18 ans. C’est le nombre d’années qui nous séparait, jusqu’à hier, de la dernière victoire de Servette en Coupe face à un club de Super League. Et comme face à Thoune en 2005, Servette s’est imposé aux tirs au but après un match nul 1-1. Les Grenat continuent l’aventure en quarts.
Après deux tours assez faciles contre Meyrin (8-0) et Bulle (4-1), Servette rencontrait un club de même division. Le Stade Lausanne Ouchy, bon avant-dernier du championnat devant un FC Bâle agonisant, semblait un adversaire à la portée des Grenat. Mais les Stadistes semblent être une épine au pied pour les Genevois. Pour rappel, en août dernier, Servette arrachait le nul à la Pontaise dans les ultimes secondes grâce à un magnifique coup franc de Pflücke (1-1).
De plus, Servette en Coupe de Suisse, malgré ses deux beaux parcours en 2022/2023 et 2020/2021, atteignant à chaque fois les demi-finale, n’avait plus éliminé de club de première division depuis le 17 décembre 2005 et sa victoire contre le FC Thoune. Mais malgré ces quelques difficultés, les Genevois restent sur une très bonne série en championnat (4 victoires et 1 nul pour les 5 derniers matchs) et les hommes de Weiler semblent avoir trouvés un équilibre efficace sur le terrain.
Pour ce match, Weiler conduit un onze assez cohérent avec la logique des coupes en faisant jouer les jeunes et les joueurs en manque de confiance. Ainsi, Magnin et Lélé Diba sont alignés. Le premier de retour de blessure est positionné au poste d’ailier droit, le second est aligné naturellement en 6. Pour le reste, on notera la titularisation de Vouilloz à la place de Séverin, la reconduction de Bolla en ailier gauche, Frick aux cages et Guillemenot en manque de confiance devant, aux côtés de Crivelli.
C’est d’ailleurs l’ancien Saint-Gallois qui se procure la première occasion du match dès la 11e minute mais dévisse totalement sa frappe. Un mal que beaucoup d’autres joueurs servettiens vont reproduire plusieurs fois dans le match. Une imprécision offensive qui aurait pu être sauvé par un pénalty accordé par l’arbitre à la 38e minute. Crivelli s’y avance mais c’est finalement Guillemenot qui s’élance pour le tirer, mais l’attaquant genevois bute sur Da Silva sur une frappe molle. Occasion ratée de mener au score et pour Guillemenot de retrouver confiance. 0-0 à la mi-temps et ce n’est pas en deuxième que cela va s’améliorer.
Dès la sortie des vestiaires, Servette domine tout autant face à un SLO fantomatique. Cognat à la 60e, transperce la défense, dribble le gardien, mais tire finalement sur ce dernier. La libération viendra des entrants et en particulier du plus létal d’entre eux: Chris Bedia. L’attaquant ivorien n’aura besoin que de trois minutes pour placer une tête puissante sur un beau service de Tsunemoto (1-0).
Le plus dur semblait être fait, pourtant à la 84e minute, sur une des seules occasions des Stadistes, un coup franc dévié par Frick, revient sur Qarri qui arme une frappe de 30m dans une cage vide (1-1). 15 tirs à 7 pour Servette mais le score en reste là. Direction les prolongations. Rien ne s’y passe, les joueurs semblent fatigués, ce qui conduit inévitablement à la séance de tirs au but. Une séance qui sera parfaitement maîtrisé par les tireurs servettiens. En effet, Stevanovic, Bedia, Tsunemoto et Séverin transforment leur réalisation. Et Frick sort magistralement 2 tirs au but sur 3. Le portier genevois fait taire la critique et montre qu’il peut être décisif dans cet exercice. Servette se qualifie ainsi pour les 1/4 de finale pour affronter Délémont, qui a fait chuter Lucerne le même soir.
Les tops et les flops
Top: Capitaine Frick ! Il n’a pas eu beaucoup d’occasions mais il a été merveilleusement performant. Il sauve Servette sur un face à face en deuxième période et fait une belle séance de tirs au but. Dans un duel avec Mall depuis le début de la saison, Frick semble avoir pris en confiance.
Autres tops à noter pèle-mèle: Mazikou, Bedia, Magnin, Cognat et Bolla.
