Éric Séverac : « Satisfait de ce qu’a fait l’équipe »

Éric Séverac : « Satisfait de ce qu’a fait l’équipe »

C’est un entraîneur satisfait de la performance de ses joueuses qui s’est présenté à notre micro après la victoire du SFCCF en Coupe contre GCZ, ce dimanche à la Fontenette. Éric Séverac revient pour nous sur ce qui a fonctionné, mais aussi sur la difficulté de marquer durant cette rencontre.

Tout d’abord, bravo pour cette qualification au prochain tour de Coupe de Suisse. C’était difficile de l’obtenir, mais on imagine la satisfaction de l’entraîneur avec ce but à la 89e qui donne la victoire au Servette ?

Oui, difficile parce qu’on a eu de la peine à marquer. Après, sur la physionomie du match, on a largement dominé. Maintenant, dans ces matchs là contre des équipes solides, il faut faire le travail et marquer ce petit but qui fait la différence. On l’a mis à la 89e, et c’était le moment pour ne pas aller en prolongation parce qu’il fait tellement froid que trente minutes encore avec ce temps là ce n’était pas bon. Mais, je suis très satisfait de ce qu’a fait l’équipe et c’est largement mérité.

Effectivement, on a vu Servette bien entrer dans son match avec beaucoup d’occasion où c’était presque but. Il y a eu de la frustration depuis le banc de touche à ce moment-là du match?

Non, je pense qu’on a été relativement serein contrairement à notre collègue de GC. On savait ce qu’on voulait faire et que ça n’allait peut-être pas entrer tout de suite. Mais on avait un plan de jeu, et on est allé au-delà de ce que l’on voulait faire parce que les filles avaient une qualité et un état de forme physique très fort. Les choses étaient claires, le plan a été respecté même si on aurait préféré marquer plus tôt. C’est le foot aussi.

On a observé un changement de rythme en deuxième mi-temps. Est-ce que c’était une consigne de votre part?

On avait décidé de partir très fort en première mi-temps, et en deuxième mi-temps aussi. Durant le premier quart d’heure, on était chez elles. C’est ce que l’on veut imposer ici, à Carouge, et que les filles en face passent un mauvais quart d’heure.

Là, le temps était clairement glacial ce dimanche. Comment les joueuses ont-elles géré cela?

Je pense que les joueuses n’ont pas eu trop de problème avec le froid, c’est plutôt celles qui entraient qui devaient avoir un long warm up. Parce que rester quarante-cinq minutes sur le banc, c’est compliqué. Il y avait un peu de vent par moment, mais on a l’habitude du froid. 

Maéva Clémaron a subit un coup sur la cheville. Doit-on s’inquiéter?

Non, le staff médical a été rassurant à la mi-temps. Elle a pu tenir tout le match, donc il n’y a rien de grave. On fera le point cette semaine et s’il faut faire l’impasse sur Rapperswil, on le fera. Mais je n’ai pas de doute qu’elle sera sur le terrain.

La recrue Coumba Sow s’est occupée du front de l’attaque sur ce match. Qu’avez-vous pensé de sa performance aujourd’hui ?

C’est son premier match en tant que titulaire avec nous. Ce qu’elle avait montré face à Zürich lors de la reprise du championnat était intéressant, et là encore plus. Je pense qu’on va y aller crescendo dans cette organisation. On l’a vu à la fin qu’elle apportait beaucoup d’expérience et de sérénité, donc voilà c’est ce que l’on voulait. C’était très positif.

Philippe Senderos quitte le navire

Philippe Senderos quitte le navire

C’est une petite bombe que nous a sorti notre directeur sportif ce matin. Avant le communiqué du club, il décide de prendre les devants sur ses réseaux sociaux pour annoncer la fin de son aventure avec le Servette FC.

Après les démissions de Besnard, puis Feuz en décembre 2022, c’est au tour de Philippe Senderos de plier bagages et quitter la maison servettienne, avant le départ de Geiger en fin de contrat?

Des départs qui peuvent interroger en tout cas les supporters grenat, on sait que Didier Fischer, président de la fondation 1890, souhaite une restructuration. De plus, il existait certains doutes sur l’ancien directeur sportif avec des transferts plutôt compliqués vis-à-vis du rendement attendu. Mais il reste qu’il existe certaines interrogations concernant les aspects plus bureaucratiques du club.

