Servette FC – BSC Young Boys  (0-1) : des Grenat en panne sèche

Servette FC – BSC Young Boys (0-1) : des Grenat en panne sèche

Après l’épisode “Yverdon”, le Servette FC devait se refaire une santé face au champion en titre YB. Raté, avec une défaite 0-1 au Stade de Genève. L’équipe de René Weiler ne s’est jamais remise de son début de match raté et n’a toujours pas gagné depuis la première journée. Inquiétant.

C’est quelques minutes seulement après le coup d’envoi que les joueurs de Raphäel Wicky ont assommé les Grenat. Deux minutes exactement, le temps pour la recrue polonaise Lakomy d’assener, depuis l’entrée de la surface, un brillant tir sur la droite de la cage de Mall suite à un mauvais renvoi de Vouilloz. Percée comme un bateau gonflable sur le Rhône, l’équipe est prise au piège d’un YB explosif et bien à son affaire. C’est probablement dû à l’euphorie d’une qualification en Champion’s League glanée en cours de semaine!

Un manque d’efficacité devant

Quoiqu’il en soi, Servette FC a eu des difficultés dans ce match avec cette inefficacité chronique en attaque, à l’exception de deux franches occasions: l’une en première période par Rouiller de la tête et l’autre en seconde par Bédia, qui butera sur un excellent Racciopi suite à une merveille de passe de Kutesa. C’est à peu près tout ce qu’il y avait à se mettre sous la dent dans une après-midi magnifique au niveau du temps, mais moins au niveau du jeu.

La formation désormais stéréotypée de Weiler ne surprend plus les adversaires. Et les changements tardifs, notamment celui de Fofana à la 87e, sont surprenants au regard des commentaires entendus dans les travées de la Praille. En panne de buts, Servette et ses 43% de possession de balle aurait pu se permettre d’amener du peps plus tôt dans ce match…

Au final, bien que le nombre de tirs soit similaire comparé aux Young Boys de Berne (12 au total), c’est l’efficacité et la sérénité de cette équipe bernoise qui marque les esprits. Bien loin finalement d’un Servette qui n’enchaîne pas toujours des passes justes (70% de réussite) et se restreint de mouvements offensifs fluides (6 tirs cadrés). À remédier pour la suite du championnat.

Mentions à la recrue hongroise Bolla qui s’est bien débrouillé sur l’aile droite pour son premier match, ainsi qu’à Baron et Cognat qui n’ont pas ménagé leurs efforts en défense et à mi-terrain!

La pause internationale est évidemment bienvenue. Elle permettra au club de recharger les batteries, de récupérer quelques blessés parmi Frick, Stevanovic, Antunes ou Tsunemoto, de recruter ENFIN un milieu de terrain… et pourquoi pas de travailler d’autres systèmes de jeu. À René Weiler de désormais faire taire les critiques des supporters, qui réclament le retour de Geiger!

Photos d’Arthur Miffon

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Yverdon-Sport – Servette FC (4-1) : une lourde défaite face au promu

Yverdon-Sport – Servette FC (4-1) : une lourde défaite face au promu

En déplacement sur la pelouse provisoire du promu vaudois Yverdon-Sport à Neuchâtel, le Servette FC s’est fait humilier 4-1. Absent des débats, les hommes de René Weiler concèdent leur première défaite la saison en championnat.

Le match

Le marasme genevois n’a pas bien mis longtemps à se dessiner. Dès la 2e minute, l’ex-Servettien Christopher Lungoyi a profité d’un corner joué à deux pour mettre le bouillon à Cognat sur le côté droit, puis ajuster la cage. Cependant, les Grenat ont immédiatement tenté de répondre sur un beau débordement de Maziku, qui a trouvé le poteau vaudois à la 5e minute. Douline (30e) puis Crivelli (31e) ont également mis la pression sur le goal d’Yverdon, mais ont manqué de réussite. À la mi-temps, les sentiments sont mitigés. La défense est trop passive et le système offensif montre de grandes limites, à l’image d’un Guillemenot qui joue sur un côté qu’il n’apprécie pas et qui vit une partie encore une fois très délicate. Malgré les évidences, René Weiler confirmait ses 11 hommes pour la deuxième mi-temps.

Les mots du coach de Servette FC sont probablement restés au vestiaire. À la 53e, Mahious, sur un magnifique service de Sauthier de l’extérieur du pied, a fait le break pour les Vaudois. Seulement une minute après, Kutesa perdait une balle au milieu de terrain et offrait à Lungoyi un doublé. La messe était déjà dite. On notera tout de même la réduction du score anecdotique de Rodelin à la 87e, puis le clou du spectacle à la 90+6e avec le 4-1 yverdonois.

