faisait que défendre depuis son 2e but?

C’est un sentiment de gâchis qui vient en tête lorsque l’on pense à ce que produit Weiler. Un effectif large pour la Super League lui a été offert et il n’en tire pas le maximum de par sa passivité à agir sur le cours du match. C’est insuffisant, à l’image de ce que montre l’équipe sur le terrain.

Tantôt Servette joue mal mais a de la réussite et de l’efficacité, tantôt Servette joue mieux mais est inefficace au possible, il est bien difficile, semble-t-il, cette saison d’aligner les planètes pour notre équipe. Pour autant, il reste de ce match des points positifs. Il faut rappeler que Servette a très largement dominé une équipe qui est aujourd’hui en tête de la Super League avec YB. Il reste beaucoup de matchs à jouer et Servette a un effectif profond lui permettant de faire face aux nombreuses prochaines échéances. A commencer par la réception de Winterthur, ce mercredi  soir.

Autant dire que la victoire sera impérative. Autant pour Servette que pour Weiler…

Allez Servette!

FC Lucerne – Servette FC: Revenir dans la réalité du championnat

FC Lucerne – Servette FC: Revenir dans la réalité du championnat

Après les émotions vécues en Europa League contre le Slavia Prague jeudi soir, Servette revient à la réalité du championnat. À Lucerne dimanche (16h30), les Grenat doivent se remettre sur les rails en Super League!

Avec seulement six points en six matchs, Servette n’y arrive pas en championnat. Le camouflet du match perdu contre Yverdon, puis la défaite rageante face à un YB prenable a mis Servette dans une position délicate. Heureusement, la renaissance en Coupe de Suisse contre le FC Bulle a redonné du sourire à des Grenat, qui n’ont pas confirmé le regain de forme face à un difficile adversaire du Slavia Prague jeudi soir au Stade de Genève (défaite 0-2).

Mais dimanche, au contraire du septuple champion de Tchéquie, c’est une affiche moins glamour qui attend Servette avec son déplacement en terres suisse-allemande!

Un futur adversaire en forme

Bien installé en quatrième place du classement, le FC Lucerne surfe sur une bonne vague malgré une défaite sur le cinq derniers matchs. Autrement? Trois victoires et un match nul. De quoi donner des ailes à l’une des meilleures défenses du championnat (6 buts encaissés), qui a pu compter sur un recrutement intelligent malgré le départ de cadres tels que Dräger (Bâle) ou l’incontournable gardien Müller (Shalke).

Suite à son excellente deuxième partie de saison, Pascal Loretz a bien pris la relève dans les buts. Avec lui, le FC Lucerne semble serein d’autant plus qu’il peut compter sur une défense de fer composée des latéraux Dorn et Frydek, ainsi que de Beka et Simani en charnière centrale. Devant, même si l’attaque est aussi “efficace” que celle de Servette (8 buts), des éléments peuvent à tout moment faire la différence: Villiger compte déjà 3 réalisations en championnat et l’ex du SLO Okou y est allé de son but face à Thoune en Coupe Suisse.

Quant à la recrue estivale Ademi (Fenerbahce, Khimki, Bâle, Sandhausen), elle a trouvé ses marques en qualifications de Conference League (2 buts) à défaut d’avoir marqué en Super League. Servette sera-t-il son déclic? On ne le souhaite pas, car il peut être redoutable!

https://www.youtube.com/watch?v=O88_NFEcGJo

Un retour en grâce du messi lucernois?

La plus belle histoire de l’été, c’est probablement celle de Jashari. Mis au pilori pour avoir tenté de rejoindre le FC Bâle, un long exercice de reconquête – autant de la part du club que du joueur – s’est opéré durant l’été. Toujours dans l’effectif alors qu’il était promis à un avenir à l’étranger, l’international suisse est la pièce maîtresse du milieu de terrain avec Meyer et Beloko. Buteur face au FC Thoune en Coupe de Suisse, le jeune milieu de terrain reprend du poil de la bête. Et malheureusement pour Servette (qui aurait bien besoin d’un joueur comme lui à mi-terrain), il aura les crocs pour espérer briller à nouveau aux yeux du sélectionneur de la Nati. Et de son entraîneur Mario Frick.

C’est un grand défi qui attend donc dimanche l’équipe de René Weiler ce dimanche. Est-ce que l’entraîneur Grenat fera tourner l’effectif? Peut-être… En attendant, l’objectif premier reste le même: accrocher le wagon et espérer rejoindre au minimum la sixième place.