FCC – SFC (0-2): Un Servette remanié trop fort pour La Chaux-de-Fonds

FCC – SFC (0-2): Un Servette remanié trop fort pour La Chaux-de-Fonds

Après le court déplacement à Colovray au tour précédent, c’est un deuxième déplacement romand qui attendait Servette en ce week-end de 1/16e de finale de Coupe de Suisse. La Chaux-de-Fonds, club de milieu de tableau de 1ère Ligue Classic (battu par les M21 servettiens 2-0 en début de saison), recevait les Grenat dans le froid du stade de la Charrière en espérant bien pouvoir créer l’exploit. Spoiler Alert: Il n’en a rien été, et il s’en fût de beaucoup pour que l’exploit ait lieu.

Pascal Oppliger, l’entraîneur chaux-de-fonnier, estimait avant le match les chances de son équipe de créer l’exploit à 15%. Au vu de la composition très largement remaniée que présentait le SFC ce samedi, on aurait presque pu penser que ces 15% étaient frileux. Servette se présentait en effet sans les titulaires habituels: Frick, Clichy, Cognat, Stevanovic, Diallo et Bauer, même pas inscrits sur la feuille de match. A ceux-ci s’ajoutait les absences de Bedia, Behrami, Cespedes, Sawadogo, Samba et Souare (!). Un semi casse-tête auquel Geiger répondait en alignant un milieu de terrain très offensif formé de Valls, Antunes et un Kutesa très actif en soutien d’une ligne offensive Rodelin-Crivelli-Fofana intéressante sur le papier. En défense, c’est Magnin qui prenait le couloir droit et le surprenant Anthony Baron qui suppléait Clichy. Enfin, Rouiller récupérait sa place dans l’axe aux côtés de Séverin. Dans les buts, Omeragic prenait la place de Frick.

Lors du premier acte, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Servette affichait ses difficultés habituelles à déstabiliser un bloc bas, avec des transitions trop lentes pour réellement mettre hors de position la défense adverse. La Chaux-de-Fonds, de son côté, était là, sans grande surprise, pour résister le plus longtemps possible. Cela aura donné 45 premières minutes extrêmement verrouillées. Servette se distinguant à peine par trois coups de tête hors cadres de Fofana, Séverin et Kutesa et une frappe depuis l’orée des 16m de Kutesa, non-cadrée elle aussi. Côté FCC? Rien, si ce n’est éventuellement une frappe contrée par Magnin dans la surface de réparation d’Omeragic. 

Pour autant, on sentait Servette serein, à l’affût de la moindre erreur de marquage ou de la moindre baisse d’intensité physique de la défense adverse, sans cesse harcelée par Crivelli tout au long du match. S’il n’est pas le joueur le plus intéressant techniquement, il impose un défi physique extrême à la défense centrale adverse qui est précieux dans ce genre de match et en Super League en général. Ses nombreux mouvements, infructueux en 1ère mi-temps, auront certainement participé à affaiblir les par ailleurs solides Frossard et Noundou de l’axe central chaux-de-fonnier.

Au retour des vestiaires, un scénario similaire se mit en place avec un Servette dominateur et un FCC attentiste, prêt à profiter du moindre contre pour essayer de faire douter les genevois. Sauf que cette fois-ci, il ne fallut pas plus de 5 minutes aux servettiens pour décanter la situation. 50e minute: Valls délivre un très bon coup-franc à une trentaine de mètre de buts, décalé sur le côté gauche, Rouiller se libère du marquage adverse pour placer une tête sous la barre que le gardien adverse ne pourra qu’effleurer. C’est 1-0 et le plus dur était déjà fait. Il n’y aura certainement pas un supporter Grenat pour ne pas se réjouir de ce but d’un Rouiller toujours exemplaire, malgré un début de saison plus compliqué pour lui cette année.

Malgré une réaction adverse attendue mais qui n’aura pas lieu, c’est Servette qui va continuer à mettre le pied sur le ballon en cette 2e mi-temps, se gardant de prendre le moindre risque de subir l’égalisation. En toute logique, c’est 15 minutes plus tard que le 0-2 tombera, également d’une tête, celle de Crivelli cette fois, sur un centre de Pflücke, mettant un terme aux derniers espoirs jurassiens. 

Les dernières minutes feront plus office de remplissage qu’autre chose. On regrettera peut-être ne pas avoir vu le jeune Dias Patricio plus longtemps (entrée à la 84e minute) mais l’essentiel est ailleurs. Servette est en 1/8e de finale et l’aventure continue à la veille de ces 2 semaines de pause internationale. On attendra encore avec impatience le tirage au sort de ce soir pour connaître le futur adversaire du SFC. 

Le prochain tour se déroulera les mardi 8, mercredi 9 et jeudi 10 novembre. En espérant que ce ne soit pas le dernier.