Les tops

Le beau maillot rose: il semble bien difficile de sortir quelque chose de positif de ce match côté Servettien, tant ce fut compliqué ce samedi. Il paraît tout de même essentiel de noter la qualité de ce maillot third proposé par Adidas. S’il y a des doutes légitimes sur le niveau actuel de l’équipe, nul doute sur le fait que les joueurs sont bien habillés cette saison. Bel accomplissement..

Les flops

René Weiler : il est sûr que la défaite face au Rangers en tour préliminaire de Champions League peut expliquer cette décompression du côté de Servette, ou encore l’absence de Stevanovic si précieux dans la création. Mais comment ne pas remettre en moins en partie la faute sur le coach genevois ? Le système de base pose déjà des questions, avec trois éléments offensifs à vocation axiale (Bedia, Crivelli et Guillemenot) qui oblige l’un d’eux à jouer contre-nature. Soit. Mais ensuite, Weiler aurait dû sentir que cela ne fonctionnait pas à la mi-temps. Le coach suisse a trop agi à réaction et avait des solutions sur le banc. Il porte le fardeau de cette défaite et l’on attend tous de voir autre chose.

Avec cette première défaite en championnat, le Servette FC pointe au 8e rang du championnat, bien trop bas pour les ambitions de cette équipe. Les Grenat n’ont plus gagné depuis la première journée et de sérieux doutes commencent à émerger. L’effervescence et l’excitation du parcours européen est passé et il est grand temps de se reconcentrer sur le championnat pour éviter de prendre du retard sur les concurrents à l’Europe. Pour cela, les Servettiens recevront les champions en titre YB au Stade de Genève dimanche prochain à 14:15.

Photo couverture : Victor Perrin

Meyrin FC – Servette FC (0-8) : le festival Touati à la Praille

Meyrin FC – Servette FC (0-8) : le festival Touati à la Praille

Exceptionnellement déplacé à La Praille pour cause de Geneva Cup, le Meyrin FC affrontait samedi soir son rival genevois du Servette FC. Faisant (un peu) tourner l’effectif en Coupe Suisse, René Weiler a enclenché le turbo pour l’emporter avec huit buts d’écart. Dont quatre pour le seul Touati .

Pour son entrée en lice dans la reine des compétitions, les Grenat ont réalisé une belle performance illustrée par une offensive décisive et efficace devant le but… surtout en deuxième mi-temps.

Si la machine a mis du temps à se mettre en route, c’est Crivelli qui s’est distingué le premier en ouvrant le compteur à la 18e. Grâce à une magnifique passe de Stevanovic sur le côté droit de la surface, le “cactus” instaure à ce moment-là du match une dynamique positive qui continuera pour son équipe. Et la confiance ne sera pas ébranlée malgré la sortie sur blessure de Stevanovic suite à un penalty sifflé à la 38e minute. Toutefois, il semblerait que ce ne soit pas grave. Ouf!

Penalty sifflé donc, c’est Fofana qui se charge de doubler la mise pour Servette. Un moment propice pour prendre l’avantage, juste avant la mi-temps, car Meyrin accusera ensuite le coup.

Le show Touati

En seconde mi-temps, Touati est clairement sorti du lot avec non pas un ni deux, mais quatre buts en l’espace de seulement 26 minutes (60e, 79e, 81e et 86e). Cette performance remarquable du “joueur du match” souligne sa forme exceptionnelle sur ce match, lui qui est monté en puissance avant d’exploser. L’ailier formé au PSG aura fait éclater tout son talent côté droit. Sa capacité à se retrouver aux bons endroits au bon moment a été précieuse pour Servette. Remuant, il s’est impliqué des deux côtés du terrain (la remontrance de Weiler contre St-Gall semble avoir porté ses fruits). Efficace, il aura aussi bien tiré que Clint Eastwood dans Le Bon, la Brute et le Truand.

Au tableau des buteurs, on comptera aussi Cognat d’une jolie frappe à l’entrée de la surface (84e) et Guillemenot (88e). Ce dernier a enfin ouvert son compteur en match officiel pour son club formateur (si l’on omet le penalty contre Genk). De bonne augure pour la suite de la saison!

Les deux joueurs auront ainsi planté le couteau en fin de match, preuve de l’appétit offensif du Servette FC jusqu’à la dernière minute de la rencontre! Meyrin est mal payé, eux qui ont offert une belle adversité avant de complètement craquer mentalement sur les dix dernières minutes de la rencontre (quatre buts encaissés).

