Ce samedi à 20 heures 30, le Servette FC reçoit un très en forme FC Saint-Gall dans le cadre de la 32ème journée de Super League. L’occasion pour des Grenat de repartir en avant?
Un Servette dans le ventre mou
Après une énième défaite samedi dernier, le SFC voit son bilan de la saison s’assombrir étant désormais à 12 victoires, 5 égalités et 14 défaites. En plus de lancer une mauvaise série de 2 matchs sans la moindre victoire, la culbute face au BSC Young Boys a surement enrayé toutes les espérances d’Europe de la troupe d’Alain Geiger dorénavant avec un retard de 9 points sur la 3ème place des Young Boys de Berne, ainsi que 5 points sur le FC Lugano qui pointe à la quatrième place. Par ailleurs, les Genevois comptent 3 points de retard sur leur adversaire du jour, les Brodeurs et la 5ème position. Se retrouvant sans objectif avec un maintien qui avait déjà été assuré il y a un moment de cela, Alain Geiger va devoir jouer de sa malice pour mobiliser les joueurs sur les quelques rencontres restantes. Néanmoins, le public du stade de Genève espère que les Grenat auront à cœur de faire bonne figure face à des Brodeurs qui les avait battu au Kybunpark sur le large score de 5-1 au mois de février. Plus globalement, le FC Saint-Gall s’est imposé 20 fois sur les 22 derniers matches les opposants toutes compétitions confondues.
Des verts à l’assaut de l’Europe
Sur une dynamique ascendante avec cette qualification en finale de coupe de Suisse, une victoire à domicile face à Lugano (3-0) le week-end dernier, et une seule défaite lors de leurs derniers 13 rencontres, les hommes de Peter Zeidler sont encore en lice pour décrocher le podium et la place européenne et ne comptent donc pas prendre à la légère la rencontre de samedi soir. Disposants de joueur redoutable dans la surface adverse, le FCSG a au minima réussi à sécuriser deux buts à l’extérieur sur leurs 6 dernières oppositions. Réalisant une saison de haute volée, Miroslav Stevanović et les siens devront être attentif à Lukas Görtler, un des maître à jouer majeur des “Espen”. Se démarquant par sa créativité et une technique plus qu’au point, le milieu allemand de 27 ans pratique le meilleur football de sa carrière depuis son arrivé sur le sol helvétique. Cependant, les verts et blanc ne pourront pas compter sur leur virevoltant attaquant et joueur formé au Servette FC, Jérémy Guillemenot, lui qui a accumulé un nombre trop important de carton jaune et sera alors suspendu pour cette rencontre. Côté Servettiens, le retour de Kastriot Imeri pourrait changer la face d’un visage offensif qui s’est montré bien terne samedi dernier au Wankdorf.
À l’inverse de la contre-performance des hommes la veille à Berne, l’équipe féminine du Servette FC a tout donné et gagné le match à ne pas perdre contre le FC Lucerne dimanche à la Fontenette (1-0). Avec ce résultat probant, les Grenat se qualifient pour la Women Champion’s League et « remportent » la saison régulière… avant les play-offs qui décerneront le véritable vainqueur de ce championnat 2021-2022 !
Soutenues par environ 640 spectateurs qui ont vu l’entrée offerte par les Services Industriels de Genève (SIG), les joueuses d’Eric Sévérac ont commencé leur match tambour battant en imposant un rythme intense aux Lucernoises. Malgré une alerte au quart d’heure de jeu avec une tête sur la latte pour les visiteuses, Servette se crée de nombreuses occasions par l’intermédiaire d’Amandine Soulard, Thaïs Hurni ou encore Melena Ortiz. Mais trop souvent le cadre est manqué, à l’image de la numéro 10 qui manque l’immanquable à cinq mètres des cages de Van Weezenbeek (16e).
Servette impose son rythme
Avec une Daina Bourma dans tous les bons coups, le retour en grâce d’une infatigable Soulard et un irrésistible duo Maendly-Lagonia à mi- terrain, Servette ne pouvait que mener au score rapidement. Venu des pieds de la désormais inévitable Ortiz, le Servette FCCF prend les devants dès la 30e minute. Suite à un cafouillage devant la cage, l’Espagnole propose sa ’’spéciale’’ déjà vue contre le FC St-Gall, un but taclé qui permet de prendre l’avantage dans cette partie. C’est ensuite une promenade de santé qui sera proposée par Servette jusqu’à la mi-temps puisque les joueuses tentent timidement des incursions offensives tout en verrouillant son arrière-garde.