Notes

Omeragic (5): Rien à signaler pour le portier servettien car rien à faire pour lui. Ni bon, ni mauvais, il n’a pas été testé.

Magnin (5): Il a été bon défensivement, bien en place et n’a pas hésité à effectuer de nombreux appels dans le dos de Rodelin en phase offensive. Peu servi malheureusement, mais une bonne performance du jeune servettien.

Baron (5): C’est la première fois que j’entendais son nom, mea culpa. Très solide défensivement et à l’aise à la relance des deux pieds, je l’ai trouvé très rassurant. Aurait pu apporter plus en phase offensive mais, à sa décharge, il y avait embouteillage à gauche avec Fofana et Kutesa qui a eu tendance à beaucoup occuper ce côté du terrain.

Rouiller (7): Rien à dire défensivement. Surtout, il libère l’équipe grâce à son coup de tête en début de seconde période pour le 0-1. Précieux hier dans son dépassement de fonction.

Remplacé par Monteiro (non-noté) en toute fin de rencontre.

Séverin (5): Comme son compère Rouiller, très solide et dur dans les duels hier. Tout ce qu’il fallait pour que Servette puisse passer un samedi tranquille. De plus en plus une valeur sûre en défense centrale.

Antunes (5): Plutôt bon jusqu’à sa sortie sur blessure. On espère que ce n’est pas trop grave. Il a 2 semaines pour se remettre sur pied. Rien de particulier à dire sur sa prestation. Ni mauvais, ni extraordinaire. 

Remplacé à la 30e minute par Pflücke (5), discret mais tout de même passeur décisif pour Crivelli.

Valls (6): Il a dominé le milieu de terrain techniquement sur ce match. Toutes les constructions sont passées par lui et il est passeur décisif sur l’ouverture du score avec un très bon ballon délivré sur coup-franc. Il a totalement l’étoffe d’un titulaire dans cette équipe bien qu’il commence moins les matchs ces derniers temps.

Kutesa (6): Remuant, il a touché beaucoup de ballons à un poste qu n’est pas totalement le sien. Pas toujours parfait techniquement, il est quand même précieux avec sa percussion balle au pied dans une équipe qui en manque parfois. Dommage qu’il n’ait pas été décisif. Servette a clairement gagné au « change » Oberlin-Kutesa.

Rodelin (5): Toujours à l’aise techniquement, toujours relativement nonchalant. Il n’a pas fait la différence aujourd’hui mais on ne peut pas dire qu’il ait fait un mauvais match. Dommage qu’il n’ait pas plus combiné sur son côté avec Magnin qui a été généreux dans les appels ce samedi.

Fofana (4): Encore et toujours une nonchalance et une implication à la limite du tolérable. De glissades en pertes de balle, il se comporte comme une star mais n’est pas décisif contre une équipe de 4e division. On admire toujours autant son aisance technique mais il semble ne pas comprendre qu’il doit en faire plus pour devenir un joueur important de l’équipe. Inquiétant.

Remplacé à la 61e après son carton jaune par Douline (5), qui a juste eu à tenir son rang pour assurer le coup. 

Crivelli (7): Tout l’inverse de Fofana. On n’admire pas forcément son aisance technique. Mais quelle débauche d’énergie et quelle combativité. Il ne cesse de harceler la défense par son aggressivité et ses appels. Il est récompensé ce samedi par son 2e but sous ses nouvelles couleurs. Tout ceci en 132 minutes de jeu. Son bilan de 2 buts et un KO technique sur un joueur zurichois en 3 matchs enthousiasme déjà le peuple grenat.

Remplacé par Dias Patrico (non-noté) en toute fin de rencontre

Photos: Adrien Schweizer

[Best_Wordpress_Gallery id=”97″ gal_title=”Chaux de Fonds- Servette FC (17.09.2022)”]
Servette FCCF- FC Rapperswil Jona: Une découverte

Servette FCCF- FC Rapperswil Jona: Une découverte

Pour la première fois de son existence, le néo-promu saint-gallois s’en va du côté de Genève et son stade de la Fontenette pour y affronter l’équipe locale. Ce dimanche à 15:00, les deux formations s’affronteront dans le cadre de la troisième journée du championnat.

Le renouveau

Depuis son élimination en Champions League, le Servette FC Chênois féminin a retrouvé de sa superbe. Alors que nos joueuses faisaient leur rentrée annuelle lors de la réception d’Yverdon, match qui se solda sur une victoire nette et sans bavure de 6 buts à 0, elles s’imposèrent à nouveau et pas face à n’importe quelle équipe. En effet, l’équipe emmenée par la défenseure portugaise Monica Mendes se déplaçait du côté de l’Heerenschurli de Zürich samedi passé, un déplacement toujours périlleux et anecdotique pour l’état de forme et la suite de la saison. Alors qu’elles étaient menées à la mi-temps à la suite de l’ouverture précoce de Nadine Riesen dès la 7 ème minute puis du but de Fabienne Humm sur penalty à la 41 ème, elles retournèrent complètement la partie à leur avantage. La messe fût dite par l’intermédiaire de Kattalin Stahl, tout juste entrée en jeu, puis par Agata Pimenta et finalement un doublé en l’espace de 2 minutes par la patte de l’internationale polonaise Natalia Padilla. Ces deux victoires consécutives placent donc l’équipe genevoise en très bonne posture avant la réception du néo-promu Rapperswil. Alors que Grasshopper reçoit ce weekend son rival, le FC Zürich, le Servette FCCF pourrait déjà prendre les manettes du classement en cas de victoire dimanche et d’un faux-pas de GCZ.