Photos de Victor Perrin

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FC Stade Lausanne Ouchy – Servette FC (1-1) : un point gagné grâce à Pflücke

FC Stade Lausanne Ouchy – Servette FC (1-1) : un point gagné grâce à Pflücke

Quelques jours après son exploit à Genk, le Servette FC se déplaçait samedi au stade de La Pontaise (18:00). Des retrouvailles avec cette mythique enceinte qui se conjuguait par l’affrontement, non plus du FC Lausanne-Sport, mais de l’autre club de la capitale vaudoise: le FC Stade Lausanne Ouchy. Le match nul 1-1 est à double tranchant.

Pour la 3e journée de ce nouveau format de Super League, Servette a donc partagé l’enjeu avec les Stadistes devant 3’257 spectateurs (dont 80% de Genevois). L’équipe d’Anthony Braizat récolte ainsi son premier point dans l’exercice. Quant aux Grenat, ils font du surplace, étant quelques peu éreintés de leur déplacement en Belgique mercredi soir. Alban Ajdini aura marqué le but du SLO sur penalty (68e) tandis que les visiteurs ont recollé au score à la … 95e minute. Une oeuvre splendide de Pflucke, sur coup-franc direct. Un point qui n’arrange pas les hommes de René Weiler, qui peuvent se faire dépasser au classement selon les résultats de ce dimanche.

Les compositions

À l’occasion de la venue du SFC au Stade de la Pontaise, Anthony Braizat a commencé la rencontre en 4-3-3 avec notamment la titularisation de Qarri, ancien junior du SFC : Da Silva – Obexer, Kadima (c), Pos, Gassama – Qarri, Hamdiu, Bamba – Mulaj, Danho, Garcia.

Côté Servette, René Weiler a largement fait tourner son effectif en raison des nombreuses blessures dans son camp et les nombreuses minutes de temps de jeu laissées sur le terrain de Genk. Dans son 4-4-2, il titularise la recrue phare Guillemenot en même temps d’offrir une première titularisation en Super League pour Mall au poste de gardien et Touati sur l’aile droite : Mall – Baron, Severin, Rouiller (c), Vouilloz – Kutesa, Douline, Ondoua, Touati – Guillemenot, Crivelli.

Le match

La rencontre de samedi a été compétitive, comme en témoigne la possession de balle quasi équivalente entre le Servette FC (48%) et le Stade Lausanne Ouchy (52%). Manquant de précision dans le dernier geste avec 3 tirs cadrés seulement sur les 15 tentés, le club Grenat n’a pas été en mesure de répéter le jeu chatoyant qui fait sa marque de fabrique, sauf à de rares exceptions (par exemple le tir de Touati à la 27e). Un résultat d’autant plus frustrant puisque le SLO n’est pas du même calibre que Genk. Mais chaque match à son lot de surprises, et l’équipe vaudoise n’espère pas être figurante cette saison dans la ligue.

Face à un Servette timoré en première période, le SLO a bien joué le jeu en fermant autant que possible les espaces tout en se projetant vers l’offensif : frappe flottante de Garcia (22e), transversale de Dahno (65e) et finalement penalty concédé par Douline et transformé par Ajdini (68e).

En ce qui concerne les remplacements, le Servette FC a effectué cinq changements au total, ce qui indique une volonté de l’entraîneur de modifier la dynamique du jeu et d’apporter de la fraîcheur à l’équipe. Cela a payé avec notamment l’entrée de Pflücke à la 78e pour Severin!

Le moment clé du match a été ce magnifique but marqué à la 95e minute par l’Allemand. Il donne un sacré bol d’air frais au Servette et conclut ce match sur une note ”positive”, permettant au club de rester invaincu en Super League et de se maintenir dans le haut du tableau. Cela montre aussi que, malgré certaines difficultés vues sur le terrain, les joueurs ont su rester concentrés et déterminés jusqu’à la fin du match. C’est devenu la marque de fabrique: un mental à toute épreuve.

En ce début de saison, les Genevois enchaînent de bonnes performances en championnat compte tenu du calendrier effreiné. Mais ce résultat montre qu’il faudra peut-être songer à renforcer l’équipe pour être capable de jouer sur tous les tableaux, maintenant que la participation à l’Europa League est validée. En effet, les adversaires ne seront pas chaque semaine du même calibre que le SLO (malgré tout le respect que l’on peut avoir pour cette belle équipe).