Après trois années dans son club de cœur, Senderos quitte donc le club comme il l’explique dans son post: ” La vie d’un club est faite de cycles. Le mien arrive à échéance. je quitte le SFC avec le sentiment de devoir accompli et la fierté d’avoir toujours été fidèle à mes valeurs et à mes convictions“.

Alors que le club pointe à la seconde place du classement de Super League, il va donc falloir se projeter rapidement sur l’avenir si le club souhaite malgré tout rester actif cet été sur le marché des transferts et en cas de recherche également de nouvel entraîneur.

Vers un retour de Kevin Mbabu au Servette FC ?

Vers un retour de Kevin Mbabu au Servette FC ?

Selon les informations de La Tribune de Genève, le Servette FC serait sur le point de signer le latéral droit genevois Kevin Mbabu, un ancien jeune talent du club.

Le retour de l’enfant prodigue

Il y a un dicton qui dit que la plus belle chose à propos du football, c’est qu’il est plein de surprises. Pour le coup, cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Quelques heures après la victoire des Grenat face aux Sauterelles (2-1), La Tribune de Genève a lâché une petite bombe sur l’avenir d’un international suisse : Kevin Mbabu devrait faire son retour dans le club qui l’a vu éclore. En effet, d’après leurs informations, celui qui a manqué le Mondial au Qatar devrait être prêté à son club formateur jusqu’à la fin de la saison, sous réserve du succès de sa visite médicale qui a lieu aujourd’hui.

La folle histoire de ce transfert

Barré par la concurrence à Fulham, le joueur a émis le souhait de partir durant le mercato d’hiver afin de retrouver du temps de jeu. Plusieurs clubs, notamment français et italiens, ont pris des renseignements sur l’arrière droit, mais ils n’auraient pas su s’entendre avec les Cottagers concernant la prise en charge du salaire. Si la dernière journée du mercato hivernal a permis de faire beaucoup d’heureux, ce n’a pas été le cas de Mbabu qui, à son grand regret, est finalement resté à quai. Voyant là l’opportunité de relancer un joueur de haut niveau en grande difficulté, les dirigeants servettiens ont profité du fait que la Suisse prolonge la période des transactions jusqu’au 15 février pour entamer des discussions avec les Whites en vue d’obtenir le prêt du natif de Chêne-Bougeries.

Un deal win-win

Pour le SFC, ce transfert répond à deux besoins importants : celui de créer de l’engouement autour du club et celui de renforcer l’équipe. Premièrement, l’international suisse aux 22 sélections est né et a grandi à Genève, et comme pour le retour de Dereck Kutesa, c’est un pur produit de la formation servettienne, ce qui ravit les fans et attire l’attention des médias. Deuxièmement, l’équipe n’a pas de titulaire crédible au poste de latéral droit : Moussa Diallo, le titulaire, ne convainc pas ; Théo Magnin est certes prometteur, mais il est encore tendre ; et Moritz Bauer a été mis au placard. Aucun des trois joueurs cités ne se distingue par ses performances, d’où la nécessité de recruter un défenseur droit d’expérience comme Kevin Mbabu.

Dans tous les cas, si le transfert venait à se concrétiser, toutes les parties concernées seraient gagnantes dans l’affaire. Fulham se débarrasserait temporairement d’un gros salaire, Mbabu retrouverait des minutes dans un club et dans une ville qu’il connaît sur le bout des doigts et le Servette FC récupèrerait un joueur de niveau international capable de lui faire passer un cap important. Un accord gagnant-gagnant en somme.

Photo d’illustration: Servette FC

Chris Bédia : « On n’a pas douté, on a continué à jouer »

Chris Bédia : « On n’a pas douté, on a continué à jouer »

Suite à la belle victoire à domicile du Servette FC face à Grasshopper sur le score de 2-1, l’attaquant Chris Bédia, auteur d’un magnifique doublé samedi, s’est présenté devant la presse pour évoquer son match mais aussi son rôle qu’il tient dans l’équipe.

Chris Bédia, 4 buts en 2 matchs à la Praille. Comment vivez-vous cette période?

Ça fait du bien, et je suis content surtout parce qu’on a gagné. Et quand on gagne collectivement, ça fait du bien à l’équipe et ça donne la confiance.

Ce second but, vous le mettez à un très bon moment car GC venait d’égaliser une minute avant. Comment vous le voyez?