Des débuts en Super League compliqués

La saison passée, après 18 journées de championnat, le club saint-gallois obtint une belle deuxième place derrière le FC Thoune. Alors que Lugano était déjà assuré de finir en LNB, suite à des problèmes financiers, le tour de relégation se joua alors entre les deux premiers de la ligue inférieure (Rapperswil et Thoune) ainsi qu’Yverdon, alors neuvième de Ligue Nationale A. C’est au bout de 4 rencontres que le nom des deux équipes fût connu, au grand bénéfice du FC Rapperswil-Jona, avec six points en poche, en finissant de la plus belle des manières puisqu’elles remportèrent leurs deux derniers rencontres, tout d’abord 1-5 à Thoune puis 2-0 face à Yverdon. Ce tournoi leur permit alors de jouer dans la plus haute ligue lors de la saison 2022-2023. Par ailleurs, lors de leur parcours en Coupe de Suisse, elles s’inclinèrent en huitième de finale face à Yverdon (1-3), après s’être débarrassé du FC Affoltern (tapis vert) et de Lugano (3-1) après prolongation. Malheureusement pour elles, après le rêve vint la réalité et elle commence à être dure pour les saint-galloises. En effet, elles s’inclinèrent à domicile pour leur premier match de la saison face au FC Lucerne (2-3) puis à nouveau samedi 27 août face à une équipe zurichoise qui retrouvait son terrain de jeu (7-0). On pourrait presque les plaindre d’affronter à deux reprises les deux équipes favorites du championnat.

La mission s’annonce donc ardue pour des néo-promues qui cherchent encore à marquer le moindre point. Tous au stade pour soutenir des Grenat à la recherche de leur titre!

Crédit photo: Marc Schweizer

Servette FC-FC La Chaux-de-fonds : Le retour de la coupe !

Servette FC-FC La Chaux-de-fonds : Le retour de la coupe !

C’est en tant que co-leader (première fois depuis août 2003 !) du championnat suisse que les Servettiens se déplacent samedi en fin d’après-midi au Stade de la Charrière. Les Grenat retrouvent les joies, la ferveur et l’engouement populaire de la Coupe de Suisse.

Se méfier de l’eau qui dort

Après s’être débarrassés au premier tour du Stade Nyonnais, les hommes d’Alain Geiger affronteront dans quelques jours un FC La Chaux-de-fonds en peine en ce début de championnat de première ligue. Pointée au neuvième rang, la formation neuchâteloise compte 8 unités sur 18 possibles. Mais en Coupe de Suisse, tout est possible. N’était-ce pas Etoile Carouge, alors en promotion league, qui avait fait douter le grand FC Bâle, avant de le sortir en 1/8 ème de finale la saison passée ? Il en reste que la forme actuelle du co-leader de Super League (on le répète, mais cela fait du bien à le lire) laisse peu de place à une surprise. Depuis sa défaite contre le BSC Young Boys, Servette n’a marqué pas moins de 12 buts sur ses quatre dernières rencontres, témoignant d’une efficacité offensive retrouvée. L’écart d’échelons entre les deux formations fait également pencher la balance du côté d’une nette victoire servettienne.

Quel onze ?

La focale se déplacera sûrement davantage sur l’ambiance d’un match entre le petit Poucet de première ligue et le « gros » cador de Super League que sur la confrontation footballistique. Néanmoins, une interrogation se pose sur le onze de l’entraîneur genevois. Ce match de coupe arrive à point nommé pour faire souffler quelques cadres du groupe. On pense notamment au capitaine Jeremy Frick, à l’homme en forme Timothé Cognat et à ses ailiers titulaires Pflücke et Stevanovic. Modifier sa composition de départ, sans pour autant baisser en qualité de jeu, là est aussi un point positif qui avait tendance à manquer la saison précédente. L’arrivée de Crivelli et le retour de Kutesa ont donné un second souffle positif, à l’image de leurs entrées contre Zürich le week-end passé. Les deux recrues auront d’ailleurs probablement davantage de minutes, si ce n’est une place de titulaire, samedi à 18 :00. Alors, qui sortira vainqueur du combat mythologico-footballistique : David ou Goliath ?