Flop: L’autre Jérémy. Guillemenot a loupé l’occasion de se donner confiance et de lancer sa saison. Un pénalty raté et un manque d’efficacité criant. On est bien loin du joueur qu’il était à Saint-Gall pour l’instant.
Autres flops à noter: LéléDiba
Désormais, Servette doit se refocaliser sur le championnat et la confrontation face au leader, le FC Zürich samedi à 20h30. Une occasion pour revenir sur le podium !
Mercredi, à 19h30 au Stade de Genève, le Servette FC reçoit son voisin lausannois. Pas le rival bleu et blanc, mais le FC Stade Lausanne Ouchy, équipe surprise de ces dernières années désormais en Super League.
Serait-ce trop présomptueux de dire que Servette doit passer un tour de Coupe de Suisse face au SLO? Peut-être. Mais force est de constater que les Genevois partent favoris face aux Rouge et Blanc. Déjà, l’équipe entraînée par René Weiler présente un effectif plus complet. Sa force mentale, qui fut parfois défaillante en début de saison, démontre qu’elle est désormais capable de retourner des situations en témoigne la victoire 4-2 contre le FC Lucerne dimanche dernier. Et surtout, la dynamique de ces dernières semaines, avec quatre victoires consécutives, est excellente. L’effectif semble trouver davantage ses marques dans le “système Weiler”.
Pour ce match de Coupe de Suisse, il faudra s’attendre à un nouveau tournus de l’effectif. Probablement que Jérémy Frick retrouvera sa place dans le but, ainsi que Jérémy Guillemenot qui doit retrouver la confiance. Bolla pourrait partir titulaire après son excellent match (et magnifique but) contre le FC Lucerne. Autrement, certains joueurs pourraient espérer gagner quelques minutes de temps de jeu (Théo Magnin? Samba Lele Diba?). Réponse mercredi!
Souvenons-nous: les Genevois ont arraché un match nul chanceux lors de leur dernière confrontation à la Pontaise en août dernier. Complètement hors de son match, avec des joueurs peu concernés, Servette s’en est remis à un coup-franc magistral de Patrick Pflucke, désormais en Belgique (1-1). Et même si le SLO est le champion des matchs nuls en Super League (quatre, juste derrière le FC Zürich), le jeu proposé par Anthony Braizat, ancien joueur et entraîneur du Servette, est loin d’être “nul”.
Souvent malchanceux dans une Super League ouverte aux surprises (le FC Bâle au fond du trou, Yverdon Sport en milieu de classement), les Lausannois auraient pu gagner plus de rencontre si la réussite n’avait pas échappé aux pieds d’attaquants tels que Florian Dahno. Le deuxième meilleur buteur du club en Super League (2 réalisations) peut toutefois compter sur la présence du redoutable Elies Mahmoud (2 buts et 2 passes décisives en Super League) ainsi que des anciens juniors du Servette, Mergim Qarri et Alban Ajdini (100 matchs pour le SLO) pour le seconder dans sa tâche. À eux deux, toutes compétitions confondus, les ex-Grenat cumulent 5 buts et 4 passes décisives.
Si Servette doit se méfier d’un joueur, c’est bien d’Ismaël Gharbi. Le jeune joueur prêté par le Paris Saint-Germain est un talent brut, qui se poli tranquillement dans le cadre plus calme de la Suisse. Il a tout pour plaire: vista, technique et audace devant le but.
Déjà décisif lors du dernier tour de Coupe de Suisse avec un but contre le FC Wil, il a distillé deux passes décisives en septembre avant de marquer son premier but en Super League contre le FC Zürich le weekend dernier d’une frappe sèche. Il ne serait pas surprenant de le voir exploser cette saison, avant d’espérer glaner des minutes avec le PSG les saisons prochaines.
Supporters et supportrices, il est rare de soutenir l’équipe adverse. Mais ici, profitez de voir à l’oeuvre un jeune talent d’Europe sur la pelouse du Stade de Genève!
Servette est sur une dynamique exceptionnel. Pour le compte de la 12e journée de Super League, les Grenat ont retourné une situation mal embarquée pour remporter le match 4-2. Des émotions, il y en a eu.
Avec quatre victoires consécutives, autant dire que les hommes de René Weiler ne sont que l’ombre de l’équipe moribonde qui sortait de l’euphorie de l’Europe cet été. Exit les doutes, ceux que l’on voyait dans une défaite rageante 0-2 en septembre dernier à Lucerne, justement. Maintenant, place à des joueurs redevenus conquérants. Même s’il y a eu quelques erreurs notables, notamment en défense sur les buts lucernois, Servette a fait preuve de courage au moment où il en fallait. Les trente dernières minutes ont fait plaisir aux supportrices et supporters qui ont vécu une remontada dantesque.