Cela veut dire qu’on a pas douté, qu’on a continué à jouer. On savait que l’occasion d’après il fallait la mettre au fond, sinon ça redonnait de l’espoir à GC de revenir dans le match. Et tant mieux pour nous, on a eu l’occasion et on a marqué. On s’est mis à l’abri.

Le premier but, c’est à la fois simple et génial. Comment l’avez-vous vécu?

On joue en équipe, et je connais les qualités de mes coéquipiers. Pflücke il met des bons ballons et je savais qu’il n’allait pas déborder. Alors j’ai fais le petit signe pour qu’il la mette dans le dos de la défense et avec le rebond, je mets ma jambe et ça rentre dans le but. J’ai réussi à surprendre le gardien avec mes grandes jambes(rires).

C’est la première victoire de l’année, c’est d’autant plus important de gagner aujourd’hui…

Oui, car après on a deux matchs en une semaine. Ça va être intensif et le but c’est de prendre le plus de points possibles, tout en jouant collectivement et en étant forts.

Sur le plan offensif, il y a eu des situations qui auraient pu être mieux exploitées à la fin…

C’est toujours comme ça, on ne peut pas réussir toutes les actions. Mais le plus important, c’est qu’on se cherche offensivement et qu’on essaie de trouver les bonnes zones pour que les coéquipiers soient dans les meilleures conditions. On y travaille.

Il y avait quelque chose à faire de plus pour tuer le match?

Il y a toujours moyen de se mettre à l’abri confortablement, mais le plus important ce soir était de gagner. On a fait deux matchs durant lesquels nous n’avons pas gagné et il fallait qu’on se remotive à domicile pour repartir comme il faut.

Sur le plan tactique, on t’a vu souvent redescendre et aider tes coéquipiers. Ça fait partie de ton jeu en plus d’être un finisseur?

Oui, dos au jeu je suis pas mal. Vu que je suis grand, j’essaie de jouer simple et prendre un peu de place. Et quand je suis face au jeu, je cherche le un contre un ou le décalage sur le côté parce qu’il y avait Pflucke à gauche et Stevanovic à droite qui mettent des bons ballons. Il fallait trouver l’attaquant et jouer sur les côtés, tout en étant présent dans l’axe. 

Propos recueillis par Victor Perrin

Les impressions d’Éric Sévérac après la solide victoire contre GC

Les impressions d’Éric Sévérac après la solide victoire contre GC

C’est un Eric Sévérac enthousiaste et heureux de la probabnte victoire 2-1 contre GC qui s’est confié au micro de Servettiens.ch.L’entraîneur Grenat revient évidemment sur le match, mais également sur les objectifs de cette saison et la première sélection de Kattalin Stahl. 

Vous avez marqué six buts contre Yverdon, quatre buts contre Zurich et contre Rapperswil, et aussi deux contre GC. Comment expliquer cette efficacité offensive ? 

C’était plutôt une “petite” efficacité parce qu’on aurait pu marquer quelques buts de plus. Après, on a fait le job et les choses comme il faut. Je pense que les intentions étaient là, et c’est ce qui m’importe le plus aujourd’hui car les automatismes commencent à venir. On n’a pas concédé beaucoup d’occasions, et GC marque ce premier but que nous leur offrons… ça fait partie du jeu! Mais finalement, la qualité offensive proposée était très bonne. 

Vous avez construit un effectif taillé pour la Ligue des Champions, malgré l’élimination contre le Paris FC. Le début de championnat est bon, mais craigniez-vous un relâchement en cours de saison? 

Je n’attends pas de relâchement parce qu’on a un objectif qui n’a pas été fait au club, à savoir le doublé “coupe/championnat”. Tous le monde est sur le pont et travaille bien. On a encore vu que les joueuses entrées en cours de jeu ont apporté un plus. Et j’en ai encore plein sur le banc qui ne jouent pas, mais qui peuvent apporter beaucoup de qualités. C’est ce que l’on fait aux entraînements, qui sont plus intenses que nos matchs. C’est ça que l’on recherche. Alors oui, nous n’avons pas la Champions League cette fois, mais nous sommes déjà dans la construction pour l’année prochaine afin d’aller chercher des jolis matchs à la Praille. 

Comment aborder ce championnat après une première expérience de playoffs vécu la saison dernière ? 