Au retour des vestiaires, aucun changement n’est opéré par Éric Sévérac. Et pour cause : l’équipe, dont la majorité des joueuses sont titulaires depuis quelques matchs, affichent une solidité de tous les instants pour ce sprint final. D’ailleurs, elles se procurent plusieurs bonnes occasions pendant vingt minutes. Il y a Soulard qui fait plusieurs intrusions dans la poreuse défense lucernoise ou Maendly qui essaye d’apporter l’étincelle sur corner et coup-franc. Mais malgré les efforts, cela ne suffit pas… comme si Servette devait se contenter de mener au score sans imaginer gagner largement.
« Ça va venir », lance toutefois Éric Sévérac depuis le banc de touche. Et effectivement! Suite à cela, conjugué aux entrées de Léonie Fleury et Francisca Cardoso, Servette va de l’avant. C’est encore imprécis, mais c’est encourageant. Même Paula Serrano, qui grappille toujours plus de minutes suite à sa longue blessure, y va de son tir dès son entrée en jeu à la 82e. La plus grosse occasion surviendra à la 89e avec un débordement de Jade Boho dont le tir est contré in extrémis. Sur le corner suivant, Serrano n’est d’ailleurs pas loin de marquer… tout comme Jade quelques minutes plus tard qui ne reçoit pas une passe décisive évidente d’une Fleury qui venait pourtant de réfrigérer la défense lucernoise. Le score ne bougera pas, mais la joie du clan servettien sera évidemment immense!
C’est effectivement un nouveau championnat qui commence pour Servette dès le mois de mai. Nouvelle formule imposée par l’ASF pour rendre plus attractif le championnat, les play-offs ne réjouissent pas spécialement les joueuses, comme en témoignait Sandy Maendly dans nos colonnes cette semaine. Il est vrai que ce format à élimination directe correspond davantage à l’esprit de la Coupe Suisse que celui de l’AXA Women Super League, et qu’il ne récompense pas la régularité sur une saison complète. Néanmoins, il n’y a aucun doute sur le fait que les actrices du Servette FCCF donneront leur maximum pour gagner ce championnat qui leur tend les bras, et ce pour une deuxième année consécutive!
En attendant le dernier match du championnat qui se jouera mercredi entre Bâle et Grasshopper et la finale de Coupe de Suisse le 30 avril prochain, le début des playoffs est programmé dans environ quinze jours.
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Encore une fois, le coup de sifflet final fût synonyme de défaite pour Servette qui se dirige vers une fin de saison vide de toutes émotions et sans intérêts. Même face à des bernois loins d’être à leur maximum, les grenat n’ont pas soutenu la comparaison et encore moins le rythme imposé par les hommes de l’ex « légende » du SFC, Matteo Vanetta. À la 12’ Jordy Siebatcheu a profité des largesses défensives des grenat pour ouvrir le score. YB allait doubler la mise grâce à ce même Siebatcheu à la 42’ avant de prendre le large à la 85’ par Vincent Sierro. Maigre consolation pour Servette avec ce but en toute fin de match inscrit par Oberlin.
LES NOTES DES GRENAT
JEREMY FRICK: 7
Le gardien grenat a vécu une soirée atypique. Il a réussi à exclure Elia et ce sera à peu près tout ce qu’il aura à faire du match (hormis aller chercher le ballon dans ses filets)
Steve Rouiller: 7
L’important c’est de participer.
Vincent Sasso: 6
N’a pas fait barrage à grand chose mais se rattrapera peut-être au prochain tour.
Moritz Bauer: 6
Il a cette étonnante capacité à observer son adversaire mais à ne pas faire grand chose d’autres.
Gaël Clichy: 6,5/10
Yoan Severin: 6
« Ah mais il est latéral gauche lui? »
Boris Cespedes: 6
Nos jeunes ont du talents mais ils ont pas tout le temps envie de le montrer
David Douline: 6
Le juste milieu, ni bon ni mauvais.
Timothé Cognat: 7,5
Vous êtes en train de nous dire que si il se tire la saison prochaine on va jouer autre chose que le maintien? Sérieusement?
Miroslav Stevanovic: 6,5
Il a réussi à faire marquer un but à Oberlin, on en parlera encore dans un siècle.
Alexis Antunes: 6
Avec des prestations comme ça il ne peut que progresser soyons positifs.