Le match
Malgré une possession de balle inférieure (43%), Servette a su se montrer décisif avec quatre buteurs différents (Antunes, Bédia, Bolla, Crivelli). Preuve que l’effectif vit bien la concurrence instaurée par le fait de jouer sur trois tableaux cette saison (Championnat, Coupe, Europe).
Justement, l’ouverture du score survient assez vite dans le match. Le jeune talent Antunes ouvre la marque de la tête suite à un magnifique centre de Stevanovic (7e). Notons le travail remarquable de Bédia qui, protégeant le ballon, distille une merveille dans la profondeur pour le Roi. Servette donne le ton du match avec quelques occasions franches, dont une de Bédia qui est bien sortie par le gardien lucernois. Les visiteurs parviennent toutefois à rééquilibrer la partie avec un but de Ottiger qui est libre de tout marquage, Mazikou ne semblant pas couvrir sa zone tandis que Mal se fait bêtement surprendre sur la passe (33e).
Servette est dos au mur, mais pas ridicule. Il faudra pourtant vivre une vingtaine de minutes affreuses, marquées par le but facile de Chader (61e), avant que Servette ne daigne à se réveiller. Et de quelle manière!
Avec une efficacité offensive retrouvée, certains joueurs du Servette propulsent les 7000 spectateurs au firmament. D’abord, notons des remplacements décisifs pour Servette à l’heure de jeu: Bolla et Crivelli. Comme des moteurs diesels, c’est après une dizaine de minutes qu’ils se montreront décisif… à la suite du réveil de Bédia qui vise juste suite à une tête de Cognat repoussée par le jeune portier de Lucerne (66e).
Servette est à égalité, il reste plus qu’à achever l’adversaire. Bolla s’en charge, et de quelle manière! Entré sur le côté gauche, l’international hongrois se défait de toute la défense pour marquer un but d’une magnifique ouverture du pied droit (82e). Crivelli viendra parachever l’oeuvre dominicale par un penalty obtenu par lui-même (main de Lucerne dans la surface). Avec un boulet de canon, il fait exploser la Tribune Nord.
Merci et bonne soirée!
Malgré une possession de balle moindre, le Servette a su créer plus d’occasions avec 20 tirs au total contre 11 pour Lucerne, dont 15 dans la surface de réparation.
La performance de Servette, en rose pour la lutte contre le cancer du sein, témoigne d’une équipe efficace en attaquesans nécessairement avoir la possession. Le point positif est que le moral est au beau fixe. Et que le prochain match, mercredi à 19h30, est couperet: c’est le Coupe de Suisse, contre le Stade Lausanne Ouchy. Défaite interdite!
Retrouvez la galerie complète d’Arthur Miffon ici:
Après avoir concédé ce jeudi un triste match nul face au Sheriff Tiraspol(1-1) lors de la 3e journée de phase de groupes d’Europa League, le Servette FC accueille le FC Lucerne, dimanche 29 octobre (16:30), dans le cadre de la 12e journée de Super League.
Un point et des regrets
Après sa victoire à l’extérieur face au FC Bâle le week-end dernier, Servette se déplaçait, en Moldavie, ce jeudi sur la pelouse du Bolshaya Sportivnaya Arenan pour y affronter le Sheriff Tiraspol en Europa League. Malgré une performance solide et beaucoup d’envie de la part des joueurs, ils ont été pris au piège en fin de rencontre et n’ont pas été récompensés pour leurs efforts. Malmenés une grande partie du match, les Moldaves ont égalisé dans les dix dernières minutes de jeu par l’intermédiaire de David Akpan Ankeye (1-1). Le but de Crivelli à la 41e n’aura pas suffi pour le SFC, qui concède le nul contre le Sheriff. Le match retour à Genève est crucial pour que Servette puisse continuer son aventure européenne au printemps. Mais, avant cela, ils devront affronter le FC Lucerne.