Je le vois de la même façon. Comme j’ai dis, le championnat est un peu bizarre car même si on gagne les dix-huit premiers matchs on ne sera pas champions. Ce que l’on veut, c’est être prêt pour les matchs de playoffs, ces “finales”. Ces dix-huit matchs de préparation, que l’on veut tous gagner, nous mettent dans une situation comme ce soir avec autant des équipes simples que compliquées à jouer mais toujours avec la volonté de tout gagner, quelque soit les joueuses sur le terrain. Certaines ne jouent pas beaucoup, mais la saison est encore longue. 

On imagine que c’est toujours un plaisir de battre GC qui, la saison passée, vous a posé problème avec une défaite en automne et une élimination en Coupe de Suisse au printemps… 

Oui, en plus GC est meilleur que l’année passée. Il y a plus de qualités je trouve, mais ce soir on les a annihilé. On a fait le match qu’il fallait et que l’on voulait, comme contre Zurich, et les filles ont fait le travail correctement. On veut tout gagner comme on l’a dit, et on l’a prouvé contre une équipe encore meilleure que l’année passée. 

Un mot sur les trois joueuses convoquées en equipe nationale Suisse, et notamment Kattalin Stahl qui est une petite surprise. Est-ce que vous vous y attendiez ? 

Oui, parce qu’on a pas mal échangé avec le sélectionneur. Kattalin était déjà dans ses plans il y a quelques années avant qu’elle parte aux Etats-Unis. Il faut encore un peu de temps pour qu’elle soit, je pense, à son meilleur niveau. Mais avec ce qu’elle a montré ce soir contre GC, elle mérite largement sa sélection comme Laura Felber et Sandrine Mauron. Je pense même qu’il pourrait y en avoir encore une ou deux qui pourraient les rejoindre rapidement…

Propos recueillis par Lucas Araujo

 

Les impressions d’Éric Sévérac après la solide victoire contre GC

SFCCF – Yverdon Sport : l’interview de l’entraîneur Éric Sévérac

Éric Sévérac était plutôt satisfait de la première victoire en championnat de son équipe face à Yverdon Sport. Dans une interview express au bord du terrain, il évoque quelques éléments intéressants suite à cette rencontre… et notamment sur ses recrues et la gestion du groupe.

Bonsoir Éric, tout d’abord félicitations pour cette victoire! C’était important pour vous de rebondir après l’élimination subie à Glasgow lors du tournoi qualificatif pour la Champion’s League ? 

C’est une autre compétition. On veut la gagner, donc on veut bien commencer c’est sûre. En plus c’était un derby, donc c’est jamais facile. On a vu qu’Yverdon était bien regroupé et bien organisé pour nous poser des problèmes donc voilà. Quand on commence ces championnats, il faut faire les choses comme il faut et je pense que c’est ce qu’on a fait aujourd’hui. Dans les intentions, c’était excellent. Après, il manque un peu de précision mais l’équipe est en construction. Il faut lui laisser un peu de temps.

Justement, cette reconstruction passe par de nombreuses arrivées cet été. On a pu voir qu’en deuxième mi-temps, beaucoup se sont mises en valeur tout comme l’a fait Imane Saoud en première mi-temps. Quel est le point de vue du coach vis-à-vis de ces recrues ?

C’est clair que nous avons amené ces recrues pour amener un plus, mais il ne faut jamais oublier qu’il y a d’autres joueuses qui sont là depuis pas mal de temps et qui sont les cadres et garantes du jeu servettien. Donc, c’est très intéressant d’avoir ces opportunités et possibilités supplémentaires venant du banc. Aujourd’hui, on a vu que toutes celles qui sont entrées ont apporté quelque chose, donc c’est vraiment génial. Ce sont des solutions pour les matchs qui seront plus compliqués. Et ce sont des problèmes à résoudre pour les autres équipes. 

Il y a une pause avant le match contre le FC Zürich prévu le 10 septembre prochain. Ça permet de recharger les batteries et reprendre les forces pour la suite du championnat. Quel est le programme pour ces prochaines semaines?

Une partie des joueuses va partir en sélection, avec pour certaines deux matchs dont des qualifications importantes pour la Coupe du Monde. De notre côté, on va avoir deux jours de congé avant de jouer contre Montpellier, qui est une équipe de D1 française, pour garder le rythme et préparer ce match de Zürich qui sera très important pour la suite de la compétition. 

Photo: Victor Perrin