ERROR 404 – Servette not found

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Aujourd’hui est un bien triste jour pour écrire un article. En effet, voilà une sixième défaite de rang qui ne sera pas passée ni pour moi ni pour bons nombres de spectateurs présents contre Zürich en ce dimanche 7 novembre 2021.

Comme je l’ai dit lors d’un précèdent article, les matchs à 14h15 sont un supplice pour beaucoup d’entre nous. Mais le véritable supplice se trouve sur le terrain. En effet, après une semaine de boulot je me dis que mon club de cœur va égayer mon weekend… Quelle naïveté. Une sortie misérable en Coupe contre un club de Challenge League, une saison en demi-teinte même si celle-ci tend plus sur le sombre que le clair, une équipe qui ne mouille pas le maillot… le cocktail est plus qu’explosif.

En aucun cas je ne peux reprocher à nos gars de perdre des matchs. Mais il y a perdre et se faire humilier chaque semaine. Quand je vois des supporters prêts à se coltiner des déplacements aux quatre coins de la Suisse pour soutenir NOTRE club, représenter NOTRE canton et porter NOS couleurs, je me dis que le minimum serait d’au moins faire semblant d’en avoir quelque chose à foutre sur le terrain.

Beaucoup trop de joueurs sont présent sur le terrain uniquement pour faire acte de présence. C’est bien beau de pouvoir mettre sur Instagram ou Twitter « joueur pro au SFC » mais réveillez-vous ! Porter ce maillot est une fierté dont bons nombres de gamins rêveraient. Eux auraient les tripes d’aller au duel, au contact, de provoquer l’adversaire. Eux au moins, auraient l’amour du blason, celui que l’on porte tous dans notre cœur.

J’en ai marre de voir le spectacle se répéter chaque semaine. Quand je vois des joueurs tout sourire aller taper leur meilleur selfie et interview en zone de presse après la défaite contre Thoune en Coupe, ça me fait vomir. Ou est votre orgueil, votre fierté ? Rappelez-vous les gars, nous sommes des supporters fiers de notre club, de notre histoire et de notre maillot. Alors bougez-vous, mouillez ce maillot et faites que ces 90 minutes soient un moment de joie pour nous. Mais également, qui êtes-vous pour ne pas venir saluer vos supporters après une victoire ou même une défaite ? Qu’il pleuve, neige, que l’on gagne ou perde, NOUS serons toujours là, NOUS serons toujours derrière vous donc le minimum serait de venir saluer ce public fidèle qui a su répondre présent après beaucoup de sombres années qui sont aujourd’hui loin derrière nous.

Quant à nos employés de bureau, il serait temps de porter ses parties génitales et dire que clairement, les choses vont mal. Noyer le poisson n’est pas une solution viable sur le long terme. Un mercato pitoyable avec des recrues dont la présence n’apporte strictement rien, une 8ème place qui ne nous laisse qu’à 4 points de la lanterne rouge et une équipe avec la pire défense du championnat ex-aqueo avec Lausanne, voilà des statistiques bien tristes pour notre club.

Cette pause internationale devrait faire le plus grand bien à tout le monde afin d’apaiser le climat tendu qui règne au sein du club. Nous devons à tout prix nous relancer contre GC et Lausanne afin de s’éloigner de cette foutue zone de relégation.

Alors les gars, dans la vie tout n’est pas rose, il y a des hauts et des bas. Aujourd’hui on est clairement au plus bas. Mais dorénavant, bougez-vous ! Vous avez pu constater le mécontentement des supporters dimanches après le match. Réfléchissez à cela, représentez-vous ce que c’est que de porter le maillot du Servette. Vous avez une semaine de répits, mais au prochain match, ce ne sont plus des simples joueurs que nous voulons voir mais des guerriers prêt à tout pour défendre ce maillot et ce club.

ALLEZ SERVETTE !