Servette reçoit Lucerne, ce dimanche 29 octobre (16:30), pour le compte de la 12e journée de Crédit Suisse Super League. En septembre dernier, les Genevois s’étaient rendus à Lucerne pour y défier les Leuchten et avaient subi leur troisième défaite de la saison. Aujourd’hui, l’équipe se porte beaucoup mieux et les hommes de René Weiler commencent à montrer quelques belles choses. Il y a deux semaines, face à Bâle, les Grenat ont enchaîné une troisième victoire consécutive (1-0) et poursuivent désormais leur remontée au classement. Ils sont 5e, les Lucernois 4e, mais seulement deux petits points séparent les deux équipes. Une victoire et Servette passera devant son rival lucernois.
Soutien à la lutte contre le cancer du sein
À l’occasion de la campagne de communication annuelle destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche, le Servette FC portera son troisième maillot rose face au FC Lucerne. Des enchères auront lieu après le match, avec une partie des bénéfices qui seront reversés au réseau cancer du sein.
Ce dimanche 29 octobre 2023 (16:30), les Servettiens accueillent les Leuchten lors de la 12e Super League. Défaits par les Lucernois en septembre dernier, les joueurs de René Weiler vont essayer de prendre leur revanche et remporter leur quatrième victoire consécutive en championnat.
Servette a marqué son premier point en phase de groupe d’Europa League en ramenant un nul 1-1 de Tiraspol ce jeudi soir. Ce qui s’apparente sur le papier à une affaire relativement correcte n’en est en fait pas réellement une, surtout au vu du déroulé de la rencontre.
En tous les cas, le suspense pour la 3e place entre les Moldaves et Servette reste entier, celle-ci allant se jouer très probablement à Genève dans deux semaines lors de la réception du Sheriff (9 novembre). Dans l’autre rencontre du groupe, l’AS Roma s’est imposé 2-0 contre le Slavia Prague et prend provisoirement 8 points d’avance sur le duo Tiraspol/Servette et 3 sur les Tchèques.
On nous avait promis une équipe moldave redoutable et un voyage en enfer en Europe de l’Est pour y affronter une équipe qui avait réussi à battre le Real Madrid au Bernabeu deux ans auparavant. Le plus pénible aura probablement été le périple de Genève à Tirasspol pour les joueurs. Sur le terrain, cette équipe du Sheriff Tiraspol n’a apparemment plus grand chose à voir avec celle qui a défait les madrilènes en 2021 : plus aucun joueur de l’époque présent, 19 nouveaux joueurs dans l’effectif par rapport à la saison passée. La définition même d’une équipe de mercenaires. Tout l’inverse du SFC qui fait dans la continuité depuis plusieurs saisons. Et cela s’est vu, du moins par séquences (notamment les 15 premières minutes), sur la pelouse.
Côté genevois, un pressing haut, cohérent et une bonne jouerie permettait de bien rentrer dans le match avec une première occasion par Crivelli qui enlevait trop sa frappe après quelques minutes. En face, les contrôles ratés faisaient suite aux passes en touche et l’on se disait au fur et à mesure des minutes que cette équipe moldave était plus que bonne à prendre. Sauf que dominer n’est pas gagner, on le sait particulièrement bien avec Servette et sa difficulté chronique à se créer des occasion, puis les concrétiser. Entre une équipe plutôt stérile d’un côté et une formation qui a un mal fou à aligner plusieurs passes d’affilée (et encore plus à apporter du danger) de l’autre, difficile de se mettre de l’action sous la dent. On notera une petite tête de Crivelli sur corner et la seule action moldave de la 1ère mi-temps, un coup-franc de Ricardinho bien sorti par Frick à la 38e.
On se dirigeait tout doucement vers un tout petit 0-0 à la pause lorsque Guillemenot protégeait bien son ballon pour transmettre à Stevanovic qui décalait lui-même Mazikou dans la surface pour un centre victorieux sur Crivelli dans le but vide. 0-1 à la pause et un énorme pas vers une première victoire au vu de l’opposition.
Mais comme trop souvent dans ces situations, Servette ne fait pas le break et recule, volontairement ou pas, malgré les entrées conjointes des trois hommes-clé que sont Bedia, Cognat et Kutesa. Et à force de subir et de laisser l’initiative du ballon à l’adversaire, les Grenat se font surprendre à dix minutes de la fin en se faisant déchirer dans l’axe sur trois passes. 1-1 et cela aurait même pu être 2-1 suite à deux situations brûlantes en fin de match sur les buts de Frick.