Servette FCCF – FC Zurich Frauen (0-3): du rêve au cauchemar…

Servette FCCF – FC Zurich Frauen (0-3): du rêve au cauchemar…

Il faut parfois le temps de digérer une défaite mortifiante, celle qui empêche de remporter le championnat après une saison parfaite. Le Servette FC Chênois Féminin est resté invaincu toute l’année durant, mais cela n’a pas suffit ce 2 juin 2023 au Kybunpark de Saint-Gall. Le FC Zurich Frauen est à nouveau couronné, et c’est tout un peuple Grenat qui n’a que ses yeux pour pleurer.

Qu’il est cruel, ce système de playoffs : il suffit d’un match, comme l’an dernier, pour voir tous les efforts d’une saison s’effacer. Tout a basculé alors que la confiance régnait dans les rangs Grenat. Mais il faut accepter la victoire de l’adversaire lorsque celui-ci l’a mérite amplement. 3-0 est un score sans appel, oui, mais il révèle aussi des dysfonctionnements dans la tactique Grenat. Mais aussi dans la force mentale lors de moments cruciaux, comme en finale de Coupe de Suisse avec une victoire étriquée contre St-Gall (1-0).

On pouvait voir l’émotion forte de Sandrine Mauron face à la RTS après la rencontre : « Toute la saison, on est invaincues. Et puis un match, une finale de playoffs… c’est dur. Aujourd’hui, en étant avec ce groupe qui est génial, on voulait vraiment aller chercher ce doublé ». Non sans regrets, l’internationale suisse voyait son rêve lui échapper, elle qui fût pourtant l’une des meilleures joueuses de la saison. Mais son positionnement sur le front de l’attaque ce soir-là aura été un échec. Un choix d’ailleurs surprenant de l’entraîneur Éric Sévérac qui a choisit de pleinement densifier son milieu de terrain en faisant l’impasse sur Coumba Sow, Imane Saoud ou encore Cassandra Korhonen. Étaient-elles diminuées physiquement? Pas selon Coumba Sow, qui s’est confiée à la RTS après le match. Quoiqu’il en soit, leurs entrées respectives à la 61e (Sow et Korhonen) et à la 82e (Saoud) auront été beaucoup trop tardives…

Un Servette inoffensif se fait avoir par Zurich

Servette s’est sabordé sur ce match perdu, qui lui empêche d’atteindre la Champion’s League. « On est décues, tristes et énervées. Ça fait deux ans et on n’a pas appris. On a été passives… », lance d’ailleurs Coumba Sow au micro d’Alberto Montesissa (RTS). L’étonnante timidité offensive des Grenat lors d’une première période maîtrisée par Zurich faisait peine à voir. Elle s’est conjuguée par un tir éclair de Höbinger à l’entrée de la surface juste avant la mi-temps (44e).

On s’imagine alors que le retour des vestiaires sera fantastique, à l’image du 10 septembre dernier lorsque Servette a remonté 4 buts pour l’emporter face à ce même FC Zürich. Mais il n’en fût rien, le club Grenat étant incapable de reproduire les schémas offensifs qui ont dessiné les succès d’une saison à plus de 70 buts marqués. Les deux buts marqués par l’inévitable Humm (75e) et la remuante Pilgrim (90e+2) seront anecdotiques dans cette soirée cauchemardesque où la défense n’était pas non plus à son affaire.

L’ASF fait tout faux, sauf pour privilégier certains

Quoiqu’il en soit, les étoiles n’étaient pas alignées pour ce match joué un vendredi soir, à 20h, à Saint-Gall. Un horaire affligeant qui n’a pas fait la promotion du football féminin avec seulement 1’937 spectateurs, dont une écrasante majorité de Zurichois (seulement 78 km séparent les deux villes, contre 352 km avec Genève). L’heure est donc à l’analyse de cet échec populaire qui porte le sceau exclusif d’une ASF enfermée dans sa tour d’ivoire à Muri. Elle devrait avoir honte de cette organisation mortifiante qui a non seulement empêché des jeunes enfants à découvrir ce sport dans une fête populaire, mais qui a aussi délibérément lésé les fans du Servette dans un déplacement impossible pour la majorité des travailleurs terminant à 17h (sans compter les potentiels bouchons sur la route).

Au moins, le match de Coupe de Suisse a eu la décence d’être joué un samedi après-midi…

Le Onze Grenat : Pereira; Filipa, Spälti (82e Saoud), Felber, Mendes (c) (90+3 Muratovic); Nakkach, Clémaron, Serrano (61e Korhonen); Berti (61e Sow), Mauron (90+3 Tufo), Padilla.

Entraîneur : Éric Sévérac.

Les buteuses : Höbinger (45e), Humm (75e) et Pilgrim (90e+2) pour le FC Zürich