Servette FC Chênois Féminin- Chelsea FC Women : Créer des modèles pour le futur

Servette FC Chênois Féminin- Chelsea FC Women : Créer des modèles pour le futur

Quatre jours après s’être débarrassé du vainqueur de la Coupe de Suisse, le FC Lucerne en huitième de finale, le club genevois retrouve un adversaire d’un autre calibre sur sa route en Champion’s League, à savoir le club londonien de Chelsea. La rencontre aura lieu mardi 9 Novembre à 18 :45 au Stade de Genève.

Un club d’une autre dimension

Le Servette FC Chênois Féminin a déjà croisé le fer face à la Juventus de Turin le 6 octobre à Genève (0-3) puis une seconde défaite le 13 octobre au sein du stade du Vfl Wolfsburg (5-0). Ces deux résultats reflètent le fossé qui existe encore entre le championnat helvétique et ses voisins européens et malgré une réelle débauche d’énergie de nos joueuses, il reste encore du chemin. Ce mardi, la rencontre va être encore plus compliquée puisque le futur adversaire des Grenat, le Chelsea FC Women, sort d’une saison exceptionnelle au sein du championnat anglais avec une seule maigre défaite en 22 rencontres, le 7 février face à Brighton (1-2). Malgré ce coup d’arrêt, elles remporteront le titre avec une avance de 2 points sur Manchester City. Leur domination au sein du pays de la Reine Elisabeth dure depuis bientôt deux saisons, avec deux titres acquis consécutivement entre 2019 et 2021.  Créée en 1992, puis affiliée à l’équipe masculine depuis 2004, leurs ambitions sont claires : devenir un des meilleurs clubs féminins anglais et concurrencer la domination d’Arsenal. Chose faite désormais avec cinq titres de championnes d’Angleterre entre 2015 et 2021, deux coupes nationales ainsi que finaliste la saison passée de la Ligue des Champions, finale perdue face au FC Barcelone (0-4). Les Londoniennes peuvent se targuer d’avoir dans leurs rangs des joueuses internationales, telle que l’attaquante danoise Pernille Harder, 2ème du Ballon d’Or 2018 et arrivée de Wolfsburg en septembre 2020 pour la somme de 350’000 Euros, devenant ainsi la joueuse la plus chère de l’histoire. Par ailleurs, Chelsea fût la première équipe à adapter son programme d’entraînement aux cycles menstruels de ses joueuses sous l’impulsion de leur coach Emma Hayes, manager de l’équipe féminine qui estimait que, depuis trop longtemps, les joueuses étaient traitées physiquement de la même manière que leurs homologues masculins, sans que soient prises en compte leurs spécificités.

Pour cela, nous avons posé la question au préparateur physique du Servette FCCF quant à la gestion de ces différences :

” Des différences à ne pas négliger”

Pour le Servette FC Chênois Féminin, cette rencontre s’annonce des plus passionnantes même si l’enchaînement des matchs peut aussi jouer en leur défaveur. Heureusement, le coach Éric Séverac a pas mal fait tourner son effectif samedi passé contre Lucerne dans le but de préserver certaines de ses joueuses. Comme nous raconte le préparateur physique : « Avec le recul, jouer la Champions League avec ses contraintes de ne pas avoir un groupe complètement professionnel touche les limites du modèle actuel, on va donc progressivement avec de plus en plus de joueuses qui sont à temps-plein dans le football mais les déplacements et le travail extérieure de certaines amènent une fatigue très lourde qui s’accumule et en même temps, il faut progresser et être performante. Le niveau d’exigence grimpe donc cela amène des charges physiques qui s’entrechoquent avec des charges personnelles, ce n’est pas toujours évident. »

Ces diverses contraintes supplémentaires, que ce soit pour les joueuses ou le staff technique peuvent donc péjorer le début de saison des Grenat. On lui a donc demandé de nous donner son avis sur ces premières rencontres :

” Pour ce début de saison, je suis globalement satisfait”