Des regrets, il y en aura. Dans la gestion de cet avantage plus que sur le résultat en lui-même. Dans une partie que Servette maîtrisait, les Genevois auront redonné les bâton pour se faire battre par des Moldaves qui n’en menaient pas large. C’est aussi là-dessus que Servette doit progresser, maintenant que sa jouerie s’est améliorée. Et c’est à ça aussi que peut servir l’Europe en vue du championnat.
Le championnat, Servette va y retourner dès dimanche en recevant Lucerne, dans un match qui pourrait lui permettre de gagner une place au classement en cas de victoire. Les Genevois pourront s’appuyer sur leur première mi-temps pour cela. Un peu moins sur la seconde…
Il y a deux jours, René Weiler et ses joueurs ont pris l’avion pour la Moldavie. Au programme de cette troisième journée d’Europa League, le Sheriff Tiraspol qui se présente comme l’épouvantail redouté (ce jeudi à 21h). Attention à l’excès de confiance qui pourrait pénaliser les Grenat.
Servette est européen, et le peuple genevois s’en réjouit depuis la belle épopée de cet été. Toutefois, la réalité d’un niveau de jeu bien supérieur à celui qui était imaginé a rattrapé les idéaux des supporters et supportrices. Désormais, c’est la troisième place qui est en jeu. Elle est qualificative pour les 16e de finale de la Conference League et ne semble pas inabordable au vu du niveau de jeu affiché par le Sheriff Tiraspol depuis le début de la campagne.
Sheriff, fais moi peur?
Le club basée dans la région de Transnitrie est un habitué des joutes européenne, puisqu’il a déjà participé à une phase finale de Champion’s League durant la saison 2021-2022 avec une victoire mythique contre le Real Madrid. Hormis cela, le Sheriff participe régulièrement aux phases finales d’Europa League avec des succès mitigés (troisième la saison passée). Par la suite, ils se sont toutefois fait éliminés sèchement par l’OGC Nice en huitièmes de finale de Conference League. Retour à la case départ (ou presque). Il n’empêche, cet adversaire peut-être redoutable pour le Servette!
Fondé il y a une vingtaine d’années sous l’impulsion du conglomérat Sherrif de l’oligarque Viktor Gushan, qui est actif dans des domaines variés (stations-service, supermarchés, télévision, maison d’édition, construction, publicité, agroalimentaire, téléphonie mobile), le club n’a rien de moldave avec un effectif essentiellement composé de joueurs étrangers. Mais d’une certaine manière, c’est le seul moyen pour lui permettre d’être compétitif à l’échelle européenne.
Un adversaire prenable
En terme de jeu, le Sherrif est sans surprises actuellement 1er de Super Liga, le championnat moldave. Avec 22 points et une domination sans partage (+19 de différence de but), les hommes entraînés par l’italien Roberto Bordin s’en sortent bien même s’ils sont talonnés d’un point par le FC Milsami. En terme de dynamique, ils sortent d’un match nul contre Petrocub Hincesti et d’une victoire écrasante contre le CSF Spartanii Selemet qui est dernier du classement général. Pour animer le front de l’attaque, le club peut compter sur le joueur marocain Talal (6 buts) et sur Luvannor (4 buts), un Brésilien naturalisé Moldave.
Pourtant, derrière ce tableau idéal, rien n’est simple cette saison pour le Sheriff quand on parle d’Europe. Avec deux défaites en deux matchs, les Moldaves sont au même niveau que Servette. Mais à la différence des Grenat, l’équipe jaune et noir s’est fait écraser par le Slavia Prague à l’extérieur (0-6). Par contre, leur prestation fût plus intéressante contre un AS Roma pas à son affaire en terres moldaves avec une victoire étriquée (1-2). Il faudra donc se méfier car la distance et l’affluence jouera un rôle sur la motivation des joueurs de René Weiler. Ce dernier pourra compter sur un effectif bien plus complet que lors des premiers matchs d’Europa League avec par exemple le retour du jeune défenseur Magnin dans l’effectif.
La faible nombre de supporters genevois présents (environ 80), dû à la destination peu accessible, ne risque pas de faire des émules au stade Bolshaya Sportivnaya Arena qui peut accueillir 13’300 spectateurs (l’AS Rome en avait attiré environ 10’000). Toutefois, avec la 3eme place en ligne de mire, Servette a un énorme coup à jouer pour glaner cet importante 3e place au classement!