Un homme de l’ombre                                                                                                

Pour ce match d’une grande envergure, nous avons souhaité donner la parole à un homme caché dans l’ombre mais sans qui tout cela ne serait pas possible. Les supporters servettiens connaissent principalement Jérémy Faug-Porret en tant que joueur qui a défendu les couleurs grenat pendant un an et demi au poste de défenseur et qui a contribué à la montée d’Etoile-Carouge dans l’antichambre du football suisse dans un rôle de capitaine. En 2019, il décide de retourner au Servette FC en tant que préparateur physique puis également wn tant qu’entraîneur-assistant auprès d’Éric Séverac depuis 2020. Poste au sein duquel il doit gérer toute la charge des entraînements, la préparation athlétique ainsi que l’entremêlement entre le physique et l’aspect technico-tactique. L’ancien numéro 15 a également à sa charge le pôle médical afin de coordonner le sportif et le médical avec le pôle de physiothérapeutes. Finalement, il s’occupe aussi de tout l’aspect nutritionnel des joueuses, que ce soit repas pendant les déplacements ou les compléments aux entraînements. Ces nombreuses tâches qui composent sa semaine de préparateur physique sont devenues sa vocation lors de son passage en 2010 du côté de Strasbourg. A ce moment-là, alors qu’il évoluait en tant que joueur, il devint également responsable du centre de formation de Strasbourg en charge de l’équipe réserve en collaboration avec les autres préparateurs physiques des équipes U19 et U17, comme il nous l’explique : «  La préparation physique, c’est devenue un peu une passion. À la base j’ai fait des études pour devenir prof de sport et cela ne m’a pas plu du tout, et en gérant mon aspect physique de la performance, on se renseigne et on devient curieux. C’est cette curiosité qui m’a poussé à explorer le métier. La performance dans sa généralité est donc une passion pour moi cette multitude de  facettes m’a immédiatement plu ».

Passé par Servette un an et demi puis Carouge une saison, on pourrait se dire que l’ancien défenseur français n’a pas tant d’attache à Genève. Pourtant, c’est bien ici qu’il a décidé de déposer ses valises et ainsi rejoindre l’aventure du Servette FCCF, sans être bien sûr un ras-le-bol du football comme il l’explique : « J’avais un besoin de me stabiliser dans la vie et me rapprocher de la famille. Etant de Chambéry, le plan Carouge était donc déjà en tête dans le but de faire ma reconversion en tant que préparateur physique ». Sans encore une réelle idée en tête, il avait cette volonté de revenir au sein du Servette FC, que ce soit pour l’équipe masculine ou féminine. En septembre 2018, il effectue son diplôme universitaire européen de préparation physique à Lyon dont le travail de mémoire portait sur le centre de formation du Servette FC. C’est ensuite en janvier 2019 que le club l’approche afin de lui proposer le poste de préparateur physique au sein du Servette FC Chênois Féminin. Comme il nous raconte : « J’avais un peu peur car je ne voyais pas si cela pouvait me plaire ou si le courant allait passer et en fait j’aime être au contact de joueuses qui ont vraiment une énorme passion et très travailleuses, ça m’impressionne encore de voir la charge de travail, que ce soit l’école ou travail et les entraînements».

” Faire ses preuves avec les filles”

Alors que Servette affronte Chelsea mardi, Jérémy Faug-Porret nous rappelle qu’il faut malgré tout se focaliser sur la rencontre jouée samedi face à Lucerne (ndlr l’interview a été réalisée avant la victoire 4-1) puisque chaque match compte et que même si cette rencontre reste passionnante, l’un des objectifs du club est bien sûr  la Coupe de Suisse qui échappe un peu aux Servettiennes ces deux dernières saisons. Se concentrer permet aussi d’éviter des blessures qui pourraient être néfastes pour l’équipe. Il ne faudra donc pas se ménager et tout donner déjà samedi, bien que l’entraîneur Éric Séverac ait opéré quelques changements dans sa composition afin de reposer certaines cadres. Selon lui, « le match de mardi avec un public nombreux est vraiment une belle récompense pour les joueuses, certaines prendront sûrement leur fin de carrière à la fin de la saison mais cela sera en tout cas une fantastique aventure pour toute personne au sein du club, cela fait grandir et nous permet de visualiser nos défauts afin de combler ce fossé même s’il y a une certaine frustration de ne pas pouvoir démontrer nos qualités car en face il y a bien plus de niveau ».